Microsoft teste des centres de données sous-marins

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
01 février 2016 à 14h17
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Tout est bon pour optimiser la consommation des centres de données et les chercheurs de Microsoft envisagent désormais d'explorer les fonds sous-marins.

Pour réduire les coûts d'un prochain datacenter, les sociétés analysent le plus souvent les conditions climatiques de son environnement. Ainsi Facebook a bâti un centre en Suède, dont le froid glacial permet d'économiser sur l'énergie normalement nécessaire pour refroidir les circuits. La firme de Mark Zuckerberg envisage par ailleurs de s'installer dans une région venteuse d'Irlande pour produire de l'énergie renouvelable. Chez Yahoo! on a ouvert un datacenter près des chutes du Niagara pour profiter d'un water cooling naturel.

Les chercheurs de Microsoft ont une idée bien plus radicale : s'installer sous la mer. Le projet Natik a plusieurs objectifs : d'une part, sous cette masse d'eau froide, le serveur pourra être rafraîchi en permanence, d'autre part, la majorité de la population étant installée sur les côtes maritimes, le temps de latence s'en trouverait amélioré. Aussi, la firme de Redmond entend produire des turbines pour générer de l'électricité. Enfin et surtout, un tel dispositif permettrait d'ouvrir un nouveau centre de données en seulement 90 jours contre deux ans sous sa forme traditionnelle.

Au travers de leurs tests, les chercheurs ont mis au point deux dispositifs différents. Le premier vise à fixer de gros cylindres reliés par des fibres optiques au sol marin. Microsoft a également testé de les faire flotter juste sous la surface avec des turbines activées par les courants marins pour produire de l'électricité. Pour ce premier prototype, baptisé Leona Philpot (d'un personnage de Halo), les tubes mesuraient 2,5 mètres de diamètre et pendant 105 jours, ils ont été posés à une profondeur de 9 mètres dans l'océan Pacifique. Une centaine de capteurs permettaient de mesurer la pression et le taux d'humidité pour détecter d'éventuelles fuites. Mais tout s'est passé comme prévu : le serveur a été directement contrôlé depuis les bureaux de Microsoft.

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Selon le New York Times, qui rapporte l'information, Microsoft gérerait actuellement plus d'une centaine de datacenters à travers le monde. Aujourd'hui la société envisage de mettre en place des tubes trois fois plus grands pour renouveler des expérimentations du côté de la Floride ou dans le nord de l'Europe, des régions dans lesquelles la quantité d'énergie produite sera plus importante de part la force des courants marins.

A terme, la firme de Redmond n'exclut pas de greffer ces serveurs d'un nouveau genre au sein de son offre commerciale Azure.

Guillaume Belfiore

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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