Porsche s'essaierait à l'impression 3D de certaines pièces pour réduire le poids de ses modèles électriques

Arnaud Marchal
Spécialiste automobile
03 février 2021 à 15h56
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© Porsche
© Porsche

Pour pallier le problème de poids de ses véhicules zéro émission, le constructeur allemand a testé l’impression 3D pour ses unités moteurs. Et le résultat se montre à la hauteur de leurs espérances. Entre légèreté et rapidité de fabrication, cette nouvelle méthode offre de nombreux avantages.

Chez Porsche, le moindre gain de poids est signe de performances accrues. Ici, la simplicité de mise en œuvre du processus permet en outre de développer plus rapidement certains éléments composant les futurs véhicules électriques de la marque.

L’impression 3D, l’avenir du moteur électrique ?

Porsche a réalisé des essais d'impression 3D d'éléments de moteur et de boîte de vitesses ; pour ce faire, le constructeur a mobilisé une technique de fusion laser du métal, consistant à faire fondre de la poussière de métal à l'aide d'un rayon laser chauffant, pour dessiner les formes voulues. Et Porsche semble satisfaite du résultat.

Le principe même de l’impression 3D rend les pièces particulièrement solides et endurantes. D’après les tests que le constructeur a effectué, les pièces ainsi produites sont 10 % plus légères que leurs homologues fabriquées avec les méthodes traditionnelles ; surtout, elles seraient 100 % plus résistantes.

Par ailleurs, cette production ne nécessite pas la fabrication d'outils ou de moules spécifiques pour chacune des pièces, celles-ci résultant uniquement de l’impression 3D.

Vers une généralisation de l'impression 3D ?

Les résultats de ces tests sont suffisamment prometteurs pour que Falk Heilfort, chef de projet chez Porsche au sein du département de développement avancé du groupe motopropulseur, envisage de se servir de l’impression 3D pour produire aussi les pièces de certaines supercars de la marque, produites en série limitée.

L'impression 3D représente aussi une possibilité pour Porsche de reproduire certaines pièces d’anciens modèles de la marque ; enfin ce procédé ouvre la porte à la personnalisation des véhicules, à plus bas coût que ce qui se fait à l’heure actuelle.

Source : Electrek

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Passionné d'automobile depuis toujours et d'informatique depuis l'Amiga 500 jusqu'à nos jours !

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Commentaires (4)

Sans_Plot
L’impression 3D est surement l’avenir de l’industrie à grande échelle. Je ne connaissais pas cette méthode d’impression :o intéressant
Thamien
Le titre de l’article n’est pas très pertinent.<br /> Les 10% de poids gagnés sont peanuts, surtout vu la faible importance de la masse d’un VE sur sa consommation.<br /> Le gain en résistance mécanique (de 100%) par contre, vu le couple des moteurs VE, compte vraiment…<br /> Surtout que les forces exercées sur le groupe propulseur et le pont propulseur s’exercent dans le sens de la marche mais aussi du freinage lors de la récupération d’énergie…
Nmut
Ca ne peut justement être que pour des pièces spécifiques et des séries relativement limitées. En effet l’avantage de l’impression 3D, c’est la rigidité (les formes peuvent être plus complexes qu’en moulage et peuvent nécessiter moins de pièces), la liberté d’avoir des pièces plus spécifiques (pas de moules hors de prix qui rentrent dans le cout par pièce) mais l’inconvénient, c’est le temps et le cout de fabrication.
mcbenny
Tu es sûr que la masse n’a qu’un faible impact sur la consommation ? On m’a toujours répété en cours de physique que plus la masse était importante, plus il fallait d’énergie pour la déplacer.<br /> Et c’est vrai qu’on ne parle que très peu de la chasse au poids dans le véhicules électriques… (Je te l’accorde, les critiques se dirigent généralement sur la batterie, mais tout de même).
Sans_Plot
Ok merci de l’info, je croyais justement que le cout de fabrication était moindre en impression 3D (enfin sur le temps, puisqu’il faut dans un premier temps acquérir la machine).
Thamien
T’es cours de physique disaient bien vrai…<br /> Plus la masse d’un objet en mouvement est importante plus celui ci contient d’énergie cinétique.<br /> Tu oublies juste que cette énergie peut être récupérée au freinage dans un VE.
Nmut
C’est justement le nombre de machines qui fait le cout. En effet une pièce prend entre plusieurs minutes et plusieurs heures à être imprimer suivant sa taille. Donc pour une production en grande série, il faut des dizaines de machines couteuses pour produire quelques centaines de pièces par jour. Alors que le moulage n’a besoin que d’une machine (même si elle coute aussi très cher), on peut faire une pièce en quelques secondes, quelque soit sa taille, donc jusqu’à quelques milliers par jour.
Thamien
Ne pas oublié que dans le frittage laser (SLS), bien que l’on travaille sous atmosphère contrôlée (gaz d’inertage), on utilise des alliages de poudres peu oxydables…<br /> J’entends par là qu’on est sur des alliages onéreux.<br /> Si tu «&nbsp;mets en poudre&nbsp;» un inox (voir un acier) bas de gamme, je te laisse imaginer la résistance mécanique de ta pièce sortie de l’imprimante. Et la couleur qu’elle va rapidement prendre au contact de l’air. Sans compter toutes les précautions à prendre pour que ta poudre ne soit jamais en contact avec l’air…<br /> Nmut le cout est le temps machine mais aussi les matériaux (poudres), le gaz d’inertage (argon) et l’énergie (laser)…
Sans_Plot
Effectivement, ça parait tout de suite plus compliqué que ce que j’avais à l’esprit, merci pour les infos
Nmut
Oui les matériaux et les process sont aussi plus couteux en impression. Mais je pense que pour une marque comme Porsche pour les pièces bien spécifiques qu’ils veulent imprimer, ils sont déjà sur des alliages hors de prix et complexes à manipuler…
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