« La plateforme Megaupload monde est tombée depuis hier soir 23H00 ! », nous écrit dans la nuit un lecteur de Clubic. Effectivement, depuis lundi soir, de nombreux internautes se plaignent des difficultés rencontrées lors de la connexion à la plateforme de partage de fichiers, notoire pour sa capacité à dispenser des contenus, films, séries ou logiciels, soumis au droit d'auteur. Sur Twitter, les témoignages pleuvent, depuis la France mais aussi l'Espagne, l'Afrique du Nord, le Canada ou les Etats-Unis.
Quelques jours après que le gouvernement a annoncé son intention d'élargir la lutte contre le téléchargement illégal au direct download et aux contenus vidéo accessibles par le biais du streaming dans le cadre d'une potentielle loi Hadopi 3, d'aucuns envisagent la théorie du filtrage. A ce stade, il est toutefois probable que la réalité soit nettement moins romanesque : si l'accès via l'adresse megaupload.com est encore compromis chez certains, le site est bel et bien en ligne.
Megaupload et ses sites satellite restent en effet accessibles sans encombre par l'intermédiaire de leur adresse IP directe. Les dysfonctionnements constatés semblent donc liés à un problème situé au niveau des serveurs DNS qu'emploie Megaupload pour associer son nom de domaine (megaupload.com) aux serveurs physiques qui hébergent le site (identifiés sur le réseau, comme toute machine, par une adresse IP). Une requête de type lookup sur le domaine Megaupload.com confirme cette hypothèse. Il est d'ailleurs relativement aisé de contourner le problème, comme ne manquent pas de le relayer les victimes : en entrant directement l'adresse IP du site dans son navigateur plutôt que le nom de domaine, ou en faisant appel à un autre service de résolution des DNS.
Sans qu'on sache bien pourquoi pour l'instant, Megaupload a vraisemblablement modifié la configuration de ses DNS lundi soir. Lorsque ce type de changement est opéré, un certain délai, dit de propagation, est nécessaire pour que la modification soit bien répercutée chez tous les acteurs de la chaîne Internet. Durant ce laps de temps, le site concerné est alors susceptible de paraître hors ligne aux yeux des internautes. Le cas de figure avait d'ailleurs été rencontré en 2009 par Megaupload.