Malgré la fin du procès pour fraude au clic, Google a tenu à dévoiler les principes de son système pour filtrer les clics "non-valides" et les clics "frauduleux
Avec un chiffre d'affaires trimestriel de 2.65 milliards de dollars essentiellement généré par sa plate-forme de liens sponsorisés AdWords, Google a profité de la présence à Paris de Shuman Ghosemajumder, spécialiste interne de la fraude au clic, pour faire le point sur ce sujet "stratégique". En effet, malgré le versement de 90 millions de dollars l'été dernier pour mettre un terme à une action collective sur ce sujet, Google continue d'être accusé de facturer jusqu'à 15% de clics frauduleux à ses annonceurs.
"Notre système filtre l'essentiel des clics non valides et des clics frauduleux, qui ne sont ainsi jamais facturés aux annonceurs. Par contre, certaines sociétés chargées d'étudier les logs des annonceurs croient voir des clics frauduleux chez leurs clients mais il s'agit le plus souvent d'erreurs d'interprétation. Nous travaillons avec l'IAB pour définir une méthodologie et standardiser cette mesure" affirme Shuman Ghosemajumder.
Loin de prendre le sujet à la légère, Google a conçu une puissante plate-forme pour filtrer les clics "non-valides", que la société estime inférieurs à 10% de l'ensemble des clics de la plate-forme AdWords. Un premier niveau bloque environ 90% des clics "non-valides" comme un double clic accidentel ou une fraude manifeste, réalisée par exemple par un simple webmaster membre du programme AdSense. Le second nouveau bloque environ 5% supplémentaires et s'appuie quand à lui sur une étude statistiques des clics. "Nous avons regroupé plus d'une centaine de critères pour définir un modèle statistique. Si nous observons une déviation manifeste entre notre modèle et la réalité nous filtrons automatiquement le clic. Si la déviation est plus fine, nous passons au troisième niveau de contrôle avec une validation manuelle. Enfin, si un doute persiste, nous pouvons déclencher une enquête pour répondre à une demande d'un annonceur." précise Shuman Ghosemajumder.
Faisant l'analogie avec le spam, les équipes de Google confirment la multiplication des clics "non valides" et la sophistications des attaques de botnets ou de clic farms mais assurent que le système filtre la quasi-totalité des clics frauduleux. "Dans le pire des cas, nous remboursons les annonceurs car c'est notre intérêt que leur retour sur investissement reste positif et qu'ils continuent à utiliser AdWords" conclut Shuman Ghosemajumder.
Plutôt convaincant, Google semble en tout cas vouloir désormais jouer la transparence sur ce sujet. Depuis quelques semaines, les annonceurs du programme AdWords peuvent par exemple connaître le nombre de clics invalides et estimer ainsi la somme non facturée par Google. Reste à savoir si tous ces efforts mettront un terme à toutes les polémiques.
Google veut lever les malentendus sur la fraude au clic
Publié le 27 octobre 2006 à 00h00
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