Test Sony WF-C500 : simplicité tout en maturité pour ces écouteurs increvables

Guillaume Fourcadier
Spécialiste Audio
27 octobre 2021 à 10h44
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© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Modèle relativement abordable du constructeur Sony, les écouteurs true wireless WF-C500 proposent une expérience certes moins riche que celle du haut de gamme WF-1000Xm4, mais bien exploitée dans un produit à l'aise partout. Ici, pas de réduction de bruit, au profit d'une très solide autonomie en simple charge, ainsi que la possibilité de se reposer sur l'application dédiée Sony Headphones. Une valeur sûre à 100 euros ?

Sony WF-C500
  • Petits et confortables
  • Excellente autonomie en simple charge
  • Très bon rendu sonore
  • Ergonomie complète
  • Compatibilité avec Sony Headphones
  • Fabrication moyenne
  • Très peu de fonctions
  • Pression des boutons contre l'oreille
  • Kit main-libre très moyen

Plastique sobre, mais horizon coloré et confortable

Précisons d'abord que notre modèle de test n'est pas forcément représentatif de ce que propose Sony sur ce modèle. En effet, cette couleur noir mat, très universelle mais assez triste, n'est pas la seule disponible. Les WF-C500 existent également en déclinaison blanche, rose corail, ainsi que verte opaline.

© Sony
© Sony

Les WF-C500 sont nettement plus compacts que les WF-1000Xm4, et la
fabrication, tout de plastique, reste d'un niveau très correct. Les écouteurs
sont agréables en main, très légers (4,5 grammes) et bien assemblés. On sent tout de même, sur des points précis comme le revêtement très simple et non anti-dérapant, que les prétentions ne vont certainement pas plus loin que les 100 euros demandés.

Au moins Sony assure l'essentiel notamment en certifiant ses écouteurs IPX4, ce qui implique une résistance à la plupart des projections d'eau.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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La simplicité des écouteurs se retrouve dans la boite de charge, aux dimensions moyennes (80,0 x 34,9 x 30,9 mm), et très légère (35 grammes). Bien qu'elle ne soit pas de mauvaise qualité, rien ne la distingue d'un modèle d'entrée de gamme classique de grande marque.

Nous pouvons tout de même relever un principe intéressant, que Sony avait déjà intégré aux WF-XB700 notamment : la semi-transparence du capot. Cela permet de vérifier, grâce à la LED de chaque écouteur, la présence et l'état de charge des écouteurs, sans tomber dans la totale transparence type Nothing ear (1). Pour continuer dans la simplicité, cette boite n'autorise pas la charge par induction, seul l'USB-C est disponible.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

La compacité des écouteurs, l'utilisation d'une canule courte, la face interne plutôt bien étudiée, tous ces points participent au très bon niveau de confort des Sony WF-C500. Clairement, les True Wireless ne sont
pas intrusifs, et prennent assez peu de place dans le creux de l'oreille.
Surtout, ils sont particulièrement peu épais.

Le seul reproche à émettre peut concerner les boutons de commandes. En effet, à moins de parfaitement caler les écouteurs, une pression sur les boutons peut rapidement entraîner un inconfort dans l'entrée du conduit auditif.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Si les Sony ne sont pas dédiés au sport, leur bonne tenue et la certification correcte permettent d'envisager cet usage. Il faut les utiliser avec parcimonie, car aucune protection contre la sueur n'est de la partie.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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À l'image des WF-1000Xm4, le packaging cartonné des WF-C500 amorce le virage plus écoresponsable de Sony, d'où cette boite très simple, mais suffisante pour contenir des écouteurs. Nous en sommes encore aux balbutiements de ces initiatives, mais il y a un début à tout.

Ergonomie complète, avec bonus Sony Headphones

Comme nous l'avons précisé, les commandes passent par un large bouton circulaire placé sur le dos de chaque écouteur. Son toucher est un peu
étrange, et demande un petit temps d'adaptation. Cela implique notamment le bon placement des écouteurs, afin que ceux-ci ne se décalent pas et appuient sur le conduit auditif. Autre point à prendre compte, la latence entre l'appui sur les boutons et le déclenchement des commandes, un peu élevée.

Néanmoins, malgré ces petits défauts, Sony va au bout de l'ergonomie, qui est ainsi très complète. Basée sur une asymétrie entre écouteur droit et écouteur gauche, elle se présente ainsi :

  • écouteur droit pour la navigation : 1 appui court pour la lecture/pause, 2 appuis pour passer à la piste suivante, 3 appuis pour le revenir au début de piste/piste précédente, appui long pour déclencher l'assistant vocal.
  • écouteur gauche : des appuis courts pour augmenter le volume, appui long pour baisser le volume.
© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

En configuration mono (un seul écouteur sorti de la boite), chaque écouteur conserve les mêmes commande qu'en stéréo. Il aurait été préférable, dans ce cas précis, de faire basculer les commandes de l'écouteur gauche en mode navigation, et non de ne laisser que le réglage du son.

Bien que cette fonction soit à la mode, Sony n'intègre pas de capteur de présence sur les WF-C500. Cela n'est pas forcément indispensable, mais reste un automatisme franchement pratique (surtout lorsqu'il peut être activé/désactivé), et largement démocratisé dans cette gamme de prix.

Cerise sur ce gâteau ergonomique, les WF-C500 sont compatibles avec l'application Sony Headphones. Ce point est une vraie bonne surprise, puisque Sony avait pour habitude de réserver cette compatibilité aux modèles haut de gamme, plus rarement au milieu de gamme. Ne sautez pas au plafond immédiatement toutefois, les possibilités sont loin d'être aussi vastes qu'avec les WF-1000Xm4 ou les WF-1000Xm3, en partie à cause de l'absence d'ANC.

Sony WF-C500

La fonction la plus intéressante, selon nous, est l'égaliseur paramétrable sur cinq bandes de fréquences. En plus de réglages prédéfinis, il est possible d'ajouter deux égaliseurs personnalisés. L'une des spécialités, toujours très utile, est le réglage Clearbass, une sorte d'accentuation/réduction restreinte au bas du spectre, mais particulièrement efficace dans ce domaine.

En plus de cette égalisation, les écouteurs sont, grâce à cette application, optimisés pour l'écoute 360 Reality Audio (sorte d'Audio Spatial version Sony). Sa qualité est globalement la même que ce que nous avons déjà expérimenté sur les autres casques Sony, mais l'écoute n'est pas transcendée en passant par le système d'analyse de l'oreille. Le 360 Reality reste intéressant, car est intégré à plusieurs services de streaming musicaux, dont Deezer/Deezer 360, Tidal, et même Amazon Music HD.

Sony WF-C500

Quelques options sont plus dispensables. La première est la présence d'un traitement cher à Sony, le DSEE (en version DSEE extrême sur les WF-1000Xm4). Ce algorithme maison est censé récupérer une partie des fréquences perdues dans les codecs destructifs. En pratique, il est impossible d'entendre une quelconque différence.

Autre légère étrangeté, la présence du réglage de la qualité Bluetooth : priorité à la qualité, ou priorité à la stabilité. Ce mode se justifiait sur les casques haut de gamme, ou encore les WF-1000Xm4, qui intégraient le
codec LDAC, moins stable que les autres. Mais ici, Sony cantonne les écouteurs à un duo AAC/SBC. L'AAC étant choisi quels que soient les modes, et l'autonomie restant globalement la même, nous ne pouvons que nous interroger.

Stable comme du AAC/SBC, double mono, et appairage rapide

On ne peut pas demander à Sony autant de choses sur la connectivité que sur son modèle premium. Les WF-1000Xm4 ont réussi à apporter le LDAC de manière à peu près stable sur des écouteurs. Mais ce codec reste réservé à quelques rares écouteurs haut de gamme, comme les futurs Philips Fidelio T1, ainsi que les Technics EAH-AZ60.

Ici, la marque conserve donc une sage doublette SBC/AAC, en pratique bien suffisante.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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La connectivité générale est tout à fait bonne, puisque la portée et la stabilité des écouteurs n'ont rien à envier aux meilleurs écouteur sans-fil. Sony ne propose pas de connexion multipoint (connexion à deux appareils à la fois), mais autorise les deux écouteurs à fonctionner en mode mono.

Autre avantage, les Sony WF-C500 sont compatibles avec les appairages rapides Fast Pair de Google, ainsi que Swift Pair (pour environnement Windows 10/11).

Excellente endurance simple charge, un cycle supplémentaire

Sony nous avait promis une excellente autonomie en simple charge, à savoir 10 heures, et le constructeur tient parfaitement ses promesses.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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Ici, selon les usages, nous arrivons en fin de charge au bout de 9 heures 45 - 10 heures 30 avec un volume classique ou modéré, cela peu importe le mode (« stable » ou « priorité à la qualité sonore »). La boite de charge permet d'apporter une recharge supplémentaire, ce qui est très peu. La charge qui prend environ 1 heure 30, bien que la marque parle de 2 heures 30. En comptant 20 heures au total, la performance reste bonne, mais pas si impressionnante que cela.

Des microphones bien modestes

Avant la quatrième génération des WF-1000X et des casques WH-1000X, Sony était un élève assez catastrophique au rang de la gestion du kit main-libre. Ici, le poids d'une certaine entrée de gamme se fait encore ressentir.

Ainsi, la voix est suffisamment bien captée mais déjà un peu lointaine en environnement calme. En milieu bruyant, la réduction des bruits extérieurs est extrêmement faible, ce qui rend la voix peu intelligible. Ce point est l'un des rares où le constructeur est en-dessous de la moyenne.

Un son riche, à l'équilibre suffisamment basseux

Sony place toujours ses efforts sonores sur le haut de gamme, et sur une partie de son milieu de gamme. À l'inverse, ses modèles plus accessibles sont régulièrement moyens, voire décevants face à d'autres adversaires.

L'intégration de l'application Sony Headphones nous donne déjà un indice ici, à savoir que le constructeur a véritablement soigné ce modèle. Pour propulser cette partie sonore, c'est un transducteur dynamique maison de 5,8 mm (6 mm sur le 1000xm4) qui est utilisé.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Soyons concis, la qualité sonore est plutôt surprenante, en particulier grâce à la signature sonore du modèle. Ici, Sony a choisi la voie de l'équilibre presque parfait. Les WF-C500 gonflent suffisamment les basses pour accentuer l'énergie, ou plutôt la rondeur, tout en se permettant un pic (un peu sec) dans les aigus pour augmenter la sensation de brillance. Pour le reste, tout est justement équilibré.

Les Sony WF-C500 sont de vrais passe-partout, à l'aise avec tous les styles, du plus énervé au plus sage. À côté de cette signature, la partie technique est déjà d'une bonne stature. Le niveau de détail est bon, la scène sonore pas extrêmement large mais plutôt profonde et cohérente, l'aération est bien là.

Passée l'accentuation manifeste dans le haut du spectre, surtout là pour apporter de l'ampleur (elle ne devient pas trop importante avant les 100 Hz), la réponse est d'un impressionant équilibre, des médiums au aigus. Cela sans compter le pic très sec dans les 8 kHz, qui exagère légèrement des sons type cymbales
Passée l'accentuation manifeste dans le haut du spectre, surtout là pour apporter de l'ampleur (elle ne devient pas trop importante avant les 100 Hz), la réponse est d'un impressionant équilibre, des médiums au aigus. Cela sans compter le pic très sec dans les 8 kHz, qui exagère légèrement des sons type cymbales

Par rapport à des écouteurs plus impressionnants (en termes de fonctions), comme les récents Nothing Ear (1) ou les Honor Earbuds 2 Lite, l'écoute confère plus de richesse et plus de corps. Autre avantage, elle ne tombe pas dans la certaine exagération de modèles type Melomania de Cambridge (signature sonore plus descendante), bien plus expressifs mais allant un peu au-delà de leurs possibilités dans certaines gammes de fréquences.

Nous adressons tout de même un reproche à la qualité technique dans les aigus, gamme qui mériterait encore un peu plus de raffinement. Ce reproche est malheureusement valable pour une grosse partie des true wireless du marché.

Enfin, l'isolation passive est suffisamment bonne pour parfaitement profiter de cette qualité sonore, même en milieu déjà assez bruyant.

Sony WF-C500 : l'avis de Clubic

8

Très simples, les écouteurs Sony WF-C500 ne font aucune promesse en l'air. Les écouteurs se basent sur une forme et une finition assez simples, mais sont très confortables et stables. La navigation tout en boutons est perfectible, mais déjà complète.

Sony a apporté un vrai soin à l'ensemble. Cela se traduit par une bonne intégration dans l'univers Sony Headphones, intégration qui autorise des réglages sonores très utiles et l'intégration du 360 Reality Audio.

Surtout, les WF-C500 sont à la fois très performants sur un plan sonore, et très endurants. Ces écouteurs ne sont pas parfaits, mais ont toute leur place sur ce segment de prix.

Les plus

  • Petits et confortables
  • Excellente autonomie en simple charge
  • Très bon rendu sonore
  • Ergonomie complète
  • Compatibilité avec Sony Headphones

Les moins

  • Fabrication moyenne
  • Très peu de fonctions
  • Pression des boutons contre l'oreille
  • Kit main-libre très moyen

Fabrication 6

Confort 8

Ergonomie 8

Autonomie 9

Qualité sonore 8

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