On a testé xCloud : tiendrait-on le futur champion du cloud gaming ?

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Xbox Project xCloud

Le cloud gaming a le vent en poupe, et Microsoft ne compte pas rater ce créneau. Son service xCloud se montre enfin en France dans une version préliminaire, l'occasion pour Clubic de juger si la plateforme prend oui ou non la bonne direction.

En phase de test aux États-Unis depuis quelques mois, la plateforme de cloud gaming xCloud de Microsoft est disponible en France en bêta fermée depuis fin avril 2020. Nous en sommes encore aux prémices du service, qui doit encore évoluer, mais nous vous proposons de juger ce que vaut pour le moment cette nouvelle solution de jeu vidéo en streaming. Spoiler alert : c'est extrêmement prometteur.

Le cloud gaming selon Xbox

Pour rappel, le cloud gaming est une technologie permettant potentiellement de jouer à des jeux vidéo sur n'importe quel écran sans aucun prérequis de puissance. Tous les calculs sont effectués sur des serveurs distants, suffisamment équipés pour proposer des graphismes et des performances solides. Le rendu visuel et audio est ensuite diffusé en streaming sur l'écran du joueur. Une connexion stable et rapide à internet est donc indispensable. Pour en savoir plus à ce sujet, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de notre grand dossier consacré au cloud gaming.

Microsoft vient donc s'installer sur ce marché fort de la popularité de sa marque Xbox. La concurrence est déjà bien présente avec le PlayStation Now, Google Stadia ou encore GeForce Now (Nvidia). Et elle va encore s'accroître, Amazon et Apple ayant également des ambitions en la matière. Sans parler des offres de cloud computing type Shadow.

Nous avions donc hâte de voir ce que xCloud avait à proposer pour se démarquer. Microsoft étant un acteur majeur à la fois de l'industrie vidéoludique et de celle du cloud, les attentes sont forcément élevées.

Dans un premier temps, le service est limité. Il ne fonctionne que sur smartphone Android, et il faut obligatoirement posséder une manette Xbox One compatible Bluetooth pour jouer. Il n'est pas possible d'utiliser l'écran tactile pour les contrôles. Le joueur ayant la manette en main, il faut ainsi trouver un endroit où poser son smartphone pour jouer confortablement tout en bénéficiant d'un bon angle de vue. Si la solution système D consistant à faire reposer le mobile incliné sur un support pose sur une table devant soi existe, nous vous conseillons d'opter pour l'achat d'un support smartphone pour manette (voir image ci-dessous), ce qui est bien plus pratique et confortable à l'usage. Vous pouvez en trouver sur les sites de e-commerce, alors qu'un modèle certifié, le PowerA MOGA Mobile Gaming Clip, est disponible au prix de 17,99 euros directement depuis le Microsoft Store ou sur Amazon.

Xbox Project xCloud

Par la suite, xCloud devrait être bien plus ambitieux, l'objectif de Microsoft étant d'étendre l'écosystème Xbox le plus largement possible sur tous les supports. Les iPhone devraient suivre, puis tous les autres écrans, du PC au téléviseur. Des tests sont menés en interne, mais cela ne devrait pas arriver avant un bon bout de temps pour les TV. On peut même imaginer un fonctionnement de xCloud avec une console Xbox, même si l'un des objectifs principaux est de permettre de se passer de hardware : au lieu d'attendre qu'un jeu soit téléchargé et installé avant de pouvoir être joué, un utilisateur pourrait commencer à en profiter immédiatement via xCloud le temps de l'installation.

Mais nous n'en sommes pas encore là, regardons donc plus en détail ce qu'offre le service pour l'instant.

Comment accéder à xCloud ?

Dans un premier temps, vous devez vous inscrire à cette adresse. Pour ce faire, il est impératif de posséder un compte Xbox, ou un compte Microsoft avec un gamertag Xbox. Ensuite, il faut prendre son mal en patience et attendre de recevoir un mail indiquant que vous avez été sélectionné pour rejoindre le programme bêta en France. Microsoft prévient, les accès sont distribués au compte-goutte à chaque nouvelle vague d'invitations.

Une fois que votre compte a été choisi pour faire partie du test, vous pouvez télécharger et installer l'application Xbox Game Streaming (Preview) depuis le Play Store. Il s'agit de la même app qui permet de jouer en streaming sur son mobile aux jeux installés sur sa Xbox One. Le smartphone doit tourner sous une version d'Android 6.0 ou supérieure et offrir une compatibilité Bluetooth 4.0 minimum.

Ensuite, il faut appairer la manette Xbox One à son smartphone Android. C'est extrêmement simple, il suffit de rester appuyer sur le bouton de connectivité de la manette situé sur la tranche supérieure, entre les touches LB et RB et à côté du port micro-USB. Le bouton Xbox clignote alors et vous pouvez chercher sur votre téléphone la manette qui a dû apparaître dans la liste des appareils disponibles pour une connexion Bluetooth.

Test xCloud

Voilà, vous êtes fin prêt à essayer xCloud. Le service fonctionne aussi bien en 4G qu'en WiFi, mais requiert des débits solides pour bénéficier d'une bonne expérience. Une bande passante descendante de 10 Mbps minimum est recommandée par la firme de Redmond, mais mieux vaut viser plus haut si possible. D'une manière générale, privilégiez une connexion fixe fibre sur la bande de fréquence 5 gHz pour un streaming stable et de qualité. Pour vous donner un ordre d'idée, nous avons joué via xCloud en WiFi 5 gHz avec un débit descendant de 90 Mbps et une latence de 14 ms en moyenne (selon les mesures du test de connexion nPerf).

Un catalogue de jeux gratuits particulièrement généreux

Gears 5

Vous pouvez retrouver la liste complète des jeux disponibles dans un article dédié. Le nombre de titres est assez élevé (une cinquantaine), les genres représentés sont variés et cerise sur le gâteau, tout est gratuit pour l'instant. Microsoft n'a pas encore communiqué sous quelle forme xCloud sera commercialisé. On peut s'attendre soit à un abonnement à part, sans doute sans avoir à payer les jeux du catalogue, soit à une intégration directe dans le Xbox Game Pass. Bon nombre des productions jouables sur xCloud sont d'ailleurs incluses également dans l'abonnement au Game Pass.

Une interface simple et efficace, avec la patte Xbox

En matière d'UI pour un service de cloud gaming sur smartphone, nous connaissions l'interface sobre et plaisante de Stadia et celle plus archaïque et bien moins attractive de GeForce Now. Force de constater que xCloud joue ici dans la cour de Stadia, voire le surpasse. Impossible de se perdre dans l'application, il y a très peu de menus et sous-menus. Tout va au plus simple et cela fonctionne très bien. On trouve rapidement le contenu recherché, avec sur l'accueil les derniers jeux lancés. En dessous, la liste de l'entièreté des titres disponibles rangés par ordre alphabétique est consultable. Pour éviter de scroller lorsque l'on sait déjà quel jeu on veut lancer, nous avons la possibilité d'appuyer sur la loupe en haut à droite afin de taper le nom du jeu qui nous intéresse.

Test xCloud

Au sein même de l'application, la navigation peut se faire à deux niveaux, au choix. Soit avec l'écran tactile, de la même manière que l'on utilise un smartphone d'habitude, soit avec la manette. Il va sans dire que c'est bien plus pratique en touchant directement la dalle de son appareil mobile. Même quand ce dernier est attaché à un support pour manette et qu'on l'a par conséquent pas directement en main, on se prend à tenir le pad d'une main et à pianoter sur le smartphone avec l'autre pour gagner quelques petites secondes.

Test xCloud

Quand le jeu est lancé par contre, tout se fait à la manette, que ce soit pour se déplacer dans les menus ou dans les phases de gameplay. Les titres n'ont pas été développés pour le support des contrôles tactiles. On peut par contre en touchant l'écran accéder aux quelques options proposées par l'overlay xCloud, très discret au demeurant. En appuyant sur les trois petits points en haut à gauche, s'ouvre un menu permettant de couper le son, d'envoyer des commentaires à Microsoft (le but d'une bêta est de recueillir le retour des utilisateurs) et de quitter le jeu pour retourner à l'écran principal de l'appli. À droite, une icône nous indique la qualité de notre connexion. En cas de baisse de débits, peut ainsi apparaître le message "Il se peut que votre réseau rencontre des problèmes", préparant à une baisse de qualité ou de performance du streaming. Enfin, le bouton Xbox en haut et au milieu ouvre une interface bien connue des joueurs Xbox One. On peut y voir les succès débloqués, créer un groupe ou gérer ses invitations.

Test xCloud

Un élément pouvant se révéler un poil décevant est le ratio de l'image. Le jeu en lui-même est bloqué en 16:9, comme sur téléviseur ou écran de PC. Or, nos smartphones ont abandonné ce format d'écran il y a quelques années déjà pour adopter un ratio plus allongé, allant de 18:9 à 21:9. Résultat, nous ne profitons pas à son plein potentiel du bel écran AMOLED 19,5:9 sans encoche ni poinçon du Xiaomi Mi 9T Pro sur lequel le test a été réalisé. Des bandes noires apparaissent sur le côté, comme pour certaines vidéos ne supportant pas ce genre de format allongé. L'overlay par contre exploite tout la longueur de l'écran.

Performances, fluidité, lag... est-ce que xCloud fonctionne bien ?

Après avoir sélectionné le titre auquel on souhaite jouer, s'affiche un écran d'attente pour la préparation du jeu. En quelques secondes (moins d'une dizaine), nous voici déjà au cœur de l'action, en train de prendre en main sur son mobile une production AAA qui ferait souffrir bien des PC. Une fois qu'on y est, l'expérience est de jeu exactement la même que sur un autre écran moins compact. Pour garder une certaine immersion et ne pas se déconcentrer, les notifications entrantes ne s'affichent pas. Quand on quitte le jeu pour une autre app histoire de faire une pause, vérifier ses messages WhatsApp ou autre, un bref temps de chargement est nécessaire quand on revient sur le jeu. Il est assez court, mais cela peut se montrer embêtant pour quelqu'un qui a l'habitude de faire des va-et-vient entre ses applis, même en pleine session de jeu.

Test xCloud

En ce qui concerne les graphismes, ils sont très bons. Tant que vous connexion internet tient la route tout du moins. Il est toujours frustrant de voir une bouillie de pixels s'incruster à l'image pendant une demi-seconde parce que la bande passante a eu coup de mou passager. C'est pourquoi il vaut mieux éviter de jouer en 4G, le réseau mobile connaissant des sautes généralement plus fréquentes qu'un réseau domestique. Nous avons réalisé le test en WiFi et en 4G et il n'y a photo entre les deux, le WiFi est bien supérieur. Si la 4G vous offre une meilleure expérience que votre WiFi, vous devez peut-être songer à écarter la possibilité du cloud gaming jusqu'à ce que votre internet fixe s'améliore. Rien ne sert d'évoquer la 5G à ce jour, pas encore commercialisée en France et qui n'atteindra son plein potentiel que dans de nombreuses années.

Test xCloud

Pour l'instant, xCloud sur l'application Android Xbox Game Streaming n'autorise qu'une définition de 720p. Sur le papier, cela peut en rebuter plus d'un. En pratique, ce n'est finalement pas un problème si important que cela. Jouer sur smartphone avec une manette implique d'avoir l'écran plus loin des yeux que d'habitude lorsque l'on utilise son mobile, la qualité n'a donc pas besoin d'être aussi bonne. Et étant donné la diagonale des écrans de téléphone, du 720p permet tout de même de bénéficier d'une densité de pixels suffisamment élevée. Et oui, du 720p sur un smartphone vaut mieux que du 1080p sur un moniteur 22, 24 ou 27 pouces (tout varie ensuite en fonction de la distance avec l'écran).

Pour la fluidité de l'image, xCloud se montre également convainquant. Les jeux de combat ou d'action que nous avons lancés se sont très bien portés sur mobile. Mais encore une fois, la stabilité de la connexion est primordiale. De légères coupures ou des décalages image/son peuvent survenir si la bande-passante vient à manquer. Dans notre cas, ce sont surtout les cinématiques qui en ont pâti. Pas de problème d'input lag à signaler, la réactivité est exemplaire.

Test xCloud

Bien entendu, l'expérience proposée n'égale pas ce que l'on pourrait avoir avec un PC haut de gamme. Mais quand on relativise et qu'on se dit qu'on est train de jouer à un Gears 5 beau et fluide même au cœur de l'action sur un smartphone milieu de gamme, difficile de ne pas être bluffé par les performances assurées par la plateforme. Quelques optimisations pour rendre le service moins gourmand , notamment au niveau de la compression des données, seraient bienvenues pour être accessible à un plus grand volume de joueurs, mais ceux qui bénéficient d'une connexion solide vont pouvoir s'en donner à cœur joie sans avoir à investir dans du hardware coûteux.

Notre avis sur xCloud

Les débuts de la plateforme de cloud gaming de Microsoft sont extrêmement prometteurs, en attendant des évolutions qui pourraient bien faire d'elle un challenger au titre de meilleur service du genre. La technologie est fiable, il est possible de jouer à des titres PC/console gourmands dans d'excellentes conditions sur un smartphone. Le catalogue de jeux fourni accessible aujourd'hui gratuitement constitue également un motif de satisfaction. Nous pouvons cependant regretter le fait que le service ne soit disponible actuellement que sur mobile Android. Les utilisateurs sont laissés de côté et on ne peut pas profiter du confort procuré par un écran d'ordinateur ou d'un téléviseur. Mais de telles compatibilités ne demandent qu'à arriver, nous ne sommes qu'en bêta. Il est donc difficile de reprocher ces manques à xCloud alors que la plateforme est accessible gratuitement, là où Google s'est raté avec Stadia en lançant une offre commerciale loin d'être donnée pour des prestations décevantes et un produit non abouti.

On demande à en voir plus, mais cette première version de xCloud nous donne énormément d'espoir pour la suite. Si Microsoft trouve une bonne formule commerciale pour les consommateurs, nul doute que la plateforme devrait s'imposer sur le marché si concurrentiel du cloud gaming.
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Commentaires (19)

Matrix-7000
Cela peut plaire, mais je compare cela à un leasing, avec le temps, on ne possède plus rien. Qu’en est-il des anciens jeux, seront-ils toujours supporté? Je suis peut-être vieux jeux, mais je préfère encore et toujours les consoles physiques avec des jeux physiques. J’ai encore mes différentes « gameboy et SNES », ainsi que diverses consoles 8, 16 et 32 bits (Nintendo, Sony, Microsoft). J’y joue régulièrement, en plus de mon laptop gaming.
Nerces
On peut voir quelque chose de très prometteur sur le plan technique et s’inquiéter des dérives. Les plus anciens de souviendront du DivX soutenu par Spielberg. Rien à voir avec le piratage, ce DivX était un système de « location » de films ou il était question de payer mensuellement un accès à « plein de contenus ». À l’époque, ça avait fait un bide.<br /> Aujourd’hui Netflix et Disney+ cartonnent. Ce sera bientôt la même chose pour le jeu vidéo. Les anciens jeux ? Mais voyons, ils seront refacturés au travers d’opérations spéciales, de semaines du rétro et tout un tas d’âneries marketing… payantes, bien sûr
zeebix
Perso je comprends parfaitement ton raisonnement, mais pour moi par exemple ça colle parfaitement, n’étant maintenant qu’un joueur occasionnel, posséder un jeu que j’ai fini m’importerais peu.<br /> En particulier si le prix de base se calque sur les services type Disney+/Netflix.
dvaid
On doit facilement atteindre 0,2 sec de latence en cumulant celle d un écran standart ?<br /> Ca doit quand même faire bizarre ? Plus facile a intégrer dans un jeu de pilotage que dans un fps ou lol ?
zomurn
A quand le projet « life as a service » ? Bientôt on ne possedra plus rien, on louera tout. Bienvenue dans le monde du jetable / one shot.
Blues_Blanche
Personnellement je préférerais un système où je stream depuis mon PC dans l’esprit Steam Link Anywhere.<br /> Mais je pense que les générations actuelles de jeunes joueurs s’en fichent d’avoir une collection de jeux et de jouer à des jeux anciens. Le cloud va marcher avec eux.
sedirae
Cela existe et ça s’appelle PARSEC! Alors loin de moi l’idée de faire de la pub mais je suis en train de le tester avec une machine virtuelle dédié aux jeux dans mon serveur à la maison. L’outils à le mérite d’être plus efficace que moonlight (un concurrent open source) et ne nécessite pas trop de configuration. Il fonctionne aussi bien en local que par internet.
Mstrdav
Stadia, GFN, xcloud, bientôt Amazon… C’est bien la concurrence mais est-ce que ça va pas polariser les jeux sur les différentes plateformes ?
Blues_Blanche
Rhoo merci sedirae, je ne connaissais pas. Il faut que je test ça.
Yorgmald
A titre informatif : vous ne possédez pas votre argent. C’est juste une évolution qui se fait et c’est ainsi, et non vous n’aurez pas votre mot à dire, vous serez obligé de suivre.
zeebix
Les consoles à la maison ne consomment pas ?
sedirae
benj62-89:<br /> Et bonjour les émissions de CO2 via la consommation d’électricité des serveurs :s<br /> Alors comme je le disais à blues_Blanche, je suis en train de tester une solution pour faire du « cloud gaming » à la maison. Pour la petite anecdote, j’ai « emprunté » la carte graphique de ma coloc pour les besoins des tests (en attendant que je me prenne une RTX 9000 Ti xtrem omega XD) et je l’ai collé dans un serveur HP de type entreprise. L’avantage de ce genre de serveur c’est que l’on peut tout monitorer et j’ai par exemple la consommation en watt de chaque machines virtuelles. Bref pour abréger la VM consomme moins que si c’était le pc de ma coloc car il faut prendre en compte au moins 2 choses :<br /> Le rendement de l’alimentation, qui est meilleur sur mon serveur (80+ platinum) que sur son vieux pc (qu’elle n’a pas upgrade depuis presque 10 ans faute de moyens et qui est une 650w 80+ (même pas bronze)<br /> Comme le fait remarquer zeebix, ce que tu consomme d’un coté, tu ne le consomme pas de l’autre. Un serveur qui consomme 2000w vaut-il moins que 10 consoles qui en utilisent 200 chacune? Ce qui m’amène à une réflexion purement pécunière : les sous que tu mets dans ton abonnement cloud sont-ils des sous que tu ne mets pas dans ta facture EDF?<br /> Ha et pour répondre à ta question sur la bande passante (qui est tout à fait légitime) apparemment le covid à permit de démontrer que ce sont les infras serveur et non les tuyaux qui soufrent avec l’augmentation du besoin)<br /> Mes excuses pour le pavé^^
Blues_Blanche
Ou s’il peut en dire moins ce serait pas mal aussi <br /> Le propos est limite insultant et n’est même pas argumenté.
Wen84
Si MS s’y prend bien. Ils vont manger Stadia. Parallèlement à cela, ils seront aussi dans les premiers à lancer un jeu qui exploite vraiment le cloud gaming (Flight simulator, qui n’est pas un jeu 100% cloud, mais qui utilise le cloud pour améliorer la qualité graphique des paysages avec pas moins de… 2 pétaoctets de données pour modéliser la planète entière).
TofVW
Wen84:<br /> Si MS s’y prend bien. Ils vont manger Stadia.<br /> Ça s’appelle de la nécrophagie, ça.
Wen84
N’enterre pas trop vite stadia. Je suis le premier à dire que pour le moment leur service est ridicule. Mais Google a le fric suffisamment pour tenir un mort vivant pendant des années et n’imagine pas qu’à coté de ça ils ne font rien. C’est juste qu’il leur faudra bien au moins deux ou trois ans pour avoir la capacité de proposer des choses différentes de la concurrence. Bref pour le moment, on sait pas à quoi Stadia ressemblera dans deux ans. Ils peuvent abandonner le service, tout comme ça peut encore décoller.
kast_or
La consommation ne se résume malheureusement pas à la somme des 2 ordinateurs. L infrastructure réseau elle aussi consomme. A vrai dire je n’ ai aucune idée de ce que cela représente dans la balance, ça serait intéressant de avoir des chiffres là dessus.<br /> Remarque : je pense malgré tout que d un point de vue écologique il est préférable d avoir des datacenters centralisés et optimisés que des milliers de consoles qui ne tournent qu un faible pourcentage de temps.
Wen84
«&nbsp;Remarque : je pense malgré tout que d un point de vue écologique il est préférable d avoir des datacenters centralisés et optimisés que des milliers de consoles qui ne tournent qu un faible pourcentage de temps.&nbsp;» =&gt; Vu que la consommation mondiale d’electricité a tendance à monter , j’ai tendance à penser le contraire. De toute manière dans tous les cas, il faut toujours des terminaux clients de l’autre coté et l’addition en terme de consommation sera salée. L’argument écologique est une blague.
sedirae
Oui en effet, c’est pour cela que j’ai parlé d’efficience et de rendement. En fait c’est un calcul niveau collège qui répond simplement à cette question (tu sais avec les graphs qui se rejoignent XD) : à quel moment mon datacenter devient-il intéressant par rapport à un pc chez le client ?<br /> Il faut partir du principe que ton datacenter consomme une certaine quantité de ressources même si aucune machine virtuelle n’est présente dessus. Dans ce cas précis, ton pc est plus intéressant pour l’écologie et pour l’hébergeur (bah oui, il paye la facture d’elec lui en attendant^^).<br /> En revanche, dès que le datacenter se remplit (par la demande client), alors tu divise ta conso totale par le nombre de vm qui tournent. ex : une baie consomme 22kW (estimation au pif) mais si on le divise par 64 users alors on arrive à des machines qui consomment 350w pour un utilisateur (ce qui ne me parait pas déconnant si la perf est là).<br /> Mais en fait ça serait sympa de demander aux p’tits gars de chez shadow, je sais qu’ils ont déjà fait une vidéo de prez d’un datacenter.<br /> Edit : je viens de looker sur mon serveur, j’ai 8 machines virtuelles qui tournent en permanence (des serveurs linux pour la plupart) et je consomme au minimum 155W donc 155/8=19.37 soit environ 20W par machines. Pour répondre @Wen84 j’utilise un pc portable pour la bureautique qui doit tirer entre 15 et 30W (j’imagine, je n’ai pas encore de prise wattmètre) mais je pourrais prendre un raspitruc et consommer 10W pour afficher le rendu.
Wen84
«&nbsp;j’utilise un pc portable pour la bureautique qui doit tirer entre 15 et 30W (j’imagine, je n’ai pas encore de prise wattmètre) mais je pourrais prendre un raspitruc et consommer 10W pour afficher le rendu.&nbsp;» =&gt; Oh tu peux prendre un appareil qui consomme moins ? J’appelle ça enfoncer une porte ouverte. Bien sur que si tu déportes une partie des calculs à cotés, t’auras besoin de moins d’energie de l’autre. D’un autre coté, il est aussi peu probable que ça se fasse, à mon avis les gens vont continuer à acheter la becane puissante, quand ils le peuvent. Mais je peux aussi faire remarquer que d’un coté, t’as une machine qui est totalement autonome et dont la consomation ne dépendra que d’un point d’entrée. De l’autre, une espèce de pieuvre tentaculaire, dont la consommation ne peut etre pleinement maitrisé, car provenant de diverses sources. Bien sur, aujourd’hui, on ne peut plus se passer du reseau internet et du cloud, mais qu’on ne me fasse pas croire qu’on va moins consommer avec… alors que la consommation éléctrique ne fait que monter de toute manière. Oui, c’est multifactoriel. Oui, on peut optimiser. Mais tu pourras toujours mieux maitriser la consommation d’un parc cloisonné que d’une fourmilière. C’est pourquoi, je dis que c’est une blague, c’est juste pour se donner bonne conscience l’argument écolo. Reste que je suis d’accord qu’à la fin, on cherchera à optimiser le rendement… quand on pourra plus faire autrement pour produire plus et mieux
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