Les IA sont de plus en plus gourmandes en données personnelles. Mais cela ne veut pas forcément dire qu'il faut leur donner ce qu'elles demandent.

L'IA, un peu trop gourmande en données ? ©metamorworks / Shutterstock
L'IA, un peu trop gourmande en données ? ©metamorworks / Shutterstock
L'info en 3 points
  • Les IA, omniprésentes dans nos vies, demandent souvent un accès excessif à nos données personnelles pour fonctionner.
  • Certaines applications, comme le navigateur Comet, exigent des autorisations discutables, compromettant potentiellement notre confidentialité.
  • Les risques de fuites et d'erreurs des IA soulignent l'importance d'évaluer les bénéfices avant de partager nos données.

Impossible aujourd'hui d'échapper à l'intelligence artificielle. On retrouve cette technologie dans nos smartphones, nos ordinateurs, nos montres connectées, nos téléviseurs, nos voitures et partout ailleurs. Les chatbots IA sont aussi de plus en plus utilisés pour rechercher de l'information sur internet. Et tous ces outils s'intéressent de près à nos données personnelles.

Des demandes d'accès pas toujours légitimes

L'équipe TechCrunch a récemment testé le nouveau navigateur de Perplexity, Comet. Cet outil, qui intègre un agent IA, est capable de lancer des recherches, de résumer des emails, d'ajouter des rendez-vous à un calendrier, d'effectuer des réservations et bien d'autres. Mais pour réaliser ces tâches, la liste des autorisations à fournir est longue : accès à l'agenda, téléchargement des contacts, autorisation de gestion des emails…

Si certaines sont nécessaires, d'autres, comme la copie de l'intégralité d'un annuaire d'entreprise, ont de quoi intriguer. D'autant que, bien qu'une bonne partie des données soit stockée localement, l'utilisateur accorde tout de même à l'entreprise le droit de puiser dans ses informations personnelles pour entraîner sa technologie.

Une liste d'autorisations longue comme le bras. ©Perplexity/TechCrunch
Une liste d'autorisations longue comme le bras. ©Perplexity/TechCrunch

De nombreux risques pour la confidentialité

Ce n'est, hélas, pas la première fois qu'une application demande plus d'autorisations qu'elle ne devrait. Ces pratiques abusives sont, d'ailleurs, régulièrement dénoncées, et ce, par des régulateurs du monde entier. Un classement des services les plus gourmands en données personnelles, réalisé l'an passé, listait notamment dans les première places les apps WhatsApp, Google Messages et Facebook.

Quand on veut gagner un peu de temps au quotidien, autoriser un service à accéder à nos données les plus sensibles est loin d'être anodin. On donne, en effet, en pâture nos mails, nos plannings et bien d'autres informations cruciales à une entreprise dont l'objectif premier est, rappelons-le, la monétisation et l'amélioration de ses outils.

Les risques de fuites, de piratages ou de défaillances sont également très importants et il ne faut pas oublier qu'en cas de problème, les données des utilisateurs seront analysées par des humains pour comprendre ce qui s'est passé. Ajoutons à ceci que l'intelligence artificielle fait, encore aujourd'hui, de nombreuses erreurs et l'on comprend pourquoi la méfiance est de mise.

Il est donc essentiel d'y réfléchir à deux fois et de bien évaluer le rapport risques-bénéfices avant d'accorder, en un clic, des autorisations aussi importantes.

Source : TechCrunch