Uber veut bannir le diesel d’ici 2024 et booster l'électrique auprès de ses chauffeurs

Grégoire Huvelin
Publié le 10 septembre 2020 à 10h11
uber

Le groupe californien Uber a présenté un grand plan d’action visant à exclure le diesel de sa plateforme française d’ici 2024, tout en incitant ses chauffeurs à se tourner davantage vers les voitures électriques. Pour ce faire, plusieurs mesures ont été prises.

Uber veut progressivement se désolidariser du diesel pour mieux se focaliser sur le 100 % électrique. Un communiqué de presse publié en ce sens présente le plan d’action de l’entreprise californienne, lequel s’articule autour des deux axes susmentionnés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que des changements fort auront lieu dès les prochaines années.

Du 100 % électrique en 2040

La multinationale débute : « L’objectif global d’Uber est de devenir une plateforme totalement exempte d’émissions d’ici 2040, avec 100 % des déplacements réalisés en véhicules à émissions zéro, en transports publics ou en micromobilité ». Un timing qui concorde avec une loi votée à l’Assemblée nationale en juin 2019, selon laquelle les constructeurs n’auront plus le droit de vendre des véhicules thermiques d'ici vingt ans.

Uber

Aussi, la firme d’outre-Atlantique s’est engagée « à atteindre des émissions nettes nulles pour nos activités d’entreprise d’ici 2030 ». Mais surtout, ses dirigeants ont établi un plan progressif pour exclure les automobiles diesel de sa plateforme au cours des quatre prochaines années, en France.

Adieu le diesel

En premier lieu, plus aucun nouveau véhicule diesel neuf ne pourra être enregistré sur sa plateforme à partir de 2021. En second lieu, plus aucun véhicule diesel, qu’il soit neuf ou d'occasion, n’aura le droit d’être recensé sur son application à partir de 2022. Enfin, lesdites automobiles diesel seront tout bonnement bannies d’Uber en 2024, ni plus, ni moins.

L’entreprise américaine souhaite par ailleurs accélérer sa transition vers l’électrique : « Nous visons 50 % de véhicules électriques disponibles sur l’application Uber d’ici 2025. Plus largement, 50 % des kilomètres parcourus sur la plateforme Uber dans sept capitales européennes (Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Madrid et Paris) le seront dans des véhicules à émissions zéro d’ici 2025 », assure-t-elle.

Une aide financière pour les chauffeurs

Un « Plan pour la mobilité électrique » a donc été établi pour inciter les chauffeurs à se tourner vers le zéro émission. Ces derniers vont pouvoir bénéficier d’une aide financière destinée à l’achat d’un véhicule électrique. « À partir du 1er janvier 2021, les passagers paieront un montant supplémentaire de 0,03 euro par kilomètre ajouté au prix de la course (hormis les passagers de l’option Uber Green) », indique Uber.

Ce coût supplémentaire sera entièrement versé aux chauffeurs. Selon le communiqué de presse, cette aide financière pourrait atteindre 4500 euros au bout de trois ans, lorsque le temps de travail hebdomadaire tutoie les 42 heures. Sauf que les chauffeurs auront toute la liberté d'utiliser ce gain financier selon leurs envies.

EDF et PowerDot, les partenaires

Pour accompagner cette transition et garantir un accès économique aux bornes de recharge, Uber s’est associé à EDF et PowerDot. « Avec Izivia, filiale spécialisée dans la mobilité électrique pour le groupe EDF, les chauffeurs VTC utilisant l’application Uber bénéficieront d’un tarif préférentiel sur les trois formules du Pass Izivia (Pass PREMIUM, ZEN, ACCESS) qui donne accès à plus de 100 000 points de charge publics en Europe », lit-on.

Et de poursuivre : « Uber s’associe à Power Dot pour lancer en France son réseau exclusif de bornes de recharge rapide. A partir de décembre 2020, quatre hubs de recharge rapide en Île-de-France ouvriront progressivement et seront exclusivement dédiés aux chauffeurs VTC utilisant l’application Uber ». Les zones concernées sont Châtelet, Issy-les-Moulineaux, les Champs Elysées et Porte de Versailles.

« Les chauffeurs pourront recharger leur véhicule en un temps limité et à tarifs réduits. Les prix se situeront entre 0,20 € et 0,24 € par minute de recharge, incluant également les frais de parking », conclut le groupe. A voir désormais si la sauce prendra au sein de ses partenaires.

Source : communiqué de presse

Par Grégoire Huvelin

Amoureux des mots, couvreur poker à mes heures perdues et inlassablement animé par les nouvelles technologies qui façonneront notre avenir.

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Commentaires (10)
ygloo_one

Zéro émission? à ce jour ça veut dire pas de pneu, pas de plaquettes de freins, c’est chaud pour les clients…

marc6310

Alors on va arrêter avec la connerie de l’électrique tout de suite et on va s’informer sur le dernier méga dossier du journal indépendant Reporterre qui a fait des recherches de malade et un boulot monstre :

Chapitre 1 : https://reporterre.net/Non-la-voiture-electrique-n-est-pas-ecologique
Chapitre 2 : https://reporterre.net/La-voiture-electrique-cause-une-enorme-pollution-miniere
Chapitre 3 : https://reporterre.net/Derriere-la-voiture-electrique-l-empire-des-Gafam

Voilà merci au revoir.

Nmut

Chipoteur! :stuck_out_tongue:
Mais ce n’est pas faux. Il faudrait dire « pas d’émissions pour la génération de la puissance mécanique en roulage »…

cirdan

Prochaine étape : bannir les chauffeurs.

clintl

Pas de problèmes … il suffit d’augmenter le prix de la course. Ils ont voté vert ? et bien qu’ils payent maintenant

Nmut

A quand le même dossier pour les véhicules thermiques?
On peut leur reprocher exactement les mêmes choses:

  • L’extraction des minerais pour la construction des véhicules thermiques plus l’extraction, le raffinage et le transport du pétrole sont catastrophiques pour la planète et ne sont jamais compter dans la balance, ce qui est VRAIMENT étrange. Alors pourquoi en ternir compte pour les VE. Par exemple un VE et un véhicule thermique utilisent souvent la même quantité de cobalt, pourtant ce n’est un problème que pour les VE.
  • Les empires du pétrole, ce sont de gentils rigolos à peine subventionnés… Quel est le problème avec les GAFAM?

Bref, le travail de reporterre est surement formidable, ils font de bons articles mais il ne faut pas faire des articles à charge, ils doivent comparer et sourcer et là, c’est vraiment intéressant!
Les seuls trucs vraiment valables et peu souvent soulignés, c’est l’absurdité de balancer une petite voiture relativement récente (10 ans si bien entretenue et faiblement kilométrée, ce n’est pas un problème, ça pollue peu) à la casse pour la remplacer par une électrique, la réutilisation des pièces détachées étant relativement peu utilisée en France. Cela n’aurait de sens que si cette voiture avait une vraie autre vie ailleurs. ET même chose à propos de la limitation de nos pouvoirs d’achat et de nuisance. Notre mode de vie est catastrophique mais il est difficile de changer.

Dernier point, j’ai bien aimé leur « centrales électriques au diesel » utilisées pour recharger les VE! Je ne connaissais pas! :stuck_out_tongue:

Merci et au revoir! :smiley:

PEPSIMAX

Je l’ai lu la semaine dernière. Magnifique enquête et avec des arguments.
Concernant UBER ils n’ont qu’à acheter des véhicules électriques et embaucher des chauffeurs en CDI. Je n’ai pas de mots assez fort pour cette boite de M… faire acheter de la bonne conscience par les autres.

PEPSIMAX

Le rêve des GAFAM… les GAFAM n’en ont rien à faire des gens sauf quand ils achètent leurs produits. Ce ne sont pas être humains mais des consommateurs, mais j’enfonce une porte ouverte

PEPSIMAX

C’est très compliquer de discuter avec les fanatiques du VE, c’est comme pour les fanatiques d’Apple même si j’utilise (sciemment) un point Godwin.

Nmut

Pas faux!