Voiture électrique : PSA réaffirme ses ambitions et évoque sa gigafactory française des batteries

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 27 mai 2020 à 13h14
© Groupe PSA Direction de la communication
© Groupe PSA Direction de la communication

Le constructeur français salue le plan de soutien à l'industrie automobile détaillé par Emmanuel Macron mardi et annonce toute une série de mesures pour favoriser la transition énergétique en France.

Comme tous les constructeurs automobiles français ou ceux produisant dans l'Hexagone, le plan de relance de l'industrie de 8 milliards d'euros, dévoilé mardi 26 mai par le président de la République Emmanuel Macron, était très attendu notamment chez le groupe PSA, qui a contribué à hauteur de 4,4 milliards d'euros à la balance commerciale française en 2019. Le constructeur, qui détient les marques Citroën, Peugeot, DS ou encore Opel, a prolongé le plan du chef de l'État en annonçant, notamment, la relocalisation de la production de batteries de la Chine vers la France.

PSA veut concentrer un maximum la production de ses véhicules électriques en France

Mardi, le groupe PSA a adoubé le plan de relance du gouvernement en saluant particulièrement la création d'un bonus de 2 000 euros pour l'achat de véhicules hybrides essence rechargeables, véhicules produits dans plusieurs usines françaises du constructeur (Sochaux, Mulhouse et Rennes). L'augmentation du bonus écologique pour l'achat d'un véhicule électrique neuf à 7 000 euros pour les particuliers et à 5 000 euros pour les professionnels a également été bien accueillie, tout comme le plan de renforcement de déploiement des bornes de recharge.

Le constructeur de Rueil-Malmaison a rappelé investir plus de 400 millions d'euros destinés à renforcer ses capacités de production des futures chaînes de traction électriques sur ses sites français. Les composants mécaniques, aujourd'hui importés depuis l'Asie, seront produits en France dès 2022. PSA nous précise que les moteurs électriques « seront produits par la co-entreprise avec Nidec Leroy Sommer à Trémery et les boîtes de vitesses E-DCT à Metz par la co-entreprise Punch Powertrain PSA e-transmission ».

PSA fabrique ou fabriquera très prochainement sur le territoire les carters de machines électriques à Charleville, les bacs et packs batteries à Sochaux, Poissy, Rennes et Mulhouse mais aussi les réducteurs sur son site de Valenciennes. Et « par ailleurs, une nouvelle génération de plateforme électrifiée sera industrialisée sur le site de Sochaux à l’horizon 2022 pour y fabriquer la future génération du Peugeot 3008 », note le constructeur.

Une gigafactory des batteries dans le Nord, en guise de « relocalisation »

Les premiers bruits quant à la construction d'une gigafactory de batteries ont démarré à la fin de l'année 2019. Le président de la région des Hauts-de-France et ancien ministre, Xavier Bertrand, avant vendu la mèche en évoquant un bâtiment près de Lens, à Douvrin, avec la création de 2 500 emplois en association avec Total.

PSA a donné une dimension plus officielle à ce projet de gigafactory en confirmant, mardi, la création prochaine d'une grande usine française qui permettra, à terme, de relocaliser la production de batteries de la Chine vers l'hexagone. « Ce composant majeur représente à lui seul 35% de la valeur des véhicules électriques », rappelle le constructeur, qui a validé le partenariat avec le groupe Total pour un montant de 2 milliards d'euros.

Plus généralement, c'est l'Union européenne toute entière qui a décidé de s'inscrire dans la recherche, l'innovation et la production de batteries de véhicules électriques en France, en faisant référence au fameux « Airbus des batteries », qu'Emmanuel Macron avait évoqué il y a quelques mois. À la fin de l'année 2019, la Commission européenne avait à ce titre approuvé une enveloppe de 3,2 milliards d'euros pour développer la filière, outre les 5 milliards d'euros supplémentaires attendus en financements privés.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Fulmlmetal

Une gigafactory francaise … payée par des aides … possible, mais je parie ensuite sur une délocalisation dans les 5 ans qui suivront, avec toujours la meme excuse de la france qui est trop chère. Ca partira au Maroc, en Roumanie, en Pologne, mais ça n restera surement pas en France

Remoss

Belle vision pessimiste et sans arguments probants > typiquement franchouillard.
Ras le bol de cet état d’esprit prédominant dans mon propre pays…
Si la situation ne te convient pas, propose des solutions plutôt que de geindre…

Fulmlmetal

Ce n’est pas basé sur du pessimisme, mais sur du vécu, sur de l’observationnel. Ouvre un peu les yeux, le monde de ouioui c en’est pas le notre, la réalité c’est la délocalisation des grandes industries

zeebix

Airbus est resté en France ou en Europe globalement, donc pourquoi pas ? Il existe quand même encore un bon paquet d’usines viables en France qui ne comptent pas délocaliser.

Il ne faut pas toujours être pessimiste.

Fulmlmetal

non non je ne l’ai pas vécu, ni un proche. C’est juste que je m’informe, je regarde l’actu. D’ailleurs si tu las regardais tu verrais que souvent les journalistes et politiciens le disent, il y a eu trop de délocalisation, et on a vu par exemple avec cette crise du covid que cela a eu un impact sur nos capacité sanitaire. Mais de plus ne pus cela s’applique à toutes sorte d’industrie.

Fulmlmetal

Airbus Allemagne a récupéré les chaines d’assemblages de la plupart des A320, celles qui marche le mieux, et pour ton info Airbus a construit des chaines d’assemblages en Chine et 2 aux USA. Il y en a aussi une au Canada mais c’est une récupération de Bombardier qu’ils ont racheté. Donc non, Airbus n’est pas un bon exemple. Cela dit, dans le domaine de la Hi tech d’excellence comme l’aviation, le spatial, le militaire, construire dans un pays industrialisé est un marqueur de qualité et de confiance, donc ce ne sont pas de bon exemples. Mais prend le textile, l’électronique, les voitures, les télé, l’électroménager, les téléphone, les masques, les machines de productions industrielles, etc presque tout est parti hors de france.

zeebix

Ouais non je dis pas que tu as tort, mais tout n’est pas noir non plus, forcément au prix de notre main d’œuvre beaucoup partent, mais tout ce qui peut être industrialisé et surtout automatisé en général si la boîte est solide ça reste, ça fait moins d’emploi mais ça reste et c’est toujours ça de gagné.

Fulmlmetal

Ca dépend du marché sur lequel tu t’attaques. S’il est très concurrentiel, notament contre des chinois, il sera impossible à un produit francais de s’aligner sur le prix. si c’est un marché grand public le moins cher l’emportera souvent. Par contre si c’est un marché professionnel, du luxe, ou de qualité, sans concurrence chinoise (Aviation, spatial, Carte SIM, militaire, machine industriel de haute technologie, parfum, sac prestige, etc) alors oui ça restera en France … ou en Allemagne.

Remoss

Si les français ne se mettaient pas en grève dès qu’une réforme est proposée, nous n’en serions pas la sur le plan économique (Grève de la Sncf, de l’éducation, des retraites, situtation de hopital…, réforme des 35h).
Ouvrez les yeux bons Français, nous sommes une goutte d’eau dans la compétition économique mondiale, les grandes puissances ne nous attendrons pas… alors autant se serrer les coudes avec nos voisins Européens et foncer

Remoss

… on n’a que ce que l’on mérite.
Les 35h représentent un surcoût immédiat de 15% sur la main d’oeuvre française…,
quand tu es un industriel… tu fuis immédiatement le pays après cela.
Il faudra bien un jour revenir sur cette loi des 35h, démago et absolument pas viable sur le plan économique.