Visiblement, Grok est trop politiquement correct aux yeux de son créateur, Elon Musk. xAI passe la vitesse supérieure en apportant d'importants changements au modèle, avec l'objectif d'aligner davantage son ton et son positionnement idéologique avec ceux du milliardaire.
- Elon Musk a modifié Grok pour aligner l'IA avec ses vues anti-woke, en réponse à des divergences idéologiques.
- Des ajustements ont été faits pour que Grok analyse les faits diversifiés et aborde des sujets sensibles avec preuves.
- Grok a suscité la controverse en tenant des propos polémiques, notamment sur des stéréotypes antisémites et des sujets historiques.
Car c'était l'ambition première de l'entrepreneur lors de la création de xAI : mettre au point une intelligence artificielle « anti-woke », en contradiction totale avec les autres modèles issus de la Silicon Valley. Mais ces derniers temps, Grok n'en a fait qu'à sa tête, tenant des propos qui n'ont pas forcément plu à Elon Musk. Résultat, les ingénieurs de la start-up ont réalisé quelques bidouillages dans son code.
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- Moins biaisé politiquement que sa concurrence
Des propos déjà polémiques
« Nous avons considérablement amélioré Grok. Vous devriez remarquer une différence lorsque vous lui posez des questions », a indiqué le patron de Tesla et SpaceX dans une publication sur X.com. Certaines de ces modifications sont même disponibles publiquement.
Ainsi, de nouvelles instructions intégrées à ses prompts lui demandent de considérer les points de vue subjectifs issus de la presse comme biaisés, de mener une analyse « diversifiée » des faits d’actualité, et de ne pas hésiter à formuler des affirmations politiquement sensibles, à condition qu’elles soient étayées.
Jusque-là, rien de bien choquant. Mais depuis, Grok a fait preuve de dérives préoccupantes. L'IA a par exemple tenu plusieurs propos polémiques, notamment en reprenant des théories antisémites en évoquant Hollywood.
Une confiance qui risque de s'effriter
Ce n'est pas la première fois que le modèle tient des propos controversés. Il y a quelques semaines, il a propagé l'idée non avérée d'un « génocide blanc » en Afrique du Sud, pays d'origine d'Elon Musk. Il a, par la suite, affirmé que de nouvelles instructions l'avaient poussé à évoquer ce sujet même lorsque cela ne lui était pas demandé.
Car en valorisant les propos politiquement incorrects, le chatbot ouvre la porte à des glissements idéologiques inquiétants en légitimant des propos haineux sous couvert de « vérités alternatives ».
Au-delà du fond, c’est la confiance même dans l’outil qui est en jeu. En modifiant régulièrement les instructions de Grok pour servir une ligne éditoriale floue mais orientée, xAI compromet sa crédibilité.
04 février 2025 à 14h11
Source : The Verge
