Dans un bref communiqué, Google annonce qu'elle signera le code de bonnes pratiques en matière d'intelligence artificielle (IA) au sein de l'Union européenne (UE). L'entreprise ne semble, malgré tout, pas totalement convaincue.

- Google s'engage à signer le code de bonnes pratiques de l'UE sur l'IA, malgré des réserves.
- Le code vise à garantir la transparence et la sécurité des modèles d'IA, mais inquiète certaines entreprises.
- Meta refuse de signer, critiquant les incertitudes juridiques et les contraintes imposées par le code.
Ce guide, destiné aux entreprises, s'inscrit directement dans la législation encadrant l'IA dans l'UE, l'AI Act. Publié le 10 juillet dernier, il vise à les aider se conformer aux futures obligations prévues par la législation en matière de transparence, de respect du droit d’auteur, et de sécurité. Par exemple, les modèles présentant des risques élevés doivent faire l'objet d'un suivi rigoureux, et être évalués de manière très poussée avant d'être distribués.

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« Nous signons, mais… »
« Nous nous joindrons à plusieurs autres entreprises, dont des fournisseurs de modèles américains, pour signer le code de pratique de l'Union européenne sur l'IA à usage général. Nous espérons que ce code, tel qu'il sera appliqué, favorisera l'accès des citoyens et des entreprises européens à des outils d'IA sûrs et de première qualité dès qu'ils seront disponibles », fait savoir Google. La firme de Mountain View emboîte ainsi le pas aux géants Anthropic (Claude), OpenAI (ChatGPT) ainsi qu'à la start-up française, Mistral AI.
Mais elle ne manque pas de tacler certains aspects de la réglementation. « Nous restons préoccupés par le fait que la loi et le code sur l'IA risquent de ralentir le développement et le déploiement de l'IA en Europe », indique la société.
C'est, d'ailleurs, une préoccupation commune avec de nombreuses autres entreprises, même européennes. Ces dernières estiment que le texte risque d'aggraver leur retard sur la concurrence chinoise et américaine, et réclament même un report de sa mise en application.
Meta refuse
« Les dérogations à la législation européenne sur le droit d'auteur, les mesures qui ralentissent les approbations ou les exigences qui exposent les secrets commerciaux pourraient freiner le développement et le déploiement de modèles européens, ce qui nuirait à la compétitivité de l'Europe », prévient Google.
De son côté, Meta a tout bonnement refusé de signer le dispositif. « L'Europe fait fausse route en matière d'IA. Ce code introduit un certain nombre d'incertitudes juridiques pour les développeurs de modèles, ainsi que des mesures qui vont bien au-delà du champ d'application de la loi sur l'IA », a justifié Joel Kaplan, responsable des affaires internationales du groupe, dans un message publié sur LinkedIn.
Depuis le 2 août, les fournisseurs de modèles d’intelligence artificielle à usage général doivent respecter les premières obligations fixées par l’AI Act, soit un tournant important dans l'encadrement des IA génératives. Un tournant que certaines empruntent visiblement sans grande conviction.
Source : Google