C'est à croire que Google réussira toujours à compenser la baisse du coût par clic, par le volume de clics. Depuis plusieurs années, le prix payé par les annonceurs pour un clic sur les publicités Google ne cesse de dégringoler. Au premier trimestre 2016, il a encore décroché de 12 % comparé à l'année d'avant. Seulement voilà, le moteur de recherche a aussi généré 38 % de clics en plus sur la période ! Au fil du temps, la hausse s'accélère même.
Bilan des courses : Google a rehaussé son chiffre d'affaires publicitaire de 16 % entre janvier et mars, à 18 milliards de dollars. En incluant l'ensemble de ses activités, il a progressé de 17 %, à 20,3 milliards. Mais si Google a décidé de s'intégrer dans un ensemble plus grand en août 2015, Alphabet, c'est bien pour mettre l'accent sur la diversification de ses activités, et espérer un jour ne plus dépendre à 90 % de la publicité.
La diversification pèse 0,8 %
Entre les voitures autonomes, l'Internet mondial par satellite, la domotique ou les biotechnologies, la holding ne manque pas d'ambition ni d'imagination. Mais ces activités, qui voudraient bien devenir chacune une lettre majuscule d'Alphabet, sont aujourd'hui encore bien minuscules. Réunies dans la division au nom évocateur des « autres paris », ces projets ne pèsent que 166 millions de dollars en 2016, même si ce chiffre a doublé en un an.Ensemble, ils ne sont pas non plus rentables. Leur perte opérationnelle s'est accentuée, de 633 à 802 millions de dollars. En attendant qu'Alphabet se trouve un deuxième pilier capable d'égaler Google, l'entreprise multiplie les investissements. La R&D globale a bondi de 26 % en un an à 3,4 milliards de dollars : plus d'1 milliard par mois.