
Marque allemande connue et reconnue pour la qualité de ses solutions de refroidissement, be quiet! s’est ouverte à de nouvelles thématiques avec des boîtiers ou des alimentations. Cela ne suffisant cependant pas à son bonheur et elle a tout récemment lancé ses premiers claviers. Deux modèles qui misent énormément sur le silence – on ne s’appelle pas be quiet! par hasard – pour s’imposer. Notre sentiment après plusieurs semaines de tests.
- Modularité très pratique
- Finition remarquable, touches PBT
- Excellents switchs oranges/noirs
- Très faibles nuisances sonores
- Repose-poignets/pieds ajustables
- Logiciel bien pensé
- Prix justifié, mais très élevé
- Pas d'USB pass-through
- Pas de connexion sans-fil
- Finition remarquable, touches PBT
- Design et élégance
- Excellents switchs oranges/noirs
- Très faibles nuisances sonores
- Repose-poignets/pieds ajustables
- Logiciel bien pensé
- Prix encore élevé
- Pas d'USB pass-through
- Pas de connexion sans-fil
De la question des accessoires
Pour son arrivée sur le marché des claviers gaming, be quiet! lance donc deux modèles : le Dark Mount est le produit le plus haut de gamme, tandis que le Light Mount se veut plus accessible tout en restant fidèle à la philosophie de la marque : le silence avant tout. Ainsi, quand le Light Mount met essentiellement l’accent sur l’absence de nuisances sonores, le Dark Mount ajoute quantité de fonctionnalités afin de justifier sa tarification très haut de gamme.
Plus haut de gamme, le Dark Mount est davantage protégé et livré avec plus d'accessoires que le Light Mount. ©Nerces pour Clubic
Une tarification qui distingue les deux produits dès le conditionnement avec un carton plus travaillé pour le Dark Mount et, surtout, davantage d’accessoires dans le bundle. Le Light Mount ne propose ici que du classique avec un repose-poignets, un câble USB-C vers USB-A et une pince à keycaps. Des petits plus que l’on retrouve avec le Dark Mount, mais ce dernier profite aussi d’un pavé numérique modulaire et de son repose-poignets dédié, du média-pad et de huit petits pieds aimantés.
Plus d’accessoires pour le Dark Mount, car le clavier est plus modulaire. De base, il s’agit d’un TKL – sans pavé numérique donc – mais be quiet! a eu la bonne idée de lui associer un pavé que l’on peut placer à gauche ou à droite du clavier. Mieux, il est donc accompagné d’un repose-poignets et, plus important encore, du média-pad. À l’image de ce que propose Everest, il s’agit d’un module que l’on place sur le clavier pour ajouter des contrôles supplémentaires.
Média-pad et pavé numérique avec Stream Deck sur le Dark Mount. ©Nerces pour Clubic
Ce média-pad peut être placé sur la gauche ou sur la droite du clavier et il agit donc comme une super molette multifonctions plus complète et plus paramétrable. Nous y reviendrons. De la même manière, les huit pieds aimantés sont là pour ajuster précisément hauteur et inclinaison du clavier et du pavé numérique. En revanche, un regret car si la pince à keycaps est présente, be quiet! ne livre aucun contacteur en plus, que ce soit sur le Light Mount ou, moins excusable, le Dark Mount.
Sobriété… et RVB à tous les étages !
Les deux modèles de « Mount » sont calqués sur une construction assez similaire sur laquelle nous aurons l’occasion revenir, mais qui se caractérise déjà par l’emploi d’une plaque supérieure en aluminium brossé noir qui donne aux claviers une certaine classe. Lumières éteintes, les Dark et Light Mount sont d’ailleurs d’une grande sobriété, laquelle est évidemment battue en brèche dès lors que l’on allume les innombrables LED RVB.
Certes, le logo Clubic est un peu tronqué. ©Nerces pour Clubic
Sur le Light Mount, l’éclairage se situe au niveau de chaque touche ainsi qu’à travers une longue bande RVB placée sur le haut du clavier. De son côté, le Dark Mount est plus discret. Chaque touche reste illuminée individuellement et il y a aussi le principe de la bande RVB : celle-ci fait tout le tour du clavier, mais elle se montre plus fine, plus discrète finalement. Bien sûr, le Dark Mount dispose aussi de LED RVB au niveau du pavé numérique et du média-pad.
Le média-pad est donc remplacé sur le Light Mount par une molette dite « 3D » par be quiet! laquelle est cliquable et complétée par cinq touches macro/multimédia. Dans le même ordre d’idée, les pieds aimantés disparaissent, remplacés par deux pieds à trois positions d’inclinaison. En revanche, les deux claviers adoptent les mêmes keycaps : elles sont en plastique PBT double injection avec inscriptions translucides moulées : aucun risque d’usure prématurée !
Le Light Mount intègre une molette « 3D » et des touches macro (M1-M5). ©Nerces pour Clubic
Des keycaps qui sont comme en « lévitation » puisque be quiet! adopte une structure frameless (sans cadre) sur ses deux produits. Pour éviter les nuisances sonores liées à ce type de claviers, la marque allemande a soigné l’insonorisation : trois couches en mousse sur le Light Mount et deux couches en mousse + une en silicone sur le Dark Mount. Pour soigner encore les choses, be quiet! a mis au point des contacteurs mécaniques silencieux et leur associe des stabilisateurs lubrifiés.
À l’usage, ça donne quoi ?
Avec toutes les précautions évoquées précédemment, il aurait été incroyable que les Dark et Light Mount soient bien bruyants. En effet, be quiet! a bien fait le job et ses deux premiers claviers figurent parmi les modèles mécaniques les plus discrets passés entre nos mains. Tout d’abord, malgré la structure ouverte des deux modèles, il n’y a pas de réelle propagation du son, pas cette sensation de réverbération que l’on ressent parfois.
Bien sûr, le travail d’isolation réalisé par be quiet! porte également ses fruits avec un bruit lorsque l’on frappe une touche, mais tout de suite étouffé, comme s’il était dirigé vers l’intérieur du châssis. C’est aussi agréable qu’impressionnant les premières minutes. Enfin, et ce n’est pas le moins important, les contacteurs conçus par be quiet! sont de petites merveilles… au moins pour les amateurs de silence. En revanche, si vous aimez les modèles « clicky », passez votre chemin.
Les trois niveaux d'inclinaison du Light Mount. Classique. ©Nerces pour Clubic
Le silence des Dark et Light Mount n’est jamais gâché par un manque de réactivité. Là, les switchs font le travail et le retour des touches est presque immédiat. Pas non plus d’effet de wobble (tremblement) sur les touches à signaler : nous profitons d’un confort de frappe remarquable que ce soit pour de la saisie au kilomètre ou du jeu vidéo. Notez que nous avons reçu des switchs oranges dits « linéaires », mais aussi des noirs dits « tactiles ». Ces derniers nécessitent une pression un peu plus forte, mais qualité de frappe et nuisances restent très proches.
Dans les deux cas aussi, le repose-poignets est un vrai bonus surtout qu’il est très confortable. Seule inquiétude : la longévité du revêtement que l’on craint de voir s’écailler. La molette et les touches macros du Light Mount sont aussi pratiques qu’accessibles, mais ce sont les accessoires du Dark Mount qui impressionnent. Le pavé numérique… ben c’est un pavé numérique quoi si ce n’est que les 8 touches supérieures lui offrent les options d’un mini Stream Deck. Que c’est bien vu ! Enfin, le média-pad permet de gérer quantités de réglages sans passer par le soft.
L'excellent travail d'insonorisation sur le Dark Mount (à gauche) et le Light Mount (à droite) : le premier est encore plus discret et les bruits un peu plus sourds. ©be quiet!
Logiciels et fonctionnalités « bonus »
Puisque nous parlons logiciel, il est d’emblée important de souligner que be quiet! a opté pour une solution aussi simple que possible. Bien sûr, on peut avoir un logiciel à installer sur PC, mais il est aussi possible de passer par le navigateur Web. La marque est pour ainsi dire la seule à faire cela et il faut reconnaître que ça marche très bien. Reste que IO Center – c’est le nom du soft – peut bien entendu être installé sur notre machine.
IO Center est un logiciel complet que l'on peut aussi utiliser via le Web. ©Nerces pour Clubic
Dans l’absolu, il n’y a rien de vraiment extraordinaire sur IO Center, mais tout ce que fait le soft, il le fait très bien, avec une interface en bon français et des rubriques claires. Logiquement, on peut personnaliser l’éclairage avec toutes les fantaisies du genre (couleurs/effets/intensité) et réattribuer les fonctions de toutes les touches. Des macros sont évidemment disponibles, notamment sur le Light Mount qui dispose de cinq touches à cet effet.
Comme chez de nombreux concurrents, on peut bloquer certaines commandes afin, par exemple, de ne pas retourner sur Windows en pleine partie. Plus original, les paramètres spécifiques au Dark Mount concernent autant le média-pad que le pavé numérique : il est possible d’opter pour une horloge ou une image pour le premier alors que les huit touches du second fonctionnent comme de petits écrans qui peuvent afficher des .jpg, .png ou .webp, mais pas d’animation. Enfin, IO Center permet logiquement de mettre à jour le micrologiciel des claviers, là encore, de manière très propre.
Be quiet! Dark Mount, l'avis de Clubic
En proposant un clavier à près de 260 euros, be quiet! avait intérêt à ne pas se louper. Le Dark Mount est certes son premier essai en la matière, mais c’est un coup de maître pour la firme allemande qui coche pour ainsi dire toutes les cases… en dehors, bien sûr, celle de l’accessibilité ! Puisque nous en sommes à chercher la petite bête, on pourra aussi regretter l’absence de port USB pass-through et l’impossibilité de passer des .gif animés sur les huit touches du « stream deck ».
Pour le reste, c’est donc un clavier d’exception qui aligne les fonctionnalités plus réussies les unes que les autres. La fabrication du châssis est un modèle du genre et be quiet! a pensé à tous les détails ou presque : trois couches d’isolant pour l’insonorisation, des stabilisateurs lubrifiés, des touches en PBT, des inscriptions lisibles et durables sur les touches, un pavé numérique détachable, un repose-poignets, des pieds ajustables…
En un mot comme en cent, le Dark Mount n’est pas loin de la perfection et il conviendra aussi bien aux joueurs qu’aux adeptes de la saisie au kilomètre, aux aficionados du pavé numérique qu’aux amateurs des modèles TKL. Reste donc à voir s’il rentre dans votre budget.
- Modularité très pratique
- Finition remarquable, touches PBT
- Excellents switchs oranges/noirs
- Très faibles nuisances sonores
- Repose-poignets/pieds ajustables
- Logiciel bien pensé
- Prix justifié, mais très élevé
- Pas d'USB pass-through
- Pas de connexion sans-fil
Fiche technique Be quiet! Dark Mount
Norme du clavier | AZERTY |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | be quiet! Silent Mechanical Switches |
Norme du clavier | AZERTY |
Localisation du clavier | Français |
Format du clavier | Normal |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Technologie de connexion du clavier | Filaire |
Interface avec l'ordinateur | USB |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | be quiet! Silent Mechanical Switches |
Clavier rétroéclairé | Oui (RGB) |
Touches Multimédia | Oui |
Touches macro | Oui |
Pavé numérique | Oui |
Modulaire | Oui |
Repose-poignet | Oui |
OS supporté(s) | Microsoft Windows |
Type d'alimentation | Port USB |
Anti-ghosting | Oui |
Logiciel compagnon | be quiet! IO Center |
Largeur | 456mm |
Hauteur | 52mm |
Profondeur | 174mm |
Poids | 1.38kg |
Be quiet! Light Mount, l'avis de Clubic
Comme son nom l’indique assez clairement, le Light Mount est une version allégée du Dark Mount, le modèle haut de gamme de be quiet!. Attention, il ne s’agit cependant pas d’un clavier au rabais et son prix de vente restera dissuasif pour de nombreux utilisateurs. À plus ou moins 170 euros, il est toutefois nettement moins cher que son grand frère.
Pour autant, be quiet! s’est arrangé pour conserver l’essentiel des atouts du Dark Mount sur ce modèle. La qualité de la finition est identique avec la même plaque supérieure en aluminium brossé et la même élégance générale. On garde une excellente insonorisation grâce aux trois couches en mousse et les contacteurs sont identiques : réactifs et confortables sans être bruyants. La molette 3D n’est pas aussi complète que le média-pad du Dark Mount, mais elle assure l’essentiel et est bien complétée par les cinq touches macro.
Plus important encore, be quiet! conserve les keycaps en PBT… même sur la version AZERTY : il y a des concurrents qui devraient en prendre de la graine. Au final, le Light Mount est un excellent clavier qui conviendra à tous les usages : de quoi se faire plaisir sans (trop) se ruiner.
- Finition remarquable, touches PBT
- Design et élégance
- Excellents switchs oranges/noirs
- Très faibles nuisances sonores
- Repose-poignets/pieds ajustables
- Logiciel bien pensé
- Prix encore élevé
- Pas d'USB pass-through
- Pas de connexion sans-fil
Fiche technique Be quiet! Light Mount
Norme du clavier | AZERTY |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | be quiet! Silent Mechanical Switches |
Norme du clavier | AZERTY |
Localisation du clavier | Français |
Format du clavier | Normal |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Technologie de connexion du clavier | Filaire |
Interface avec l'ordinateur | USB |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | be quiet! Silent Mechanical Switches |
Clavier rétroéclairé | Oui (RGB) |
Touches macro | Oui |
Pavé numérique | Oui |
Repose-poignet | Oui |
OS supporté(s) | Microsoft Windows |
Type d'alimentation | Port USB |
Anti-ghosting | Oui |
Logiciel compagnon | be quiet! IO Center |
Largeur | 461mm |
Hauteur | 44mm |
Profondeur | 132mm |
Poids | 0.91kg |