Facebook s'imagine pouvoir quantifier "Le Bonheur"

13 octobre 2009 à 12h12
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Si il y a bien une chose à laquelle il faut faire attention, c'est bien les sondages et enquêtes. « On peut faire dire n'importe quoi aux chiffres », entend-on parfois. En particulier lorsque le premier réseau social mondial affirme pouvoir mesurer le « bonheur national » américain (GNH) d'après les mots utilisés par ses membres dans leur « statut ».

Bizarrement, la volonté de mesurer « le Bonheur » semble être devenu à la mode ces derniers temps. Alors que la croissance du PIB (produit intérieur brut) état une préoccupation majeure, il y a encore peu, depuis le début 2009 et les retombées de « la Crise », nombre d'acteurs s'interrogent désormais sur la meilleure manière de cartographier notre bien-être. Il existait bien l'IDH (indice de développement humain) mais il prend en compte des critères bien éloignés des préoccupations actuelles des pays développés : taux d'alphabétisation, mortalité infantile, longévité...

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La commission Stiglitz, crée par le président de la République Nicolas Sarkozy a rendu ses conclusions courant septembre dans son rapport « performances économiques et du progrès social ». Son approche du syndrome de « l'Erika  », décrit, entre autres dans un article du Nouvel Obs, est claire : « Comment cesser de compter en 'positif' ce qui est 'négatif' et inversement ? » Bonne question. Et c'est là qu'intervient Facebook, immense base de données sur les états d'âme des internautes. Comment qualifier le bonheur? Par les expressions positives des internautes? Pas sûr que le service soit bien fiable... Avec cette approche Facebook constate que Thanksgiving provoque plus d'avis positifs chez les Américains que Noël ou encore le Nouvel An. Mais en quoi cela peut-il décrire l'état d'esprit d'une population? L'usage de Facebook n'est-il pas, en soi, un indicateur important. Le temps que les internautes y passent, l'augmentation du taux de séparation des couples qui l'utilisent, ou encore les témoignages relatifs aux conflits ne seraient-ils pas plus explicites?

« Le nouvel index ainsi créé est intéressant, mais il est également frustrant tant il souligne à quel point Facebook dispose de données auxquelles il ne donne pas accès et qui pourraient donner lieu à une multitude d'analyses, écrit le journal en ligne ReadWriteWeb. Il est plus que probable que d'ici quelques années, nous regardions cela et nous étonnions qu'une société se soit assise sur un tel trésor en l'exploitant aussi mal ». Quel dommage que nos émotions ne soient pas cartographiées sur la Toile en temps réel, il est vrai... Cela pourrait permettre de faire de analyse aussi pertinente que celle d'une étude hollandaise, mentionnée par ReadWriteWeb, et qui estime le « bien-être national brut » apporté par le partage de fichier en P2P à... 100 millions d'euros. Les Hollandais auraient-ils donc plus de temps à consacrer à leur famille, à leurs loisirs ou à leur épanouissement personnel grâce au Peer to peer (partage de fichiers)? Un petit conseil : attention aux applications Facebook.

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