À San Francisco, les voitures autonomes de Cruise roulent sans aucun humain à bord

13 décembre 2020 à 17h34
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© Cruise Automation
© Cruise Automation

Division de General Motors, Cruise Automation prépare les véhicules de tourisme sans chauffeur du futur. Cette semaine, l'entreprise a démarré ses premiers essais sur les routes publiques de San Francisco. Une première étape nécessaire pour obtenir le Graal : l'autorisation de lancer un service commercial auprès du grand public.

« Le trajet lui-même était extrêmement naturel et prévisible, c'était plutôt ennuyant, mais de la bonne manière » a décrit Dan Ammann, CEO de Cruise, après l'un des premiers trajets effectués à bord de l'un des véhicules, de nuit et dans une ère géographique relativement peu fréquentée.

Les « robotaxis » de Cruise : un challenge de confiance et de technologie

Les règles de l'État de Californie, où se déroule l'essentiel des tests de véhicules autonomes, sont strictes et encadrées par le Autonomous Vehicle Tester Program depuis 2014. Cruise, une division de General Motors soutenue financièrement par le fonds d'investissement SoftBank ou Honda, a obtenu l'autorisation de tester ses véhicules, avec un chauffeur derrière le volant, en 2015.

L'objectif initial de l'entreprise était de lancer son service commercial à la
fin de l'année 2019. C'est raté, puisque ce n'est qu'en octobre de cette année que le California Department of Motor Vehicules, qui autorise ou non les essais de véhicules autonomes dans l'État américain, a levé l'obligation de la présence d'un chauffeur.

Cruise vient donc de démarrer ses essais, avec un nombre de véhicules qui n'est pas précisé et un chauffeur-assistant qui ne se trouvera cette fois pas derrière le volant mais sur le siège passager avant. « Nous avons conscience qu'il s'agit à la fois d'une course à la confiance et d'une course à la technologie » explique un porte-parole de l'entreprise à Techcrunch. « En prenant cela en compte, au début de notre utilisation de ce permis, nous maintiendrons un opérateur de sécurité sur le siège passager. »

Une première vidéo de nuit et dans un secteur peu fréquenté

L'entreprise a partagé, ce mercredi 9 décembre, une vidéo de l'un de ses
premiers essais. Celui-ci se déroule de nuit, dans un quartier moins congestionné par le trafic de San Francisco. Une personne se trouve bel et bien assise sur le siège passager.

Pour le moment, les tests de Cruise sont limités à des routes faciles d'accès et à des environnements géographiques peu complexes. Au fur et à mesure du temps, ces sessions de conduite seront étendues à des situations plus complexes. Dan Ammann, CEO de l'entreprise, a déclaré que son premier trajet avait été « largement ennuyeux » et qu'il s'agissait d'une « humble étape » vers l'ouverture commerciale de Cruise.

Cruise n'est pas la première entreprise à lancer ses véhicules autonomes sur les routes de Californie. La voiture sans conducteur de Google, Waymo, effectue ce même type d'essai depuis 2019, mais conserve encore un être humain à bord sur le siège passager.

Source : Techcrunch

Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis...

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Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (5)

cirdan
«&nbsp;À San Francisco, les voitures autonomes de Cruise roulent sans aucun humain à bord&nbsp;»<br /> Le titre ne correspond pas au contenu de l’article.<br /> L’obligation d’avoir un chauffeur à bord a été levée, mais ils ont quand même fait le choix de garder une personne dans la voiture, côté passager.<br /> «En prenant cela en compte, au début de notre utilisation de ce permis, nous maintiendrons un opérateur de sécurité sur le siège passager.»
pagnelli
Tant qu’à maintenir quelqu’un sur le siège passager tant qu’à faire le mettre sur le siège du conducteur… sinon ils vont mettre qui sur le siège du conducteur ??
adippe
la caméra qui permet de faire ces vidéos promotionnelles et qui montrent que la voiture est bel et bien autonome mais qu’ils sont quand même pas fou au point de la laisser faire seule en mettant un humain pas loin … ca permet de faire des levées de fonds
tfpsly
Cruise n’est pas la première entreprise à lancer ses véhicules autonomes sur les routes de Californie. La voiture sans conducteur de Google, Waymo, effectue ce même type d’essai depuis 2019, mais conserve encore un être humain à bord sur le siège passager.<br /> Il me semble que Waymo a lancé ses véhicules sans conducteurs à Phoenix depuis un eu plus d’un an (les passagers ne peuvent accéder qu’aux deux banquettes arrières); probablement parce qu’il n’y avait pas cette obligation d’avoir un humain reprenant le volant là-bas. Une vidéo de 2019 filmée par un client.
jm_m
Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément souhaitable. Ainsi en va-t-il pour la voiture autonome qui, si elle s’implante un jour, connaitra des difficultés sans fin dès qu’un véhicule de ce type sera impliqué dans un accident et surtout si celui-ci est mortel. Des procès contre les concepteurs et constructeurs risquent donc de se multiplier et les « victimes » auront sans doute souvent gain de cause et finiront par ruiner les sociétés responsables. Ajouté à cela que certains pourraient bien se demander pourquoi l’on veut absolument faire rouler des véhicules autonomes et si se déplacer sans conduire est vraiment indispensable, même si cela fait moderne voire futuriste, et l’on finira sans doute par penser un jour qu’il convient plutôt d’améliorer toutes les assistances à la conduite et de n’utiliser la conduite autonome que pour de très courtes périodes (quelques minutes ?) ou seulement lorsque l’on se trouve dans une situation où le trafic routier est quasi inexistant, comme par exemple pour faire rouler des poids lourds dans des régions désertiques.
tfpsly
jm_m:<br /> Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément souhaitable.<br /> A voir : si le nombre d’accidents, et surtout le nombre de blessés et tués, baissent, la société sera gagnante. Auquel cas, il suffirait de changer le fonctionnement des assurances pour payer sans regarder les proches des victimes.
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