Malgré une spécialisation dans les questions énergétiques et environnementales, cette ancienne étudiante de l'école polytechnique semblait à l'aise au milieu des représentants d'éditeurs de jeux vidéo ou de constructeurs de robots. « Cela me rappelle mes études » a t-elle confié à un journaliste qui semblait perplexe sur cette rapide reconversion.
Toujours en « phase d'immersion » dans l'économie numérique (pour reprendre l'expression de son service de presse), la jeune secrétaire d'Etat a néanmoins exposé ses priorités pour l'économique numérique sous forme de trois chantiers :
Le premier chantier portera sur les « réseaux » avec l'attribution des lots de fréquences pour la 3G, la mise en place de la télévision mobile personnelle, la préparation de la 4G ou encore la transition de la télévision analogique vers la télévision numérique. « je ne veux pas que les Français se retrouvent brutalement face à un écran noir en 2011 » a t-elle expliqué.
Le second chantier de Nathalie Kosciusko-Morizet devrait être celui des « technologies », à l'origine de nombreux emplois et d'un quart de la croissance dans les prochaines années. « Il y aura certainement des passerelles avec mon ancienne fonction et je serai très sensible aux Green IT » explique t-elle.
Dernier chantier, celui des « usages », où la secrétaire d'Etat devrait encourager toutes les initiatives facilitant l'adoption des nouvelles technologies. Nathalie Kosciusko-Morizet s'est par exemple montrée sensible aux propositions de Renaissance Numérique, une association multipliant les initiatives visant à favoriser la démocratisation de l'informatique.
Plutôt volontariste, la jeune secrétaire d'Etat devrait donc s'inscrire dans la continuité du plan Numérique présenté à l'automne dernier par Eric Besson. Reste néanmoins à savoir si l'économique numérique, l'un des derniers secteurs en croissance de notre économie, ne mériterait pas plus d'attention en cette période de crise économique.