Il n'est cependant pas toujours aisé de déceler la perle rare parmi une offre qui a véritablement explosé avec la libération du moteur de Quake III (2005) ou la mise à disposition, à des fins non commerciales, de l'UnrealEngine 3 (2009). En outre, le phénomène montant en puissance, les éditeurs n'ont pas tardé à s'intéresser de plus près à ces jeux en proposant à leur tour leurs références, souvent associées au modèle économique free to play (ou F2P).
Afin d'effectuer notre choix, nous avons considéré les critères de gratuité, évidemment, de qualité du gameplay bien sûr mais aussi d'originalité et de durée de vie.
Les valeurs sûres : à tester d'urgence
Parfaits pour les novices qui souhaiteraient s'essayer au style, ils n'en restent pas moins des références pour les joueurs aguerris.
Quake 3... en mieux
OpenArena
La réputation du moteur de Quake III n'est vraiment plus à faire : la prise en main est immédiate même pour les novices, quant aux vétérans ils seront en terrain parfaitement connu. Les armes d'OpenArena sont volontairement très inspirées de celles de son « grand frère » : de la mitrailleuse au fusil à pompe, en passant par les mythiques lance-roquettes et autre Rail Gun. Le joueur retrouvera toute la panoplie qui fit le succès du jeu original.
Une fois la partie lancée, pour peu que les « compétiteurs » soient nombreux sur la carte, le joueur ne pourra espérer aucun répit. Une partie d'OpenArena pourrait être qualifiée de chaos, d'hécatombe ou d'industrie du frag. Le gameplay est intense et laisse peu de place à la réflexion ; place ici aux réflexes purs : « vise si tu peux, tire quoi qu'il arrive ». À l'instar de Quake III, le jeu n'éprouve aucun réalisme : il sera facile d'y reconnaître les puristes, Rocket Jump (saut augmenté par le tir d'une roquette) à l'appui.
Treize modes de jeu sont disponibles, des grands classiques Deathmatch, Capture The Flag ou Domination aux plus spécifiques comme Overload ou Elimination. Alors, certes, les graphismes commencent sérieusement à dater. Mais là ne réside pas l'intérêt du jeu. Il aura de plus l'avantage de tourner parfaitement sur toutes les configurations... du XXIe siècle.
Ludique et addictif
Urban Terror
Urban Terror propose sept modes de jeu, tous en équipe : des classiques Team Deathmatch ou Capture the Flag aux plus originaux comme Capture & Hold ou Follow the Leader. Ce dernier reprend le principe du Capture the Flag exception faite qu'un seul des joueurs de l'équipe peut s'emparer du drapeau.
Les armes sont quant à elles plus réalistes : fusil d'assaut, mitrailleuse, sniper et autre panoplie de grenades et armes de poing. Le joueur s'équipera pour la manche d'une arme principale, d'une arme de poing et d'équipements divers comme des gilets pare-balles, casque, ou encore des silencieux et visées laser pour les armes.
Urban Terror donne toute son importance au jeu en équipe, il ne sera par exemple pas possible de se soigner sans l'aide d'un coéquipier.
S'il rappelle donc fortement Counter Strike avec des modes tels que Bomb & Defuse, le jeu garde cependant une grande influence de son ancêtre Quake III, avec des déplacements et un système de saut très éloignés de la réalité. Exit le Rocket Jump cependant, qui aurait été quelque peu hors de propos. Dans Urban Terror vous disposez d'un « système de sprint », ne comptez donc pas courir sans jamais reprendre votre souffle. Le jeu intègre en outre la localisation des dégâts : en étant touché au bras vos tirs perdront donc en précision.
Le gameplay, bien que très énergique, est bien moins épileptique que celui d'OpenArena. Comme chacun pourra s'y attendre pour un jeu basé sur le moteur de Quake III, les graphismes datent un peu, mais une version estampillée « HD », en cours de développement, prévoit de belles améliorations.
Doté d'un gameplay sous pression inspiré de Counter Strike et gardant une forte influence de son aîné Quake III, Urban Terror met l'accent sur le jeu en équipe et promet de longues heures de fun sur Internet ou entre amis.
À mi-chemin entre Counter Strike et Call of Duty
Alliance of Valiant Arms
Souvent qualifié de MMOFPS, le joueur devra y réaliser des missions. En gagnant de l'expérience, il changera de niveau et pourra accéder à de nouvelles armes et « bonus ». Qu'il choisisse d'être fantassin, artilleur ou sniper, le joueur n'aura en effet le choix qu'entre peu d'« armes de base ».
A.V.A propose de nombreux modes de jeu, allant des classiques (déjà cités plus haut) aux plus originaux Convoi ou Escorte par exemple. Dans ce dernier mode, très apprécié des joueurs, il s'agira de couvrir l'avancée d'un char d'assaut, pendant que l'équipe adverse tentera de le détruire à grand renfort d'explosifs.
Dans Alliance of Valiant Arms, l'action et le fun sont présents dès le début, le jeu est facile à prendre en main. Les cartes ne manquent pas, les joueurs sont souvent nombreux sur les serveurs et une option Partie rapide permettra de trouver une partie adaptée à ses envies en deux clics. Côté graphismes, le moteur Unreal Engine 3 fournit un rendu tout à fait correct... pour peu d'avoir re-paramétré les options graphiques du jeu, réglées à un niveau relativement bas par défaut.
Pour jouer, il sera nécessaire de créer un compte Aeria, qui héberge et exploite le jeu en Europe. Si le jeu est Free to Play, les plus impatients pourront dépenser de l'argent bien réel pour accéder immédiatement à de nouvelles armes et équipements. C'est certainement cet aspect qui déplaira à certains ; cependant, ce jeu au gameplay bien huilé, mérite vraiment d'être essayé.
LA référence gratuite
Tribes : Ascend
Le jeu présente un gameplay assez unique en terme de déplacement : si on court beaucoup dans ce jeu, les personnages ont, en outre, la particularité de glisser dans les pentes. On vole aussi énormément que ce soit en jet-pack ou autre engin. Les débutant risquent d'ailleurs d'être fort déroutés, l'action se déroulant, de fait, autant dans les airs qu'au sol.
Comme pour A.V.A, le joueur accumulera de l'expérience au fil de ses parties, cette dernière permettant de débloquer différentes armes, améliorations et classes de personnages. Tribes : Ascend propose au total neuf classes de personnages, dont trois seulement sont accessibles aux nouveaux venus (Éclaireurs, Soldats et Juggernauts).
Les cartes de jeu sont particulièrement étendues. De fait, parmi les différents modes de jeu disponibles, le Capture the Flag s'avère particulièrement tactique, il est le plus plébiscité par les joueurs et on comprend également la bonne place des unités aériennes
Si, dans Tribes : Ascend, il sera aussi possible de mettre la main à la bourse pour avancer plus vite dans l'aventure, les joueurs qui ne le souhaitent pas ne ressentiront pas, par contre, de sentiment d'inégalité envers les joueurs payants, comme c'est malheureusement le cas dans nombre de free to play.
Difficile au final de trouver de réels défauts à Tribes : Ascend. Graphiquement chiadé, proposant un gameplay tout à fait unique et regroupant une communauté de passionnés, il serait une erreur pour tout gamer de ne pas l'essayer.
Les FPS libres : la communauté en plus
De nombreux modes de jeu et pilotage de véhicules
Xonotic
Xonotic propose, en tout, 16 modes aux gameplay très variés. Au programme Deathmatch,Capture the Flag et Assault bien sûr mais également des modes plus originaux tels que Race, Key Hunt, Nexball ou Freeze Tag. Dans ce dernier, par exemple, les équipes ont pour objectif de congeler tous les membres de l'équipe ennemi pour marquer un point.
Des options de jeu, appelées mutators pourront également être activées. Le mutator nommé Relics, par exemple, parsèmera la carte d'objets apportant des capacités spéciales aux joueurs ; résistance accrue ou invisibilité viendront alors pimenter la partie.
Les armes sont nombreuses et variées et, histoire de rendre le tout encore plus dément, il faudra compter sur bon nombre de véhicules. Heureusement très faciles à prendre en main, les hexapodes surarmés et autres engins volants donnent une toute autre dimension à la bataille.
Doté de nombreux modes et maps, de graphismes très réussis (pour un FPS libre) et d'une belle ambiance futuriste, Xonotic mérite vraiment que l'on s'y attarde un moment !
Du wall run et des jetpacks
Red Eclipse
Comme dans Xonotic, les modes de jeu sont nombreux et disposent de variantes. Tentez donc un Bomber Ball en mode « instagib » ou « vampire » pour voir... Bien entendu les plus puristes retrouveront les classiques Campaign, Deathmatch ou Capture the Flag qu'il pourront pratiquer sur une jolie panoplie de maps ; Red Eclipse a de quoi tenir le joueur en haleine pour de longues heures. D'autant que coté armes le joueur ne se plaindra pas non plus : de la mitraillette au fusil sniper laser en passant par le lance-flammes ou même le sabre laser.
Autre facette importante du jeu : la capacité d'effectuer wall runs et wall jumps. Il sera en effet possible de courir et rebondir contre les murs offrant au joueur de belles perspectives d'attaque et d'esquive. Relativement simples à maîtriser, le gameplay s'en ressent donc dans le bon sens bien qu'on perde lors des premières parties, un peu de temps à s'y essayer... un peu de temps parfois fatal.
Red Eclipse est, pour finir, doté de thèmes musicaux vraiment réussis ainsi que de bruitage évoquant le film TRON. Offrant une belle ambiance, ce jeu très paramétrable et agrémenté d'un éditeur de niveau vous offrira de belles heures de jeu. A tester, donc, sans hésiter !
Le petit nouveau
Unvanquished
À l'instar de Tremulous, ce FPS multijoueur propose de choisir entre deux races : humains ou aliens. Le gameplay variera en fonction de l'espèce que le joueur incarnera ainsi que suivant le type de mission choisi : combattre l'ennemi et détruire sa base, ou rester en défense et repousser les offensives. Les joueurs stationnés à la base devront, de plus, constamment développer cette dernière en construisant des armureries, fortifications et autres tourelles de défense. Le dernier module, indubitablement le plus stratégique, permet aux joueurs fraggés de ressusciter ; un module sans lequel votre équipe risque d'être rapidement réduite à néant.
En terme d'équipement, les humains auront l'embarras du choix : mitraillette, fusil à pompe, sulfateuse, fusils ou autre tronçonneuse laser, armure ou même jetpack. Des équipements loin d'être superflus pour venir à bout d'aliens, non armés, eux, tant la nature les a bien gâtés.
Reprenant toutes les recettes qui firent le succès de son prédécesseur et doté de graphismes vraiment corrects, Unvanquished est un jeune projet plein d'avenir sur lequel il serait dommage de faire l'impasse.
Les FPS originaux : un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes
Humains contre Loups-garous
Wolfteam
Le joueur commencera sa partie sous forme humaine, armé jusqu'aux dents, et pourra quand il le souhaite se transformer en loup-garou. S'il ne sera plus possible d'utiliser d'armes sous forme animale, la bête, spécialisée dans le corps à corps, sera néanmoins dotée de pouvoirs spéciaux et d'une capacité de déplacement totalement surhumaine, pouvant même courir sur les murs. Le joueur métamorphosé évoluera en vue à la troisième personne, mieux adaptée aux déplacements rapides et autre wall run.
Wolfteam dispose de quatre modes de jeu. Les deux premiers, le Team Death Match, qu'il n'est plus nécessaire de présenter et Destruction fortement inspiré de Counter Strike, restent somme toute assez classiques. Dans le mode Ice Hold, où les joueurs ne disposeront que d'une vie, il s'agira d'éliminer entièrement l'équipe adverse, et dans Conquête il faudra prendre possession de la ou des bases ennemies.
Comme à l'accoutumée dans les jeux de son éditeur Aeria Games, le FPS est doté d'un système d'expérience cumulée au fil des parties et missions. Cette expérience permettra de débloquer de nouvelles armes pour les humains et de nouvelles compétences, sous forme de tatouages, pour les loups-garous. Il sera nécessaire pour jouer de créer un compte Aeria. Les graphismes ne sont certes plus de la première fraîcheur, mais le jeu pourra en contrepartie tourner sur des configurations modestes.
Wolfteam propose un gameplay original avec ses loups-garous et s'attarder sur ce jeu est tout sauf une perte de temps.
Le FPS déjanté
World Of Padman
Nombres de FPS proposent des décors faits d'usines désaffectées, de champs de ruines et autres environnements lugubres. WOP propose quant à lui des lieux du quotidien comme des bureaux, des salons, ou même une salle de bain ! Et ce n'est pas tout : les joueurs, minuscules, seront immergés dans ces lieux qui prendront alors une toute autre dimension.
Pour se battre, le joueur aura le choix parmi un arsenal qui rappellera celui de Quake III en version édulcorée. Le lance grenade est remplacé par un lance bombe à eau, le Gauntlet l'est par un jouet en plastique, le Lightning Gun laisse la place à un pistolet à eau surpuissant et le fusil paintball rappellera fortement le Plasma gun de son aîné. Les graphismes sont corrects, en tenant compte qu'il s'agit du moteur de Quake III.
WOP propose plusieurs modes de jeux. Tout d'abords les classiques Free For All et Capture The Lolly (The Flag) ou Last Pad Standing ne dépayseront pas les Quakers. Les modes suivants apporteront en revanche un peu de fraîcheur. Avec Spray Your Color, il s'agira de pénétrer en force dans une pièce dédiée pour y laisser votre tag. Enfin, dans Big Balloon, s'inspirant du mode Domination d'Unreal Tournament, votre équipe devra tenir plusieurs zones de la carte pour marquer des points.
Le très déjanté World Of Padman apporte son lot de fun et il serait bien dommage de passer à côté !
Le FPS orienté e-Sport aux graphismes « cartoon »
Warsow
Amateurs d'hémoglobine et d'environnements glauques : passez votre chemin. Warsow est un jeu au gameplay certes énergique, mais peu violent, préférant plutôt une forte orientation e-Sport. Et du sport il y en a dans Warsow. Le jeu dispose de plusieurs modes, des classiques Deathmatch, Capture The Flag ou Duel aux plus originaux comme BomB, qui fera inévitablement penser à Counter Strike, ou encore le mode Race.
Dans ce jeu, hors de question de marcher tranquillement au sol, une partie importante du gameplay consistant à prendre un maximum de vitesse. Si les sauts accéléreront sensiblement les déplacements, il faudra également compter avec les Wall Jump (rebonds sur les murs), les Dash (glissades), le Rocket Jump et autres esquives. Une fois les déplacements bien maîtrisés, le joueur pourra alors s'essayer au mode Race qui consiste à traverser de part et d'autre des cartes spécialement conçues à cet usage le plus rapidement possible, tout en respectant un itinéraire bien précis.
L'arsenal de Warsow est somme toute assez classique avec au menu mitrailleuse, fusil à plasma, à pompe, laser, lance-roquettes ou autre Instagun. Notons qu'il existe deux types de munitions : les munitions standards (weak ammo), qui se trouveront par défaut dans les armes, et des munitions plus puissantes (strong ammo) qu'il faudra ramasser.
Avec ses graphismes originaux, Warsow sera séduire par son gameplay très sportif. Les novices devront cependant passer par une phase d'apprentissage afin de maitriser parfaitement les déplacements et pouvoir commencer à rivaliser avec les joueurs aguerris.