Boulimie du jeu vidéo : l'industrie doit-elle ralentir la cadence et revoir ses ambitions à la baisse pour survivre ?

14 janvier 2024 à 09h00
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Pourrait-on assister prochainement à une violente crise pour l'industrie du jeu vidéo ? © Naughty Dog
Pourrait-on assister prochainement à une violente crise pour l'industrie du jeu vidéo ? © Naughty Dog

Des signes assez inquiétants laissent à penser que l'industrie du jeu vidéo pourrait bientôt se heurter à une crise.

Durant la pandémie, le marché du jeu vidéo a connu un essor presque sans précédent, si l'on en croit un rapport de l'International Data Corporation publié fin 2020. Ce loisir s'est en effet alors établi comme une véritable planche de salut pour de nombreuses personnes confinées, qu'elles s'y soient déjà adonnées auparavant ou non.

Les studios ayant travaillé durant cette période de crise ont toutefois vu leur production sévèrement ralentie. Une véritable pluie de jeux s'est donc abattue sur une année 2023 proprement folle, et dans une certaine mesure cette année.

Avec le recul, nous constatons toutefois que l'une des industries de divertissement les plus profitables au monde montre maintenant des signes de mauvaise santé. Nous allons ici tâcher de faire état de la situation, et des mesures prises par ses acteurs pour éviter une crise économique du jeu vidéo qui s'annonce, en l'état, presque inéluctable.

Une pandémie mondiale à double tranchant pour le jeu vidéo

Les symptômes de la crise vidéoludique qui semble se profiler à l'horizon remontent à 2020, alors que le monde entier était au point mort en raison de la pandémie de coronavirus. De nombreux états ont mis en place des mesures d'urgence pour endiguer l'infection, avec notamment de longues périodes de confinement.

Bloqués chez eux, beaucoup ont trouvé refuge dans le jeu vidéo, même s'ils n'étaient jusqu'à présent pas pratiquants de ce loisir. Une manne inespérée pour les éditeurs et studios, comme notamment Nintendo qui, avec sa Switch, a enregistré des chiffres de vente record : 27,4 millions de consoles vendues en 2020, et 31,18 millions de copies d'Animal Crossing: New Horizons écoulées au 31 décembre 2020, d'après l'expert analyste Oscar Lemaire.

Le revers de la médaille, c'est que les créateurs des jeux de demain ont eux aussi été affectés par les mesures de confinement. Leur production a donc été sévèrement impactée, avec des myriades de reports entre 2020 et 2022. Selon deux études de la Game Developers Conference conduites en 2020 et 2021, respectivement un tiers et 44 % des studios sondés ces années-là ont déploré des reports. Résultat : les titres retardés ont littéralement déferlé, d'abord dans une certaine mesure sur 2022, mais surtout sur 2023, avec un calendrier vidéoludique proprement implacable.

2023 a été une année proprement folle niveau sorties vidéoludiques. © Bethesda/Square Enix/Insomniac Games
2023 a été une année proprement folle niveau sorties vidéoludiques. © Bethesda/Square Enix/Insomniac Games

Le constat est simple : nous n'avions pas vu une année aussi riche en jeux exceptionnels depuis plus de deux décennies. Et encore, il ne s'agissait que de la face visible, largement aidée par d'importantes dépenses en marketing, d'un iceberg absolument gargantuesque, qui semble maintenant se déliter sous son propre poids.

Une offre des studios beaucoup plus importante que la demande

Comme l'a souligné récemment Benoit Clerc, directeur de Nacon, dans une interview chez nos confrères Gamesindustry.biz : « Il y a beaucoup trop de jeux actuellement sur le marché ». Rien que sur Steam, l'on peut parfois voir sortir dans la même journée plus d'une cinquantaine de jeux… et l'on ne parle ici que d'une seule plateforme isolée.

Sur Steam, l'on compte aujourd'hui près d'une centaine de milliers de jeux. © Valve
Sur Steam, l'on compte aujourd'hui près d'une centaine de milliers de jeux. © Valve

Dans ce proverbial océan vidéoludique, seuls quelques rares élus sortent la tête de l'eau. Qu'il s'agisse d'excellents jeux indépendants qui se sont faits connaître via le bouche-à-oreille, ou des productions AAA qui profitent de moyens colossaux en marketing en passant par des éditeurs. Pour le commun des autres jeux, ne reste malheureusement que l'anonymat, et donc des bénéfices risibles pour leurs créateurs.

L'inflation qui a suivi la pandémie a par ailleurs sévèrement impacté le pouvoir d'achat des joueuses et joueurs. Ceux-ci doivent donc se serrer la ceinture et privilégier d'autres dépenses autrement plus vitales. Un constat d'autant plus parlant quand on regarde les prix des consoles PlayStation 5 ou Xbox Series X|S, des jeux et du matériel pour jouer, qui ont globalement connu une forte hausse. Pour justifier notamment la hausse du prix de la Series X, des représentants de Microsoft avaient ainsi déclaré en juin dernier :
« Nous avons essayé de maintenir les prix de nos consoles pendant des années et les ajustons en réaction aux conditions de la concurrence dans chaque marché ».

La nouvelle génération de consoles a été frappée de plein fouet par la pandémie et l'inflation. © Sony/Microsoft
La nouvelle génération de consoles a été frappée de plein fouet par la pandémie et l'inflation. © Sony/Microsoft

Pour autant, étant donné que l'argent a coulé à flots durant la pandémie, les plus gros poissons de l'industrie se sont sentis pousser des ailes et ont donc redoublé d'efforts pour continuer de surfer sur la vague du succès. Avec l'évolution des technologies et une demande exponentielle pour des jeux toujours plus beaux, plus grands, plus forts, des sommes colossales ont été investies dans la course à l'innovation… pour le meilleur comme pour le pire.

Des productions aux coûts faramineux, sans forcément être rentables


« Je pense personnellement que le prix des jeux est trop bas. Les coûts de développement sont environ 100 fois plus élevés que durant l'ère Famicom, mais le prix des logiciels n'a que peu augmenté », a indiqué en septembre dernier Haruhiro Tsujimoto, Président de Capcom, dans une interview auprès du journal japonais Nikkei. La faute notamment à l'évolution des capacités techniques des machines et les nombreuses années que requiert maintenant la production d'un jeu ambitieux. Face à de telles contraintes budgétaires, les studios et éditeurs doivent se poser la question suivante : le jeu en vaut-il la chandelle ?

Cette situation explique notamment la multiplication des remakes/remasters, des projets peu coûteux, mais dont le succès commercial est quasiment garanti. Même constat pour le développement de licences bien établies, qui disposent déjà d'un socle solide de fans. Plus que jamais, la création de nouvelles licences est un risque qui peut autant relancer un studio que le mener tout droit à sa perte.

Un exemple particulièrement parlant en la matière est Marvel's Spider-Man 2, sorti exclusivement sur PS5 en octobre dernier. Le jeu a coûté à PlayStation la somme colossale de 300 millions de dollars. Soit nettement plus que certains films blockbusters. Et l'on ne parle même pas ici des sommes astronomiques dépensées dans le marketing, qui peuvent aller jusqu'à dépasser le budget de développement du jeu lui-même. Heureusement pour Insomniac Games, le succès était au rendez-vous et Spider-Man 2 a été largement rentable. À tel point que PlayStation à commandé au studio d'autres projets Spider-Man, comme nous l'avons découvert suite à l'attaque par ransomware à son encontre. Tel n'est malheureusement pas le cas pour tous les projets vidéoludiques aussi coûteux.

Le jeu qui détient la palme du plus gros investissement jamais engagé dans l'industrie est aujourd'hui Star Citizen. Largement financé par des donations, le titre de Cloud Imperium Games pesait déjà plus de 500 millions de dollars en 2022, pour arriver aujourd'hui aux alentours de 650 millions… et son développement est encore loin d'être terminé. Dans la tendance actuelle, certains analystes estiment que des sommes aussi faramineuses pourraient, avec la prochaine génération de consoles, représenter le coût de développement moyen d'un jeu AAA (qui a parlé de AAAA ?).

Alors qu'il n'est toujours pas sorti, Star Citizen est déjà le jeu vidéo le plus cher de tous les temps. © Cloud Imperium Games
Alors qu'il n'est toujours pas sorti, Star Citizen est déjà le jeu vidéo le plus cher de tous les temps. © Cloud Imperium Games

Pour la petite histoire, le coût de développement de Shenmue II, sorti en 2001 et l'un des jeux les plus acclamés de tous les temps, serait estimé à 132 millions de dollars. Du quasiment jamais vu à l'époque. Toutefois, aussi ambitieux et génial qu'il était, SEGA n'est avec lui pas rentré dans ses frais, ce qui a précipité la mort de la Dreamcast, une console pourtant iconique à plus d'un titre.

Des milliers d'emplois sacrifiés sur l'autel de l'austérité

23 ans plus tard, l'histoire semble malheureusement se répéter. L'année 2023, outre un calendrier de sorties proprement fou, a surtout été marquée pour plus de 10 000 personnes au sein de l'industrie par la perte de leur emploi. De même, de nombreux studios ont malheureusement dû fermer, soit par manque de moyens, soit à l'initiative de leurs éditeurs afin de réduire les « coûts superflus ». Parmi les exemples récents les plus marquants, signalons notamment les licenciements opérés chez Naughty Dog, pourtant l'un des studios les plus estimés de l'industrie.

The Last of Us Online a été l'un des dommages collatéraux de la crise qui s'annonce. © Naughty Dog
The Last of Us Online a été l'un des dommages collatéraux de la crise qui s'annonce. © Naughty Dog

Il ne s'agit toutefois, là encore, que de la face visible d'un gigantesque iceberg. Dans l'ombre, de nombreux studios bien plus modestes disparaissent régulièrement, et des développeurs seuls ont bien du mal à vivre de leur passion, par manque de visibilité, et donc de fonds. 2024 risque malheureusement d'être également sombre pour les personnes qui travaillent à la création de ce média que l'on adore. Qui dit effectifs réduits afin d'endiguer la maladie dit donc logiquement productions moins coûteuses.

En 2020, le patron de Take-Two estimait que : « les jeux pourraient être photoréalistes d'ici dix ans ». Alors que nous étions jusqu'à présent habitués aux jeux faisant la part belle à des terrains de jeu gigantesques et aux claques graphiques toujours plus impressionnantes, il faut peut-être plutôt se préparer à une certaine forme de régression. Pour ne pas exploser en vol, l'industrie dans son ensemble devrait reposer les pieds sur terre et revenir à des projets certes moins ambitieux, mais dont l'échec ne risque pas au moins de détruire des centaines, voire des milliers d'emplois.

Des claques graphiques comme Alan Wake 2 vont-elles bientôt appartenir au passé ? © Remedy/NVIDIA
Des claques graphiques comme Alan Wake 2 vont-elles bientôt appartenir au passé ? © Remedy/NVIDIA

Shawn Layden, patron de PlayStation entre 2014 et 2019, sous la direction duquel la firme a connu un certain succès, estime que « le développement de jeux AAA n'est pas durable ». Selon lui, les acteurs de l'industrie vidéoludique pourraient, en poursuivant sur la voie qui marque la tendance actuelle, se heurter de plein fouet à un mur, à moins de revoir leurs ambitions à la baisse. La balle est donc désormais dans leur camp, mais sont-ils prêts à consentir aux sacrifices nécessaires pour éviter de plonger le jeu vidéo dans son ensemble dans la menaçante crise économique qui s'annonce ?

Et vous, que pensez-vous de la situation actuelle au sein de l'industrie du jeu vidéo ? N'hésitez pas à alimenter le débat dans les commentaires, nous aurons grand plaisir à lire votre opinion.

Robin Lamorlette

Fan absolu de tech, de films/séries, d'heroic-fantasy/SF et de jeux vidéos type RPG, FPS et hack&slash qui se shoote à coups de lore sur Star Wars, The Witcher, Cyberpunk, Game of Thrones et Donjons &...

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Commentaires (27)

Ccts
Le point de vue d’un vieux joueur comme moi est simple. Comme dans beaucoup de domaines … cinéma en tête, les producteurs veulent quelque chose de pas cher et rentable. On se voit inondés de jeux moyens voir nuls, de free to play ou l’on peut dépenser des centaines d’euros par an pour du cosmétique, ou de jeux coop vendus 70 euros pour quelques maps ou c’est à la communauté de se débrouiller. On n’invente plus rien, ou fait du remake, des scénarios de m…. Pas de campagne solo léchée et attachante. Certains jeux sortent du lot, heureusement, mais sont noyés dans la masse et passent presque inaperçus. Mais les producteurs avides de sous à court terme ne comprennent pas qu’ils creusent leur tombe à long terme en dénaturant ce qui rend un jeu attachant, et qui fait qu’on aime y revenir et le voir évoluer, qu’on s’y implique. Aujourd’hui on fini le jeu le plus vite possible pour pouvoir crâner sur le net et …on s’ennuie !!! Je passe vraiment trop de temps à chercher des pépites la dedans … je suis content quand j’en trouve une.
Wicked_Larkin
C’est malheureusement vrai : quand une nouvelle production cartonne, la concurrence, dans n’importe quel domaine, a tendance à suivre le mouvement, jusqu’à produire peu ou prou la même chose ad nauseam et inonder le marché <br /> On applique la bonne vieille maxime «&nbsp;pourquoi changer une formule qui marche&nbsp;», on prend le moins de risque possible, en sachant que ça devrait tout de même rapporter plus que ça n’a coûté à produire.<br /> Les prises de risque pour proposer des choses véritablement innovantes, surtout ici pour produire des jeux AAA, est aujourd’hui un pari énorme, qui engage un studio sur plusieurs années à coup de millions, sans aucune certitude de savoir si ça payera au bout d’un très long tunnel.<br /> Et ce n’est pas près de changer, à moins justement qu’une crise vienne sévèrement forcer l’industrie à revoir sa copie, mais il pourrait alors être bien trop tard :X
wackyseb
«&nbsp;Et l’on ne parle même pas ici des sommes astronomiques dépensées dans le marketing, qui peuvent aller jusqu’à dépasser le budget de développement du jeu lui-même.&nbsp;»<br /> Ah ouais, donc le jeu aurait pu être 2 fois mieux. Encore plus optimisé, sortir sur XBOX et PC avec une plus value qualitative non négligeable mais au lieu de çà, on dépense des millions dans du marketing alors que c’est une licence a succès qui n’a besoin que d’une démo et la participation (gratuite) de streamers qui auraient eu le jeu (terminé sans bug) quelques jours/semaines en avance sur la sortie commerciale.<br /> La hype serait montée toute seule sans avoir à débourser 1 copek.<br /> Et Capcom qui veux augmenter ses prix. J’aime bien CAPCOM mais déjà que je joue sur PC parceque sur console les jeux sont hors de prix alors si les prix augmentent. Juste NON merci, NEXT
pecore
J’ai parle régulièrement, mais cela me fait penser à l’arrivée de la 3D, avec des cartons comme Tomb Raider, MDK, Quake, Alone in the Dark etc…<br /> Tout le monde s’est mis à faire de la 3D, y compris dans des domaines dans lesquels elle n’avait rien d’indispensable, comme les STR ou les Point’n Clic.<br /> Résultat, quelques succès, mais surtout une hécatombe de licences prestigieuses mortes et enterrées et de studios fermés ou rachetés.<br /> Le cycle se répète assez régulièrement. Aujourd’hui c’est le tour des mondes ouverts, ce qui est doublement absurde car non seulement cela coute cher à produire, mais cela demande du temps et un certain effort pour y jouer. Lorsqu’on en a fini un, on n’a pas forcément envie d’en enchainer un 2é juste après, ce qui limite tout de même la clientèle potentielle.<br /> Avec l’argent investi dans de tels jeux et leur surabondance, forcement, il va y avoir de la casse, si ce n’est déjà le cas. Je connais au moins déjà deux licences qui n’ont pas survécu à leur passage au monde ouvert et une autre qui est revenue en arrière.
Wicked_Larkin
Le budget marketing de Spider-Man 2 n’est pas exactement connu, mais à titre d’exemple d’un jeu qui a coûté plus cher en communication que pour son développement, nous avons notamment Red Dead Redemption 2.<br /> Le coût de développement de celui-ci est estimé entre 170 et 240 millions de dollars, et le budget marketing s’élève quant à lui aux alentours de… 300 millions
wackyseb
Complètement ridicule pour une suite aussi attendue par nombre de gamers.<br /> Le monde est fou
bizbiz
«&nbsp;nous n’avions pas vu une année aussi riche en jeux exceptionnels depuis plus de deux décennies.&nbsp;»<br /> Et pour rejoindre tout ce qui s’est dit par mes VDD, exceptionnels ne veut pas dire originaux.
Skipoon
Intéressant sujet, et intéressant traitement.<br /> Je crois que le simple fait qu’on parle si naturellement d’«&nbsp;industrie&nbsp;» donne une indication sur d’où vient le souci, notamment dans un système économique ou la recherche de profit est la principale raison de produire quelque chose, la qualité devenant secondaire.<br /> Comme avec «&nbsp;l’industrie&nbsp;» du cinema ou de l’agroalimentaire, qui inonde d’insipide et se soucie plus de ses investisseurs que de ses utilisateurs.<br /> La réponse ? Valoriser les alternatives qui continuent de faire autrement, en dehors de ce modèle de production (comme pleins de jeux indés, dont Star Citizen, développé sans éditeurs ni actionnaires ni intermédiaires - la vente directe du jeu vidéo financés direct par les consommateurs) ou qui arrivent à en contourner les pièges, souvent avec grandes difficultés (comme l’exemple de Larian Studios cette année, qui a réussi avec BG3 à garder un cap de qualité et une liberté créative malgré le rôle d’investisseurs classiques comme Tencent et les deals nécessaires avec les plateformes de vente - Sony, Microsoft…).<br /> Aux joueurs de voter pour le monde qu’ils veulent soutenir, comme pour tout autre produit : avec leur portefeuille
xeno
Les jeux sont devenu sans intérêt, c’est du réchauffé perpétuel.<br /> Les développeur préfère faire du claquage visuel au détriment de l’intérêt du jeux.<br /> Le free to play est une plaie, les jeux ou il faut une connexion perpétuelle a internet c’est aussi une plaie et cela couterais moins cher au société que de s’imposer des frais inutiles.<br /> j’achète un jeux et le jour ou l’entreprise décide de couper le serveur je ne peux même plus jouer avec les copains «&nbsp;Driver est un bel exemple&nbsp;»<br /> Oui au retour au multijoueur en local.<br /> Et puis les journées font toujours 24H et la quantité ne permettra pas d’avoir plus de temps ou de ventes.
Rainforce
Industrie du jeu vidéo, productions industrielles, quantité et non qualité, les cochons sont servis.
Gibbons
Malheureusement pendant ce temps là en 2023 le top des ventes est toujours squatté par rien de moins que 2 Call of Duty et Fifa (FC pardon) entre autres, donc oui, les gens votent avec leur portefeuille et «&nbsp;l’industrie&nbsp;» leur donne exactement ce qu’il veulent.<br /> L’article omet un aspect important, environ la moitié des revenus du JV dans le monde c’est du jeu mobile donc de la microtransaction et du pay2win à gogo et les gens en redemandent, ça cartonne…
hellcat1944
La même chose qu’au cinéma, les studios ne prennent plus aucun risque : remakes, licences usées jusqu’à l’os, jeux en kits bardés de DLC, histoires et scénarios complètement pêtés, jeux qui sortent buggés à mourir… Et quand un jeu comme Baldur’s Gate 3 sort (un jeu fini, complet et qui ne se fout pas de la gueule des joueurs), certains studios enferrés dans leurs productions médiocres osent le critiquer en disant que cela ne doit pas devenir un standard… Donc faire de bons jeux ne doit pas être un standard, cela en dit long sur l’état de l’industrie.
Skipoon
En effet, je refais le parallèle avec l’industrie agroalimentaire - ça continue hélas de cartonner.<br /> Mais ça n’empêche pas la vente direct d’exister, et de progressivement prendre de l’ampleur.<br /> Le succès du financement participatif de Star Citizen, un jeu uniquement PC, montre que l’alternative peut quand même exister dans le jeu video aussi.<br /> Et j’ajouterai que la qualité videoludique, comme l’amour des légumes de saison biscornus, ça s’éduque
Oracle1
Merci t’a tout dit et bien résumé cette situation de merde, c’est clair qu’ils vont tuer le jeux video comme le 7éme art et la zik ou on est arrivé au néant total, signe de la déchéance et d’une société malade et en fin de vie, avec le stress ambiant on a meme plus cet échappatoire, il faut vraiment faire le grand ménage et dégager les parasites !!
casimir79
Même si j’ai découvert le jeu vidéo en 1986 avec pong, il reste encore de très bons jeux qui sortent aujourd’hui dans cet océan vidéoludique.<br /> Mais c’est vrai qu’on peut regretter l’uniformisation de nombreux titres et l’absence de prise de risque de la plupart des éditeurs.<br /> Malheureusement, il est de plus en plus rare de trouver des JVNI comme…(je vous laisse chercher le titre ) par exemple<br /> Attention_pepite1920×1080 398 KB
TofVW
Ce ne serait pas Giant: Citizen Kabuto ? Je l’avais commencé il y a très longtemps, mais jamais fini. Il est dans ma bibliothèque GoG, il faudrait que je le fasse un jour.
brice_wernet
Comme pour la musique, la BD, les romans, les films, en JV l’offre n’est pas synonyme de qualité.<br /> Et comme pour la musique, la BD, les romans, les films, en JV le coût n’est pas synonyme de réussite.<br /> Nous sommes passés d’un marché un peu de niche à un produit commercial grand public - avec les problèmes que ça engendre.
Kaggan
J’attends cette crise du jeux vidéo depuis quelques années mais si elle tombe, elle risque d’être très différente de ce qu’on croit. Les jeux qui marchent le mieux sont les free to play, les gatcha et les jeux à fort budget marketing. En cas de crise, c’est bien les autres qui souffriraient le plus et pour un amateur de double A comme moi, ça serait dommage.<br /> Je reprends l’exemple de Baldur’s Gate 3 et je trouve tellement dommage qu’il soit tant encensé alors que niveau histoire et compagnon, ben, il est pas si ouf que ça comparé à Baldur’s Gate 1 et 2, Pillars of Eternity 1 et 2, Pathfinder Kingmaker et Wrath of the Rightous, ou même un Star Wars kotor et kotor 2. Pourtant, en 2023, il est dans mon top 3 des jeux vidéos de l’année avec Warhammer 40.000 Rogue Trader et The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (auquel j’ai aussi beaucoup de choses à reprocher). On peut être très bon mais avoir aussi des défauts.<br /> Après, il faut voir qu’il y a une grosse fragmentation du marché du jeu vidéo. On a les Triple A, les Double A, les jeux indés et les machine à cash. Baldur’s Gate 3 est un Triple A (Larian a annoncé qu’ils avaient le budget d’un Triple A) tout comme FF16. WarHammer 40.000 Rogue Trader est un Double A, et après je laisse juger les indés et les machines à cash que je connais moins bien.<br /> Pour les machines à cash, les smartphones sont submergés de Gatchas coutant que d’al et rapportant des milliards. On a aussi les annuels Call of, Fifa, NBA 2K. Ce sont les jeux pour lesquels ont sait qu’ils vont rapporter beaucoup en prenant peu de risque. On pourrait aussi y mettre les open world Ubisoft et les jeux d’action aventure Sony qui sont tous sur le même modèle même si je préfère être prudent dessus, je ne m’y suis pas assez interessé pour vraiment cerner la recette de leur succès.<br /> Pour les jeux indés, on n’a pas besoin de vendre des centaines de milliers de jeux pour être rentable. On propose une vision, un jeu à faible budget et soit c’est un tramplin, soit non.<br /> Pour les Triple A et les Double A, les ambitions ne sont pas les même non plus. SquareEnix a annoncé que FF16 a eu un démarrage décevant avec 3 millions d’exemplaire vendu en une semaine. A côté, Owlcat s’est félicité du démarrage canon de Warhammer 40.000 Rogue Trader avec ses 100.000 exemplaires vendu la première semaine.
dante0891
Un commentaire parlait des mondes ouverts à gogo et je confirme que c’est devenu une plaie dans bien des jeux…<br /> Soit ils sont trop grand et vide soit ils sont dispensable par rapport à l’histoire proposé.<br /> Perso, j’achète uniquement les jeux qui m’intéresse le plus et le reste soit j’attends les promos soit j’attends qu’ils soient dans le PS+ Etra.<br /> En 2024, en dehors de FF7 Rebirth que j’ai déjà préco, pas certains que j’achète d’autres jeux à leurs sorties.
Droz
Je trouve que les mondes ouverts sont les meilleurs jeux en ce qui me concerne.<br /> Et de loin.
dredre
Joueur depuis des années je réduis toujours d’avantage mon temps passé dessus. Déjà parce que j’ai moins de temps mais surtout j’ai l’impression qu’ils en demandent toujours plus en investissement justement.<br /> Déjà ces jeux à monde ouvert, souvent il suffit qu’on mette le jeu en pause 2 semaines à notre retour on perd déjà du temps à se rappeler ou on en était. A force d’avoir trop de quêtes et de possibilités on perd l’objectif principal de vue et du temps à devoir se rappeler à chaque petite session de jeu.<br /> Ensuite à ça on ajoute la prise en main et différent combo à devoir maitriser pour pouvoir «&nbsp;commencer&nbsp;» de vraiment jouer. Je crois que c’était blizzard qui disait à une époque qui devient maintenant lointaine. «&nbsp;Nos jeux sont simple à comprendre mais difficile à maitriser.&nbsp;» C’est à mon avis ce qu’on oublie trop maintenant, les jeux sont pensé pour mettre une claque graphique pas sur comment il faudra y jouer.<br /> Enfin c’est peut-être que je n’arrive plus à y consacrer du temps et que je suis perdu dans la surabondance de jeux qui sortent. Mais j’ai toujours de la peine de trouver un jeu comme Ori (1 ou 2) qui répondait très bien à ce besoin. On est jamais trop perdu sur notre progression si on le lâche 1 mois par exemple, finalement il y a 2 ou 3 touches et on doit juste exceller dans l’exécution au bon timing.<br /> Petite question, j’aimais beaucoup les STR. Est-ce qu’il existe un STR simple récent ? Du genre (C&amp;C, starcraft ou warcraft) sans avoir un menu et des mécanismes demandant l’ouverture d’un pdf de 27 pages pour commencer à jouer. J’avais test Spice wars mais ça semble tellement compliqué les bases.
Wicked_Larkin
J’espère ne rien spoiler pour vous gâcher la surprise/hype autour de Rebirth, mais cette seconde partie semble complètement embrasser une exploration dans un (très grand) monde ouvert :X<br /> On en a pas vu grand-chose pour l’instant, et peut-être que la chose sera bien gérée, mais comme vous exprimiez un certain mécontentement vis-à-vis des mondes ouverts, il vaut mieux prévenir que guérir <br /> J’espère qu’en dépit de cela vous passerez de bons moments sur ce jeu que vous attendez tant
dante0891
J’ai essayé de ne pas trop me spoiler mais j’ai lu et vu cette partie «&nbsp;ouverte&nbsp;» ^^, ça ne me rebute pas.<br /> Par exemple FF15, le monde ouvert était bof, le 16 n’en est pas un forcément <br /> Je ne déteste pas le monde ouvert mais souvent ils ne sont pas assez exploité ou pour y foutre des vieux collectibles inutiles à la con.<br /> Les Zero Horizon Down par ex ont des mondes ouverts trop grand avec des donjons chiants et inutiles.<br /> Des fois il vaut mieux faire à la FF16, des zones assez grandes et «&nbsp;ouvertes&nbsp;» qu’un monde ouvert total ou il faut mettre 2h juste pour faire toute la carte à donner un objet de quête, d’ailleurs comme dit un autre commentaire, on arrive à perdre l’histoire en cours à force de gambader partout XD<br /> Pour Cyberpunk 2077, le monde ouvert n’est pas forcément grand mais il reste optimisé et bien pensé ou Spider-Man qui a une ville assez grande mais pas trop (même si dans les 2 cas on utilisel e voyage rapide au bout d’un moment ).<br /> En vrai en dehors des MMO, il y a que GTA qui arrive à nous faire traverser la ville sans se faire spécialement chier et pourtant il y a rien à faire (hors missions) XD
brice_wernet
Les mondes ouverts (et surtout monde ouvert totalement énorme) sont des jeux qui cannibalisent le temps de jeu. Les gens y jouent des années… C’est mauvais pour le business ! Ou alors il faut un abo ou des micro transactions.
Palou
Bon, je retourne jouer à Little Big Adventure … (non, je déconne, je ne joue que quelques minutes seulement par semaine à Trackmania United Forever, ça me suffit amplement)
V-Luminis
Kenshi ?
aggul
Les joueurs montent en compétences, donc il faut évidemment imaginer de nouvelles mécaniques. Mais lorsqu’on a un studio à gérer, c’est une entreprise à part entière. L’idéal c’est de mixer entre innovation et sur un autre axe faire la même recette qui fonctionne dans l’air du temps. Puis c’est également l’état de conscience des joueurs qui fait que. Perso, de voir des FPS ou des jeux de guerre à foison, ça tourne en rond. Cela en devient complètement inintéressant lorsqu’on a fait le tour. Les joueurs jouent généralement pour vivre des émotions ou sensations auxquelles ils n’accèdent pas dans leur vie en général. C’est un super moyen, de faire comme si… Après il y a des mécaniques qui émergent parfois. Le meilleur jeu que j’ai trouvé, c’est de jouer dans la matière.
lightness
carrément, vous avez tout dit Ccts : l’innovation est ridicule voir inexistante, trop de jeux qui se ressemble et perde leur identité avec des scénarios vraiment moyens voire pire et le constat : Il y en a trop !!! stop nous avons ni le temps ni le budget et nous ne savons même plus sur quoi s’orienter ne serait-ce que les minecraft-like : new world, palworld, enshrouded, que l’on combine aux diablo-like : last epoch, maj de diablo 4, path of exile etc… et tous les jeux qui continue de vivre en mmorpg 15 ans plus tard !!! stop une fin pour la plupart d’entre eux next passons à autre chose !
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