Google surveillerait ses employés lorsqu'ils se réunissent... notamment dans le cadre syndical

Yvonne Gangloff
Publié le 24 octobre 2019 à 12h06
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Le géant utiliserait une extension de calendrier pour surveiller ses employés se rassemblant pour planifier des manifestations ou échanger, dans un cadre syndical.

Les employés de l'entreprise accusent leur patron d'avoir créé un outil de surveillance, caché derrière cette extension, pour garder un œil sur les réunions syndicales. Une accusation réfutée par Google.

Une extension installée sur l'ensemble des ordinateurs pour une surveillance interne

Selon les accusations formulées, l'extension signalerait ainsi à la direction de Google toutes les réunions planifiées de plus de 100 personnes. Celles-ci sont en effet considérées comme susceptibles de concerner l'organisation de manifestations ou autres discussions syndicales, alors surveillées par Google.

Un document obtenu par Bloomberg, pointe notamment du doigt une conduite contraire à l'éthique de la part de cadres de Google, qui auraient demandé à une équipe de développer cette extension avant de l'installer sur l'ensemble des PC de l'entreprise, pour un usage de surveillance interne.

Des faits permettant aux employés d'affirmer que leur patron tente de limiter l'engagement et le pouvoir syndical de ses salariés.

Selon Google, un outil pour « aider à réduire les spams au sein du calendrier »

Alors que des employés ont émis des doutes quant à la pertinence de cet outil, en cours de construction, pour l'organisation de l'entreprise, d'autres se sont vu interdire l'accès aux informations liées au projet.

Les faits relatés par les employés sont néanmoins réfutés par Google et plus précisément sa maison-mère, Alphabet. Le géant américain indique que l'extension « est en cours de préparation depuis plusieurs mois et a été soumise à un examen standard des aspects légaux, du respect de la vie privée et de la sécurité ».

La firme précise également que l'outil n'a pas pour but de communiquer d'informations sur l'organisation de réunions. Son principal objectif serait plutôt la « réduction des spams au sein du calendrier », ce qui permet également à Google de rappeler à ses employés d'être attentif à l'envoi d'invitations automatiquement ajoutées aux calendriers des autres.

Google et les réunions syndicales : une relation tendue

Cette accusation intervient alors même que, plus tôt cette semaine, la direction de Google à Zurich a tenté d'empêcher une discussion syndicale menée par des employés, en organisant à la place sa propre discussion sur le droit du travail.

À noter que depuis 2016, la syndicalisation des employés de Google s'organise activement, notamment pour initier des changements dans la gouvernance.

Source : The Verge
Yvonne Gangloff
Par Yvonne Gangloff

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Matrix-7000

Tiens quelle surprise!!! Ils font cela pour toute la planète alors pourquoi ne le feraient-ils pas pour leur personnel?

GRITI

D’un autre côté, utiliser un outil mis en place par l’employeur pour organiser des réunions sensibles… Il faut partir du principe que l’employeur a accès à toutes les infos (mails, calendriers et autres). Même s’il n’en a pas le droit, il a les moyens techniques. Il faut donc utiliser d’autres outils que ceux mis en place au sein de l’entreprise.

Maga83

Y’a tellement de conneries racontés dans les réunions syndicales que je trouve pas ça pas déconnant d’écouter les dites réunions.

Ça fixe un focus pour le manager et ça pointe du doigt les baltringues.

Dans mon ancienne société,le syndicat majoritaire, son credo c’était : à moi la viande, à toi la salade.

Au jour d’aujourd’hui… les syndicats ne représentent qu’eux même.

GRITI

C’est malheureusement de plus en plus vrai je pense.
Mais ferions-nous autrement à leur place…?

Maga83

Ne pas faire de la politique et représenter les employés… c’est une bonne base :stuck_out_tongue:

thekillers11

faux , il a tout a fait le droit : il faut que cela sous le nom “dossier personnel, ou privé” pour que cela lui soit interdit et même là…il prendra le gauche…

sinon “qui auraient demandé à une équipe de développer cette extension” bonjour les collègues…

thekillers11

source? es tu au moins syndiqué pour raconter cela?

GRITI

Ce que je veux dire, c’est que même en étant plein de bonnes intentions au départ, est-ce qu’une fois entouré de gens plus ou moins désintéressés, une fois que l’on a accès à certaines infos ou avantages, est-ce que les bonnes intentions résisteraient? Soit par égoïsme soit à cause de la pression des autres syndicalistes?
Ou encore, ceux qui sont dans le collimateurs de leur employeur et qui se lancent dans un syndicat pour se mettre à l’abri…
Certaines choses m’ont appris à rester humble dans la vie désormais. Donc maintenant je ne juge plus les gens qui font certaines choses. Je sais ce que moi je ferai théoriquement à leur place, tout en sachant que dans la pratique cela pourrait être différent, à cause de divers facteurs que je ne connais pas forcément au départ.

GRITI

Ce que je voulais dire, c’est que même si un employeur n’avait pas le droit de faire certaines choses (il n’y a pas que la France) rien ne l’empêcherait de le faire s’il en avait envie. Donc il vaut mieux partir du principe qu’il en a le droit et le fait. Au moins, pas de mauvaise surprise.

Maga83

J’ai bossé pour une société nationale et je n’ai pas été syndiqué car y’avait que des crevards.

Et quand le syndicaliste venait me voir, ma réponse : casses-toi, tu vas prendre ma main dans la gueule.

Défendre les gens, oui… faire du dogmatisme ou du prosélytisme… non.