Test Corsair K70 Core : enfin une grande marque qui stoppe la surenchère... et avec la manière !

Au catalogue de Corsair, on trouve de nombreuses gammes de claviers gamer, mais aucune n'a la réputation de la K70. Alors, forcément, quand le fabricant américain annonce une nouvelle variante, on tend l'oreille. Quand, en plus, il est question de réduire le ticket d'entrée, on tend la seconde et on tourne carrément la tête !

L'inévitable boîte jaune de chez Corsair © Nerces pour Clubic

Simple, mais loin d'être simpliste

Les claviers K70 ont toujours eu une excellente réputation, mais, il faut le reconnaître, ce sont rarement des modèles accessibles. En lançant le modèle « Core », Corsair semble vouloir envoyer un signe. En anglais, « core » signifie « cœur », comme si le fabricant voulait se focaliser sur l'essentiel, éliminer le superflu pour revenir à quelque chose d'un peu plus accessible, à défaut de pouvoir parler d'un produit « budget ». De fait, le prix indicatif du K70 Core s'établit à 99,99 euros.

Notons d'ailleurs un effort significatif en Europe, en France en particulier, puisque le tarif aux États-Unis est à 99,99 dollars. Une fois n'est pas coutume, donc ! À ce niveau de prix, Corsair n'a logiquement pas sorti toute la panoplie de ses fonctionnalités et autres accessoires. En premier lieu, il convient ainsi de souligner que le K70 Core n'est « qu'un » modèle filaire. Il se branche en USB-A, aucun adaptateur n'est livré, et le câble non tressé mesure 1,8 mètre.

Pleine largeur, le clavier apparaît ainsi relativement « simple » dans son design, mais Corsair a tout de même cherché à soigner les apparences. Uniformément noir, il dispose ainsi d'angles légèrement arrondis et de côtés « biseautés » afin de paraître un peu moins massif. Pavé numérique et touches fléchées sont de la partie, mais pour réduire les coûts, Corsair a utilisé des capuchons (keycaps) en ABS, tout de même double injection pour une meilleure durée de vie.

Autre moyen de faire des économies pour Corsair, il n'y a pas de port USB pass-through, et aucun accessoire pour retirer capuchons et contacteurs n'est livré. En retournant le clavier, on remarque la présence de pieds « basiques », qui peuvent incliner la structure, mais sur un seul niveau. Enfin, Corsair a tout de même pris soin de livrer un repose-poignets, mais celui-ci est en plastique, et même si la marque parle de soft-touch, cela paraît assez dur.

Des touches hélas en ABS, mais une molette très pratique © Nerces pour Clubic

Contacteurs maison, « Red Linear »

Des années durant, Corsair a bénéficié de chaque nouvelle génération de contacteurs Cherry, parfois même en exclusivité. La marque allemande ayant décidé de lancer ses propres claviers, Corsair a été contrainte de trouver une solution et de développer ses propres contacteurs. Baptisés Red Linear dans la version que nous testons aujourd'hui, ces switchs mécaniques nécessitent une force de 45 grammes et ont une course de 4 millimètres, pour une activation dès 1,9 millimètre.

Des switchs Red Linear plus convaincants que le repose-poignets © Nerces pour Clubic

Leur réactivité ne nous a pas posé le moindre problème, et il ne faut guère plus de quelques secondes pour trouver ses marques, comme sur n'importe quel Cherry MX Red. Sur le papier, la course totale est identique, de même que la force nécessaire. En revanche, il est question d'une activation 0,1 millimètre plus tôt. Très franchement, nous n'avons pas senti la différence. En revanche, nous apprécions toujours autant que ces contacteurs soient linéaires et sans le moindre cliquetis à l'activation.

Cela garantit un relatif silence à l'utilisation, d'autant que Corsair a fait des efforts pour limiter les nuisances sonores. La structure relativement ouverte du châssis pouvait inquiéter, mais la marque a déployé deux épaisseurs d'isolant phonique sous la plaque supérieure en aluminium. Le fait est que tout ce qui est résonnance est très limité. On sent encore les capuchons « taper » sur la structure, mais ça reste modéré, et il n'y a aucun écho.

Nous ne sommes pas au niveau d'une marque comme GG, mais les efforts déployés par Corsair restent appréciables. Seules ombres au tableau, il n'est question d'aucune lubrification sur les contacteurs, et la barre espace se montre sensiblement plus bruyante, sensiblement plus « claquante » que les autres touches. Disons que sans être le plus discret/le plus bruyant, le K70 Core est dans une bonne moyenne.

Des pieds larges, mais sur un seul niveau d'inclinaison © Nerces pour Clubic

Nous serons moins indulgents avec le repose-poignets que nous ne sommes pas loin de trouver inconfortable. Certes, il évite la transpiration, mais nous avons connu plus douillet que ce plastique dur. Il y a heureusement beaucoup plus réjouissant, et si Corsair intègre ce qu'il faut d'antighosting ou de N-Key Rollover intégral, elle propose surtout une molette multifonction fort pratique. Bien placée et joliment dessinée, celle-ci va de pair avec la combinaison Fn + F12.

Elle permet de basculer entre plusieurs types d'actions depuis le contrôle du volume jusqu'au contrôle de la luminosité du rétroéclairage en passant par des commandes système : défilement horizontal, défilement vertical et zoom/dézoom. Corsair a pensé à distinguer Windows de macOS sur ces fonctions, mais même ainsi, le zoom/dézoom n'est qu'imparfaitement reconnu. La molette reste un excellent complément aux touches de raccourcis évidemment présentes.

iCUE n'est pas le plus léger, mais il est proche d'être le plus complet © Nerces pour Clubic

Notez que pour profiter au mieux de la molette, il faut installer iCUE, le logiciel compagnon de Corsair. Tout ce qui est attribution des touches, création de macros, gestion du rétroéclairage LED (très efficace au passage) et stockage de profils est disponible. On peut compter sur des options « performances » (taux d'interrogation, délai antirebond, mode PlayStation). Enfin, iCUE permet d'ajuster les commandes de la molette et de gérer le rétroéclairage selon la température d'un composant, par exemple. Pratique.

Corsair K70 Core : l'avis de Clubic