Sites pirates : en 2014 Google a reçu 345 millions de requêtes de désindexation

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
06 janvier 2015 à 08h15
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L'année dernière, les ayants-droit ont multiplié les procédures face à la prolifération des sites hébergeant du contenu pirate. De son côté, Google a enregistré une croissance du nombre de requêtes de désindexation.

Qu'il s'agisse de sites hébergeant des films, de la musique ou des séries piratés, ou encore, des logiciels craqués, ils constituent l'éternel cheval de bataille des ayants-droit. L'une des premières attaques consiste à les masquer au maximum, la solution la plus radicale étant de les faire désindexer du moteur de recherche de Google, la principale porte d'entrée sur Web.

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Le blog spécialisé TorrentFreak a compilé tous les rapports hebdomadaires publiés par Google au cours de l'année 2014. Au total, la firme californienne a reçu 345 169 134 demandes pour supprimer des URL du moteur de recherche. À titre de comparaison, en 2008, la société en avait reçu... 62.

La plupart des liens incriminés pointent vers des plateformes de type téléchargement direct ou hébergement de fichiers .torrent comme Kickass.so, 4shared.com, limetorrent.cc, isohunt.to, myfreemp3.cc, apidgator.net ou uploaded.net.

BPI (British Phonographic Industry) a été l'organisme de défense des droits d'auteurs le plus actif en 2014 en soumettant plus de 60 millions d'URL. Toutes les grandes maisons de disques ont fait usage des outils mis à disposition par Google, qu'il s'agisse de Sony Music Entertainment, Universal Music Group ou EMI.

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Face à la grogne des professionnels de l'industrie, Google a mis en place plusieurs mesures au sein de ses algorithmes, notamment pour désindexer les sites pointant vers des contenus illégaux ou dont les URL ont précédemment fait l'objet de requêtes. Toutefois, la firme californienne estime que le meilleur moyen d'enrayer le piratage est de concevoir des services légaux plus efficaces et répondant davantage à la demande des internautes, à l'instar de Netflix ou Spotify.

Malgré les efforts de Google, la MPAA (Motion Picture Association of America), l'association représentant les intérêts des divers studios d'Hollywood, continue ses pressions sur le géant de la recherche et a fini par le pousser à bout. En fin d'année dernière, un email récupéré par TorrentFreak laissait suggérer que Google ne souhaitait plus traiter les demandes de la MPAA mais se rapprocherait directement des studios.

L'un des autres vecteurs d'attaque consiste à enrayer la monétisation de ces sites illégaux. À cet effet, la ministre de la Culture Fleur Pellerin s'est récemment exprimée, en annonçant une « charte d'engagement des professionnels de la publicité contre les sites illicites ».

Guillaume Belfiore

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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