© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Il aura fêté en 2020 son grand retour dans les gammes de Dell. Après presque 10 ans d’absence, le laptop XXL du constructeur de Round Rock revient plus séduisant que jamais avec un châssis flambant neuf et des composants qui ont la patate, mais faut-il pour autant y investir les 3000 euros (minimum) nécessaires pour mettre la main sur les modèles vraiment intéressants de l’appareil ? Réponse dans ce test !

7 /10
Dell XPS 17 2020
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Un écran IPS Ultra HD de toute beauté
  • Un trackpad précis, aux dimensions généreuses
  • Le design, élégant et relativement compact pour du 17 pouces
  • Le combo identification faciale / lecteur d’empreintes
  • De solides performances en montage et en jeu
  • Pilotes Nvidia RTX Studio, optimisés pour les logiciels de création
  • Autonomie correcte au regard des composants proposés
Les moins
  • Connectique tout Type-C peu pratique et difficile à justifier sur ce format
  • Webcam passable, encore et toujours
  • Le clavier sans pavé numérique sur du 17 pouces
  • Les haut-parleurs pas assez soignés
  • Un système de dissipation sur le fil du rasoir
  • Dell se lâche un peu sur le prix

Si nos comptes sont bons, nous n’avions pas revu de XPS 17 dans les gammes de Dell depuis l’an de grâce 2012. Le marché du PC portable était alors bien différent, et à l’époque, ce produit premium impressionnait plus par ses performances que par sa silhouette, massive, et ses lignes, pataudes. En 2020, l’appareil revient pour compléter une gamme XPS bicéphale, articulée autour des biens connus (et très appréciés) XPS 13 et 15, deux modèles que nous avons déjà testés sur Clubic.

Mais voilà, en proposant une itération plus performante encore que le XPS 15, Dell élargit par le haut une gamme déjà plutôt complète et fait au passage exploser à la fois l’offre en termes de configurations disponibles, mais aussi le plafond tarifaire auquel nous nous étions habitués. Le but de la manoeuvre est pourtant simple : courtiser les utilisateurs avancés, les professionnels et les créatifs, en proposant une station de travail certifiée RTX Studio afin concurrencer plus efficacement les MacBook Pro 16 d’Apple et ratisser au-delà du rayon d’action habituel du XPS 15.

Car inutile de voir dans le XPS 17 le PC portable de monsieur tout le monde… nous sommes sur un appareil premium conçu pour la frange la plus exigeante du marché, celle qui est prête à dépenser entre 3000 et plus de 4000 euros pour une machine de travail solide et durable. Nous allons voir ensemble si le XPS 17 modèle 2020 a suffisamment d’arguments en stock pour faire mouche.

Pour commencer par le commencement, attardons-nous déjà sur la fiche technique de l’appareil que nous a fait parvenir Dell. Nous avons reçu en prêt une mouture proposée au tarif de 3599 euros sur le site officiel du constructeur. Une somme conséquente qui nous permettait de profiter d’une des configurations les plus avancées. On y trouvait :

  • Un écran IPS « Infinity Edge » Ultra HD+ (3840 x 2400 pixels), tactile, de 17 pouces au format 16:10
  • Un processeur Intel Core i7-10875H (8 coeurs / 16 threads cadencés entre 2,3 et 5,1 GHz, 16 Mo de Smartcache)
  • 16 Go de mémoire vive (via deux barrettes de 8 Go de DDR4 à 2933 MHz)
  • Un SSD M.2 NVMe de 1 To
  • Une carte graphique Nvidia GeForce RTX 2060
  • 4 ports USB-C Thunderbolt 3 avec prise en charge de l’alimentation, une sortie micro-casque Jack 3,5 mm, un lecteur de carte SD, un adaptateur Type-C vers HDMI et USB-A fourni
  • Connectivité WiFi 6 (via une carte Killer AX1650), Bluetooth 5.1
  • Batterie de 97 Wh

Notez bien qu’il est tout à fait possible d’opter pour une version moins performante de l’appareil, et aussi moins chère. Comptez ainsi 1749 euros pour le modèle « de base » équipé d’un écran IPS Full HD+, d’un processeur Intel Core i5-10300H (4 coeurs / 8 threads cadencés entre 2,50 et 4,50 GHz), de 8 Go de RAM et d’un SSD de 512 Go.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Dell semble depuis quelques temps les avoir relégués au second plan sur son site officiel, mais il existe aussi des moutures équipées d’un Core i9-10885H (8 coeurs et 16 threads cadencés entre 2,40 et 5,30 GHz) pour des prix qui oscillent alors entre 3500 et 4000 euros en fonction des options choisies. Nous n’avons toutefois pas eu l’occasion de tester ces modèles par nous-mêmes.

Design : un 17 pouces élégant et plutôt ramassé

Avec sa gamme XPS 2020, Dell a eu le mérite de nous proposer un chapelet d’appareils très unifié sur le plan du design. Les XPS 13, 15 et 17 partagent ainsi bien plus qu’un air de famille et des lignes communes : on a vraiment l’impression qu’une seule et même machine a été déclinée en trois tailles différentes, avec tout de même quelques variations mineures (surtout sur le plan de la connectique). On retrouve sur le XPS 17 le même look que nous décrivions déjà sur nos tests des XPS 13 et 15, avec quelques changements notables et bienvenus par rapport aux modèles 2019.

Sur le plan strictement esthétique, Dell conserve ainsi l’identité de sa gamme avec une partie clavier / repose-poignets en fibre de carbone tressée au revêtement soyeux. L’effet est toujours aussi convaincant et permet d’éviter les traces de doigts. Ce matériau englobait par le passé les bords de l’appareil, mais ce n’est plus cas cette année. À la place, c’est de l’aluminium biseauté qui recouvre les flancs du PC. Le rendu nous avait déjà séduits sur les XPS 13 et 15, il est tout aussi réussi sur le XPS 17. Ce changement esthétique, certes discret, donne l’impression que les XPS sont assemblés à partir de deux plaques de métal posées l’une sur l’autre. C’est élégant et ce n’est pas du tout clinquant.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Reste que le XPS 17 a les défauts de ses qualités. Si l’appareil embarque une surface d’affichage très appréciable de 17 pouces, et qu’il se montre relativement compact par rapport aux autres machines du même format, nous sommes tout de même sur un gabarit nettement plus imposant que ce que l’on trouve sur le XPS 15 avec des dimensions de 374,45 x 248,05 mm x 19,5 mm. Pour vous donner une idée, le fleuron de Dell tient vraiment tout juste dans un sac à dos. Il est en revanche relativement fin compte tenu des composants embarqués, mais se montre assez lourd avec 2,51 kilos sur la balance.

Si vous besoin d’une machine très facile à transporter, le XPS 17 n’est pas nécessairement l’appareil vers lequel il faut vous orienter, même s’il reste plus transportable que la plupart des laptops de 17 pouces.

Plus gênant selon nous, le XPS 17 2020 se limite à quatre ports USB-C Thunderbolt 3, une prise casque et un lecteur de cartes SD (très bienvenue !). On aura vu connectique plus complète, surtout sur une machine de cette taille où la disparition des ports USB-A au profit de la finesse n’est pas vraiment recevable. À la place, il faut se contenter d’un adaptateur (Dell en fournit un) pour brancher ne serait-ce qu’une simple souris.

Une fois replié, le XPS 17 se résume à deux plaques d'aluminum posées l'une sur l'autre // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Autre domaine sur lequel Dell a choisi de ne pas tirer pleinement avantage du format 17 pouces : celui du clavier. La chose en fera hurler certains, et il y a de quoi, le XPS 17 ne dispose d’aucun pavé numérique. Il faudra donc saisir les chiffres en passant par la touche Maj, de la même manière que sur un ultraportable de 13 pouces. On a vu plus pratique, mais l’espace gagné permet à Dell d’ajouter de part et d’autre de son clavier d’imposants haut-parleurs. Nous verrons plus bas s’ils valaient la peine de sacrifier un pavé numérique.

Notons autrement que le clavier du XPS 17 en lui-même est très bon, malgré sa frappe un peu moins silencieuse et confortable que celle du XPS 15, qui est un modèle en la matière. On reste bien sûr une expérience de frappe très satisfaisante, mais l’extase est à chercher ailleurs : en l’occurrence du côté du trackpad. Encore plus étendue que sur le XPS 15, la surface de glisse permet ici d’approcher très près ce qu’Apple nous propose sur le MacBook Pro 16. D’autant plus que Windows a fait ces dernières années de jolis progrès en matière de raccourcis au trackpad.

Il est possible d'ajouter un SSD M.2 grâce à un slot laissé libre, à gauche // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Terminons par quelques mots sur le démontage de l’appareil. Cela se fait facilement après avoir retiré une dizaine de vis Torx. Une fois la plaque inférieure du châssis déboitée, on accède rapidement aux composants. En clair, la batterie est facile à changer, de même que les barrettes de mémoire vive (signées SK Hynix) et le SSD M.2 (même fabricant). L’appareil permet donc une certaine évolutivité, d’autant plus que Dell nous réserve une aimable surprise : un emplacement M.2 laissé vacant.

Écran : une excellente dalle IPS, mais avec quelques faiblesses

Comme sur ses XPS 13 et 15 cuvée 2020, Dell nous livre une dalle IPS « Infinity Edge ». Derrière cette appellation marketing un brin racoleuse, il faut surtout comprendre que les bordures de l’écran ont été réduites au maximum. Pour le coup, sur la gamme XPS 2020, la chose a été prise au pied de la lettre par Dell. Sur le XPS 17, l’effet est d’autant plus intéressant que la dalle IPS est grande, ce qui rend les bordures encore plus discrètes. Le ratio 16:10 (format un peu plus carré que le ratio 16:9 habituel) est aussi l’une des belles trouvailles de Dell cette année, elle permet un affichage plus spacieux et évite de trop nombreux défilements verticaux pour consommer des contenus sur le web par exemple. En bureautique, le format 16:10 est aussi idéal pour travailler sur tableur ou plus simplement pour apposer deux fenêtres côte à côte.

Mais si l’écran du XPS 17 brille par son format et ses bordures anorexiques, qu’en est-il de sa qualité d’affichage à proprement parler ? Nous avons demandé son avis à notre sonde… et épaulée du logiciel Calman, elle nous a répondu. L’occasion de découvrir les forces, mais aussi les quelques faiblesses de la dalle IPS choisie par Dell et signée Sharp.

L'écran IPS 4K est l'un des points forts de l'appareil // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous avons ainsi relevé une luminance maximale de 503,7 nits. Nous sommes donc pile-poil au niveau des 500 nits promis par le constructeur texan pour le XPS 17, mais cette valeur restait la plupart du temps bloquée aux environs de 440 - 460 nits au maximum lors de nos premiers tests. Quoi qu’il en soit, nous avons affaire à un écran lumineux, suffisamment pour compenser son revêtement brillant. La lisibilité en extérieur ou dans les intérieurs très éclairés est donc excellente.

Sur le plan du contraste, le bilan est excellent là aussi avec un rapport de 1938:1 mesuré par l’outil Calman. On reste malgré tout loin du contraste infini qu’aurait pu exhiber une dalle OLED. Sur ce point le HP Envy 15 2020, testé récemment sur Clubic, conserve donc un avantage.

La température des couleurs est pour sa part un peu trop froide, avec un indice de 6856 kelvins relevé. Nous sommes légèrement au-dessus des 6500 k du standard vidéo, mais la chose n’est pas vraiment gênante au quotidien. Seuls les professionnels de l’image et les utilisateurs les plus exigeants pourront éventuellement être gênés, et encore. Un peu plus embêtant : on note un DeltaE moyen assez élevé avec un indice de 5,76. L’écart entre les couleurs aurait donc pu être mieux soigné. Dans la même veine, la couverture colorimétrique de l’espace de couleurs DCI-P3 se limite à 92,6%. On relève par contre des valeurs de 153,1% et 113,5% pour les spectres sRGB et Adobe RGB, respectivement.

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La qualité n'est vraiment pas au rendez-vous sur la webcam du XPS 17

En dépit de quelques lacunes, la dalle IPS que nous soumet Dell est de très bonne facture. On aurait par contre aimé que le constructeur aille un peu plus loin en nous proposant, en option sur les modèles Full HD+, un rafraichissement plus élevé que les 60 Hz auxquels nous sommes limités. Le confort d’utilisation aurait alors été magistral. Notez par contre que l’écran 4K du XPS 17 est compatible HDR (après un tour dans les réglages pour l’activer), ce qui pourra s’avérer intéressant pour certains utilisateurs.

Évoquons rapidement la webcam. Placée juste au-dessus du clavier, cette dernière s’avère décevante. Difficile de comprendre pourquoi les constructeurs ne se donnent pas les moyens faire mieux en la matière en 2020… et en plein contexte de pandémie mondiale où le télétravail a explosé. Même dans des conditions de lumière optimales, la caméra installée par Dell sur le cadre de son écran fait un travail de sagouin, avec un rendu qui manque de détail et des couleurs assez vilaines. En guise de lot de consolation, cette webcam est par contre épaulée de capteurs infrarouges et sert à la reconnaissance faciale pour une identification instantanée à l’ouverture du capot.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Performances : la puissance est bien là, mais la chauffe est palpable !

À condition d’y mettre le prix, le XPS 17 est une machine puissante. Il faut cependant mettre dans la balance au moins deux bémols : on reste sur une machine « compacte » au châssis plus étudié pour l’élégance et pour une relative portabilité que pour la dissipation ; et l’appareil est équipé de composants qui seront remplacés (tant sur le plan CPU que GPU) d’ici quelques mois à peine.

Cela étant, ce que nous propose Dell est ni plus ni moins qu’une station de travail efficace pour les activités créatives et l’utilisation avancée. Et pour cause, contrairement à ses petits frères, le XPS 17 remplit les conditions minimales requises pour disposer du label RTX Studio et de ses pilotes dédiés, optimisés pour les principaux logiciels de création (graphisme, modélisation 3D, montage vidéo, retouche photo…).

Le processeur d'Intel est bien à l'étroit dans le châssis du XPS 17 // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour notre test, nous nous sommes surtout attardés sur Da Vinci Resolve 16.2.8, avec les derniers pilotes RTX Studio. Sur l’outil de BlackMagic, nous avons procédé au montage d’une petite vidéo en 4K d’une durée totale de 4 minutes 40 que le XPS 17 a réussi à exporter en MP4 / H.264 au bout de 5 minutes 40 de calcul, tout rond.

Pour aller un peu plus loin, nous avons lancé deux benchmarks sur l’appareil, CineBench R23 pour le volet CPU, et 3DMark Time Spy pour le estimer les performances graphiques.

Sur CineBench, nous obtenions un score de 1114 en single core, contre 7082 en multi core. À titre indicatif, sur le même outil, le Ryzen 7 4800H d’AMD glane 1235 points en single core et 10590 en multi core, tandis que le Ryzen 9 4900H cumule pour sa part 1284 points et 11061 points respectivement en calcul single et multi core. Le Core i7-10750H récolte lui 1222 points en single core et 6840 points en multi core sur le même outil.

Avec ses 8 coeurs et 16 threads, le Core i7-10875H tire son épingle du jeu mais reste en retrait par rapport à la concurrence d’AMD. Des résultats perfectibles qui incombent au moins en partie aux limites du système de dissipation de notre XPS 17, à deux doigts de la syncope durant le benchmark.

Cyberpunk 2077 sur le XPS 17 ? C'est possible ! // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur Time Spy, nous avons quoi qu’il en soit relevé 5561 points en indice de performance global. Nous sommes donc légèrement au-dessus du score que nous avions observé, en 4K là aussi, sur le HP Envy 15 2020, qui disposait également d’une RTX 2060 mais couplé cette fois à un Core i7-10750H (limité à 6 coeurs / 12 threads).

Le XPS 17 : un gamer qui s’ignore ?

Chez Clubic nous sommes joueurs, nous avons donc eu envie de voir de quel bois se chauffait le XPS 17 sur les derniers Triple A. Pour en avoir une petite idée, nous avons joué de longues heures à Cyberpunk 2077 en plus de quelques sessions sur Control (dans les deux cas en ayant cette fois installé les drivers GeForce Game Rready). Dans les deux cas, nous nous sommes par contre limités à une définition Full HD+ (1920 par 1200 pixels), la RTX 2060 n’étant que très modérément à l’aise en Ultra HD+, définition native de notre modèle de prêt.

S’il nous a fallu consentir à quelques compromis en termes de réglages, le titre futuriste de CD Projekt Red n’a pas mis à genoux notre XPS 17. En 1200p, avec l’essentiel des réglages en niveau « élevé », nous parvenions à maintenir un framerate compris entre 35 et 45 FPS dans la plupart des situations, et ce, sans chutes de framerate notables. L’expérience de jeu était par conséquent fluide et plaisante malgré la perte de finesse d’affichage engendrée par la mise à l’échelle — indispensable pour jouer en plein écran sur une dalle 4K. Nous avions par contre coupé le ray tracing pour maximiser la fluidité et désactivé également le DLSS pour améliorer la netteté (déjà compromise puisque nous ne pouvions pas jouer en définition native).

Sur Control, nettement moins gourmand que Cyberpunk 2077, le constat était aussi encourageant. Cette fois nous avons même pu ajouter une petite couche de ray tracing, tout en maintenant activé le DLSS. Le framerate oscillait alors entre 30 et 40 avec des réglages en oscillant entre les niveaux de détail « moyen » et « élevé ».

Sur le plan de la chauffe, le XPS 17 ne fait pas de miracles, que ce soit en montage vidéo ou en jeu, avec des températures élevées au toucher et un souffle clairement audible, lorsque nous poussions le processeur et le carte graphique en dehors de leur zone de confort. Nous avons également lancé notre traditionnel stress test sous AIDA 64 pour en savoir un peu plus sur la gestion des fréquences appliquées au processeur, qui profite ici de son TDP maximal (45 W).

L'air chaud ressort uniquement par cette grille l'arrière du châssis // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

L’occasion de constater un thermal throttling marqué et des fréquences qui s’écroulent donc très vite en dessous des 3,0 GHz pour se stabiliser aux environs de 2,80 / 2,90 GHz GHz en situation de charge CPU à 100%. Pour rappel, la fréquence de base est de 2,30 GHz sur le Core i7-10875H. Sur le terrain des températures propres au CPU, pas de surprise non plus, avec des sondes qui passent régulièrement les 100 degrés sur HWMonitor.

Si Dell aurait dû nous proposer un système de refroidissement plus efficace, la faute est aussi à chercher chez Intel : la gravure en 14 nm, toujours exploitée par le Core i7-10875H, ne parvient plus à tromper personne. Les performances restent globalement bonnes, mais l’efficacité énergétique n’est plus au rendez-vous depuis longtemps. Nous verrons en 2021 si la famille « Tiger Lake », gravée en 10 nm, réussira à surclasser de nouveau la concurrence sur le segment hautes performances. Car en l’état, on regrette presque que Dell n’ait pas fait le choix d’AMD et de ses processeurs Ryzen « Renoir » sur son XPS 17.

Dernier point de notre tour d’horizon des performances du XPS 17 : les vitesses de transfert du SSD. Sous CrystalDiskMark, nous avons relevé quelques 3335,47 Mo/s en lecture pour 2437,94 Mo/s en écriture. Si l’on veut comparer ces chiffres à ceux d’un appareil équivalent, le SSD de 1 To du HP Envy 15 2020 affichait pour sa part 3056,95 Mo/s en lecture pour 3102,82 Mo/s en écriture. Le stockage de notre XPS 17 est donc un peu mollasson en vitesse d’écriture.

Autonomie : Dell sauve les meubles avec une grosse batterie

La performance de ses composants, dignes d’un laptop gaming, et la finesse de son châssis ne laissaient pas nécessairement augurer d’une autonomie éblouissante pour le XPS 17, et en effet, l’appareil ne brille pas tellement sur ce terrain… mais l’on a connu pire.

Pour donner des chiffres, disons qu’en lecture video (en Ultra HD sur Amazon Prime Video via Edge, avec la luminosité à 100%, les paramètres d’alimentation en « éco » et le rétroéclairage coupé) il est possible de tenir entre 4 heures et 4 heures 30. En utilisation polyvalente (bureautique, web, multimédia léger), on tutoie cette fois les 6 heures, tandis qu’en montage vidéo on se limite à environ 2 heures et au prix de performances largement inférieures à celles obtenues lorsque l’appareil est branché.

Le XPS 17 cumule reconnaissance faciale et capteur d'empreintes // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Dell n’a pourtant pas lésiné : on retrouve sur le XPS 17 une batterie de 97 Wh, soit pratiquement le maximum autorisé par les autorités aériennes (100 Wh). Au-delà, vous ne pourriez pas prendre l’avion avec votre PC en cabine. Cette autonomie correcte sans plus incombe en partie à Intel et sa gravure en 14 nm, évoquée plus haut.

Il est par conséquent impossible de tenir toute une journée de travail avec le XPS 17 2020, mais son autonomie n’est pas catastrophique non plus. Le chargeur de 130 watts proposé par Dell est heureusement de taille raisonnable (un peu moins de 15 x 7 x 2 cm), et permet de recharger à 100% la batterie en plus ou moins deux heures.

Audio : comme un arrière-goût de pas assez…

De part et d’autre du clavier, la présence de deux larges bandes réservées aux haut-parleurs laissait poindre à l’horizon une lueur d’espoir pour la qualité audio de l’appareil lorsqu'aucun casque n’est branché. En l’état, Dell fait le boulot, mais sans passion. Si l’on reste au-dessus de ce que la majorité des PC portables proposent, il ne faut pas s’attendre à l’expérience audio offerte per les haut-parleurs d’un MacBook Pro 16. C’est dommage, nous sommes pourtant sur le même placement tarifaire et le XPS 17 dispose d’un châssis un peu plus volumineux.

Les haut-parleurs ne sont malheureusement pas inoubliables // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Comme souvent, le son est très axé sur les médiums, les voix ressortent donc très bien. La chose se fait par contre au détriment des aigus, très imprécis et de basses pratiquement inexistantes. Pour regarder des vidéos ou des films, les haut-parleurs du XPS 17 sont corrects, mais il ne faut pas trop leur en demander en écoute musicale. Notons par contre que le volume maximal permet de couvrir assez facilement le bruit de la ventilation en jeu ou en montage, ce qui peut s’avérer intéressant… même si l’on recommandera fortement de brancher un casque.

La sortie casque se montre pour sa part de bonne facture, avec un son puissant et précis. On soulignera par ailleurs l’absence de distorsion à plein volume. Un bon point.

Prix : le MacBook Pro 16 en ligne de mire

La question du prix reste d’après nous le talon d’Achille du XPS 17. Nous sommes sur une machine vraiment coûteuse, suffisamment pour décourager l’essentiel des utilisateurs et réserver l’appareil à un public de niche. Ce prix est suffisamment élevé pour que le PC se positionne pile en face du MacBook Pro 16 d’Apple, qui débute pour sa part à 2699 euros, mais dont les moutures les plus coûteuses s’envolent elles aussi à plus de 3000 euros.

Autre concurrent du XPS 17, le MSI Creator 17. À configuration équivalente, la nouvelle version de l’appareil de MSI, dédié aux créatifs, s’affiche aux environs de 2900 euros, mais avec un écran Mini LED en prime… une première sur le marché. Il faut par contre se contenter d’un processeur un peu moins performant : le Core i7-10750H qui équipe notamment le XPS 15 et son rival de chez HP, l’Envy 15. Le Creator peut être une bonne alternative au XPS 17 si vous souhaitez un écran LCD très fidèle sur le plan colorimétrique et extrêmement lumineux. Comme évoqué dans notre test, ce dernier approche en effet les 1000 nits, soit deux fois ce que le XPS 17 peut proposer.

XPS 17 2020, l’avis de Clubic

Il est beau, il est puissant, mais il est vraiment très cher et il se traîne quelques casseroles. Avec un tarif élevé, qui dépasse les 3000 euros pour les moutures les mieux équipées, Dell expose son XPS 17 à des exigences très élevées.

Et si l’appareil reste convaincant, on sera tentés de dire que la dissipation aurait dû être mieux dimensionnée pour améliorer l’expérience dans les activités les plus avancées.

Dell fait aussi l’impasse sur quelques détails pourtant importants et sur lesquels on était en droit d’attendre mieux sur un PC proposé à ce prix. Nous pensons notamment à la webcam et aux haut-parleurs, mais aussi à la connectique entièrement Type-C. Il s’agit là d’un parti pris du constructeur pour sa gamme XPS en 2020, mais il est ici très difficile à justifier compte tenu du gabarit imposant du XPS 17.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Il est beau, il est puissant, mais il est vraiment très cher et il se traîne quelques casseroles. Avec un tarif élevé, qui dépasse les 3000 euros pour les moutures les mieux équipées, Dell expose son XPS 17 à des exigences très élevées.

Et si l’appareil reste convaincant, on sera tentés de dire que la dissipation aurait dû être mieux dimensionnée pour améliorer l’expérience dans les activités les plus avancées.

Dell fait aussi l’impasse sur quelques détails pourtant importants et sur lesquels on était en droit d’attendre mieux sur un PC proposé à ce prix. Nous pensons notamment à la webcam et aux haut-parleurs, mais aussi à la connectique entièrement Type-C. Il s’agit là d’un parti pris du constructeur pour sa gamme XPS en 2020, mais il est ici très difficile à justifier compte tenu du gabarit imposant du XPS 17.

Les plus
  • Un écran IPS Ultra HD de toute beauté
  • Un trackpad précis, aux dimensions généreuses
  • Le design, élégant et relativement compact pour du 17 pouces
  • Le combo identification faciale / lecteur d’empreintes
  • De solides performances en montage et en jeu
  • Pilotes Nvidia RTX Studio, optimisés pour les logiciels de création
  • Autonomie correcte au regard des composants proposés
Les moins
  • Connectique tout Type-C peu pratique et difficile à justifier sur ce format
  • Webcam passable, encore et toujours
  • Le clavier sans pavé numérique sur du 17 pouces
  • Les haut-parleurs pas assez soignés
  • Un système de dissipation sur le fil du rasoir
  • Dell se lâche un peu sur le prix
Sous-notes
Design
8
Écran
9
Performances
8
Autonomie
7
Prix
7