L'américain Microsoft a annoncé le 7 juin 2004 qu'il ferait effectivement appel d'une récente décision de la Commission européenne à son encontre.
En mars 2004, l'exécutif européen a imposé au numéro un mondial de l'édition logicielle, "accusé d'abus de position dominante", le versement d'une amende de 497 millions d'euros.
Cette décision vise essentiellement à faire changer les pratiques commerciales de Microsoft.
La Commission européenne estime en effet que Microsoft a limité l'accès aux informations techniques qui permettent aux produits d'éditeurs concurrents de fonctionner sous Microsoft Windows, système d'exploitation le plus largement utilisé sur PC.
Par ailleurs, Bruxelles a ajouté que l'éditeur "a affaibli la concurrence, étouffé l'innovation et réduit en définitive le choix du consommateur" en intégrant son lecteur media (Windows Media Player) à Windows, et souhaite qu'une version de l'OS n'intègre pas Media Player.
Bien que l'affaire ne puisse avoir des répercussions trop néfastes pour l'éditeur, une amende de 497 millions d'euros représente à peine plus de 1% de la réserve de 53 milliards de dollars cash dont dispose Microsoft, celui-ci a décidé de contre-attaquer.
"Nous avons déposé lundi un appel contre la décision de la Commission européenne auprès du Tribunal de première instance de l'Union européenne, installé à Luxembourg", a déclaré un juriste de Microsoft, dans un communiqué.