Test GG Berserker : il y a moins bien, mais c'est plus cher

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
28 juillet 2023 à 11h35
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© GG
© GG

Il y a un peu plus d’un an de cela, nous testions le clavier gamer Ironclad, une création française qui ne payait certes pas de mine avec son design « daté », mais qui cochait presque toutes les cases. Aujourd’hui, la marque GG revient avec un Berserker, un peu plus moderne, peut-être encore plus complet et surtout plus compact. Nouvelle réussite ?

GG Berserker
  • La meilleure qualité de frappe ?
  • Énormes efforts d'insonorisation
  • Touches PBT impeccables
  • Diverses options à l'achat
  • Garanti trois ans, prix mesuré
  • Modifiable dans tous les sens
  • Du lourd, au propre et au figuré !
  • Pas d'USB pass-through
  • Interface logicielle rustique
  • Repose-poignets non-aimanté

Fiche technique GG Berserker

Résumé

Norme du clavier
AZERTY
Type d'utilisation
Gamer
Sans-Fil
Non
Type de touches
Mécanique

Format du clavier

Norme du clavier
AZERTY
Localisation du clavier
Français
Format du clavier
Normal
Compact
Oui
TKL
Oui
Ergonomique
Non
Type d'utilisation
Gamer

Connectivitée

Sans-Fil
Non
Technologie de connexion du clavier
Filaire
Interface avec l'ordinateur
USB

Ergonomie

Type de touches
Mécanique
Clavier rétroéclairé
Oui (RGB)
Touches Multimédia
Non
Touches macro
Non
Pavé numérique
Non
Modulaire
Non
Repose-poignet
Oui

Caractéristiques techniques

OS supporté(s)
Microsoft Windows
Type d'alimentation
Port USB
Anti-ghosting
Oui
USB pass-through
Non
Nkey rollover
Intégral
Logiciel compagnon
Gaming Gear Berzerker

Caractéristiques physiques

Largeur
365mm
Hauteur
40mm
Profondeur
140mm
Poids
1 400g
© GG
© GG

Faisons les présentations

En sortant l’Ironclad, la marque française GG avait dans l’idée de mettre le paquet sur la qualité du produit. Tant pis pour les fonctionnalités exotiques et peut-être aussi tant pis pour le design, même si le côté un peu rustique de ce modèle a ses adeptes. Pour le Berserker, la recette est sensiblement la même avec un peu d’expérience en plus. Premier changement notable, la taille évidemment puisque le Berzerker n’est pas un modèle pleine largeur.

Il s’agit effectivement du premier TKL conçu par GG. TKL pour tenkeyless ou sans pavé numérique en bon français. Comme toujours avec ce format, l’idée est évidemment de se délester d’un ensemble de touches pas utiles à tout le monde pour gagner en largeur. Un modèle moins large permet de réduire l’écartement des bras alors que l’on a une main sur le clavier et l’autre sur la souris. En général, quand on y a goûté, il est difficile de s'en passer.

GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces

La boîte ne paie pas de mine, mais les accessoires sont nombreux © Nerces pour Clubic

De fait, le Berserker est relativement « court », surtout par rapport à l’Ironclad. Il mesure exactement 365 millimètres de long pour 140 mm de large et 40 mm de haut. Sans qu’il soit possible de parler de clavier miniature, c’est donc un modèle compact. En revanche, il suffit de soupeser la boîte pour s’en rendre compte, il est bigrement lourd. Cela se vérifie sur la balance avec environ 1 400 g. Belle bête ! Et nous n’avions pas branché le câble.

En effet, premier bon point, GG a opté pour un câble USB détachable d’une longueur de 180 centimètres. Il est tressé, mais aurait pu être un peu plus souple. En revanche, dans notre boîte, pas de repose-poignets : à la manière de ce qui est fait avec l’Ironclad, GG le livre en option moyennant un surcoût de 20 euros. Il s’agit d’un accessoire molletonné qui ne se fixe hélas pas réellement sur le Berzerker. De fait, il peut bouger.

Design simple, pour ne pas dire « rustique » © Nerces pour Clubic
Design simple, pour ne pas dire « rustique » © Nerces pour Clubic

À défaut de repose-poignets, la boîte contient pas mal d'accessoires : une pince pour retirer switchs et keycaps, un chiffon en microfibre, un switch Red Blood, un switch Brown Raccoon afin de tester la différence, quatre touches multimédias et une clé Allen pour le démontage. Plein de petits plus que GG destine aux utilisateurs experts, clairement son fonds de commerce.

Roi des « customs » ?

En effet, GG a souhaité faire de son Berserker le plus parfait des modèles customs. En l’occurrence, le terme n’est pas tout à fait juste. On devrait parler de « pré-custom » dans la mesure où les Berzerker se ressemblent : ensuite, à vous d’en modifier tous les aspects. Pour tout vous dire, GG assure même la compatibilité avec le firmware open source QMK et le logiciel VIA afin de permettre la création de son propre firmware : à manipuler en connaissance de cause, évidemment !

GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces

Des touches AZERTY en PBT sans se ruiner ? C'est possible © Nerces pour Clubic

L’une des principales nouveautés du Berserker par rapport à l’Ironclad tient en deux mots : gasket mount. De manière schématique, le gasket mount est à opposer au tray mount et il s’agit de placer la partie centrale du clavier (une plaque en acier sur laquelle reposent les contacteurs) sur des joints en silicone, à la fois sur et sous ladite plaque. L’objectif est clair : maintenir la plaque en suspension afin d’éviter tout contact – les vibrations passent par les joints – et insonoriser au maximum.

Sous cette plaque d’acier ainsi montée, on retrouve évidemment le PCB, le circuit électronique du clavier. Pour autant, GG ne s’arrête pas en si bon chemin et ce PCB n’est pas « nu », il est équipé de ce que l’on appelle un tape mod dans le jargon : une double couche de scotch qui ajoute encore au potentiel insonorisant de la bête. Enfin, sous le PCB, au fond du châssis, une lourde plaque de silicone a été placée afin de limiter la résonance.

Le gasket mount en schéma © Nerces pour Clubic
Le gasket mount en schéma © Nerces pour Clubic

GG précise que le clavier est simple à démonter et que les éléments cités sont ajustables. On serait d’ailleurs plutôt poussés à modifier les choses à notre goût, mais sachez que même si vous ne changez rien, vous aurez un modèle doté de finitions rarissimes sur un produit de grande série. Cela dit, il est évident que le tirage du Berserker n’a rien à voir avec ce que produisent les Logitech et autres Razer, mais ce n’est pas forcément pour nous déplaire !

Contacteurs et qualité de frappe

Sur le papier, le Berserker fait déjà très fort et se démarque aisément de presque tout ce que nous avons pu tester dans notre vie. Les choses se poursuivent d’ailleurs avec les switchs, au choix des Red Blood ou Brown Raccoon. Les premiers sont des contacteurs linéaires pour une activation en douceur, tandis que les seconds sont des modèles tactiles logiquement un peu plus sonores, même si GG insiste sur la lubrification d’usine.

GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces

Les switchs Red sont un peu blancs ! Et les accessoires livrés avec la bête © Nerces pour Clubic

Il ne s’agit à proprement parler que d’une pré-lubrification dans la mesure où ce genre de traitement n’est jamais aussi précis et complet que ce que l’on peut faire à la main. GG propose d’ailleurs d’acheter le nécessaire pour lubrifier, un à un, vos contacteurs. La chose prend tout de même pas mal de temps et nombre d’entre nous se contenteront de la pré-lubrification avec de la graisse à base de PFPE qui procurent une belle réduction des nuisances.

À l’usage, nous avons toujours une préférence pour les contacteurs Red, mais c’est une affaire de goût. Nous apprécions que la course d’activation soit un peu plus courte sans cette « bosse » sur le parcours de la touche. Dans un cas comme dans l’autre, nous tenons à préciser combien les efforts de GG sont payants : on ne peut pas parler de clavier silencieux, non, mais il est extrêmement difficile de trouver modèle plus agréable à l’oreille.

Un peu « rustique », le Berzerker intègre une petite molette latérale © Nerces pour Clubic
Un peu « rustique », le Berzerker intègre une petite molette latérale © Nerces pour Clubic

En premier lieu, le châssis ne produit aucune résonance. Aucune. Dans un second temps, puisque nous privilégions les switchs Red, il n’y a pas de cliquetis à l’activation. Enfin, la pression sur la touche en elle-même est douce, délicate. De fait, aucune vibration ne se fait sentir et le seul bruit perceptible est le contact de la touche contre la plaque d’acier qui maintient les switchs. Là, le bruit est présent, mais faible et sourd, il ne risque pas de déranger grand monde.

L’aspect sonore est une chose – importante, certes – mais la qualité de frappe l’est peut-être encore plus. Eh bien, là non plus, aucune inquiétude. C’est pour ainsi dire un sans-faute avec une précision et une réactivité impeccables. Bien sûr, GG intègre ce qu’il faut de n-key rollover et d’anti-ghosting pour ravir les joueurs. Un mode jeu vient également bloquer les touches « délicates » en pleine partie, mais nous aurons l’occasion d’y revenir au moment de parler de l’interface logicielle.

GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces

Pieds inclinables sur deux niveaux et câble détachable © Nerces pour Clubic

Avant d’en arriver là, évoquons un point qui fera grincer des dents chez de nombreux grands fabricants. En effet, GG annonce des keycaps en PBT, un polymère autorisant des touches plus durables sur lesquelles les inscriptions sont increvables. Mieux, la société le fait tout en proposant un rétroéclairage RVB complet, presque impeccable sur toute la surface des keycaps et ajustable touche par touche. Pourtant, le Berserker n’est pas plus cher que les produits de ces grandes marques !

Dernier point avant de parler logiciel. Point plus critique, car la perfection n’est pas de ce monde et nous ne voudrions pas que GG prenne la grosse tête. S’il y a du progrès côté fonctionnalités avec la présence d’une molette de volume, pas de port USB pass-through à l’horizon. Dommage. Enfin, et c’est presque une supplique à GG pour atteindre la perfection : keycaps et switchs sont de hauteur normale, mais pour une saisie parfaite, nous avons une préférence pour le low profile. Affaire de goût, bien sûr.

GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces
GG Gaming Gear Berzerker © Nerces

Mode jeu, flèche, anti-ghosting et debounce : tout est ajustable © Nerces pour Clubic

Terminons donc avec le logiciel. GG assure l’essentiel avec ce qu’il faut pour ajuster le rétroéclairage, en modifier les animations, la luminosité et la vitesse. On retrouve la création de profils et de macros ainsi que l’import/export des réglages et la modification de l’attribution des touches. Enfin, les options de performances sont complètes, mais diable, que cette interface est laide !

GG Berserker : l'avis de Clubic

9

Pour être tout à fait honnête, le Berserker nous pose un sérieux problème. Avec son Ironclad, GG avait déjà décroché un 9, mais ce nouveau fait encore mieux à presque tous les niveaux. La perfection n’étant pas de ce monde, nous ne pouvons attribuer un 10 et gardons donc ce 9 en précisant que oui, GG améliore encore sa formule.

Proposé à 139 euros, le Berserker va d’ailleurs poser un problème à tous les fabricants de claviers. Nous serons effectivement beaucoup plus durs avec ceux qui prétexteront que « c’est le plus silencieux que l’on puisse faire » ou « mais le PBT c’est bien trop cher pour de l’AZERTY ». Nous sommes sûrs que certains se reconnaîtront.

Non, le Berserker n’est pas parfait. Il n’est pas totalement silencieux. Il manque certaines fonctions bien pratiques et nous avons une préférence pour le low profile. Son logiciel devrait être redessiné et son poids va traumatiser les globe-trotters. Reste que la qualité de frappe et sa discrétion générale n’ont aucun équivalent. Ni dans cette gamme de prix ni pour deux fois plus cher.

Les plus

  • La meilleure qualité de frappe ?
  • Énormes efforts d'insonorisation
  • Touches PBT impeccables
  • Diverses options à l'achat
  • Garanti trois ans, prix mesuré
  • Modifiable dans tous les sens

Les moins

  • Du lourd, au propre et au figuré !
  • Pas d'USB pass-through
  • Interface logicielle rustique
  • Repose-poignets non-aimanté
Materiel.net 139,95€ Voir l'offre
Materiel.net 139,95€ Voir l'offre

Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (7)

max6
« une création française qui ne payait certes pas de mine avec son design « daté », mais qui cochait presque toutes les cases. »<br /> Ben justement à ce propos je voulais un clavier noir et sobre sans toutes ces lumières de partout et ces ziguigui qui ne me servent à rien et cela fait des années que je cherchais un clavier mécanique qui ne ressemblait pas à un sapin de noël et que je puisse entretenir et conserver.<br /> De plus entièrement démontable avec la possibilité de changer les switch et les keycap et utilisant des pièces standard que je ne serait pas obligé d’acheter un bras à un fabricant parce qu’elle sont modifiées pour ne rentrer que sur leur clavier.<br /> Un rétroéclairage complet sur toutes les gravures, sobre et facilement réglable.<br /> Quand au logiciel force est de reconnaitre qu’il n’est « pas beau » mais franchement quelle importance s’il présente toutes les possibilités recherchés ?
Nerces
Une interface, ce n’est pas que la beauté. Il faut qu’elle soit agréable à utiliser, ergonomique. C’est là que je souhaiterais des progrès <br /> Après, bien sûr, les fonctionnalités, ça reste l’essentiel.
Ccts
Je cherche vraiment a passer sur un low profile. Et j’aime les clavier pleine largeur. Peut être avec un peu de chance ce sera leur prochaine création. GG a eux en tout cas
crush56
Après tu n’es pas obligé d’allumer les leds, mieux : tu peux simplement les configurer pour avoir un rétro-éclairage fixe, uniforme et à l’intensité réduite si tu veux quelque chose de plus sobre.<br /> Et ce pour la quasi totalité des claviers gaming actuels
max6
Certes mais pas forcément, il y en a un grand nombre qui présente un éclairage sous les touches qui dépasse largement sur le pourtour quoi que l’on fasse et cela me gène.<br /> Je cherchait des touches rétroéclairées sans fuites de lumières comme sur le vieux clavier illuminated de logitech par exemple et c’est même mieux ici puisque les gravure secondaires et même celle de ALT GR sont aussi lumineuses (même si elles le sont moins).<br /> De plus cela fait longtemps que je voulais un clavier mécanique réparable et moddable à un prix décent (on peut fabriquer sois même un clavier mécanique mais quand on voit le prix de l’assemblage cela me semblait délirant).<br /> Chez eux les pièces sont disponible et standard à un prix correct et même s’ils disparaissent ou sont pris de délire elles seront facilement trouvable ailleurs.<br /> Et puis aussi mon dernier clavier a fait les frais (et au prix ou je l’avais payé le mot n’est pas trop fort) d’un certain chat qui a pris le fil pour un repas alors le fait que le câble soit un bête USB-C détachable avait aussi son importance.
Gloumouf
Un modèle 65% et une option bluetooth et je sors ma carte bleue directe!
ilyon
L’aspect « graphique » du logiciel proprio est clairement le seul point négatif à retenir, le reste est affaire de conception et de goût. Maintenant, c’est un vrai logiciel tire et oublie, pas une daube avec un résident diffuseur de pubs récupérateur de données associé.<br /> 2 en Raccoon Brown de mon côté, les meilleurs brown que j’ai utilisés jusqu’ici, même si j’aurais aimé un cran encore plus marqué, mais maintenant, j’ai la base pour travailler proprement.
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