La raison en est que l'Europe, et plus particulièrement la France, concentrent une proportion importante des suppressions d'emploi. Les chiffres annoncés en septembre faisaient ainsi état de 5 968 suppressions d'emplois en Europe dont 1 240 en France, pays le plus touché avec un quart des effectifs (voir cette brève). Peu de temps après, les licenciements devenaient presque une « affaire d'état » avec une intervention de Jacques Chirac et une demande de saisie de la Commission européenne (voir cette brève).
Aujourd'hui, ces prévisions sont revues à la baisse, notamment grâce à l'action des syndicats, et les suppressions d'emploi porteraient actuellement sur 900 postes au lieu des 1 240 prévus. Cette réduction a en partie été rendue possible par une négociation des accords liés aux 35 heures, entamé depuis le 2 décembre dernier. Ainsi, les salariés de HP en France devraient perdre 11 ou 12 jours de RTT annuels et bénéficier en contrepartie de quelques maigres compensations. Les négociations ne sont pas terminées, les syndicats souhaitant faire descendre la moyenne européenne des emplois supprimés à 15% des effectifs. De plus, rien ne dit que les suppressions se feront simplement : elles sont basées sur des départs volontaires, et les conditions sont aujourd'hui trop peu attractives pour les susciter. Les négociations devraient se poursuivre jusqu'en février.