Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, dément tout rôle de l'Etat dans la vente de solutions de filtrage par la société Amesys (une filiale de Bull) aux services de l'ex-dictateur libyen, Mouammar Kadhafi. Il ajoute que l'exportation de tels services est strictement encadrée.
Le ministère de la Défense vient d'annoncer que l'Etat n'avait pas autorisé ni même opéré de contrôle sur la vente de solutions de filtrage à la Libye par une filiale de Bull (Amesys). Gérard Longuet a précisé à Reuters qu'à l'époque, aucune commission ministérielle n'a été saisie du dossier. La vente de tels programmes de contrôle des réseaux Internet et GSM n'aurait donc pas reçu l'aval du gouvernement.
De son côté, la société Amesys avait également répondu aux accusations et avait tenu à préciser qu'elle n'avait pas participé à la traque d'opposants au régime mais que son système avait été détourné. Selon Amesys, la solution de filtrage a été imaginée pour chasser les terroristes, les pédophiles, les narco-trafiquants. Bruno Samtmann, le directeur commercial d'Amesys ajoutait : « revenez en 2007, Khadafi sert la main de Nicolas Sarkozy, Khadafi sert la main d'Obama, de Kofi Annan et j'en passe... En 2006-2007, l'objectif était la chasse à Al Quaeda ».
Répondant à une question adressée par le député socialiste Christian Paul, le ministre Longuet rappelle qu'il existe un moyen de contrôler ce type de ventes. Il ajoute : « De majorité en majorité, nous avons construit un dispositif de contrôle qui permet de n'autoriser d'exportations, de grandes entreprises ou de PME, que par un contrôle extrêmement strict ». Visiblement, ce contrat pourrait donc être passé entre les mailles du filet.
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