Le compte à rebours de la mission Artemis I est en cours pour décoller demain

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
15 novembre 2022 à 18h15
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SLS devrait décoller de nuit. Mais pas d'inquiétude, on devrait bien la voir © NASA
SLS devrait décoller de nuit. Mais pas d'inquiétude, on devrait bien la voir © NASA

Bien en place sur son site de lancement, la fusée géante SLS a visiblement résisté aux assauts de la tempête tropicale Nicole. Assez pour que la NASA démarre son compte à rebours pour un décollage ce 16 novembre. Mais il faudra vous lever tôt pour y assister, le tir est prévu à 7 h 04 demain matin !

Il sera visible en direct ici.

SLS contre la tempête

Malgré son arrivée sur le gigantesque véhicule à chenilles Crawler Transporter au début du mois, la semaine dernière, les responsables de la NASA ont eu fort à faire pour conserver leurs chances de faire décoller la mission Artemis I dans les temps. En effet, à peine la fusée géante, le Space Launch System (SLS), était-elle en place que les services météorologiques annonçaient l'arrivée d'une grosse dépression qui donna, quelques heures plus tard, naissance à la tempête tropicale Nicole.

La NASA et les décideurs ont choisi de laisser la fusée en place au Centre spatial Kennedy, sur le LC-39B, mais elle a subi plus de 24 heures durant des pluies diluviennes et des vents plus importants que ceux pour lesquels elle a été conçue. Afin de valider la date de lancement, il a donc fallu attendre que les équipes inspectent avec attention tout le matériel de vol, mais aussi la tour de service et les équipements au sol. Finalement, ce lundi 14 novembre au matin, le directeur de la NASA a donné le « Go » pour démarrer le compte à rebours.

Tic-tac, tic-tac

Ce dernier est en cours au moment où nous écrivons cet article, avec un objectif unique : un décollage le mercredi 16 novembre à 7 h 04 (heure de Paris), 1 h 04 du matin en Floride. Il fera nuit (!), mais les autorités ont affirmé qu'avec une météo correcte (elle sera à plus de 90 % favorable), les conditions de visibilité respecteront largement les critères de sécurité pour un premier vol et pour le suivi de la trajectoire initiale. Il faut dire qu'avec l'une des fusées les plus puissantes de toute l'histoire, qui allume pour le décollage ses quatre moteurs centraux et ses deux gigantesques boosters à poudre, elle sera difficile à rater.

Demain matin, objectif Lune ! © NASA
Demain matin, objectif Lune ! © NASA

Encore faudra-t-il passer les dernières heures, qui sont les plus cruciales, avant le vol. La NASA a déjà plusieurs tentatives derrière elle, et des soucis techniques ont jusqu'ici douché les espoirs de l'agence et de ses équipes. Le SLS est un lanceur tout neuf, complexe, et le programme Artemis coûte des milliards : il convient de prendre un maximum de précautions avant d'allumer les moteurs. Après, il sera trop tard… Mais à un moment, il faut se lancer !

Source : NASA

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (12)

taist
j’ai hâte de voir ça rien que pour le souvenir du 16 juillet 69 !
Chirokee
9 novembre 1967 (Apollo 4), premier vol de la Saturn V, 16 novembre 2022 premier vol du SLS. 55 ans plus tard…
Pernel
On croise les doigts !
PaowZ
« et des soucis techniques ont jusqu’ici douché les espoirs de l’agence »<br /> …après que la tempête a douché au sens propre tout le matos, j’espère que les équipes au sol ne vont pas s’en mordre les doigts.
bmustang
bonne chance à SLS
raymondp
Idem
Martin_Penwald
Il semblerait que le bidule ait subi des contraintes supérieures à celles maximum envisagées lors de la tempête.<br /> Sauf que les modèles ne permettent théoriquement plus qu’un seul aller-retour jusqu’au bâtiment, d’où le choix de ne pas la bouger pour la tempête.<br /> De plus, de nombreux éléments arrivent en fin de vie, donc il va falloir les changer a priori avant de tenter un lancement si on attend la prochaine fenêtre de tir. Sauf que comme la structure ne peut plus faire qu’un seul aller-retour, ça risque de coûter très cher.<br /> D’où la pression pour lancer demain.<br /> Qu’elle pète, peut-être que ça fera bouger l’administration de la NASA et forcera les politiques qui contraignent son budget à revenir à la raison.
_Troll
Qui conduit la fusee ? C’est un astronaute ou un pilote d’essai de l’armee ?
juju251
Ni l’un ni l’autre. Des ordinateurs.<br /> Martin_Penwald:<br /> Qu’elle pète, peut-être que ça fera bouger l’administration de la NASA et forcera les politiques qui contraignent son budget à revenir à la raison.<br /> Ou bien a annuler tout le programme.
Martin_Penwald
C’est ce que je sous-entends quand je parle de revenir à la raison. Les choix technologiques de SLS n’ont pas été faits par des ingénieurs, mais par des politiciens qui voulaient garder le tissu industriel établi sous l’ère des navettes.<br /> Ça n’a vraiment pas l’air payant.
Martin_Penwald
Hééé, ça y est, elle vient de partir.<br /> Bon, elle a pas encore pété, tout à l’air de se passer comme prévu.
gemini7
Quelle chance qu’elle n’ait pas été abimée par la tempête ! J’ai vu les images du décollage ce matin sur les JT, et tout donne l’impression de bien se passer.
Martin_Penwald
Je pense que le plus dur est fait. Maintenant, il s’agit juste de faire faire le tour de la lune à un bidule automatisé, rien de bien compliqué pour une agence qui a dévié un astéroïde, pris des photos de Pluton, puis d’Ultima Thule avec le même engin avec planification à la volée, etc.
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