Instagram : les interactions avec les influenceurs en chute libre ; la faute aux contenus sponso ?

Pierre Crochart
Spécialiste smartphone & gaming
17 juillet 2019 à 15h40
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Instagram
© Jakob Owens / Unsplash.com

Une étude publiée par Mobile Marketer suggère que les interactions entre les influenceurs et leurs abonnés sur Instagram ont atteint un niveau historiquement bas.

L'étude estime que l'engagement des utilisateurs d'Instagram sur les posts sponsorisés a baissé de 4 % à 2,4 % entre 2016 et le début de l'année 2019. En cause ? Des contenus publicitaires omniprésents dont les abonnés se lassent.

Les marques capitalisent sur les micro-influenceurs

Prenant acte de cette baisse d'engagement chez les plus comptes Instagram de plus de 10 000 abonnés, les annonceurs se rabattent en masse vers ce que l'on appelle les micro-influenceurs (ou encore nano-influenceurs) : des personnes au nombre d'abonnés moindres, mais au taux d'engagement très fort.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon Mobile Marketer toujours, les influenceurs avec plus de 10 000 followers ont un taux d'engagement de 3,6 % environ. Chez un micro-influenceur (entre 5 000 et 10 000 abonnés), il atteint les 6,3 %. Encore mieux : les comptes n'intéressant que 1 000 à 5 000 personnes enregistrent un engagement de 8,8 %.

Autant d'éléments qui poussent les marques à retirer leurs billes des plus gros noms d'Instagram pour réinvestir dans des personnalités plus proches de leur communauté. Une stratégie gagnant-gagnant, les micro-influenceurs ayant tendance à facturer moins cher leurs prestations et les marques bénéficiant d'un meilleur retour sur investissement.

Un équilibre de plus en plus difficile à trouver pour les influenceurs

Citée par le média spécialisé Refinery29, l'instagrammeuse Eugénie Grey le confesse sans fard : trouver un équilibre entre contenus sponsorisés et posts originaux est complexe.

« C'est difficile. Dans les périodes où je suis très occupée, je peux parfois poster trois, quatre ou cinq contenus sponsorisés à la suite ». La clé, dit-elle, est de savoir conserver une part de spontanéité et de réel dans les contenus publicitaires. Une posture que ses fans comprennent. « Ils (ses 400 000 abonnés, ndlr) savent que je suis une vraie personne, normale, qui essaie simplement de payer ses factures ».

Lancé en 2010, Instagram n'a jamais été aussi populaire. Il compte aujourd'hui un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde et le marketing d'influence sur le réseau social représentera en 2020 un marché de près de 2,3 milliards de dollars.

Via : Refinery29
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Commentaires (8)

K4minoU
Je trouve cela triste d’avoir peu ou pas du tout d’estime de soi, pour chercher à ressembler à quelqu’un…<br /> Et la société actuelle met tout en oeuvre pour faire passer ces icônes en avant, tout ça, dans un but pécunier.<br /> Quand je vois des documentaires des personnes qui se font refaire le portrait à coup de milliers d’euros, pour ressembler à leur idole (elles devraient déjà se regarder dans une glace, ça fait plutôt peur je trouve, m’enfin…), ça laisse sans voix…<br /> Je suis allé voir l’expo de Toutânkhamon à la Vilette le weekend dernier et j’y ai croisé une femme qui se baladait avec un portrait de Michael Jackson; elle lui faisait tout simplement la visite, elle montrait le portrait les différents monuments et lui expliquait à haute voix ce qu’elle voyait…<br /> Je comprends pas trop ce décalage… Il y a manifestement un terrain psy assez prononcé je dirais… ^^
cliclem
c’est moi ou il n’y a quasiment plus de commentaires sur clubic ? les gens ont désertés le site ?
Felaz
Les gens sont en vacances (en tout cas les juilletistes ^^)
ShuntUp
Tant qu’ils ne se réveillent pas un jour en se demandant ce qu’ils ont fait de leur vie, ça n’est pas si triste. Pour certains, ça peut leur donner la force d’avancer et d’accomplir des choses.<br /> L’ironie dans la volonté de ressembler à ses idoles, c’est qu’ils ne peuvent atteindre qu’un reflet de l’image que celles-ci projettent (une sorte d’allégorie de la caverne), et n’ont aucune chance d’atteindre la complexité de l’individu qui est en son sein multiple et conflictuel, qui a créé globablement ce qu’il est réellement devenu, et qui est souvent loin de la vitrine marketing savamment lubrifée.<br /> Après parler à un portrait de Michael Jackson, j’avoue, je suis aussi en décalage là-dessus. Maintenant si ça lui fait plaisir, pourquoi pas. Après tout, on ne sait rien de sa vie à elle. On peut la réduire à cet instantané qui la décrit comme carrément à l’ouest,<br /> mais si elle est heureuse ainsi, on en arrive simplement à être dérangé du bonheur des autres, qui s’il n’a pas d’impact négatif sur autrui autrement qu’être marginal, n’est finalement pas vraiment un problème.<br /> OK, on pourrait philosopher Matrix-style sur le bien fondé ou non du fait que les “ignorants sont bénis”.<br /> Qui veut de la pillule bleue, qui veut de la pillule rouge ; et qui croit avoir pris laquelle ?<br /> Est-il bien d’être moulé depuis la petite enfance dans une société en ayant un boulot d’employé lambda dans une entreprise,<br /> rentrant chez soi ingurgiter du Netflix, voire des programmes TV savamment distillés avec leur dose de pub (ah le marketing, toujours à la pointe de la recherche en manipulation mentale),<br /> bouffer de la m*rde industrielle si riche en goût car optimisée pour être addictive de la façon la plus économique, mais catastrophique nutritivement et donc physiologiquement sur le long terme,<br /> être accompagné par un système médical palliant ces conséquences en traitant les symptômes et rarement les causes nourrissant ainsi un autre marché économique,<br /> afin de tenir raisonnablement pour pouvoir continuer à consommer toutes ces belles optimisations de vie,<br /> jusqu’à ce que la machine claque, une cinquantaine d’années avant ses capacités maximales théoriques,<br /> tout en regurgitant le discours “qu’il faut bien mourir de quelquechose” si on daigne questionner ce schéma, expression révélatrice d’un abandon de son esprit critique.<br /> Chacun s’intègre plus ou moins à cette médiocrité, parfois la critiquant par son ego contrarié, parfois l’embrassant pour ses besoins de sociabilisation.<br /> Alors est-ce que Michael Jackson couché sur papier (ou tablette) ne revient pas à trouver Waldo au sein d’une foule apparaissant homogène mais étant pourtant bien hétéroclyte?<br /> Bon, c’est pas tout ça, mais faut que je continue Brooklyn Nine-Nine.<br /> (Graisse. Ouais, je sais ; parfois je le dis un peu. Je vais aller prendre quelquechose pour ralentir mon transit verbal.)<br /> (cool, l’edit a vaincu le “Votre commentaire n’est pas valide.” du simple reply)
kyosho62
Hein, ça n’arrête pas!?
ShuntUp
ShuntUp
commentaire repackagé plus haut
ShuntUp
idem
K4minoU
ha ha<br /> Une diarrhée verbale (ou plus) est toujours utile pour réguler les choses…<br /> Dans le Messie récalcitrant de Richard Bach, il est dit que certains ne veulent pas qu’on leur ouvre les yeux…<br /> Et vouloir faire le contraire signifie quelque part ne pas vouloir respecter leur choix de rester sur place.<br /> Je m’efforce de mon mieux de ne pas tomber dans la facilité et de juger, mais je me souviens que sur le moment, j’avais juste envie de sourire, ou peut-être de rire (avec beaucoup d’interrogations en tous les cas…) voyant la dame avec le portrait de MJ, lui faisant la visite…<br /> Bref, comme tu dis, nous ne connaissons pas son histoire, du moment que les personnes sont heureuses comme elles sont, c’est le principal finalement, chacun vit à sa manière, du moment qu’il respecte son voisin…
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