YouTube : quand le FBI cherche à piéger des suspects... En leur suggérant des vidéos !

02 avril 2024 à 17h26
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Les autorités fédérales américaine travaillent également sur la cybercriminalité © FBI
Les autorités fédérales américaine travaillent également sur la cybercriminalité © FBI

L'activité des individus sur Internet est vue comme une source de données précieuses par les enquêteurs du monde entier. Le FBI en a une nouvelle fois fait la démonstration en essayant de piéger un suspect en utilisant YouTube.

Les groupes utilisant Internet pour effectuer des actions illégales sont nombreux. Ils sont souvent difficiles à traquer, les membres œuvrant parfois à grande distance les uns des autres et utilisant de nombreux outils pour couvrir leurs traces. Les autorités demandent des relevés et des ordonnances afin d'avoir accès à certaines informations, mais c'est loin d'être évident. De plus, la position des acteurs du web est parfois ambiguë. Nouvel exemple avec cette enquête menée par le FBI.

Un piège tendu sur YouTube

Les enquêtes sous couverture ont également lieu sur Internet. Entre fin 2022 et début 2023, plusieurs agents du FBI ont eu pour mission de s'infiltrer dans un réseau soupçonné de mettre en place des activités illégales. Rapidement, les agents ont réussi à entrer en contact avec un membre supposé du groupe visé. C'est important, car cette personne serait au cœur du réseau et s'occuperait de blanchir de l'argent en échangeant du Bitcoin.

Cependant, impossible d'obtenir l'identité de cette personne, alors le FBI a eu une idée : utiliser les goûts de leur interlocuteur pour lui propose une série de liens renvoyant vers des vidéos YouTube tout à fait légitime. Ainsi, sans éveiller les soupçons, les agents espèrent faire cliquer leur cible pour ensuite demander à récupérer les données personnelles de toutes les personnes ayant regardé les dites vidéos. Une manière de faire un tri, et d'éventuellement remonter jusqu'au suspect.

© Rachit Tank / Unplash
© Rachit Tank / Unplash

Le rôle de Google dans cette affaire

Cette affaire, rapportée par Forbes, met également en lumière le rôle qu'a joué Google, propriétaire de YouTube. Pour obtenir les informations liées aux personnes ayant consulté les vidéos suggérées au suspect, le FBI a dû faire une demande auprès du tribunal. Le FBI souhaitait tout obtenir, mais la levée des scellés permet d'apprendre que la justice n'a autorisé la collecte que d'une partie des informations. Le FBI a donc eu accès aux historiques, aux numéros de téléphone, aux noms et aux adresses des personnes visées.

Cette situation a relancé le débat sur ce type de procédure, dans une période où les requêtes formulées par les autorités se multiplient. Google n'a absolument pas communiqué au sujet de ces requêtes, mais il ne faut pas croire que la firme est indifférente pour autant. La fin de l'année 2023 a, en effet, été marquée par une annonce importante de la part de la firme de Mountain View.

Une prochaine mise à jour vise tout simplement à empêcher quiconque, et même les employés de Google, d'avoir accès aux données de géolocalisations générées lors de l'utilisation de Google Maps. Sans communiquer directement vis-à-vis des affaires en cours, Google semble s'armer pour se tenir le plus possible à l'écart d'un éventuel scandale lié à l'exploitation des données personnelles.

YouTube for Android TV
  • Interface adaptée aux téléviseurs.
  • Système de recommandations personnalisées.
  • Possibilité de louer et d'acheter des films depuis l'application.

YouTube for Android TV est une version de la plateforme de streaming dédiée aux téléviseurs et aux boîtiers multimédias connectés sous Android. Grâce à son interface adaptée, c'est une application très utile pour regarder des vidéos gratuitement depuis son canapé, écouter de la musique ou louer des films.

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Source : Forbes

Mallory Delicourt

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Historien finalement tombé dans le jeu vidéo, je me passionne pour ces deux domaines ainsi que pour l'espace, les sciences en général, la technologie et le sport. Streameur en pointillé, j'ai tellement de jeux à faire que j'ai dû créer un tableur. Rédacteur newseur depuis 6 ans, j'aime faire vivre l'actualité aux lecteurs.

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Commentaires (6)

PEPSIMAX
Il ne faut pas rêver, si tous ces GAFAM ont pu prospérer tranquillement sans que le gouvernement les musèlent, c’est bien en échange que dès le départ tous ces logiciels ou applications seraient de fantastiques mouchards pour le FBI, CIA, etc…On sait très bien que tout dirigeant américain qui ne collabore pas avec le gouvernement peut vite se retrouver avec des casseroles au fesses avérées ou non, ce n’est pas la question, et de la prison si affinité.
pecore
Si l’injonction émane d’un juge, Google et YouTube sont non seulement couverts question responsabilité, mais obligés d’obéir sous peine de sanctions.<br /> Mais en effet, c’est le genre de publicité dont ils se passeraient certainement et qui risque de les éloigner d’une partie de leur clientèle. À ce titre, l’annonce sur les données de géolocalisation semble faite pour faire du contrôle de dommage et contrebalancer cette mauvaise publicité.
SMIL2
Vous avez omis une information importante, les vidéos ciblées étaient chez un YouTuber ayant 100 000+ abonnés. Les vidéos avaient été vues par des milliers de personnes, donc pour 1 personne recherchée, quelques dizaine de milliers personnes se sont retrouvées sur la liste du FBI.
Martin_Penwald
C’est ce que je comprends aussi de la démarche. Vive l’état policier …
mcbenny
Voir une volonté délibérée de «&nbsp;faire du mal&nbsp;» n’est pas nécessaire à mon avis.<br /> Vous oubliez que les USA prônent le libre commerce, l’entreprise etc. Est-ce que cela ne suffit pas pour laisser prospérer ces entreprises ? et parce que les services de renseignement d’un état sont toujours friands d’informations, ils ont pu voir dans ces services numériques l’opportunité d’y déceler tout un tas d’informations ?<br /> Est-ce que le principe de casseroles que vous décrivez est spécifique aux USA ? J’ai un peu l’impression que l’histoire a déjà prouvé de façon très claire que cela se pratiquait un peu partout et était même un instrument très commun au temps de la Russie «&nbsp;soviétique&nbsp;» (voir le récent film Kompromat).<br /> A mon sens c’est tout là la différence entre le complotiste et le non-complotiste : l’interprétation des faits. Et le tri des faits qu’on choisi de retenir pour cette interprétation.
Kriz4liD
Franchement ! Franchement les gars , c’est super intelligent de la part du FBI ! Limite ca passe dans un épisode d une série policière…<br /> J ai limite envie de dire que c’est Ok pour cette fois , qui aurait pu y penser ?<br /> Mais sinon , oui , google , Apple , Microsoft et autres compagnies américaines prospèrent car elles fournissent ce dont l état a besoin ! On appel ca le capitalisme… attendez … euuuh ….
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