Le gouvernement chinois force la mise en place d'algorithmes relayant du contenu "positif"

23 décembre 2019 à 14h24
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© Pixabay

Une nouvelle fois, le gouvernement de Pékin semble resserrer son emprise sur ce qu'il se passe dans le cyberespace chinois.

Les nouvelles lois publiées par la Cyberespace Administration of China imposent la manière dont les entreprises du web doivent sélectionner leur contenu, notamment en incluant des recommandations algorithmiques d'idées « positives ».

Des algorithmes « positifs » pour une liberté amoindrie

La Cyberespace Administration of China est un organisme de contrôle du gouvernement de Pékin traitant de tout ce qui se déroule sur l'Internet chinois.

Leurs nouvelles règles, publiées le 20 décembre dernier et qui doivent entrer en vigueur au premier mars 2020, ciblent en premier lieu les créateurs d'applications, de sites internet et de plateformes sociales, mais aussi les individus, comme nous l'apprend le Wall Street Journal.

Cette nouvelle réglementation exigent en effet des créateurs de contenus en ligne qu'ils encouragent les recommandations algorithmes emmenant les internautes vers des « idées positives », excluant le « mauvais » contenu. Cela peut sembler un peu étrange et très manichéen au premier abord, mais s'applique en réalité de façon très claire.

La Cyberespace Administration of China souhaite ainsi interdire le contenu qui est susceptible de « mettre en danger la sécurité nationale, révéler des secrets d'État, renverser le pouvoir de l'État et sape l'unité nationale ». Clair comme de l'eau de roche.

La Cyberespace Administration of China, un pouvoir bien ancré

Il est rare d'entendre parler d'une institution qui ne cherche pas à bannir les biais algorithmiques, mais à en promouvoir certains. Créée en 2015, la Cyberespace Administration of China s'illustre régulièrement par des choix très radicaux dans la gestion du cyberespace chinois.

À la fin du mois de novembre, l'institution a ainsi annoncé que la publication de fausses informations créées avec des technologies d'intelligence artificielle serait désormais considérée comme un acte criminel. Selon Reuters, cette annonce visait en particulier l'utilisation de deepfakes.

Source : Engadget

Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis...

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Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (6)

Doss
Quand on vois ce qu’il ce passe en France on peut comprendre que la Chine ne souhaite pas être stopper dans leur croissance à deux chiffre par des oiseaux de mauvais augure.
Steevenoo
N’est ce pas ce que fait google dans les pays dit « libres » pour les élections américaines notre « modèle » pour nos oligarchie !!!
bmustang
de quelle liberté en chine parlez-vous ? ce Pays est tout son contraire du principe même de la liberté
bmustang
si tu savais ce que les oiseaux pensent de ton commentaire !? ICI en France on peut tjs s’exprimer librement et sans algo
Doss
Des algos, il n’y a que ça sur le web et ils sont manipulé par des puissances étrangères pour influencer des élections…
trikkle
Faux, on ne peut pas dire ce que l’on veut. Les gouvernements ont mis un peu de temps à comprendre que la communication sur internet avait pris pris de part aux médias mainstream qu’ils controlent mais ils rattrapent le temps perdu avec des lois présentées comme logique et bonne mais qui sous soumises à interprétation et permettent des dérives (ex : lois sur les fake news …). Essaie de critiquer notre « démocratie » et on verra. Tu peux m’expliquer tous les posts politiques supprimées sur les réseaux ? On voit également la liberté de manifester …
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