Guadalajara 2016 : quand Elon Musk introduisait son projet d'espèce humaine interplanétaire

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
15 novembre 2021 à 09h30
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"Le futur c'est maintenant, mon vieux". Crédits SpaceX
"Le futur c'est maintenant, mon vieux". Crédits SpaceX

Dans une atmosphère électrique, le fondateur de SpaceX balaie d'un revers les problèmes de son entreprise… Et se lance dans une explication détaillée de sa vision de la colonisation de Mars : un lanceur géant, des milliers de vaisseaux interplanétaires et de voyages. Malgré quelques ricanements, SpaceX s'engage dans les travaux.

Cinq ans plus tard, la finalité fait toujours débat.

Une « promesse » qui fait date

En septembre 2016, SpaceX ne va pas très bien. L'entreprise vient de subir son deuxième échec en deux ans, avec une explosion lors d'un test sur le site de lancement qui vient aussi de détruire une partie du pas de tir LC-40 à Cape Canaveral. Le lanceur Falcon 9 est au sol, la NASA s'inquiète et la très imposante fusée Falcon Heavy est retardée à 2017 au moins. Les concurrents n'hésitent pas à rappeler que leurs lanceurs sont plus fiables, et surtout que les rêves de l'entreprise et de son fondateur de réutiliser les lanceurs prendront encore plusieurs années et coûteront très cher… s'ils ne mettent pas au tapis les satellites de leurs clients. 27 jours après la dernière catastrophe, Elon Musk doit prendre la parole pour ce qui est la conférence la plus attendue de l'IAC, la « grand-messe » du spatial, qui a lieu en 2016 à Guadalajara, au Mexique. La grande majorité des observateurs attendent le patron de SpaceX pour qu'il évoque Falcon 9, l'enquête sur les échecs, les essais de réutilisation…

Dans l'audience (avec une affluence record), de nombreux « fans » et visiteurs sont venus car selon la rumeur, Elon Musk devrait aussi parler de son potentiel projet de long terme : Mars. Pourtant, même eux sont surpris lorsqu'il prend le micro après une petite introduction de Jean-Yves Le Gall, et entame directement son discours en voulant « faire de l'humain une espèce multi-planétaire ». L'exposé va durer une heure devant un auditoire mi-médusé, mi-fasciné. Car si le fondateur de SpaceX a déjà évoqué Mars comme raison d'être de SpaceX, il entre cette fois dans une nouvelle dimension.

Tranquillement devant Mars qui subitement y gagne un océan et des paysages verts. Crédits SpaceX
Tranquillement devant Mars qui subitement y gagne un océan et des paysages verts. Crédits SpaceX

Le voilà donc qui explique posément que pour faire face à une future catastrophe terrienne, il souhaite que la civilisation humaine s'exporte sur Mars. Que pour cela, il faudrait grosso modo un million d'habitants, et que c'est l'objectif vers lequel il a dirigé SpaceX. Et d'argumenter qu'il y aura donc besoin de gigantesques vaisseaux (environ un millier), totalement réutilisables et qui atteindront Mars en 2 mois de trajet pour des allers-retours réguliers pendant au moins 40 ans.

« I have a dream »

Le plus sérieusement du monde, il décrit son futur véhicule pour transporter au moins 100 personnes par trajet, montre le tout premier essai du moteur Raptor au méthane, parle du projet Red Dragon et de la possibilité, in fine, de viser n'importe quelle surface solide de notre Système solaire. Si possible rapidement : une diapositive reste pour la postérité avec un agenda de développement indiquant les premiers vols de l'ITS (Interplanetary Transport Ship) vers Mars en 2022… Mais Elon Musk ne tient pas à s'engager sur une date. Il le dit même : « si tout se passe idéalement, nous pourrons y aller [sur Mars] d'ici dix ans, mais je n'y compte pas trop », arguant en revanche qu'il s'agit de sa priorité première, ainsi que celle de l'entreprise. Au risque de faire faillite sans y arriver.

Allez hein, tous à bord. Et hop, vers Mars. Crédits SpaceX
Allez hein, tous à bord. Et hop, vers Mars. Crédits SpaceX

Elon Musk n'est pas John Kennedy, et l'exposé de Guadalajara n'est pas le discours de Rice. Mais sur le moment, il est surtout compris de façon très différente selon ses auditeurs. Un nombre importants de fans semblent immédiatement convaincus qu'il s'agit de la grande révélation, et que l'ITS va prendre corps pour devenir la référence d'un nouvel âge spatial (il faut dire que la présentation inclut une vision à 200 000 dollars le ticket vers Mars…). Pour les autres, les réactions varient.

Dans l'industrie, par exemple, une majorité d'acteurs balaie le discours pour rappeler que SpaceX est alors cloué au sol, et que cela fait bientôt 6 ans qu'Elon Musk a promis la mise en service de Falcon Heavy sans livrer. Alors Mars… Une partie de la presse reprend les éléments de la présentation, en particulier les plus tangibles. Car évidemment, évoquer les milliers de vaisseaux de transports interplanétaires et la planète Mars mi-rouge mi-verte derrière le patron milliardaire (terraformation, parce que pourquoi pas), c'est peu réaliste.

Ce qu'il restait des essais de Starship SN8 fin décembre dernier. crédits SpaceX
Ce qu'il restait des essais de Starship SN8 fin décembre dernier. crédits SpaceX

La présentation à l'assaut de la réalité

C'est peu réaliste… Mais en fin de compte, si la présentation de Guadalajara est restée dans les esprits, c'est bel et bien parce qu'elle a fixé le cap. Pas spécialement pour Elon Musk, qui n'a pas manqué de projets ces 5 dernières années, mais bel et bien pour SpaceX. Une fois le développement des dernières versions de Falcon 9 et Falcon Heavy terminées en 2018, l'entreprise, devenue par ses embauches l'une des trois plus grandes firmes mondiales du secteur spatial (9 500 employés environ), a orienté ses gigantesques ressources vers le développement de l'ITS. Enfin, du BFR, ou plutôt du duo qui s'appelle aujourd'hui Starship et SuperHeavy.

En effet, entre 2016 et 2019-2020, le design change aussi rapidement que le nom, le nombre de moteurs, leur puissance, la masse disponible pour la charge utile ou les matériaux utilisés. Ce qui révèle que l'aplomb avec lequel la solution était proposée lors de la présentation au Mexique était un peu surjoué : le projet était alors bien au stade de la planche à dessin. Reste que l'essentiel n'est pas dans le design de Starship aujourd'hui, mais bien dans la « mission » qu'Elon Musk a donné à ses équipes. Celle-là n'a pas vraiment changé.

Rappelons aussi à tout hasard que Mars est un environnement peu hospitalier... Crédits NASA/JPL-Caltech
Rappelons aussi à tout hasard que Mars est un environnement peu hospitalier... Crédits NASA/JPL-Caltech

Ce n'est pas pour aujourd'hui

Selon à qui on s'adresse, il est possible de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein sur l'exposé plein de promesses d'Elon Musk. Car oui, il y a bien des éléments qui ont été remisés, voire mis aux oubliettes depuis. Comme le programme Red Dragon, qui visait à envoyer vers la planète rouge des capsules Dragon de nouvelle génération adaptées pour un atterrissage propulsif (avec les moteurs d'urgence situés dans les parois du module) pour tester les technologies sur place. Les « grandes avancées » des matériaux composite carbone nécessaires pour que Starship soit entièrement réutilisable n'ont pas eu lieu, et l'entreprise a changé début 2018 son fusil d'épaule, transférant tous ses efforts sur un alliage d'acier et des tuiles thermiques.

A bien (ré)écouter la conférence, beaucoup de choses ont changé… sauf que SpaceX a mis toutes ses ressources (et bien plus) sur la table. Ces cinq années ont vu une évolution majeure sur le sujet : il n'y a plus grand monde pour ricaner qu'il ne s'agit que d'une lubie de milliardaire qui ne sera jamais concrétisée. En tout cas, pas sur l'ensemble du discours. Pour certains, c'est encore un coup de poker ou une « promesse de plus ». Mais plus le temps passe, plus les investissements pèsent. Mars est encore loin, très très loin. Inatteignable, peut-être, dans les proportions que proposait Elon Musk. Mais les premiers tâtonnements sont déjà derrière eux.

Pas question pour le moment d'embarquer des centaines de gens dedans. Ni même quelques uns, à un horizon proche. Crédits SpaceX
Pas question pour le moment d'embarquer des centaines de gens dedans. Ni même quelques uns, à un horizon proche. Crédits SpaceX

Certes, le voyage habité vers Mars est autant une gageure aujourd'hui qu'en 2016, et ce n'est pas prêt de changer. Radiations, durée du voyage spatial, conditions de vie et utilisation des ressources sur place, terribles drames humains à prévoir, et même coûts pour « rendre l'espèce humaine interplanétaire » : rien ne peut supporter aujourd'hui la vision donnée à Guadalajara. Et bon nombre de scientifiques et d'experts préviennent que le défi sera si tentaculaire qu'il vaudrait peut-être mieux utiliser les ressources pour faire autre chose de plus constructif à la place.

Reste qu'aujourd'hui, le gigantesque vaisseau que promouvait Elon Musk est devenu une réalité. Il n'a pas « abaissé les coûts du voyage vers Mars de 5 millions de pourcent », et d'ailleurs il n'a toujours pas volé vers l'orbite. Mais chaque jour, plusieurs milliers d'ingénieurs, techniciens et ouvriers travaillent sur le sujet, et progressent. SpaceX emprunte chaque année plusieurs milliards de dollars pour soutenir Starship, Elon Musk s'est dit prêt à y dépenser sa fortune, et si les revenus de la constellation Starlink dépassent un jour les coûts de son déploiement, ils seront injectés dans Starship et l'aventure martienne.

Malgré la vidéo dans la présentation, les versions finales du moteur Raptor (continuellement amélioré) ne sont pas encore disponibles… mais ils les ont déjà testées, et la puissance est là.

Par ailleurs les cadences de production de SpaceX pour les moteurs comme le matériel de vol sont conçues pour être industrielles. Les "grappes" de moteurs ne font plus peur... Crédits SpaceX/E. Musk
Par ailleurs les cadences de production de SpaceX pour les moteurs comme le matériel de vol sont conçues pour être industrielles. Les "grappes" de moteurs ne font plus peur... Crédits SpaceX/E. Musk

Promesses, paroles ou réalité de la décennie ?

Ce narratif, auquel il n'est pas nécessaire d'adhérer (il est tout à fait possible aussi qu'il soit construit comme un objectif de très long terme uniquement en soutien du but commercial de l'entreprise), n'était pas spécialement caché avant 2016. Mais c'est sur la scène de Guadalajara qu'Elon Musk l'a formulée, expliquée, détaillée. Cette vision a déjà remodelé les objectifs de toute l'entreprise, l'une des plus puissantes du secteur. Par extension, elle a aussi reçu le support des pouvoirs publics avec des missions lunaires pour la NASA.

Reste à savoir à quel point elle sera concrétisée (le doit-elle seulement ? C'est un débat). Et pour vous, tiendra-elle l'épreuve du temps ?

Eric Bottlaender

Spécialiste espace

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (17)

rexxie
C’est à 19 ans qu’il a décidé de se vouer à trois buts :<br /> Internet (qui balbutiait et dont il voyait le potentiel)<br /> Aider l’humanité à abandonner les carburants fossiles<br /> Donner un plan B aux humains qui ont la fâcheuse tendance à s’autodétruire. En visant Mars, il réalise son rêve né de sa passion pour la Sci-Fi.<br /> Son but n’est pas tant de créer une ville sur Mars (qui sera évidemment nécessaire) que de fournir un moyen sûr de faire la navette entre les 2 planètes… et d’autres lunes aussi…<br /> Je trouve le ton de l’article bien noir, laissant entendre qu’il veut nous arnaquer, alors qu’il nous partage sa vision et sa passion.<br /> Que la fusée change en cours de route est tout à fait normal pour un tel projet, il invente, teste et ajuste constamment l’énorme véhicule.<br /> Ce qu’il a contribué à date en aérospatial démontre ses capacités et son sérieux. Ça me fatigue de toujours lire qu’il a promit telle ou telle chose, alors qu’il ne fait en réalité JAMAIS de promesses, il se fixe des buts, avec des échéances qui ne sont pas souvent respectées, mais qui servent autant à motiver ses équipes. Au final, les échéances extrêmes auront fait avancer les accomplissements.<br /> En entrevue, il comparait la route vers Mars au chemin de fer vers la Californie il y a 150 ans. Sans ce chemin de fer, il n’y aurait pas eu de colonisation… ou si peu… si tard…<br /> Les menaces à la civilisation sont bien réelles. Un astéroïde, un emballement climatique en chaine, une guerre atomique, virus, etc.<br /> Et même la décadence normale de la civilisation, qui le préoccupe et qui le motive à faire le plus vite possible tandis que les talents abondent encore dans un monde de plus en plus nivelé par le bas.<br /> Là-dessus, mon opinion est que notre civilisation moderne va s’écrouler bien plus rapidement que celles qu’on a connues, à cause de l’instantanéité des communications, et du pouvoir de destruction technologique énorme dont nous disposons… Comme on voit la corruption lentement se généraliser, il ne s’agit que d’une petite bande de corrompus pour tout mettre à feu et à sang… mais ce n’est que mon opinion.<br /> Il y a un texte très intéressant qui résume bien sa vision, par un gars qui a passé 3 semaines avec Elon Musk en 2015. (En anglais)<br /> Wait But Why – 16 Aug 15<br /> How (and Why) SpaceX Will Colonize Mars — Wait But Why<br /> One of life’s great leaps may be just around the corner.<br /> Est. reading time: 211 minutes<br />
ebottlaender
C’est bel et bien la différence qui est voulue ici : le net pullule de gens qui recopient les paroles et les visions de Musk sans prendre du recul (l’article de WaitbutWhy est très bien pour ça, mais ce n’est finalement que le produit d’une très longue interview, sans apporter un quelconque contrepoint ou réflexion). Musk est aussi très fort en communication, il déploie depuis 2 décennies un narratif qui est très puissant et qui appelle (à raison ou à tort) sa communauté à suivre sa vision.<br /> Il n’est pas question ici de donner une opinion ou de publier une tribune sur le narratif de Musk, mais de faire un bilan sur sa conférence de Guadalajara, qui marque un tournant pour les activités de SpaceX. Pour faire justement ce bilan, il y a le contenu de la conférence, et les faits. C’est ce qu’on fait ici, on analyse les faits. Je ne fais pas un procès d’intention à Musk, ni ne noircit le portrait, bien au contraire. Et nulle part il n’est écrit ni laissé entendre qu’il souhaite arnaquer qui que ce soit.<br /> A Guadalajara, E. Musk n’a pas pris la parole pour «&nbsp;partager sa vision et sa passion&nbsp;», mais a confirmé qu’il réorientait les efforts de milliers d’employés pour une décennie. C’est puissant et ça mérite un bilan à 5 ans.
rexxie
Oui, il est fort en communication, mais il est fort en ingénierie et en motivation, en leadership, en affaires etc. Excusez -moi, mais je lis tellement souvent que «&nbsp;ce n’est que de la comm&nbsp;» et qu’«&nbsp;il ne fait qu’investir&nbsp;» ou encore qu’«&nbsp;il traite ses employés comme des esclaves&nbsp;» que ça me hérisse le poil… C’est un être fondamentalement bon, qui veut du bien et qui travaille de façon acharnée pour y arriver.<br /> Oui, je suis un fan, mais je tente de rester objectif malgré tout, je possède bien des informations que la plupart n’ont pas simplement parce que je m’intéresse de près à ce qu’il fait et que j’en ai le temps. J’ai des affinités pour comprendre cet homme, ce génie polyvalent comme on n’en a qu’un par siècle.<br /> Un des aspects important est que oui, il en a profité pour passer sa vision et sa passion aussi à Guadalajara, il le fait toujours en bon communicateur qu’il est, mais c’est enraciné profondément en lui. Il est authentique lorsqu’il dit qu’il veut se réveiller le matin et ne pas être triste en songeant au futur. Il a même optimisé ses usines pour que ses employés se lèvent le matin et aient le goût, l’envie d’aller au boulot dans un environnement sain et stimulant.<br /> Mais encore une fois, ce n’est que mon opinion… éclairée.
srochain
Je pense que Musk sait très bien que son opération marsienne est irréaliste.<br /> C’est une possibilité avec des moyens qui sont si éloignées de ceux dont on dispose aujourd’hui qu’il est même impossible de pronostiquer une date à un siècle près. Autant dire que nous sommes incapables de faire la moindre prédiction sur le sujet si ce n’est faire quelques hypothèses sur le cheminement à suivre pour y parvenir et sans même pouvoir en dater les étapes au delà de la première, s’installer sur la Lune pour y construire l’immense vaisseau qui permettra de créer une gravité artificielle pour les pionniers qui feront le voyage vers Mars et qui devront y arriver en grande forme.
Niverolle
Tant qu’il ne s’affranchit pas de l’expertise de la NASA et la FAA, on peut espérer que cela ne se terminera pas à la Scott ou à la Franklin; deux explorateurs de la glorieuse époque où l’on mettait sa propre vie en jeu pour démontrer que l’on pouvait croire en la technologie, mais malheureusement pour eux, (beaucoup) trop tôt !
rexxie
Il y a quelque temps, on aurait pu écrire que Musk sait très bien que faire atterrir une fusée orbitale est irréaliste… ou encore que Musk sait très bien que réussir à percer le marché automobile de masse est irréaliste… à fortiori avec des voitures électriques…
rexxie
Toujours ces fausses informations hein ? C’est le contraire qui se produit, SpaceX aide la NASA et met son expertise à disposition. Quant à la FAA elle n’a aucune expertise pertinente, wtf ?
Niverolle
rexxie:<br /> Toujours ces fausses informations hein ? C’est le contraire qui se produit, SpaceX aide la NASA et met son expertise à disposition. Quant à la FAA elle n’a aucune expertise pertinente, wtf ?<br /> La FAA qui n’a aucune expertise, mouaahh ! Du grand rexxie ! Je ne l’avais pas vu venir celle là ! Heureusement, que le ridicule ne tue pas ! En tout cas, merci de nous faire mourrir de rire !
Blackalf
rexxie:<br /> Il y a quelque temps, on aurait pu écrire que Musk sait très bien que faire atterrir une fusée orbitale est irréaliste… ou encore que Musk sait très bien que réussir à percer le marché automobile de masse est irréaliste… à fortiori avec des voitures électriques…<br /> Et ce n’est pas parce que certains choses ont été réalisées que ça signifie que toutes choses seront réalisables.<br /> C’est comme dire que parce qu’on a été sur la Lune, ça signifie qu’on peut aller sur n’importe quelle planète
rexxie
Avant de mourir, explique nous ce que la Federal Aviation Administration…<br /> «&nbsp;est une agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile aux États-Unis. Elle dépend du département des Transports des États-Unis.&nbsp;» [Wikipédia]<br /> … a à voir avec le développement technique des astronefs.
rexxie
Blackalf:<br /> ce n’est pas parce que certains choses ont été réalisées que ça signifie que toutes choses seront réalisables<br /> Ou irréalisables…
Niverolle
rexxie:<br /> Avant de mourir, explique nous ce que la Federal Aviation Administration…<br /> … a à voir avec le développement technique des astronefs.<br /> Tout expert auto-proclamé devrait savoir que la FAA est incontournable dans le domaine. Juste un exemple, parmi des milliers d’autres, c’est elle qui délivre les permis indispensables pour pouvoir expérimenter un lanceur, puis c’est elle qui délivre la licence indispensable pour pouvoir opérer le dit lanceur (une fois que celui-ci est certifié, par la FAA, évidement) !<br /> Bref, tu continues de t’enfoncer…
Palou
Niverolle:<br /> Bref, tu continus de t’enfoncer…<br />
bmustang
le mec forge ses rêves avec le fric des contribuables qui crève la faim, mais ça c’est loin de ses préoccupations.
dFxed
En tout cas, la vision de Mr Musk a un atout indéniable : elle déchaîne les commentaires pro et anti, pour le plus grand bonheur des sites comme cluclu <br /> Je m’aventure peut être un peu, mais je pense que nous avons besoin de ce genre de personnage, qu’il parvienne ou non a ses fins.
Jissou06
Même si Elon, réputé comme un mec très intelligent, doit connaître les difficultés, défis, voire impossibilités actuelles d’un tel projet<br /> il a fixé la feuille de route et c’est ça qui compte.<br /> Il a bien le droit d’avoir un projet, un rêve… je le crois sincère sur ce point.<br /> Qu’il investisse sa fortune (colossale il me semble : n°1 chez Forbes, non) pour faire avancer les choses: c’est bien non ?<br /> Après sur le sujet de fond, je ne comprends pas qu’on puisse avoir l’intention d’aller sur Mars sans envisager sérieusement de mettre en place un aéroport international (un hub, une tête des pont … on appelle ça comment on veut) situé sur la Lune : base permanente lunaire ou base en orbite comme on veut<br /> Sinon j’ai oublié de dire que j’ai bien aimé l’article
Martin_Penwald
il n’y a plus grand monde pour ricaner qu’il ne s’agit que d’une lubie de milliardaire qui ne sera jamais concrétisée.<br /> Moi, si. Et ça n’à rien à voir avec la faisabilité technique du projet. Il ne s’agit que d’une lubie de libertarien milliardaire. Parce que je n’ai toujours pas de réponse sérieuse à des questions un peu fondamentales : une fois une colonie établie sur Mars, quel modèle de gouvernance va-t-il être adopté ? Qui décide des priorités ? Quels bénéfices économiques une entreprise basée sur Terre pourra-t-elle tirer de la colonisation ? Quel type d’organisation sociétale ?
Jissou06
Organisation sociétale tu vas vite<br /> Il ne faut pas se leurrer : au début la « colonie » comme tu l’appelles ce ne sera au mieux que quelques dizaines de personnes qui seront présent sur place. Donc essentiellement des scientifiques comme actuellement les astronautes sur l’ISS (et personne d’autres)<br /> Donc l’enjeux c’est simplement la survie, l’autonomie … et rien de plus<br /> Au niveau bénéfice économique : aucun je pense au début parce que même en supposant qu’on puisse y trouver des ressources (minerai …) et qu’on puisse les exploiter, vu le prix du transport ça ne conviendra à aucune entreprise<br /> Donc pour moi, du moins au début, c’est à comparer à ce qui se faisait au début du 20eme siècle quand on a commencé à explorer et songer à établir des bases permanentes en arctique ou antarctique
Martin_Penwald
Organisation sociétale tu vas vite<br /> Non, ce n’est pas moi qui vais vite, c’est Musk. C’est ce dont on parle ici.<br /> Remplaçons Mars par Antarctique, justement. On se moquerait d’un guignol qui parlerait de coloniser l’Antarctique.<br /> Établir des bases scientifiques et exploratoires, qui doivent être régulièrement ravitaillées, c’est ce qu’on a. Mais ce ne sont pas des colonies. Et on n’a pas à même pas à se préoccuper de la composition atmosphérique, là.<br /> Jamais entendu parler de Galt Gulch ? C’est à ça que ressemble le projet de Musk.
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