Dans son bilan annuel, RSF constate que la baisse des chiffres par rapport à 2007 (86 journalistes avaient été tués) masque mal « une généralisation de l'intimidation et de la censure ». Ainsi, la baisse du nombre de morts en Afrique (3 en 2008, 12 en 2007) s'expliquerait surtout par le renoncement de nombreux professionnels à exercer leur métier. Une répression qui s'exerce de plus en plus à travers la toile. « L'accroissement de l'influence et des potentialités d'Internet s'accompagne d'une plus grande vigilance de certains gouvernements, aux tendances sécuritaires déjà fortes. Les pays répressifs se dotent chaque année de nouveaux outils, permettant le traçage des données et la surveillance du Réseau. Ce dernier devient peu à peu le champ de bataille des citoyens au regard critique ou des journalistes censurés, et à ce titre représente une menace pour les puissants, habitués à gouverner selon leur bon vouloir et dans l'impunité », explique l'association.
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