Adullact : lettre ouverte aux présidentiables

22 février 2007 à 10h08
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Dans une lettre ouverte publiée le 19 février, le président de l'Adullact (Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour l'Administration et les Collectivités Territoriales) s'adresse aux candidats à la présidence de la République, et leur demande de prendre en compte dans leurs programmes un « sujet en apparence mineur dont les enjeux sont immenses », le logiciel libre. François Elie, agrégé de philosophie, informaticien et représentant de la Communauté d'Agglomération du Grand Angoulême, y dresse six propositions « concrètes », établies en concertation avec l'Assemblée générale de l'Adullact. Au passage, rappelons que l'éditeur a choisi, voici quelques jours, d'adhérer à l'Adullact.

En premier lieu, l'Adullact appelle au rejet des brevets sur les logiciels, en expliquant que ces derniers ne permettent qu'aux grandes entreprises de verrouiller leurs positions sur le marché du logiciel, et freinent l'arrivée de nouveaux acteurs. Elle ajoute que « l'insécurité juridique artificielle introduite par les brevets sur les logiciels fragiliserait l'administration électronique qui se bâtit en logiciels libres ». Second point : l'Adullact appelle à l'ouverture des données publiques, expliquant que nul ne devrait avoir à verser d'argent « pour utiliser librement ce que les deniers publics de la Nation ont déjà payé ». « Il faut encourager une économie de l'immatériel fondée sur l'exploitation libre des communs, au lieu d'organiser leur production en vue de la rente. C'est vrai des données cartographiques et statistiques, des lois, des thèses, des normes, etc. », détaille François Elie.

L'interopérabilité et la question des formats ouverts devraient également avoir leur place à la table des négociations, estime le président de l'Adullact, qui appelle à ce que les administrations imposent « l'interopérabilité pour les accès à tous les objets numériques ». De la même façon, le gouvernement devrait selon lui faire respecter la loi qui interdit la vente liée des ordinateurs et des systèmes d'exploitation ou logiciels. « Pourquoi peut-il avoir le choix en Argentine et pas en France? Pourrions-nous accepter que toutes les voitures vendues en France soient toutes assurées par un assureur étranger qui fait 90% de marge ? », argumente-t-il.

Cinquième revendication : la promotion de l'informatique comme une discipline à part entière dans l'enseignement secondaire : « Il faut former les acteurs et non de simples consommateurs de la société de l'information. » Enfin, l'Adullact appelle à une « véritable mutualisation, à grande échelle, pour bâtir l'administration électronique », qui « fera de la France entière un pôle de compétitivité logiciel libre ». « Il faut soutenir activement, fortement et publiquement les initiatives dans ce domaine, en invitant largement à inventer les modèles économiques fondés sur l'excellence de la valeur ajoutée, qui redonneront à la France la place de premier plan qu'elle mérite dans le concert des nations », termine François Elie.

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