Un ancien cadre dévoile la stratégie de Facebook pour être aussi addictif que le tabac

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
29 septembre 2020 à 09h30
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Mark Zuckerberg, dans une vidéo diffusée par le Youtubeur @ Marques Brownlee
Mark Zuckerberg, dans une vidéo diffusée par le Youtubeur @ Marques Brownlee

Invité à s'exprimer devant le Congrès américain, Tim Kendall, le tout premier directeur de la monétisation du réseau social, a dressé un portrait peu flatteur de son ancien employeur, et clamé sa « honte ».

Chez Facebook, Tim Kendall n'était pas le premier venu. Invité à s'exprimer jeudi dernier devant le Comité de l'énergie et du commerce, l'une des nombreuses sous-entités du Congrès américain, celui qui fut directeur de la monétisation auprès de Mark Zuckerberg a expliqué à quel point il fut déçu du rôle qui était le sien au sein de la firme californienne, et des conséquences de la politique menée par la plateforme sur ses centaines de millions d'utilisateurs.

Facebook et Big Tobacco, même combat, même renforcement de l'addiction ?

Pensant contribuer à la construction du modèle commercial de l'entreprise au moment de son recrutement, Tim Kendall a vite déchanté et s'est rapidement aperçu que les bénéfices passeraient au-dessus de tout et que le but de Facebook serait de « capter toute l'attention humainement possible ».

Le tableau peu idyllique est bien plus fourni que cela encore. Kendall est même allé jusqu'à comparer Facebook à une entreprise issue d'une industrie nocive pour la santé… physique des consommateurs : l'industrie du tabac.

« Nous n'avons pas simplement créé quelque chose d'utile et d'amusant », explique l'ancien collaborateur. « Nous avons pris une page de la stratégie de Big Tobacco », avec l'intention de « rendre notre offre aussi addictive (que le tabac), dès le départ ».

Pour soutenir la comparaison entre l'industrie de tabac et Facebook, Tim Kendall fournit une image assez précise de ce qui les unit, rappelant que pour rendre la nicotine encore plus puissante et addictive, l'industrie a ajouté du sucre et du menthol aux cigarettes, « pour que vous puissiez retenir la fumée dans vos poumons sur de plus longues périodes ».

Les ingrédients réunis sur la même plateforme pour « jeter les bases d'une crise de santé mentale » chez les adolescents

Qu'est-ce que Facebook a pu ajouter à sa recette initiale pour devenir si addictif ? « Les mises à jour de statut, les tags sur les photos et les "J'aime", qui ont fait de la réputation quelque chose de primordial et jeté les bases d'une crise de santé mentale chez les jeunes », synthétise l'ancien dirigeant, dont le constat est pour le moins accablant.

L'aspect nocif de Facebook ne s'arrête pas là. Aux yeux de Tim Kendall, la désinformation, les théories du complot et les fausses informations, dont Facebook tente de se débarrasser - avec plus ou moins de succès - agissent « comme les bronchodilatateurs du tabac, qui aident la fumée à couvrir une plus grande surface des poumons ». Mais cela ne suffisait pas.

Il a fallu alors renforcer l'engagement des utilisateurs du réseau social et augmenter le temps passé sur la plateforme. Les contenus haineux ou violents sont ainsi à Facebook ce que l'ammoniac est au tabac (puisqu'il facilite l'absorption de la nicotine et maintient voire renforce la dépendance des fumeurs). « Les réseaux sociaux s'attaquent aux parties les plus primaires de votre cerveau. L'algorithme maximise votre attention en vous frappant à plusieurs reprises avec du contenu qui déclenche vos émotions les plus fortes », comprenez ainsi la rage, la violence, la haine, donc. Ce qui pousse ainsi à réagir, à interagir, a expliqué Tim Kendall. « Ces algorithmes ont fait ressortir le pire en nous ».

Les « regrets » de Kendall, qui appelle à réglementer

Alors forcément, certains diront qu'il est facile de critiquer après avoir contribué à faire du géant Facebook ce qu'il est aujourd'hui. Et même si le principal intéressé en a parfaitement conscience et admet avoir « une certaine responsabilité », se pose alors la question de ce que propose Tim Kendall pour changer les choses. « Sans responsabilisation des plateformes, nous ne pouvons que nous attendre à ce que le problème continue et empire », a-t-il déclaré devant le sous-comité du Congrès, pariant que « plus les plateformes continuent d'accroître notre dépendance et nous rendent vulnérables, plus nous serons déprimés et anxieux ».

Au-delà de faire part de ses regrets aux représentants américains, Tim Kendall essaie de sensibiliser et invite les consommateurs et utilisateurs du monde entier à faire preuve de prudence. Il n'est pas le premier à le faire. « Ces services nous rendent malades, nous divisent. Il est temps de prendre en considération les dégâts et de mettre en place les mesures nécessaires pour nous protéger ». Le message semble en tout cas être passé…

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Commentaires (46)

CypElf
Ah oui, quand même.
iksarfighter
C’est pas être addict, juste con c’est tout.
leochok
Pour ceux que ca intéresse, je vous conseille le reportage sur Netflix «&nbsp;Derrière nos écrans de fumés&nbsp;». Ca fait peur … Mais c’est tellement intéressant !<br /> Et si, c’est de l’addiction, malheureusement. Surtout pour les jeunes générations.
notolik
Dans les restos (quand ils sont ouvert ) :<br /> -1 couple sur deux ne se parle pas et passe sa soirée chacun sur son portable.<br /> -Les familles? Les gosses chacun sur un mobile pendant que les parents picolent.<br /> -Les jeunes? Ils mangent à une main.<br /> -Les amis? Certains s’interrompent pour check leur mobile à la moindre notification.<br /> Trop d’esclave de ces merle de RS…
Nmut
Tout est fait pour être addictif, c’est le principe même de notre société de consommation. Ce n’est pas plus choquant pour FB que pour n’importe quel autre «&nbsp;commerce&nbsp;». Par contre c’est sur que le résultat, c’est un internet pourri avec une amplification du n’importe quoi et une plongée dans la connerie ou l’on s’auto-enfonce…
Urleur
suffit de pas créé de compte, fait être vraiment «&nbsp;…&nbsp;» pour aller sur facepognon.
jcc137
le lien est infime mais ce n’est pas un synonyme. On peut être con sans être addict à quelque chose. Un addict est forcément con quelque part.
cirdan
J’ai rien contre son analyse, mais en même temps quand on est directeur de la monétisation d’une boite ambitieuse comme Facebook, c’est un peu logique de viser tout ce qui peut améliorer les rentrées d’argent.<br /> Je veux dire que c’est un peu facile d’endosser les habits de chevalier blanc une fois qu’on est passé de l’autre côté, parce qu’en attendant, les directeurs de la monétisation continuent de faire ce pour quoi ils sont payés. Alors l’intérêt serait plutôt de savoir ce qui a changé aujourd’hui par rapport aux débuts.
malak
Cette stratégie a ses limites… cela fonctionne un temps (comme le tabac) et les effets indésirables arrivent et la conscience reprend le dessus petit à petit. Si FB est en perte de vitesse, ce n’est pas seulement à cause des autres réseaux sociaux…<br /> Partager des tranches de vies, ça passait très bien, commencer à liker des blagues, ça commençait à aller de travers (tout le monde n’a pas le même humour), commencer à partager ses idées politiques et sociétales, y’a plus rien de drôle… partager des conneries «&nbsp;outrageantes&nbsp;» qui ne sont que des putaclicks montrant l’idiotie de ses proches, le vase déborde…
chaton51
ah bah ca n’a pas marché avec moi lol
Benflasher_BZH
J’ai quitté cette daube, il y a déjà 8 ans et je me porte très bien !
jlbiset
Si vous n’avez pas compris le principe de l’addiction, c’est effectivement de la connerie…
Jehlem
Clubic, pourquoi sur chaque article sur facebook vous mettez la photo de zuck ?<br /> Rien que de voir sa tronche ça me file la nausée
Benflasher_BZH
C’est affreux, sans oublier les gens qui traversent la route sans regarder ou ils vont, comme des robots
MisterDams
Ce qu’il manque, c’est surtout de la pédagogie et de la prise de recul. Je suis sur les réseaux sociaux régulièrement, mais je n’y suis pas accroc : si je fais autre chose, je fais autre chose.<br /> C’est mon choix secondaire pas le principal, peut-être parce que je suis rentré dans le web social par les forums et le chats, où ces méthodes n’étaient pas encore déployées. Ça m’empêchait pas d’y passer plus de temps qu’aujourd’hui.
Duben
Je suis d’accord, par contre il faut aussi comparer plus profondément.<br /> Avant, on se parlait, mais est ce qu’on s’écoutait ? Les gosses étaient à table et attendaient que ça passe en trouvant le temps interminable et n’y prenaient aucun plaisir. Monsieur faisait semblait d’écouter madame raconter sa journée, tout en pensant à autre chose et en se disant qu’elle lui cassait bien les bonbons.<br /> J’exagère forcément, et je dis pas que c’est bien qu’on soit tous collés à nos téléphones, mais il faut juste relativiser le «&nbsp;c’était mieux avant&nbsp;» car dans beaucoup de cas, c’était juste de la façade et finalement, non, c’était pas mieux
wannted
mdrr donc les gens n’ont plus de libre arbitre ?<br /> Toutes les boites agissent de la sorte. J’aime pas Facebook mais en faire une énième fois le grand méchant loup c’est réfuser de voir plus loin que le boût de son nez.<br /> Twitter et Tiktok font bien pire à ce niveau là. Les activistes et militant de twitter relaient des horreurs.
idhem59
Et surtout, les SMS limités !<br /> Quand j’étais adolescent ou jeune adulte et que j’avais un forfait avec une poignée de SMS inclus et ensuite ça coûtait assez cher, on réfléchissait avant d’en envoyer et hors de question de bouffer un SMS pour juste un smiley !<br /> Ah, j’ai l’impression de prendre un sacré coup de vieux d’un coup…
philouze
" Ce n’est pas plus choquant pour FB que pour n’importe quel autre « commerce »."<br /> non ça va plus loin :<br /> les autres commerces (hors tabloïd) ne sont pas des supports de rumeurs , a diffusion de fake<br /> les autres commerces ne créent pas des boucles de renforcement des opinions<br />
Pierre771
Petite rectification : Facebook est désormais considéré par les jeunes comme un réseau de vieux (il faudrait vous mettre à jour). Ils utilisent d’autres réseaux sociaux comme Instagram mais il y en a certainement d’autres
Pierre771
Super. Nous, l’informatique en était à ses pénibles balbutiements et les portables même rudimentaires n’existaient pas et internet non plus…
cyrano66
Je m’en doutais bien que Facebook était cancérigène comme le tabac.<br /> Des millions et des millions de substances hautement toxiques dans FB.
Nmut
Quand je raconte à mes gosses que j’ai eu la chance d’envoyer des mails en 1980 sur Arpanet et fréquenté des BBS (choses hyper geek à l’époque, impossible pour des particuliers), ils se demandent comment on a pu survivre sans communication… Je ne sais pas si je dois sourire ou pleurer.
Nmut
Tout à fait, d’où la deuxième partie de mon message.
fc.cool
J’ai clôturé mon compte hier.
wannted
les autres commerces ne créent pas des boucles de renforcement des opinions<br /> Comment tu peux être sûr d’une telle affirmation ?<br /> Une boucle de renforcement des opinions, plus communément appelé bouche à oreille… ce n’est pas exclusif aux réseaux sociaux.<br /> En terme de viralité twitter est largement devant. Mais les médias ne tapent pas dessus car tout les journalistes sont sur cette plateforme.<br /> D’ailleurs c’est drôle, les journalistes sont toujours prêt à tout analyser, tout remettre en cause sauf leur propres agissements.<br /> L'Opinion – 19 Jul 20<br /> Bulle médiatique&nbsp;ou vraie crise ? « Lucy » décrypte ce que dit vraiment...<br /> Un nouvel outil français va permettre de mieux comprendre ce qui se dit sur Twitter et de faire le tri entre les buzz repris par les médias et les véritables sujets de conversations entre utilisateurs<br /> On se rend compte que certaines polémique n’existent que dans les bulles journalistiques.
notolik
Ce n’était pas mieux en 2000, non. Mais personne n’a vu venir cette source terrible d’addiction pour les enfants de la génération Facebook (and co) nés entre 2000 et 2005 (environ).<br /> Rien a pété de l’adulte qui dort 2 heures par nuit avec son portable à la main, qui a les chaussures pleine de pisse, qui n’est coiffé/lavé/rasé que d’un coté, qui fait une TS dès qu’il perd un abonné sur Insta, qui traverse un boulevard pour prendre en photo un chien (trop mignon) qui fait caca, qui envoient 25 k mms par mois, qui commence chaque nouvelle minute par 30s de check de ses comptes, qui active toutes les notifications pour ne pas rater le périscope de l’éclosion d’un oeuf de poule au Zoo de Cerval ou une vente privée d’un étui à Tampax Gucci à 800 balles…<br /> Mais ces gosses (désormais grands) ne méritaient pas ça.<br /> Et les futures générations que les parents (même alertés) n’arriveront pas forcement à préserver non plus.
Lord_Crazy
Clairement ni toi ni moi ne sommes spécialisés e neurosciences. Oui Facebook c’est con, mais non ça ne déclenche pas d’addiction que chez les cons… Le cerveau est bien plus compliqué qu’un simple «&nbsp;con/pas con&nbsp;»
cyrano66
Le piège c’est les likes<br /> Ça déclenche une dose récompense de dopamine, comme la cigarette.<br /> C’est hormonal et malheureusement rien à voir avec l’intelligence.<br /> A revoir si le sujet vous intéresse<br /> cerveauetpsycho.fr<br /> Dopamine : comment Facebook manipule notre cerveau<br /> Le secret des réseaux sociaux : forcer nos neurones à secréter de la dopamine et à nous rendre accros à leur utilisation. De Youtube à Facebook en passant par Instagram, snapchat, twittter ou tinder, notre cerveau pulsionnel n’a plus de répit.<br />
Blackalf
Nmut:<br /> Quand je raconte à mes gosses que j’ai eu la chance d’envoyer des mails en 1980 sur Arpanet et fréquenté des BBS (choses hyper geek à l’époque, impossible pour des particuliers), ils se demandent comment on a pu survivre sans communication… Je ne sais pas si je dois sourire ou pleurer.<br /> +1<br /> Moi je leur répond «&nbsp;et pourtant vos parents ont réussi à se rencontrer sans sites de rencontres, et on arrivait à voir -réellement - ses amis sans avoir besoin des réseaux sociaux&nbsp;». ^^
Lord_Crazy
Très instructif, merci pour le lien. C’est mieux qu’un magnifique «&nbsp;ouep laul les gens sont cons&nbsp;»
TheRealBeCool
Et en plus maintenant ils t’obligent à ouvrir un compte pour l’utilisation d’un casque de réalité virtuelle, sinon . . . .rien
wannted
C’est donc la validation sociale qui est une drogue . Je me demande comment doit etre le cerveau des filles qui se font dire x fois par jour qu’elles sont canon aussi bien de la part des filles et garçon.<br /> Un petit indice: https://youtu.be/zQonbtV2iaA
cyrano66
wannted:<br /> . Je me demande comment doit etre le cerveau des filles qui se font dire x fois par jour qu’elles sont canon<br /> Ça n’est pas réservé qu’aux filles <br /> « Lui il est troooooop beau gosse !!! »<br /> clairement la manie des selfies (souvent trafiqués) pour récolter une série d’emojis et de commentaires plus ou moins faux-cul et polies c’est visiblement une drogue pour certains et certaines.<br /> FB c’est le syndrome du miroir de blanche-neige. « Oh ! Facebook dis-moi qui est la plus belle »<br /> Mais peut-être que c’est un mal nécessaire pour regonfler l’ego des moches et des dépressifs.<br /> Et tout ça n’est pas nouveau.<br /> Voici un article de 2010. Qui avait déjà tout compris de FB et ses dérives.<br /> Le Monde diplomatique – 1 Dec 10<br /> Facebook, miroir magique<br /> Accès libre // par Philippe Rivière (décembre 2010)<br />
Sans_Plot
Y a pas que les moches qui essaient de booster leurs ego c’est pas reversé à eux. Et les dépressif, en général, il y en a pas mal qui se de-sociabilisent (je suis pas sur que ce mot existe).<br /> Mais sinon tu décris plutôt bien le phénomène (Qui fonctionne aussi beaucoup sur les sites de rencontre, principalement pour les femmes j’ai l’impression, sans avoir vraiment cherché d’études derrière)
philouze
Oui tu as parfaitement raison, j’ai cité «&nbsp;hors tabloïd&nbsp;» mais la plupart des journaux sont des journaux d’opinion, en ça ils sont bien dans une boucle de renforcement des opinions.<br /> Mais je parlais des commerces au sens large. Vendre une maison, du café, un service n’est pas forcément créer un système de renforcement d’opinion intégristes aggressive, clivante ou séparatrice comme le font les RS
philouze
wannted:<br /> C’est donc la validation sociale qui est une drogue .<br /> ce n’est qu’une des drogues à leur disposition, il y a énormément de publics passifs (mais aussi des applis addictives sans aucune participation ou presque, comme Pinterest) .<br /> En fait le but d’un très très bon réseau comme FB c’est d’exploiter la «&nbsp;drogue&nbsp;» idéale pour chaque public
cyrano66
Sans_Plot:<br /> il y en a pas mal qui se de-sociabilisent (je suis pas sur que ce mot existe).<br /> Je crois qu’il n’existe pas encore mais il est couramment utilisé et on le comprend bien.<br /> C’est l’émergence des « no-life ».<br /> Des personnes qui n’ont d’existence sociale qu’à travers les jeux en réseau et les réseaux sociaux.<br /> Parce que ne soyons pas naïfs, les jeux en réseau et les réseaux sociaux ont clairement les mêmes travers sur l’aspect d’une vie plus ou moins fictive et idéalisée et une apparence dé sociabilité.<br /> Peu à peu on va arriver à l’uchronie du film « player one »
LameDeKorbo
Je comprends la vanne, et partage en partie ton point de vue.<br /> Par contre, je me dois de réagir quand même :<br /> L’addiction est une maladie. Il y a des addicts sans substance, diagnostiqués cliniquement (jeux, porno… et réseaux sociaux).<br /> Et même des gens avec un très haut niveau intellectuel en font partie (et d’ailleurs même souvent plus que les autres, avec une corrélation prouvée statistiquement entre QI et addiction).<br /> Et pour finir, es-tu sûr que dans toutes tes pratiques, tu es totalement libre de tes actes et exempt de toute forme d’addiction ?<br /> Le fait de réfuter cela en «&nbsp;connerie&nbsp;» ou «&nbsp;faiblesse&nbsp;» amène d’ailleurs certains à nier leur propre addiction, au risque de ne jamais la traiter.<br /> A méditer…
Matrix-7000
La comparaison avec l’industrie du tabac est très bien choisie et vraiment bien argumentée. Malheureusement, je doute que cela fasse réfléchir d’avantage les utilisateurs. La lobotomisation à grande échelle est toujours en cours et c’est bien dommage!<br /> L’esprit critique, le bon sens et le raisonnement sont en berne.<br /> Il est vrai que l’on critique F.B. alors que de nombreuse sociétés font de même depuis bien plus longtemps, l’industrie du tabac avec les exemples cités dans l’article, l’industrie agroalimentaire avec le sel, le sucre, l’aspartame, les adjuvants, les exhausteurs, les conservateurs, les colorants. L’industrie chimique avec les tensioactifs et autre Roundup. Bref nous ne sommes pas sorti de l’auberge.
Volubilis
Mais vraiment, quel intérêt a-t-on de figurer sur des réseaux comme Facebook, à dévoiler ainsi toujours plus de sa vie intime aux quatre coins du monde ? Certains croient-ils que leur vie conditionne le sort de l’humanité? D’autres ont le sentiment d’exister ou d’être reconnus, de disposer d’un moyen de rompre leur solitude?<br /> Pour moi, les réseaux sociaux -surtout Facebook- ne sont que des lieux de rencontre de voyeurs non assumés avec des exhibitionnistes impénitents et consentants.<br /> L’ennui avec Facebook c’est que d’une idée séduisante au départ, on aboutit aujourd’hui à un réseau bigrement intrusif dont les règles changent en permanence, fait exprès pour égarer les utilisateurs peu attentifs à mettre à jour leurs profils. Le changement annoncé aujourd’hui est surtout fait pour rassurer ceux qui voudraient quitter. Comment çà , vous voulez vous désinscrire? mais c’est déjà trop tard: allez donc essayer de faire effacer vos données personnelles, même si aujourd’hui on vous en facilite l’accès. Il faut prendre conscience, une bonne fois pour toute, que tout ce qu’on poste aujourd’hui sur soi-même restera à jamais, quelque part sur le net, indélébile, ineffaçable à perpétuité. Impossible de se plaindre après.<br /> On ne vivait pas plus mal avant et sans ces réseaux, on ne vit pas mieux aujourd’hui avec, le cauchemar ce sera pour demain…
FardocheX
S’il est sincère, il devrait faire don de tout l’argent qu’il a gagné avec cet emploi pour aider ceux qui sont accro.
ashame2
Non, simplement mauvaise éducation et indifférence aux autres.
ashame2
Mais apparemment il devient difficile de ne pas avoir de compte facebook puisqu’il surveille certains sites …
Benflasher_BZH
Totalement d’accord, c’est réservé à des mémés avec leur chat
Benflasher_BZH
Ca concerne tout les réseaux sociaux, on est d’accord
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