Après plusieurs versions de ses Vulkan, le fabricant allemand Roccat nous propose enfin un clavier accessible au plus grand nombre. Le Magma Mini est, en effet, facturé moins de 50 euros. Si le design est travaillé, il n’est à ce prix pas question de contacteurs mécaniques.
- Ultra-compact, tout léger
- Design et rétroéclairage originaux
- Discrétion des membranes
- Fonction Easy-Shift[+]
- Certification IP33 rassurante
- Réactivité des membranes
- Plastiques bon marché
- Éclairage qui peut devenir gênant
- Câble qu'on ne peut débrancher
Fiche technique Roccat Magma Mini
Format du clavier
Connectivitée
Ergonomie
Caractéristiques techniques
Caractéristiques physiques
Un design atypique, assez réussi
Avant même de découvrir ce design assez atypique, c’est le format du Magma Mini qui saute aux yeux : il ne porte pas le nom de Mini pour rien. Il s’agit d’un modèle dit « 60 % » qui occupe donc à peine 60 % de l’espace d’un modèle standard : à 31 centimètres de long pour 13 cm de large et même pas 4 cm de haut, ce nouveau Roccat est effectivement très compact. Pour ne rien gâcher, il n’accuse que 460 g sur la balance, câble compris.


Des caractères très lisibles et des raccourcis bien pensés © Nerces
Côté design et alors que cette façon est d’habitude réservée à des modèles plus onéreux, Roccat a retenu un cadre ouvert. De fait, les touches donnent un peu l’impression de flotter au-dessus du châssis, c’est très esthétique. Pour appuyer cet effet, le fabricant a opté pour une plaque supérieure translucide : elle laisse ainsi passer les illuminations des 5 zones RGB contrôlée par le logiciel Roccat Swarm. De jour, c’est moins net, mais dans l’obscurité, l’effet est garanti !

Il s’agit toutefois de la seule fantaisie que s’autorise un Roccat sans doute bien occupé à réduire les coûts de son produit. Le Magma Mini intègre ainsi des keycaps en simple ABS, tant pis pour leur durée de vie, alors que l’activation des touches s’effectue au moyen de contacteurs à membrane. Autre concession, le câble USB est un modèle classique, en caoutchouc de 1,8 mètre de long qu’il n’est hélas pas possible de détacher.


De nombreuses fonctions par touche et, dommage, le câble n'est pas détachable © Nerces
Sous le Magma Mini, Roccat a disposé six larges patins antidérapants pour une très bonne stabilité générale. Deux pieds escamotables permettent de faire passer l’inclinaison du clavier de 0° à environ 6°, nous apprécions aussi leur grande largeur. Enfin, 60 % oblige, Roccat a été contrainte d’associer de nombreuses fonctions sur les 62 touches que comporte le clavier. Chiffres et F1-12 sont ensemble et il en va de même pour tous les raccourcis multimédias ou de gestion des LED.

Réactivité correcte… pour de la membrane
Des touches de raccourcis qui ont l’avantage d’autoriser une utilisation du Magma Mini sans installer Roccat Swarm, l’application compagnon. Cette dernière est toutefois indispensable pour tirer le meilleur du clavier. On peut agir plus efficacement sur les LED, mais aussi revoir l’assignation des commandes et activer le Easy-Shift[+] pour doubler les fonctions. En revanche, aucun réglage lié aux « performances », Roccat réduit les coûts un peu partout.



L'interface de Roccat Swarm se limite aux fonctions essentielles © Nerces
La gestion des LED est particulièrement importante. D’abord, parce que le fabricant mise beaucoup sur l’aspect design de son produit, lequel repose beaucoup sur la plaque translucide. Ensuite parce que ces LED pourront en gêner certains par leur omniprésence : il est alors bien pratique de pouvoir en ajuster précisément la luminosité. Les animations (vague, respiration…) sont plus anecdotiques, mais elles ont le mérite d’exister.

Le Magma Mini est présenté comme un clavier gaming et il se doit donc d’être réactif ce qui n’est pas une évidence quand on parle d’un modèle à membrane. Nous sommes plutôt satisfaits par le toucher des keycaps. Elles ne sont pas trop hautes et gardent de bonnes dimensions malgré la petite taille du clavier. En revanche, après activation, le retour des touches à leur position initiale est trop lent. De fait, comme sur de nombreux claviers à membranes, la frappe ne pourra être très alerte.


À gauche, la fonction Easy-Shift[+] et, à droite, le système à membrane détaillé © Roccat
Ce problème n’est pas une surprise, il affecte l’immense majorité des claviers à membrane. Dans le cas du Magma Mini, ce n’est en plus pas une catastrophe et l'on finit par prendre le pli. Attention, simplement, à ne pas le comparer à des modèles plus haut de gamme, mécaniques qui plus est. À quelque chose malheur est bon puisque la technologie à membrane est remarquablement discrète : pas de clic-clic, pas de clac-clac pour une frappe qui ne dérange pas les personnes alentour.

Enfin, dernier point qui mérite assurément un petit commentaire : Roccat s’est arrangé pour certifier son clavier IP33. On ne parle donc pas un modèle spécifiquement étanche, mais d’une protection contre « les corps solides supérieurs à 2,5 mm » et contre « l’eau en pluie jusqu’à 60° de la verticale ». En d’autres termes, les petits accidents de la vie ne devraient pas trop le déranger.
Roccat Magma Mini, l'avis de Clubic
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