Mark Zuckerberg a livré de nouveaux détails lundi sur ses projets pharaoniques de centres de données géants. Le fondateur du groupe Meta compte même investir des centaines de milliards de dollars pour créer l'intelligence artificielle ultime.

La page Facebook de Mark Zuckerberg. © Alexandre Boero / Clubic
La page Facebook de Mark Zuckerberg. © Alexandre Boero / Clubic

Le patron de Meta, propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, ne fait jamais les choses à moitié, et ses dernières annonces le prouvent une fois de plus. Mark Zuckerberg a révélé lundi sur ses réseaux que son entreprise est en train de construire plusieurs centres de données d'une puissance inégalée, capables de traiter plusieurs gigawatts d'énergie. L'objectif assumé du milliardaire est de développer une « superintelligence » artificielle qui surpasserait les capacités humaines dans de nombreuses tâches.

Des infrastructures gigawatt qui pourraient placer Meta devant tous ses concurrents

Le premier géant technologique auquel pense Mark Zuckerberg porte le nom évocateur de Prometheus et devrait voir le jour en 2026 dans l'Ohio, aux États-Unis. Ce data center lui permettra de faire un bond en avant dans la course à l'intelligence artificielle. Dans le même temps, Meta prépare d'autres infrastructures gigantesques, dont le projet Hyperion qui pourra monter jusqu'à 5 gigawatts sur plusieurs années.

Pour saisir l'ampleur de ces installations, un gigawatt représente assez d'énergie pour alimenter près de 900 000 foyers pendant un an. Meta construit aussi sa plus grande installation en Louisiane, à Richland Parish, dont la superficie approche celle de Manhattan selon Zuckerberg. Sur Threads, le patron précise qu'un seul de ces centres « couvre une partie significative de l'empreinte de Manhattan ».

Ces infrastructures placeront Meta en position de leader, explique Bloomberg, qui confirme que l'entreprise sera la première à mettre en ligne un supercluster dépassant le gigawatt. Cette prouesse technique nécessite, comme on s'y attend, des investissements colossaux. Meta pourrait dépenser jusqu'à 72 milliards de dollars… rien que cette année.

Mark Zuckerberg n'a pas peur d'investir à tour de bras pour sa superintelligence

Mark Zuckerberg, qui était quelque peu frustré par les performances passées de Meta dans l'intelligence artificielle, a décidé de frapper fort en montant une équipe dédiée, baptisée Meta Superintelligence Labs. Cette unité d'élite rassemble des chercheurs débauchés du concurrent OpenAI, de Google DeepMind et d'autres géants technologiques. L'idée du « Zuck » est de créer des machines capables de raisonner et d'apprendre aussi bien, voire mieux, que les humains.

L'entreprise a notamment recruté Alexandr Wang, cofondateur de Scale AI, comme directeur de l'intelligence artificielle. Au passage, Meta a déboursé 14,3 milliards de dollars pour acquérir 49% de sa société. Mais le recrutement le plus spectaculaire, vous avez pu le lire sur Clubic, reste celui de Ruoming Pang, l'un des cerveaux IA d'Apple, attiré par un package salarial dépassant les 200 millions de dollars, digne d'une superstar de la NBA !

Si Mark Zuckerberg investit tel un Qatari à Paris, c'est parce qu'il sait pouvoir s'appuyer sur la santé financière exceptionnelle de Meta, qui génère l'essentiel de ses revenus grâce à la publicité. « Nous allons investir des centaines de milliards de dollars dans les capacités de centres de données pour construire la superintelligence, prévient-il, comme pour annoncer la couleur de ce que le groupe nous prépare pour le futur. Nous avons le capital de notre business pour faire cela », affirme Zuckerberg sur son réseau social Threads.