SGI, ex « Silicon Graphics Inc. », a annoncé hier dans un communiqué de presse avoir déposé une plainte contre le fabricant de Cartes Graphiques canadien ATI, qu'il accuse d'avoir sciemment violé un de ses brevets avec sa gamme de puces graphiques Radeon. Ce brevet, qui porte le numéro 6 650 327, est qualifié de majeur par SGI, qui s'estime en droit de réclamer devant un tribunal du Wisconsin une injonction contre ATI et le versement de dommages et intérêts.
« La technologie appartenant à notre société couverte par le brevet '327 est une ressource importante dans la mise au point de Processeurs graphiques tels qu'en exigent aujourd'hui les systèmes informatiques », explique Dennis McKenna, CEO de SIG, dans le communiqué. « SGI a commercialisé sous licence cette technologie aux principaux concurrents d'ATI et entend bien défendre et renforcer sa propriété intellectuelle ».
SGI et ATI ont pourtant été amenés à collaborer par le passé, puisque le canadien a un temps équipé les stations graphiques de la société américaine à l'aide de ses puces graphiques. En mai dernier, SGI annonçait la mise en faillite volontaire de ses activités aux Etats-Unis en vertu du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, qui permet de suspendre les poursuites des créanciers et de protéger la masse des biens de l'entreprise le temps pour cette dernière de se réorganiser.