À la demande d'Amazon, la justice américaine met le contrat JEDI en suspens

2
Pentagone
© Shutterstock.com

Suite à l'octroi d'un important contrat de défense, appelé contrat JEDI, à Microsoft, le géant Amazon a réagit en affirmant que Donald Trump était intervenu en sa défaveur dans la décision du Pentagone. Il y a quelques jours, il a fait appel à un tribunal fédéral afin d'entendre le président américain.

Un appel auquel une juge fédérale a répondu jeudi 13 février, du moins partiellement. Si rien ne permet d'affirmer que Donald Trump sera effectivement entendu par la justice, le contrat a été mis en suspens.

Soupçons d'ingérence

Pour rappel, le contrat JEDI n'a rien à voir avec la saga Star Wars. Signifiant Joint Enterprise Defense Infrastructure, il a pour but de moderniser les infrastructures Cloud du département américain de la Défense. Un projet juteux puisqu'il concerne différents services qui, ensemble, pourraient représenter jusqu'à 10 milliards de dollars sur dix ans.

Le 25 octobre dernier, le Pentagone attribuait ce contrat à Microsoft, alors qu'Amazon et sa plateforme AWS étaient jusqu'alors considérés comme favoris pour ce projet. Pour la société de Jeff Bezos, il n'y a pas de doute : Donald Trump a fait preuve d'ingérence et a incité le Pentagone à préférer Microsoft. À la suite d'un dépôt de la part d'Amazon, la juge Patricia Campbell-Smith a donc pris la décision de suspendre le contrat.

Sa décision est publique, mais ses motivations sont restées confidentielles. Cela dit, s'il n'est pas clairement exprimé que la mise en suspens résulte du dépôt d'Amazon, la juge précise qu'AWS a dû effectuer un dépôt de 42 millions de dollars dans le cas où son « injonction aurait été déposée à tort ». Amazon et Microsoft doivent comparaître le 27 février.


Microsoft et la Défense : « déçus », mais « confiants »

Microsoft et le département américain de la défense - qui a déjà nié tout soupçon d'ingérence - ont contesté la décision de la juge. Frank Shaw, le vice-président des communications de Microsoft, a déclaré à CNBC dans un communiqué : « Bien que nous soyons déçu de ce retard supplémentaire, nous pensons que nous finirons par aller de l'avant pour faire en sorte que ceux qui servent notre pays puissent accéder aux nouvelles technologies dont ils ont urgemment besoin », ajoutant : « Nous avons confiance dans le ministère de la Défense, et nous pensons que les faits montreront qu'il a mené un processus détaillé, complet et équitable pour déterminer que les besoins des combattants seront les mieux satisfaits par Microsoft ».

Une déclaration similaire à celle du porte-parole de la Défense, qui a affirmé : « nous sommes confiants dans l'attribution du contrat Cloud JEDI à Microsoft et restons déterminés à mettre cette capacité critique entre les mains de nos combattants aussi rapidement et efficacement que possible ».

Et Donald Trump ? Rien ne semble indiquer que le président sera entendu par la justice, comme l'a souhaité Amazon. Pour le moment, l'élu n'a pas non plus commenté la décision de Patricia Campbell-Smith.

Source : CNBC
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page