Malgré l'appel de la FFII en faveur d'un renvoi ou d'un rejet du projet de directive européenne sur "la conservation des données", le texte a été adopté mercredi par les députés européens.
Ce texte jugé prioritaire par la présidence britannique de l'UE dans le cadre de la lutte anti-terroriste, rend obligatoire la conservation par les opérateurs de données issues des communications téléphoniques et électroniques de 6 à 24 mois.
Dans le détail, les opérateurs non pas à stocker le contenu des communications, mais à conserver certains détails des appels mobiles et fixes (IP inclus), des messages texte et des e-mails : qui, où, combien de temps et quand ?
Considérant ce texte liberticide, voire comme une directive "Big Brother", Pieter Hintjens, président de la FFII ou Association pour une infrastructure informationnelle libre (ffii.fr), a indiqué en début de semaine dans une lettre ouverte destinée aux eurodéputés :
Le projet de directive équivaut à "la surveillance généralisée destinée à pister chaque citoyen européen en le considérant de facto comme un criminel potentiel."
Pieter Hintjens a invité, sans succès, les parlementaires européens a renvoyé le texte ou mieux à le rejeter à travers le vote des amendements 47 et 93.
Finalement, le 14 décembre 2005, les députés européens ont adopté la législation sur la conservation des données à 378 voix pour, 197 contre.
"A partir de maintenant, a regretté Pieter Hintjens, tous les citoyens européens seront pistés et surveillés comme s'ils étaient des criminels ordinaires."