Google a présenté aux instances européennes une proposition alternative pour éviter une amende antitrust sur le Vieux continent. Une réunion décisive aura lieu la semaine prochaine à Bruxelles.

Le géant Google joue gros face aux régulateurs européens. Accusé de favoriser ses propres services au détriment de la concurrence, la firme de Mountain View multiplie les propositions pour éviter une sanction financière colossale. Des discussions cruciales se dérouleront les 7 et 8 juillet prochain à Bruxelles, du côté de la Commission européenne.
L'Option B, nouveau plan de bataille de Google pour convaincre l'Europe
Google a soumis une proposition alternative baptisée « Option B » aux autorités européennes, selon un document consulté par Reuters. Cette nouvelle approche vise à répondre aux accusations de pratiques anticoncurrentielles portées contre ses services de recherche spécialisés.
Concrètement, l'Option B modifie l'affichage des résultats de recherche spécialisés. « Chaque fois qu'une boîte de service (Ndlr : les fameux grands carrés) de recherche verticale est affichée, Google montrera aussi une boîte incluant des liens gratuits vers les fournisseurs », précise le document. Cette section dédiée aux hôtels, compagnies aériennes et restaurants se positionnerait sous les résultats habituels de Google.
L'accusation portée en mars visait directement Google Shopping, Google Flights et Google Hotels. L'Union européenne reproche à la maison mère Alphabet de privilégier systématiquement ses propres services dans les résultats de recherche, étouffant ainsi la concurrence loyale sur le marché numérique.
01 juillet 2025 à 10h44
Google redoute une sanction historique de l'UE
Les conséquences financières pourraient s'avérer dramatiques pour Google. En cas de non-conformité avec le Digital Markets Act (DMA) européen, l'amende pourrait atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel mondial du groupe, une sanction potentiellement colossale pour le géant technologique américain.
Un porte-parole de Google a en tout cas déclaré : « Nous avons apporté des centaines de modifications à nos produits dans le cadre de notre conformité au DMA ». L'entreprise se dit « sincèrement préoccupée par certaines conséquences réelles du DMA, qui conduisent à des produits et expériences en ligne dégradés pour les Européens ».
Le mastodonte américain parviendra-t-il à convaincre l'Europe ? Bruxelles réunira Google, ses concurrents et la Commission européenne pour examiner cette proposition cruciale, avant de prendre une décision définitive.