
Annoncé au CES 2025, le nouveau Blade 16 arrive chez Razer avec pas mal de nouveautés à faire valoir. Châssis affiné, clavier amélioré, nouvelle carte graphique RTX 5000 plus puissante, et transition inédite vers un processeur AMD Strix Point… l’appareil suscite instantanément l’intérêt. Et inutile de faire durer plus longtemps un suspense déjà très bancal : oui, il s’agit du meilleur Blade depuis longtemps.
- Une RTX 5090 surpuissante dans un châssis hyper fin
- Design revu et corrigé
- Le Blade 16 a (enfin !) un excellent clavier
- L’écran OLED, son contraste et ses couleurs
- Chauffe marquée en jeu
- Performances du processeur en retrait, pas de SSD PCIe Gen 5
- Trackpad encore un peu dur, haut-parleurs passables
- La mémoire vive désormais soudée (mais plus rapide)
Vous vous en souvenez peut-être, chez Clubic, nous n’avions pas particulièrement bien reçu le Razer Blade 16 millésime 2023. Trop coûteux, pas aussi puissant que nous l’aurions aimé, un peu balourd par rapport à l’ancien Blade 15, et pas suffisamment attentif à certains détails (notamment en termes de clavier), l’appareil ne nous avait pas — c’est le moins qu’on puisse dire — donné pleine satisfaction.
Remplacé par une mouture 2024 qui évoluait globalement par petites touches, et que nous n’avions d’ailleurs pas reçue en test, l’appareil nous donnait le sentiment de ne pas aller tout à fait dans la bonne direction. Avec le Blade 16 2025, tout est pardonné, car Razer remet l’église au milieu du village, en délivrant un produit plus fin, plus puissant, et surtout débarrassé des principaux défauts de ses prédécesseurs.
Nous allons voir en quoi ce nouveau modèle est (nettement) meilleur que les anciens, mais avant toute chose, voici la configuration complète du Blade 16 que Razer France nous a aimablement fait parvenir en prêt :
Fiche technique Razer Blade 16 (2025)
Processeur | AMD Ryzen AI 9 HX 370 |
Taille de la mémoire | 32Go |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 5090 |
Mémoire vidéo | 24Go |
Taille de l'écran | 16 pouces |
Taux de rafraîchissement | 240Hz |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | AMD Ryzen AI 9 HX 370 |
Type de processeur | 12 coeurs / 24 threads |
Fréquence du processeur | 5.1GHz |
Finesse de gravure | 4nm |
Taille de la mémoire | 32Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Fréquence(s) Mémoire | 8,000MHz |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 5090 |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 24Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR7 |
Taille de l'écran | 16 pouces |
Taux de rafraîchissement | 240Hz |
Type de dalle | Dalle AMOLED |
Type d'écran | OLED |
Résolution d'écran | 2560 x 1600 pixels |
Format de l'écran | 16/10 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Oui |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 4 To |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Carte SD |
Connectiques disponibles | USB 3.2, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, USB 4.0 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 7 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.4 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Non |
Épaisseur | 17.4mm |
Longueur | 355mm |
Largeur | 250.5mm |
Poids | 2.14kg |
Dans cette version Ryzen AI 9 HX 370, 32 Go, RTX 5090, le Razer Blade 16 2025 est affiché en France à un tarif de 4400 euros sur la boutique officielle du fabricant. L’engin débute néanmoins à partir de 2800 euros en version Ryzen AI 9 365, 32 Go, RTX 5070. Deux versions intermédiaires (Ryzen AI 9 365, 32 Go, RTX 5070 Ti ou RTX 5080) sont également disponibles à des tarifs respectifs de 3000 et 3500 euros.
Face à la concurrence de plus en plus coûteuse (les modèles dépassant les 5 000 euros sont légion cette année), le Razer Blade 16 affiche donc un placement tarifaire plus « raisonnable » que par le passé — notez bien les guillemets. Il y a deux ans, il fallait par exemple débourser 5 400 euros pour obtenir une configuration équivalente (Core i9, 32 Go, RTX 4090 à l’époque) à celle que nous avons reçue en test. Un point qu’il nous paraît important de mettre en évidence.
Design : le Blade 16, tel que nous l’avons toujours voulu
Les années passent, mais les Blade 16 font preuve d’une constance assez remarquable sur le plan esthétique. Une nouvelle fois, l’appareil se drape donc d’une robe noire en aluminium usiné CNC. Totalement dépouillé des exubérances dont les autres modèles gaming sont si coutumiers, le châssis n’est agrémenté que du traditionnel logo aux trois serpents, toujours illuminé et toujours centré sur le capot.
Avec 35,5 x 25 x 1,74 cm pour 2,14 kg, ce millésime 2025 s’avère particulièrement agréable à manipuler et à emmener en déplacement. Par rapport au modèle 2023, la différence est radicale : on perd un peu plus de 4 mm d’épaisseur (!) et près de 300 grammes. C’est suffisant pour renouer, peu ou prou, avec l’encombrement réduit que nous offrait le bien-aimé Blade 15 il y a quelques années… mais en profitant, bien sûr, d’une surface d’affichage largement supérieure, format 16 pouces et ratio 16:10 obligent (on y reviendra plus bas).
Côté assemblage et finitions, le résultat est impeccable. À vrai dire, c’est le contraire qui serait surprenant chez Razer. La firme mise comme d’habitude sur un châssis unibody conçu tout d’un bloc. Le résultat est redoutablement soigné, particulièrement robuste — rien de craque, rien ne plie, rien ne se tord, à l’exception peut-être du cadre d’écran qui aurait gagné à être légèrement plus rigide.
La marque est en tout cas l’une des seules sur le marché gaming a concevoir des appareils proches de ceux d’Apple en termes de minutie, de sobriété et d’attention aux détails. Difficile de ne pas y être sensible. Si l’on voulait chipoter, on arguerait néanmoins qu’un (tout petit) élément a été négligé : la fine encoche à l’avant du châssis, qui permet d’ouvrir le capot, est justement un peu trop fine, ce qui complique parfois l’ouverture à une main.
Quoi qu’il en soit, ce que l’on apprécie le plus, c’est que Razer a (enfin) écouté nos suppliques : le clavier a été repensé de fond en comble. Et n’y allons pas par quatre chemins, les changements apportés sont une véritable bénédiction.
Celui qui souffrait autrefois d’une profondeur de course faiblarde, et d’un rétroéclairage étonnamment incomplet (de nombreux symboles et caractères spéciaux restaient donc dans la pénombre), profite donc cette année d’une refonte complète. Le clavier devient ainsi l’un des points forts de ce millésime 2025 du Blade 16.
La frappe y gagne très nettement en profondeur, l’ensemble offre un meilleur confort au quotidien comme en jeu, et Razer nous octroie en prime de nouvelles touches macros fort pratiques sur le côté droit. Le résultat est tout simplement parfait. Et quant au rétroéclairage RGB, il s’étend désormais à l’ensemble des symboles et caractères. C’est tout bête, mais pour le Blade 16, c’est une petite révolution… et l’une des meilleures surprises de ce nouveau modèle.
Le trackpad conserve pour sa part les mêmes caractéristiques que par le passé. On retrouve donc une grande surface de glisse occupant toute la place disponible, et cliquable sur toute sa diagonale. Dans l’ensemble, c’est du tout bon, même si les clics appuyés restent un peu durs (on a désormais l’habitude chez Razer). Cela nous amène d’ailleurs à une question : à quand l’arrivée d’un trackpad haptique sur le Blade 16 ? Voilà une amélioration que nous aimerions trouver sur le modèle 2026.
En tout cas, l’engin recèle dès cette année — et comme par le passé — une sélection très généreuse de connectiques. On y retrouve ainsi trois ports USB-A 3.2 Gen 2, deux ports USB 4 Type-C (gérant l’alimentation jusqu’à 100 watts - W - et l’affichage en Display Port 1.4), une sortie HDMI 2.1, un lecteur de cartes mémoire SD (UHS-II) et une prise casque mini-jack 3,5 mm. Rien à redire par ici.
Globalement, la webcam choisie par Razer est également de bon niveau. Elle délivre une image en Full HD plutôt qualitative, avec un assez bon piqué et une captation grand-angle appréciable. L’ensemble est par ailleurs doublé des capteurs nécessaires à l’identification faciale via Windows Hello.
La qualité des haut-parleurs (au nombre de six, répartis de part et d’autre du clavier et sous le châssis) est par contre décevante. Le volume sonore s’y montre faible et le son bien trop centré sur les médiums. Quant aux graves, on les cherche encore. Pour faire court, ces haut-parleurs ne seront utiles qu’en dépannage.
Il ne nous reste plus qu’à mentionner qu’un des derniers changements opérés par Razer au design de ce Blade 16 2025… est interne.
Contrairement aux années passées, le fabricant troque la mémoire vive sous forme de barrettes SO-DIMM, pour des modules LPDDR5X soudés. La RAM ne peut donc plus être remplacée sur le Blade 16, mais elle gagne en vitesse (8000 MHz dans le cas présent, contre 5600 MHz sur la plupart des barrettes DDR5 actuelles), et permet d’aboutir au châssis très largement affiné décrit plus haut. Le SSD M2 peut par contre être remplacé au besoin.
Écran : une dalle OLED sublime, mais qui pèche (un peu) sur la luminosité
Cette année, le Blade 16 est équipé en France d’un seul et même écran, quelle que soit la configuration choisie. Heureusement pour nous, il s’agit d’une très belle dalle OLED QHD+ (définition de 2560 points par 1600) de 16 pouces (diagonale de 40,6 cm), au format 16:10, montant à 240 Hz. Fabriqué par Samsung Display, ce panneau organique a été installé sur de nombreux PC portables haut de gamme ces derniers mois.
Nous avons donc d’ores et déjà une assez bonne idée de ce qu’il propose, mais voyons ce qu’il en est avec nos outils de mesure habituels et le logiciels DisplayCal, qui nous sert de référence pour déterminer objectivement la qualité des écrans.
Commençons par la luminance maximale. Ici, elle se limite à 405 cd/m2 en SDR. C’est correct dans la plupart des cas, mais attention : les écrans OLED sont sujets à une forte réflectance que ce pic de luminosité relativement modéré ne suffit pas toujours à compenser. En extérieur ou dans une pièce très éclairée, la lisibilité peut donc laisser à désirer — au moins ponctuellement — sur le Blade 16.
Vous connaissez par contre la chanson, OLED oblige, le contraste est tout bonnement infini. Les noirs sont ici d’une profondeur abyssale, ce qui confère une belle profondeur à l’image, et donc une impression de relief très chouette. Tous les contenus affichés sont magnifiés.
Sur le plan colorimétrique, l’écran du Razer 16 fait également du bon boulot, en affichant un DeltaE de 2,24. Pour rappel, cette valeur est censée être égale ou inférieure à 3 pour permettre une parfaite restitution des couleurs. Nous y sommes. Quant à la température de l’écran, elle est en revanche légèrement trop chaude, puisque mesurée par nos soins à 6 790 kelvins, en lieu et place des 6 500 kelvins idéalement attendus. Cet écart peut néanmoins être atténué avec une calibration manuelle, ce que l’utilitaire Razer Synapse permet d’ailleurs de faire au besoin.
La couverture des principaux espaces de couleurs est enfin de très haut niveau. Le gamut sRGB est ainsi supporté à 165%, contre 114% de prise en charge pour le spectre Adobe RGB et 117% pour l’espace de couleurs DCI-P3. Difficile de prendre Razer en défaut sur ce terrain.
Performances : une RTX 5090 rugissante… mais un processeur AMD en retrait
Le Blade 16 2025 est équipé des nouvelles cartes graphiques dédiées NVIDIA GeForce RTX 5000 « Blackwell ». Si nous avions déjà pu tester en détail la RTX 5080 mobile sur le MSI Raider 18 HX AI, notre Blade 16 de prêt s’équipe pour sa part d’une RTX 5090 mobile, que nous testons ici pour la première fois.
En l’occurrence, et contrairement à ce qu’auraient pu laisser présager les 17 mm d’épaisseur de l’appareil, Razer parvient à exploiter comme il se doit la nouvelle puce très haut de gamme de NVIDIA. Dans le cas présent, cette dernière est en effet configurée en 175 W (150 W « de base » + 25 W alloués de manière dynamique au travers du dispositif Dynamic Boost de NVIDIA)… soit l’enveloppe thermique maximale que la RTX 5090 mobile peut théoriquement atteindre.
Résultats du CPU sur Cinebench
Pour la première fois sur la gamme Blade 16, Razer troque par contre les processeurs d’Intel pour des puces AMD Ryzen — que l’on trouvait jusqu’à présent sur le petit Blade 14. Si l’explication à ce changement est probablement liée à la relative frugalité énergétique du Ryzen AI 9 HX 370 choisi ici (un processeur que l’on retrouve d’ailleurs sur certains PC ultraportables), ce dernier ne propose pas la même force de frappe que les nouvelles puces Arrow Lake HX d’Intel, en particulier sur le terrain multi-core.
Un constat des plus logiques compte tenu de sa configuration interne. Cette puce « Strix Point » regroupe en effet 12 cœurs « Zen 5 » et 24 threads, cadencés au maximum à 5,1 GHz, 12 Mo de cache L2, 24 Mo de cache L3, et s’en tient à un TDP de 28 W par défaut.
Sur Cinebench R24, le Ryzen AI 9 HX 370 de notre Blade 16 2025 développe ainsi tout juste 1122 points en multi-core et 115 points en calcul single-core. C’est peu. On sait par expérience que cette puce peut aller plus loin. À titre de comparaison, voici ce que d’autres modèles gaming parviennent à proposer :
- À bord du MSI Raider 18 HX AI (un modèle de 18 pouces de 3,2 cm d’épaisseur), l’Intel Core Ultra 9 285HX (24 coeurs) développe 2147 points en multi-core et 131 points en single-core
- Sur l’ASUS TUF Gaming A14 2024 (un ultraportable gaming de 14 pouces à peu près aussi épais que notre Blade 16), l’AMD Ryzen AI 9 HX 370 monte cette fois à 1204 points en multi-core et 115 points en single-core.
- Installé sur le Lenovo Legion 5i Pro 2024 (un modèle de 16 pouces mesurant 2,7 cm d’épaisseur), l’Intel Core i7 14700HX (20 cœurs) glane 1159 points en multi-core et 121 points en single-core
- Montée sur l’ASUS ROG Flow Z13 2025 (une tablette gaming de 13 pouces sous Windows), la nouvelle puce « Strix Halo » AMD Ryzen AI Max+ 395 (16 coeurs) obtient 1558 points en multi-core et 116 points en single-core.
Razer réduit donc la voilure côté CPU, pour mieux la déployer sur le plan GPU. Un arbitrage qui nous paraît tout à fait justifié sur un PC dont le châssis, très compact, implique forcément quelques sacrifices.
On arguera néanmoins que le Ryzen AI 9 HX 370 peut quand même faire mieux en multi-core, y compris sur des machines encore plus compactes que le nouveau Blade 16 (cf. le petit TUF Gaming A14 évoqué plus haut), et qu’AMD n’a fait aucun progrès notable sur les performances single-core depuis plusieurs années maintenant… du moins en ce qui concerne ses puces mobiles. Cela commence sérieusement à se voir. Pour vous donner un point de repère, l’ancien AMD Ryzen 9 7945HX3D lancé en 2023 (sous architecture Zen 4) obtenait déjà 116 points en single-core sur Cinebench R24. Deux ans plus tard, même combat.
Performances GPU
Côté GPU, le Razer Blade 16 2025 assure en tout cas le spectacle. En jeu, comme en benchmarks ou en utilisation créative, sa GeForce 5090 RTX mobile fait preuve d’une maestria certaine, il faut bien le dire. En l’état, la puce parvient à se hisser peu ou prou au niveau des cartes « Blackwell » milieu de gamme que NVIDIA propose sur ordinateurs de bureau. Pas mal pour un GPU mis à la diète sur le plan énergétique… et que l’on a inséré dans un châssis de 17 mm d’épaisseur.
Mais puisque des résultats précis valent mille mots, voici ce que nous avons pu mesurer et constater, sur 3DMark ainsi que dans les quatre jeux les plus gourmands du moment, en moyenne.
Résultats de la RTX 5090 (175 W) sur 3DMark :
En 1600p, tous les réglages en Ultra, rastérisation (ray tracing désactivé), DLSS désactivé
- Alan Wake 2 (dans les rues de Bright Falls) : entre 55 et 65 FPS en moyenne
- Indiana Jones et le Cercle ancien (dans la Jungle du Pérou) : entre 80 et 90 FPS
- Cyberpunk 2077 : 87 FPS
- Black Myth Wukong : 45 FPS
En 1600p, réglages Ultra, Full RT (Path tracing), avec Multi Frame Generation et DLSS en niveau « qualité »
- Alan Wake 2 (dans les rues de Bright Falls) : entre 160 et 180 FPS en moyenne
- Indiana Jones et le Cercle ancien (dans la Jungle du Pérou) : entre 120 et 130 FPS
- Cyberpunk 2077 : 151 FPS
- Black Myth Wukong : 184 FPS
Ces différents scores sont assez évocateurs, grâce à sa RTX 5090, le Blade 16 2025 est un gamer qui ne tremble jamais des genoux. La nouvelle puce de NVIDIA lui offre un niveau de performances globalement jamais atteint sur PC portable jusqu’à présent — et cela vaut bien sûr aussi pour les usages créatifs (montage vidéo, retouche photo, modélisation, etc.).
Mais si la RTX 4090 de la génération précédente est détrônée, c’est surtout sur les performances logicielles que la relève brille vraiment. Avec la technologie DLSS4 et l’impressionnante Multi Frame Generation, NVIDIA débloque pour la première fois l’accès au Path Tracing dans de bonnes conditions sur nos laptops. Rien que pour cela, les puces Blackwell haut de gamme sont impressionnantes. Heureusement, car les gains en rastérisation, eux, restent globalement modestes par rapport à la génération Ada Lovelace.
Dissipation thermique et performances du SSD
Le Blade 16 2025 a, par contre, un vilain défaut. À l’instar de plusieurs de ses ancêtres, ce dernier a tendance à fortement s’échauffer en jeu, jusqu’à tutoyer (voire même dépasser dans certains cas) la barre des 60 degrés sur le châssis. Cette température est heureusement circonscrite uniquement au-dessus du clavier. Elle ne nuit donc que peu — dans l’absolu — au confort d’utilisation.
Nous nous confrontons là aux conséquences de la finesse du châssis. Tout simplement. Quant au bruit émis, il est lui aussi conséquent, avec une moyenne de 55 dB lors de longues sessions de jeu en QHD+. En utilisation courante, les ventilateurs sont néanmoins coupés dans 90% des cas.
Petit regret enfin sur le SSD : Razer n’opte pas pour le standard PCIe Gen 5 que certains concurrents commencent à adopter. Notre Blade 16 est ainsi équipé de 2 To de SSD M2 en PCIe Gen 4, développant 6564 Mo/s en lecture et 4925 Mo/s en écriture. C’est bien, sans être extraordinaire.
Autonomie : des progrès sur ce terrain ?
Pour son nouveau Blade 16, Razer fait le choix d’une batterie de 90 Wh. Cette dernière est proche des 100 Wh que l’on trouve au maximum sur PC portables. Elle est par ailleurs en mesure de se recharger rapidement à l’aide du chargeur de 280 watts fourni avec l’appareil : Razer annonce 50% d’autonomie recouvrés en 30 minutes, et 80% en 48 minutes. Une estimation avec laquelle nous sommes effectivement (à peu près) en phase.
Côté autonomie, et à configuration équivalente, le Blade 16 2025 fait mieux que de nombreux modèles gaming concurrents. Comptez 4 à 6 heures en usage polyvalent, en fonction des réglages adoptés et de vos habitudes d’utilisation.
Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel (lecture de vidéos 1080p sur YouTube jusqu’à épuisement complet de la batterie, avec le rétroéclairage du clavier, la luminosité de l’écran à 100%, les paramètres d’alimentation les plus favorables à l’économie d’énergie, et un casque branché), l’engin a tourné un peu plus de 4 heures et 40 minutes avant de réclamer son chargeur. Pas de quoi se réjouir… mais clairement, on a déjà vu pire sur ce type de PC.
Razer Blade 16 2025, l’avis de Clubic :
Le Razer Blade 16 brille décidément très fort au travers de ce millésime 2025, mais ce n’est pas uniquement en raison de son châssis affiné, de son clavier (enfin) corrigé, ou du très bel écran OLED / 240 Hz qui agrémente le tout.
Si l’appareil séduit, c’est surtout parce qu’il nous propose cette année un bien meilleur rapport prix / performances que par le passé.
Face à des concurrents qui n’hésitent plus à dépasser le cap des 5000 euros (qu’il franchissait lui-même autrefois), le fleuron de Razer est devenu plus raisonnable, faisant les quelques compromis qu’il faut, où il faut, pour réussir à délivrer un équilibre exceptionnel sans jamais limiter trop sévèrement l’utilisateur.
De quoi faire de ce nouveau Blade 16… le Blade 16 que nous avions toujours voulu avoir.
- Une RTX 5090 surpuissante dans un châssis hyper fin
- Design revu et corrigé
- Le Blade 16 a (enfin !) un excellent clavier
- L’écran OLED, son contraste et ses couleurs
- Chauffe marquée en jeu
- Performances du processeur en retrait, pas de SSD PCIe Gen 5
- Trackpad encore un peu dur, haut-parleurs passables
- La mémoire vive désormais soudée (mais plus rapide)
Concurrence : quelles alternatives au Razer Blade 16 2025 ?
- Les performances de folie, l’apport de la Multi Frame Generation, le Path Tracing sans encombre
- Dissipation thermique de bon niveau
- L’écran Mini LED XXL, lumineux, au contraste abyssal et aux couleurs chatoyantes
- Design quasi inattaquable
- L’écran OLED et la beauté de son image
- Ratio performances/encombrement très avantageux