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Deus Ex, Borderlands, Dead Island... Ça va mal chez Embracer qui licencie 900 salariés et annule 15 jeux

22 novembre 2023 à 17h24
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Un vent de changement affligeant pour l'éditeur suédois
Un vent de changement affligeant pour l'éditeur suédois

La crise frappe fort chez Embracer Group, l'éditeur de jeu vidéo basé à Karlstad, en Suède. Entre licenciements massifs et annulations de jeux en série, ça sent clairement le roussi.

Ce nom ne vous dira peut-être rien et pourtant, c'est un poids lourd du secteur vidéoludique. Embracer Group possède pourtant des filiales très importantes : THQ Nordic, Cofee Stain, Koch Media/Deep Silver ou Gearbox Software. Embracer possédait donc des licences plutôt célèbres comme Borderlands (dont le troisième opus avait rencontré un superbe succès), Deus Ex, ou Dead Island. Depuis la rentrée jusqu'à aujourd'hui, Embracer est en difficulté et a dû dégraisser ses effectifs puisqu'elle a licencié 900 salariés. Quinze jeux ont également été annulés. Des mesures drastiques à la hauteur des licenciements d'Epic Games de la fin septembre.

Une restructuration douloureuse

C'est dans son rapport trimestriel que l'entreprise a annoncé la nouvelle. 900 postes supprimés, soit 5 % de son effectif total. Le PDG du groupe, Lars Wingefors, a déclaré dans son rapport fiscal :
« Il n'est jamais facile de se séparer de personnes talentueuses. J'aimerais remercier tout particulièrement les personnes qui ont quitté Embracer au cours du trimestre. Ce sont des décisions difficiles et nous ne les prenons pas à la légère ».

Pour améliorer sa rentabilité, Embracer a dans le même temps annulé quinze projets de jeux qui devaient sortir entre mars et septembre. La plupart n'étaient pas encore annoncés. Un plan de restructuration massif qui s'effectue dans un contexte très défavorable pour le secteur du jeu vidéo cette année, touché par de nombreuses fermetures de studios.

 Warhammer 40 000 : Space Marine 2 fait partie des jeux reportés   © Focus Entertainment / Games Workshop
Warhammer 40 000 : Space Marine 2 fait partie des jeux reportés © Focus Entertainment / Games Workshop

Les répercussions d'une expansion un peu trop gourmande

On pourrait presque surnommer Embracer « l'Electronic Arts scandinave » tant son appétit pour le rachat d'entreprises est insatiable. Depuis une dizaine d'années, ses acquisitions de studios sont très nombreuses : Eidos Montreal, Crystal Dynamics, Saber Interactive ou Tarsier Studios. La société s'aventure même en dehors du jeu vidéo puisqu'elle possède aussi les droits sur des comics ou des jeux de société, ainsi que tout ce qui touche au Seigneur des Anneaux ou au Hobbit.

En 2023, Embracer se prend une grosse claque : alors qu'elle devait conclure un partenariat avec Savy Games Group (un fonds d'investissement saoudien) qui devait leur apporter 2 milliards de dollars, celui-ci a échoué. Embracer, reconnaissant l'impact de cet échec en mai, avait expliqué que cette somme devait compenser des « coûts déjà capitalisés pour une gamme de jeux à gros budget ». Les effets n'ont pas tardé à se faire sentir suite à cette annonce, puisque l'action d'Embracer a chuté de 44 % à la bourse de Stockholm.

Ne craignons pas le dire, Embracer est en grosse difficulté. En août, le groupe a fermé le studio Volition et elle essaie déjà de revendre Gearbox, un de ses rachats récents les plus fructueux. Les projets encore en maturation comme Warhammer 40 000 : Space Marine 2 (dont la sortie a été officiellement repoussée), Arizona Sunshine 2 ou Alone in the Dark ont tout intérêt à trouver leur public pour que l'éditeur ne plonge pas davantage.

Camille Coirault

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Commentaires (11)

arthur6703
En informatique, c’est n’est pas parce que tu as 10 fois plus de développeurs que tu vas avancer 10 fois plus vite et que tu vas faire 10 fois plus de bénéfices… Donc c’est pas le tout de racheter à tour de bras, mais si tu ne sais pas gérer tes équipes ça ne sert à rien.<br /> Il faudra voir comment Microsoft s’en sort avec ses rachats similaires. Mais vu qu’ils ont argent illimité ça les impacte peut être moins.
wackyseb
Aie, pas cool. Même si je ne trouve pas de licences de jeux auquel je joue.<br /> A trop vouloir racheter, ils se sont bruler les ailes.<br /> C’est le patron et sa stratégie qu’il faut remplacer.
Pronimo
Le gaming a atteint son ATH, la bulle ne peux que exploser!
trollkien
On voit en effet que coté occident ca n’avance plus vraiment dans le jeu vidéo, et que comme pour le reste, l’asie (corée, chine) innonde le marché de «&nbsp;jeux&nbsp;» Mc Do dont les deux dernières générations s’empiffrent.
pecore
Ces rachats en cascade, je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas une limite légale au nombre de sociétés du même secteur que l’on peut racheter ou des dettes que l’on peut contracter pour le faire.<br /> Quand aux licenciements, ils sont toujours regrettables et souvent signes de mauvaise gestion. Mais en ce qui concerne l’industrie elle-même, il est peut être bon qu’une sélection naturelle se fasse pour qu’on soit un peu moins inondés de jeux copiés/collés.
Belgarath
«&nbsp;Ces rachats en cascade, je ne comprend pas pourquoi il n’y a pas une limite légale au nombre de sociétés du même secteur que l’on peut racheter ou des dettes que l’on peut contracter pour le faire.&nbsp;»<br /> Tant qu’il y a des truffes pour t’avancer de l’argent, pourquoi se gèner.
hellcat1944
Eh bien justement non c’est l’inverse qui va se produire. À notre époque, et c’est pareil dans le cinéma, les distributeurs/studios de développement ne prennent plus aucun risque et préfèrent copier-coller les licences qui rapportent en recyclant le plus possible pour dépenser le moins possible. Les yes-men aux ordres conservent leurs postes, les vrais créatifs avec une vision et qui essaient de proposer de nouvelles choses sont mis à la porte.
Neophus975
Moins de rachats et plus de qualité ! ah non, on veut de la production sans âme, donc forcément…
Pretarian
qu’est-ce qu’un afficheur tête haute vient faire dans cette histoire
StephaneGotcha
Pardon ?! 900 salariés soit 5% de son effectif total !!! Mais c’est quoi cette boite de 18000 salariés O_o (avant le plan)<br /> Ok, je vois 2-3 «&nbsp;grosses&nbsp;» licences dans la liste mais bon, c’est pas EA quoi! Parlons en d’ailleurs, EA c’est 12900 salariés en 2022! La comparaison fait mal …
PyratOne
Sauf qu’Embracer a de ce que des rumeurs tenaces dans le milieu affirment acheter à tours de bras dans l’espoir de revendre en faisant une plus value.<br /> Et n’ont/n’avaient jamais réellement prévu de sortir des jeux avec la plupart de leurs trop nombreuses acquisition.
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