The G-Lab est une marque française bien connue des habitués des rayons de supermarchés. Elle s’est fait un nom grâce à des claviers et des souris bon marché, mais qui, forcément, pêchaient un peu côté finitions/fonctionnalités. En cette fin d’année 2025, The G-Lab amorce un sacré virage que les modèles KEYZ Elite 300 et KEYZ Elite 400 illustrent : proposer des claviers haut de gamme tout en restant sous les 100 euros.

En plus du rétroéclairage autour des touches, un liseré RVB est présent sur les côtés. ©Nerces pour Clubic
En plus du rétroéclairage autour des touches, un liseré RVB est présent sur les côtés. ©Nerces pour Clubic
Les plus
  • Design élégant, finitions réussies
  • Touches en PBT agréables
  • Frappe alerte, switchs réactifs
  • Molette rotative pratique
  • Triple connexion (BT, 2,4 GHz, USB)
  • Autonomie très correcte
Les moins
  • Insonorisation imparfaite
  • Logiciel à revoir, traduction loupée
  • Certaines touches peu lisibles
The G-Lab se lance à l'assaut des claviers pour gamers « exigeants ». ©Nerces pour Clubic

Quatre claviers sinon rien

À Clubic, nous nous focalisons sur le seul KEYZ Elite 400WG, mais il faut savoir qu’entre les 300 et les 400, ce sont en réalité quatre produits que lance simultanément The G-Lab. Quatre produits qui reposent toutefois sur le même concept, le même châssis et voilà pourquoi nous avons décidé de ne retenir que le KEYZ Elite 400WG, à nos yeux, le plus réussi esthétiquement parlant… mais ça, c’est clairement une affaire de goûts.

Les quatre variantes KEYZ Elite 300 en haut et KEYZ Elite 400 en bas. ©The G-Lab

D’emblée, la silhouette des nouveaux KEYZ Elite 300 et 400 souligne l’ambition de The G-Lab. Nous ne sommes plus ici en face de claviers basiques et ça se voit immédiatement. Touches, finitions, châssis, arrondis, inscriptions… : ce n’est certes pas encore parfait, mais cela respire malgré tout le travail bien fait. D’ailleurs, The G-Lab met en avant les efforts réalisés pour proposer un châssis bien plus qualitatif que sur ses anciens modèles.

Notez les triples caractères sur certaines touches : pas très lisibles. ©Nerces pour Clubic

La structure repose ici sur une coque en plastique, mais avec un fond constitué d’une plaque métallique. Ensuite, The G-Lab a opté pour une structure sur cinq couches, dont deux semblent être prévues pour l’isolation phonique. Notons par ailleurs l’utilisation d’un gasket mount qui permet d’isoler le PCB du clavier du reste du châssis. Soulignons toutefois que cette appellation a tendance à être galvaudée et il faudra juger de son efficacité dans le cas présent.

Deux des quatre modèles « désossés » : une structure à 5 couches. ©The G-Lab

The G-Lab met logiquement en avant d’autres fonctionnalités comme la molette rotative, le pavé numérique alors que le format est compact, l’utilisation de touches en PBT, l’éclairage RVB, les contacteurs pré-lubrifiés en usine que l’on peut remplacer à chaud et la grande polyvalence. Sur ce dernier point, on parle d’une triple connexion (Bluetooth, 2,4 GHz, USB), d’une batterie de 4 000 mAh et d’une compatibilité Windows, macOS, PlayStation et Xbox… pour ne pas faire de jaloux.

Le niveau de finition du clavier n'est pas loin d'être irréprochable. ©Nerces pour Clubic

Quelques mots sur l’esthétique générale de claviers qui tentent de se démarquer : aucun modèle n'est donc uniformément noir ou blanc et notre version KEYZ Elite 400WG, surtout blanche, dispose de touches grises et de touches noires. L’idée est d’apporter un peu de chaleur et… c’est réussi. Avant d’évoquer les petits accessoires, précisons que la prise USB-C sert aussi à la recharge et que les deux pieds sont réglables sur trois hauteurs (0°, 6° et 9° d’inclinaison).

De la question des accessoires

The G-Lab ayant opté pour un clavier capable de fonctionner aussi bien en sans-fil qu’avec un câble, elle se devait, bien sûr, de fournir ledit câble. Il s’agit d’un modèle USB-A/USB-C tout ce qu’il y a de plus classique. Il est à la couleur du clavier – donc blanc ou noir selon la version retenue – et il s’agit d’un produit dit « tressé » pour plus d’élégance. La longueur est classique, 1,8 mètre.

Les accessoires livrés par The G-Lab : pas de repose-poignets. ©Nerces pour Clubic

Rappelons que les contacteurs sont échangeables à chaud et The G-Lab livre donc tout le nécessaire pour assurer ce remplacement. Cela se traduit par cette classique petite pince à double sens, mais aussi – et c’est ici bien plus rare – par la présence d’un petit lot (5) de contacteurs en plus. Excellente idée, car il n’est jamais pratique de devoir passer commande de ces switchs.

Les contacteurs peuvent être remplacés à chaud : cinq sont livrés en bonus. ©The G-Lab

Notons enfin que contrairement à certains concurrents, The G-Lab ne livre pas le moindre repose-poignets, et ce, que l’on parle d’accessoire intégré au bundle ou d’achat à faire en plus. En revanche, le dongle pour le sans-fil 2,4 GHz est, lui, bien présent : il se branche en USB-A et se range le plus facilement du monde dans le petit emplacement prévu à l’avant du clavier.

À l’usage, ça donne quoi ?

Nos tests d’utilisation d’un clavier se découpent en trois parties distinctes, mais évidemment liées les unes aux autres. Tout d’abord, nous vérifions le confort de frappe et, de ce côté, il n’y avait pas grand-chose à craindre tant les contacteurs modernes ne sont plus guère à critiquer. Dans le cas présent, ce sont des violets linéaires prélubrifiés en usine. Hélas, nous n’avons aucune précision sur le fabricant ou les données techniques de ces switchs.

La molette rotative sert pour le volume sonore et/ou le rétroéclairage. ©Nerces pour Clubic

En revanche, nous pouvons confirmer qu’à défaut d’être silencieux, ils sont très discrets. Bien sûr, pas de « clic-clic » intempestif et le son qu’ils retournent est plutôt sourd, presque feutré. C’est agréable, même si nous avons déjà connu plus silencieux. Cela tient à la structure du clavier plus qu’aux contacteurs eux-mêmes : lors de la frappe, un effet de « tac-tac » lié à une certaine résonance dans le châssis se fait entendre. Ça reste très confortable.

L'inclinaison se fait sur trois niveaux grâce aux deux pieds. ©Nerces pour Clubic

Confortable aussi la saisie au kilomètre, car les contacteurs sont réactifs et le retour des touches est impeccable. Des touches un peu hautes à notre goût – nous préférons les demi-hauteurs – mais ça reste une question de préférences personnelles. L’orientation de ces touches est impeccable, le plastique PBT est agréable au toucher et, surtout, il n’y a pas le moindre effet de wooble à l’usage : non, les touches restent bien en place, pas d’oscillement à l’utilisation.

Sur la gauche, l'emplacement pour le dongle USB 2,4 GHz. ©Nerces pour Clubic

Le test d’un clavier comme le KEYZ Elite 400 passe aussi par l’utilisation du sans-fil et la vérification qu’il n’y a pas de latence à déplorer. En filaire, bien sûr, c’est impeccable, mais en 2,4 GHz ce n’est guère plus gênant et il faut se connecter en Bluetooth pour, comme toujours, sentir un léger décalage entre impulsion et réaction. Le taux d’interrogation de 1 000 Hz ne pose aucun souci et, pour que l’on reste en filaire/2,4 GHz, ce The G-Lab est un parfait compagnon de jeu.

Les keycaps pleine hauteur en PBT sont agréables au toucher. ©Nerces pour Clubic

Enfin, les questions d’autonomie et de rétroéclairage sont traitées en même temps. La première est une réussite : avec la batterie de 4 000 mAh, nous avons dépassé les 80 heures annoncées. Une prouesse obtenue en désactivant le RVB qui vient la diviser par quatre. Un RVB qui fait le job sans être impressionnant : si la lumière est ajustable, on regrette que, comme souvent avec le PBT, elle vienne du pourtour des keycaps et non de l’intérieur de celle-ci.

Hélas, la traduction française est très imparfaite. Un comble. ©Nerces pour Clubic

Zoom sur un logiciel encore imparfait

Avant de conclure sur le test du premier essai en matière de produit haut de gamme pour The G-Lab, il nous faut évidemment parler du logiciel compagnon. Sur de l’entrée de gamme, un tel soft n’est pour ainsi dire jamais proposé, mais compte tenu des fonctionnalités intégrées au KEYZ Elite 400, la firme française se devait de soigner cet aspect et le bilan est... contrasté.

L'illumination générale à gauche et le mode « musical » à droite. ©Nerces pour Clubic

Sans nom particulier, le logiciel proposé se montre léger : à peine 5 Mo d’installés sur le SSD et moins de 30 Mo d’occupés en RAM une fois lancé. Autre bon point, l’interface est claire, les rubriques sont bien distinctes depuis la configuration des touches, jusqu’à la gestion du rétroéclairage en passant par les macros, les « paramètres globaux » et la fonction bonus : une gestion des LED selon le rythme de la musique qui passe sur le PC. Amusant.

Le panneau de gestion de chaque touche. Très complet. ©Nerces pour Clubic

Hélas, tout n’est pas parfait et nous avons été déçus par la traduction française. C’est un comble pour une société hexagonale et les rubriques « Tapez » ou « Tremblez. » (oui, avec le point) en sont des exemples criants. Autre regret, pas la moindre bulle d’aide pour renseigner sur les fonctions et on clique un peu au hasard… comme lorsqu’il s’agit d’enregistrer les options RVB. Rien non plus pour la mise à jour du micrologiciel du clavier. Reste un point positif : on peut ajuster le rétroéclairage sans avoir besoin du soft et ça, trop de fabricants l’oublient.

The G-Lab KEYZ Elite 400WG, l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Il n’est jamais évident de complètement changer son fusil d’épaule et pour un premier essai de montée en gamme, The G-Lab s’en sort finalement très bien. C’est sûr, le KEYZ Elite 400 aura encore du mal à lutter contre les modèles les plus ambitieux de chez Corsair ou Razer par exemple, mais il a pour lui un tarif nettement inférieur sans que l’on puisse crier au scandale sur la qualité du produit.

Nous aurions aimé que le châssis absorbe un peu plus la résonance lors de la frappe ou que les caractères supplémentaires de certaines touches soient moins « tassés ». Cela dit, le plus gênant est tout de même du côté logiciel avec une traduction largement à revoir et quelques manques évidents (bulles d’aide…) qui font un peu tache vis-à-vis de la concurrence.

Cela dit, la concurrence justement est rare sur ce segment et à ce niveau de prix. En effet, le KEYZ Elite 400 est agréable à utiliser, la frappe est bonne, rapide et les contacteurs sont réactifs. Aucun problème non plus dans la gestion du sans-fil, du rétroéclairage ou du côté de l’autonomie d’un produit qui a le bon goût de rester sous le seuil fatidique des 100 euros. Bonne pioche.

Les plus
  • Design élégant, finitions réussies
  • Touches en PBT agréables
  • Frappe alerte, switchs réactifs
  • Molette rotative pratique
  • Triple connexion (BT, 2,4 GHz, USB)
  • Autonomie très correcte
Les moins
  • Insonorisation imparfaite
  • Logiciel à revoir, traduction loupée
  • Certaines touches peu lisibles

Fiche technique The G-Lab KEYZ Elite 400WG

Résumé
Norme du clavierAZERTY
CompactOui
Type d'utilisationGamer
Sans-FilOui
Type de touchesMécanique
Format du clavier
Norme du clavierAZERTY
Localisation du clavierFrançais
Format du clavierNormal
CompactOui
TKLNon
ErgonomiqueNon
Type d'utilisationGamer
Connectivité
Sans-FilOui
Technologie de connexion du clavierBluetooth + RF (ondes radio)
Interface avec l'ordinateurBluetooth, RF, USB
Ergonomie
Type de touchesMécanique
Clavier rétroéclairéOui (RGB)
Touches MultimédiaNon
Touches macroNon
Pavé numériqueOui
ModulaireNon
Repose-poignetNon
Caractéristiques techniques
OS supporté(s)Microsoft Windows, Apple Mac OS, Apple iOS
Type d'alimentationBatterie Lithium-ion
Anti-ghostingOui
USB pass-throughNon
Nkey rolloverIntégral
Logiciel compagnonThe G-Lab
Caractéristiques physiques
Largeur394mm
Hauteur42mm
Profondeur143mm
Poids1.1kg

Les alternatives au clavier The G-Lab KEYZ Elite 400WG :

  • Modularité très pratique
  • Finition remarquable, touches PBT
  • Excellents switchs oranges/noirs
9 / 10
  • Finesse très appréciable
  • Confort de frappe
  • Connexion avec plusieurs appareils
8 / 10