Test Dell XPS 13 2-en-1 2022 : la Surface Pro 9 peut-elle dormir sur ses deux oreilles ?

Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
31 janvier 2023 à 12h00
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© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Le XPS 13 2-en-1 se métamorphosait en juin dernier pour passer d’un concept de PC portable réversible à celui d’une tablette Windows avec clavier détachable. Cette nouveauté sur la gamme XPS permet à Dell d’aller se frotter à Microsoft et sa célèbre Surface Pro… mais le constructeur texan est-il parvenu du premier coup à proposer une alternative réellement enviable à cette figure emblématique du marché ? Réponse dans notre test.

Dell XPS 13 2-en-1 (2022)
  • Design de la tablette, finitions haut de gamme
  • Système de dissipation passif… et donc, silence absolu
  • Excellente webcam
  • Frappe agréable du clavier et trackpad satisfaisant
  • Conception 2-en-1 passable (pas de pied articulé attenant au châssis, 3 inclinaisons seulement, clavier forcément posé à plat…)
  • Performances limitées
  • Autonomie perfectible
  • Deux ports USB-C et rien d’autre

Il y a encore deux ans, Dell faisait cohabiter sur son catalogue un XPS 13 classique et une version 2-en-1 utilisable en tablette grâce à un écran tactile basculant à 360 degrés autour du clavier. En 2022, le géant américain changeait toutefois d’approche concernant sa gamme XPS et y faisait entrer un XPS 13 Plus, entièrement nouveau, en parallèle d’un XPS 13 classique fortement remanié. Pour éviter que le XPS 13 2-en-1 ne soit trop difficile à identifier clairement entre ces deux produits, le constructeur a choisi de le transfigurer lui aussi pour qu’il adopte un nouveau concept de tablette Windows à clavier détachable.

Cette nouveauté audacieuse et plutôt bienvenue force cependant l’appareil à se confronter directement à la toute dernière Surface Pro de Microsoft. Un exercice délicat et parfois scabreux auquel certains fabricants, comme Huawei et son MateBook E, se sont déjà prêtés. Nous allons voir comment Dell s’en sort, mais seulement après avoir détaillé la fiche technique complète du modèle que le constructeur de Round Rock nous a fait parvenir en prêt.

Fiche technique Dell XPS 13 2-en-1 (2022)

Résumé

Processeur
Intel Core i7-1250U
Taille de la mémoire
16Go
Carte graphique
iGPU Intel Iris Xe
Taille de l'écran
13 pouces
Taux de rafraîchissement
60Hz

OS

Système d'exploitation
Windows 11

Processeur

Processeur
Intel Core i7-1250U
Type de processeur
10 coeurs / 12 threads
Fréquence du processeur
4,7GHz
Finesse de gravure
10nm

Mémoire vive

Taille de la mémoire
16Go
Type de mémoire
DDR4
Fréquence(s) Mémoire
4 267MHz

Graphismes

Carte graphique
iGPU Intel Iris Xe

Écran

Taille de l'écran
13 pouces
Taux de rafraîchissement
60Hz
Type de dalle
Dalle IPS
Type d'écran
LED Tactile
Résolution d'écran
3K
Format de l'écran
3/2
Dalle mate / antireflet
Non
NVIDIA G-SYNC
Non
Écran tactile
Oui

Stockage

Configuration disque(s)
SSD
Disque principal
512 Go
Disque secondaire
1 slot M.2 NVMe
Lecteur optique
Aucun
Emplacement mSATA/M.2
M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoire
Micro SD

Connectique

Connectiques disponibles
Thunderbolt 4/USB-C

Réseau sans-fil

Wi-Fi
Oui
Version Wi-Fi
6
Bluetooth
Oui
Version Bluetooth
5.2

Équipement

Webcam
Oui
Haut-parleurs
Intégrés
Clavier
Azerty
Clavier rétroéclairé
Oui - Couleur unique
Pavé numérique
Non
Lecteur d'empreinte digitale
Oui

Caractéristiques physiques

Épaisseur
7,4mm
Longueur
292,5mm
Largeur
201,2mm
Poids
736g

Dans sa version de départ (Core i5-1230U avec 512 Go), le XPS 13 2-en-1 2022 est affiché à un tarif conseillé de 1 499 euros sur le site officiel de Dell. Le modèle que le constructeur nous a prêté (Core i7 avec 512 Go de SSD) est pour sa part vendu à 1 700 euros. Il est également possible d’opter pour un modèle doté cette fois d’un Core i7 et de 1 To de stockage, pour un maximum de 2 299 euros comme prix catalogue.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Design : sobriété et finesse à tout prix

Avec 201,20 x 292,50 x 7,40 mm pour 736 grammes (560 grammes supplémentaires pour le clavier détachable), le XPS 13 2-en-1 est avant tout une tablette compacte au design ultra épuré. Avec ses faux airs d’iPad Pro, l’ardoise de Dell se paye le luxe d’être presque 2 mm plus fine que la Surface Pro 9 qu’elle veut concurrencer… ce qui n’est malheureusement pas sans conséquences sur les performances qu'elle offre, comme nous le verrons un peu plus loin.

Les premiers contacts avec cette tablette XPS sont quoi qu’il en soit assez idylliques, tout est ici raffiné et agréable à manipuler. Les flancs parfaitement plats de l’appareil sont élégants, et nous n’avons globalement rien à reprocher au produit en ce qui concerne l’assemblage ou le soin apporté aux finitions. Nous pourrons toutefois arguer que le design ancestral des produits XPS n’est pas forcément respecté, ce qui pourrait éventuellement décontenancer les habitués. Cela dit, Dell s’est émancipé du look originel de sa gamme avec les XPS 13 et XPS 13 Plus lancés en 2022. Il est donc logique que le XPS 13 2-en-1 bénéficie du même traitement.

Dell XPS 13 2-en-1-7 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Dell XPS 13 2-en-1-9 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Tuile ultra dépouillée au look classieux, cette nouvelle mouture du XPS 13 2-en-1 est bien sûr ornée de quelques éléments inévitables. Les boutons de réglage du volume sont installés sur le dessus de la tablette (en format paysage) au même titre que la touche de verrouillage et de mise sous tension (qui abrite un capteur d’empreinte digitale). La connectique de l’engin est pour sa part regroupée sur son côté gauche, mais se limite à deux ports USB-C Thunderbolt 4. La prise casque disparaît au profit d’un petit adaptateur USB-C fourni, et Dell nous dote également d'un adaptateur USB-C vers USB-A en dépannage.

À l’usage, on s’habitue à cette frugalité, a fortiori sur une tablette, mais nous regrettons quand même que le constructeur n’ait pas jugé bon de répartir les ports USB-C de part et d’autre du châssis. Microsoft fait toutefois la même erreur sur sa Surface Pro, mais conserve la prise jack sur sa tablette haut de gamme et lui adjoint toujours un port d’alimentation Surface Connect. C'est toutefois un demi-avantage, car s’il libère un port USB-C pour la recharge, il s’avère pénible à utiliser au quotidien.

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Dell XPS 13 2-en-1-16 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Dell XPS 13 2-en-1-12 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Contrairement à sa principale concurrente, le XPS 13 2-en-1 ne mise pas sur un quelconque pied articulé. Il compte entièrement sur son clavier détachable et son système d’attache aimanté pour maintenir l’écran en position de travail. Sur ce point, on souffre. Non seulement le dispositif est bien moins pratique et ludique que sur la Surface Pro, mais il ne permet pas autant de positions (impossible par exemple de positionner l’écran pratiquement à plat sur une table pour écrire au stylet) et se montre beaucoup plus limité en matière de degrés d’inclinaison possibles (uniquement trois, avec peu d’écart entre chaque). Contrairement à ce que propose la concurrence, on ne peut pas non plus incliner le clavier. Ce dernier ne pourra être utilisé qu’à plat sur le bureau, et non légèrement surélevé. Certains utilisateurs pourraient en être déçus.

En revanche, le clavier en lui-même est confortable. Il ressemble beaucoup à celui que nous trouvions sur le XPS 13 Plus, avec de larges touches collées les unes aux autres, sans espaces de démarcation. La frappe est sèche et rapide, mais la profondeur de course est forcément assez chiche. Rien de réellement gênant, néanmoins. Dans l’ensemble, ce clavier reste précis et de très bon niveau. Souvent passable sur les claviers détachables, le trackpad n’est pas mauvais du tout, lui non plus. La précision est au rendez-vous, et la surface de glisse satisfaisante, compte tenu de l’espace disponible. Dommage cependant que Dell n’ait pas veillé à atténuer un peu le bruit généré lors des clics appuyés.

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Un point sur les caméras avant de passer à la suite. En façade, on retrouve un capteur capable de filmer en 4K à 30 FPS. Ce dernier fait office d’excellente webcam, avec reconnaissance faciale grâce à Windows Hello en prime. Au dos, le capteur dépasse du châssis avec un cerclage d’aluminium légèrement chromé. Ce « gros bouton » un peu vilain à l’arrière de la tablette peut, pour sa part, filmer en 1080p à 30 FPS et accouche de photos correctes. Pratique pour scanner des documents à la volée, mais on ne lui en demandera de toute façon pas plus.

...
Dell XPS 13 2-en-1-3 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Écran : pas d’OLED, pas de 120 Hz, mais une bonne qualité d’image quand même ?

Côté écran, pas de folie, on hérite d’une dalle IPS tactile de 3K (2 880 x 1 920 pixels) et 13 pouces, au format 3:2. D’après Dell, ce panneau LCD fabriqué par le Chinois BOE est capable d’afficher une luminance maximale de 500 cd/m². De prime abord, la qualité d’affichage proposée ici est proche de celle offerte par les XPS 13 et XPS 13 Plus. Cette impression globalement positive est confirmée par notre sonde et le logiciel de mesures Calman Ultimate… à un gros détail près : la colorimétrie.

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Nous mesurons en effet un Delta E qui plane à 4,6 (il devrait idéalement être égal ou inférieur à 3 pour permettre une restitution fidèle des couleurs) et une température d’écran de 6 635 kelvins, un peu trop froide (elle devrait pour sa part approcher les 6 500 kelvins du standard vidéo pour être parfaitement juste). Ces deux dérives sont le signe d’une calibration qui aurait mérité plus de soin. Difficile également de ne pas trouver à redire sur la couverture des espaces colorimétriques. En effet, si le spectre sRGB est bien supporté à hauteur de 98,6 %, le gamut DCI-P3, de plus en plus souvent couvert intégralement à ce niveau de prix, n’est ici pris en charge qu’à 74,3 % seulement.

Côté luminance et contraste, on relève enfin une luminosité typique de 406,5 cd/m² et une luminosité maximale de 486,4 cd/m² (légèrement en deçà de ce que promet Dell) ainsi qu'un ratio de contraste de 1775:1. Dans les deux cas, ces valeurs sont bonnes : l’écran est suffisamment lumineux au quotidien, et le contraste reste s’avère de très bon niveau, si l'on compare cet écran aux dalles IPS d’appareils équivalents.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Dans l’ensemble, la qualité d’affichage offerte par Dell est bonne, mais elle ne satisfera probablement pas les utilisateurs les plus exigeants. Par rapport à la concurrence immédiate, le XPS 13 2-en-1 2022 est d’ailleurs à la traîne. Il ne propose ni rafraîchissement à 120 Hz (contrairement à la Surface Pro 9) ni technologie OLED (que l’on retrouve sur le Huawei MateBook E ou l’ASUS Vivobook 13 Slate OLED).

Performances : un Core i7 en manque de vitamines

9 W de TDP seulement et un processeur globalement bridé, c’est ce que l’on retient du XPS 13 2-en-1, qui s’illustre peu sur le terrain des performances. Le modèle que Dell nous a fait parvenir est pour rappel équipé d’un Intel Core i7-1250U (10 cœurs et 12 threads cadencés à un maximum de 4,70 GHz, avec 12 Mo de cache). Comme évoqué juste au-dessus, il s’agit d’un processeur à basse consommation, ce qui induit d’entrée de jeu des performances moyennes, l’accent étant principalement mis sur la maîtrise énergétique.

L'appareil offre donc une expérience mi-figue, mi-raisin. D’un côté, la tablette de Dell est dépourvue de ventilateurs, ce qui fait qu'elle est parfaitement silencieuse (en dépit d’un léger problème de coil whine sur notre unité de test). De l’autre, la puce d’Intel paraît sous-exploitée. Le verdict tombe d’ailleurs très vite sous Cinebench R23, avec un indice multi-core de 5 050 points et un score de 1 288 points seulement sur en calcul single-core. C’est peu.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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À titre de comparaison, le processeur M2 du MacBook Air 2022 (lui aussi dépourvu de ventilateurs) montait à 8 249 points en multi-core, contre 1 584 en utilisation single-core. Deux salles, deux ambiances… et pourtant, le niveau de prix est équivalent d’un appareil à l’autre. Même la Surface Pro 8 (2021) parvenait à faire mieux que notre XPS 13 2-en-1 (2022) en glanant quelque 5 185 points en calcul multi-core et 1 481 points en single-core avec son Core i7-1185G7 d’ancienne génération. Ce n’est donc pas vraiment pour ses performances que l’on se souviendra de la tablette Windows du constructeur texan. Et c’est bien dommage. En l’état, il est difficile de viser au-delà d’une utilisation bureautique et multimédia relativement basique avec ce produit.

Sous AIDA64, on constate d’ailleurs, assez logiquement, des fréquences basses : 1,80 GHz maximum en début de stress test, contre 1,20, voire 1,10 GHz au bout d’une demi-heure de charge CPU à 100 % sur l’ensemble des cœurs. De quoi aider à maintenir les températures à un niveau acceptable. Même en utilisation intensive et sur une longue période, le XPS 13 2-en-1 ne dépasse pas les 55 à 60 °C. Au toucher, on sent une zone légèrement chaude dans la partie supérieure du châssis, mais sans que cela soit gênant.

Dell XPS 13 2-en-1-2 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

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Un point sur les performances de stockage avant de passer à la suite. Le SSD M.2 de 512 Go installé à bord de notre modèle de prêt affichait des vitesses de transfert modestes, mais suffisantes pour l’utilisation bureautique principalement visée : 2 946,85 Mo/s en lecture et 2 760,86 Mo/s en écriture. Honnête, mais loin d’être tonitruant.

Autonomie : la journée complète sur batterie (dans vos rêves)

Le XPS 13 2-en-1 embarque une batterie de 49,5 Wh, légèrement plus petite que celle de son cousin le XPS 13 « classique » (51 Wh). Il s’agit en l’état d’une capacité plutôt standard sur les ultraportables et sur les tablettes Windows. Couplée à un processeur basse consommation de 9 W, cette batterie devrait, en tout cas sur le papier, être suffisante pour nous offrir une autonomie confortable… mais malheureusement, Dell trébuche.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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En utilisation bureautique courante, nous avons en effet eu du mal à atteindre les 7 heures d’utilisation sur batterie. C’est assez décevant, surtout si l’on compare cette performance à ce que l’on observe la plupart du temps sur des PC ultraportables de 13 pouces, à gammes équivalentes. On se rappellera néanmoins que la Surface Pro 8 n’avait, l’an dernier, pas réussi à faire beaucoup mieux, avec une fiche technique pourtant globalement équivalente. Le XPS 13 2-en-1 évite donc la débâcle sans toutefois se montrer à la hauteur de nos attentes pour un produit lancé en 2022.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Notons néanmoins qu’en lecture video, avec le clavier détaché, la luminosité de l’écran poussée à 100 %, un casque branché (sur l’adaptateur USB-C) et les paramètres d’alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique, nous avons réussi cette fois à tutoyer les 8 heures d’autonomie avant l’extinction des feux. Reste à déterminer si ce sera suffisant pour vos usages, en sachant que le chargeur USB-C de 45 W (très compact), fourni par Dell, permet de recouvrer les 100 % de batterie en plus ou moins une heure et demie sur secteur, d’après nos observations.

Audio : Dell n’a fait aucun effort

Sur le plan audio, Dell ne fait en revanche aucun effort. Sa tablette embarque sur ses flancs deux petits haut-parleurs, de 2 W chacun, qui n’impressionneront personne. Avec leurs aigus criards, leurs graves absents et une saturation trop présente, la fête ne sera jamais bien folle. Nous sommes bien loin de la qualité audio proposée ne serait-ce que sur un iPad Air, et la Surface Pro parvient elle aussi à faire mieux, notamment grâce à des haut-parleurs logés cette fois en façade.

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Nous regrettons par ailleurs que Dell n’ait pas jugé bon d’ajouter une prise casque sur son produit. De plus en plus dispensable depuis l’avènement des casques et écouteurs sans-fil, la traditionnelle sortie jack 3,5 mm reste tout de même bien pratique en dépannage. Comme indiqué plus haut, il faudra ici passer par un adaptateur USB-C qui a, heureusement, le bon goût d’être fourni par défaut.

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Dell XPS 13 2-en-1 2022, l’avis de Clubic :

7

Décevante sur plusieurs points et pas toujours très engageante, cette nouvelle formule du XPS 13 2-en-1 peine à convaincre pleinement… mais sans jamais déplaire totalement non plus. Dell nous livre ici un produit perfectible à bien des égards, qui se démarque trop peu et qui soutient trop rarement la comparaison face à sa principale rivale : l’éminente Surface Pro 9 de Microsoft.

En fin de compte, Dell mise sur un placement tarifaire un peu plus agressif que chez la concurrence (son XPS 13 2-en-1 « de base » dispose de plus de RAM et de stockage par défaut que la Surface Pro), mais aussi sur la bonne image véhiculée par sa gamme XPS pour tenter de séduire. Nous aurions de notre côté aimé un appareil plus ambitieux, notamment sur le plan des performances ou de l’autonomie, et plus abouti pour ce qui est de la conception du clavier détachable.

Difficile néanmoins de ne pas saluer l’approche du constructeur texan, qui fait le pari audacieux de changer totalement d’approche avec ce XPS 13 2-en-1 2022, devenu tablette en lieu et place de « simple » laptop réversible. Une hardiesse plutôt bienvenue, même si elle conduit au bout du compte à un produit imparfait. Ce n'est toutefois pas suffisant pour réellement inquiéter Microsoft et son indéboulonnable Surface Pro, partiellement modernisée l’année dernière qui plus est.

Les plus

  • Design de la tablette, finitions haut de gamme
  • Système de dissipation passif… et donc, silence absolu
  • Excellente webcam
  • Frappe agréable du clavier et trackpad satisfaisant

Les moins

  • Conception 2-en-1 passable (pas de pied articulé attenant au châssis, 3 inclinaisons seulement, clavier forcément posé à plat…)
  • Performances limitées
  • Autonomie perfectible
  • Deux ports USB-C et rien d’autre

Design 7

Écran 7

Performances 7

Autonomie 6

Prix 7

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Concurrence : quelles alternatives au Dell XPS 13 2-en-1 (2022) ?

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Les plus
  • Performances solides
  • Concept toujours aussi efficace et bon clavier détachable
  • Conception et finitions de haut niveau
  • Haut-parleurs efficaces
Les moins
  • Rafraîchissement dynamique pas toujours au point
  • Autonomie décevante
  • Connectiques limitées (adieu la prise casque)
  • Écran qui stagne

Elle gagne en performances ce qu'elle perd en autonomie. C'est ce que l'on retient de la Surface Pro 9 par rapport à son prédécesseur, dont elle conserve pour le reste les grandes lignes. Difficile dans ces conditions de prendre clairement le parti de cette nouvelle version qui reste globalement convaincante, mais sans pour autant corriger ce qui était le principal défaut du précédent modèle : l'endurance. En négligeant ce point, Microsoft passe d'après nous à côté du sujet.

On regrette également que la firme réduise encore plus la connectique déjà limitée de sa tablette, en supprimant sans raison une prise casque toujours pertinente au quotidien, et que le rafraîchissement dynamique de l'écran ne soit pas tout à fait au niveau de ce que propose la concurrence (notamment chez Apple). À ce niveau de prix, Microsoft devrait proposer mieux. Nul doute que le géant américain veillerait à le faire s'il avait affaire à une concurrence plus féroce dans l'univers des tablettes Windows convertibles. Or, pour l'instant, que ce n'est pas le cas.

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Huawei MateBook E
Les plus
  • Design sobre, finitions au point
  • Un chouette écran OLED de 12,6 pouces
  • Recharge rapide efficace
  • Bon clavier, bonne webcam, bons haut-parleurs
Les moins
  • Performances limitées du processeur
  • Autonomie décevante (5 à 6 heures)
  • Connectique trop pauvre
  • Clavier non rétroéclairé

Avec sa MateBook E, Huawei tombe en partie dans le piège d’avoir mis toutes ses billes dans la qualité de l’écran, au risque de négliger certains éléments pourtant très importants sur une tablette Windows, censée pouvoir remplacer un PC portable. L’ardoise du constructeur chinois, qui concentre de plus en plus ses forces sur le marché PC, du moins en Europe, souffre ainsi d’une autonomie décevante qui ne permettra pas d’atteindre la journée complète de travail sur batterie. Certes, la recharge rapide proposée par la marque compense en partie cette lacune, mais le pari de miser (beaucoup trop) sur l’efficacité d’un bloc secteur reste tout de même un pari risqué sur un produit avant tout destiné à la mobilité.

Cette autonomie limitée est d’autant plus regrettable qu’elle n’est pas contrebalancée, comme sur la Surface Pro 8, par une belle puissance de feu CPU. Il faut ici se contenter de puces Intel à très basse consommation… qui déploient fatalement des performances modestes. Heureusement, la MateBook E reste fluide et agile au quotidien, mais elle n’autorisera pas une utilisation réellement poussée. La connectique qui nous est proposée ici est par ailleurs déconcertante de pauvreté pour une tablette Windows.

Cela dit, la qualité d’affichage permise par la technologie OLED rend la tablette de Huawei attirante, même si une calibration plus pointilleuse aurait été la bienvenue. Nous apprécions aussi la qualité d’assemblage et de finitions proposée par le géant chinois sur un produit qui reste (relativement) accessible en version de base. La tablette est pour le reste au niveau de la concurrence sur les « à côtés », avec une caméra frontale convaincante en visio, de bons haut-parleurs et un clavier détachable de bonne facture. Reste à savoir si ces quelques arguments s’avéreront suffisants pour faire passer la pilule de l’autonomie réduite et du manque de muscle sur le plan CPU.

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ASUS Vivobook 13 Slate OLED
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Les plus
  • Un sublime écran OLED calibré aux petits oignons
  • Clavier détachable agréable à l’usage
  • Webcam convaincante
  • 500 euros en prix de départ
Les moins
  • Performances faiblardes
  • Autonomie perfectible
  • 100 euros de plus à débourser pour un clavier non rétroéclairé
  • Avec ses accessoires, la tablette est un peu trop lourde et épaisse

Ardoise convertible à bas coût, l’ASUS Vivobook 13 Slate est un bon produit pour une utilisation bureautique et multimédia basique. Ses performances, et surtout celles de son processeur, ne permettent toutefois pas à cette tablette d'avoir beaucoup plus d'ambition. L'expérience d'utilisation est donc convenable pour les activités modestes, mais l'on atteint très vite les limites du petit Intel Pentium Silver N6000. Un point à prendre en compte à l'achat, d'autant que l'autonomie n'est pas prodigieuse non plus : comptez 7 à 8 heures sur batterie au maximum.

Cela étant, ASUS réussit un tour de passe-passe assez prodigieux : proposer une tablette abordable, vendue dès 500 euros, dotée d'une dalle OLED parfaitement calibrée et digne des meilleurs ultraportables du marché. Il s'agit du principal argument en faveur de la Vivobook 13 Slate. C'est bien simple, sa qualité d'affichage est proprement messianique, à ce prix. Vous ne trouverez d'ailleurs pas beaucoup mieux sur les produits de ce type proposés par la concurrence, même en montant fortement en gamme.

Le constructeur taïwanais ne se moque pas non plus de ses clients avec la qualité d'assemblage et de construction de sa tablette. En dépit de matériaux simples, la Vivobook 13 Slate est bien conçue, solide et ne fait jamais mauvaise impression lorsqu'on la manipule. Nous apprécions également la qualité du clavier détachable, fourni en bundle pour un total de 600 euros. Dommage cependant qu'ASUS n'ait pas choisi d'intégrer un pied directement au châssis de son ardoise. À la place, un pied détachable en plastique est fourni, mais ce dernier ne nous a pas vraiment convaincus. Il s'agit de l'un des éléments que l'on aimerait voir ASUS corriger sur une prochaine génération de cette tablette imparfaite mais attirante.

Elle souffre en revanche de la comparaison avec certains ultraportables entrée de gamme sur le terrain des performances proposées. Pour le même prix, et si vous êtes prêt à perdre en qualité d'affichage, certains PC portables classiques proposent une meilleure expérience d'utilisation globale. Jusqu'où votre attrait pour l'OLED ira-t-il ? En réalité, telle est la question.

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Commentaires (3)

fg03
9W de TDP ! Pas étonnant que les performances soient décevantes. Quand on voit que dans les versions de bureau (Desktop) les processeurs sont entre 65W et 95W.
franck971
Le surface pro Killer existe et est chez Dell…<br /> Mais ce n’est pas ce modèle mais le Dell inspiron 7320 detachable !!<br /> Vraiment dommage que @clubic ne compare pas ce qui est comparable
March_Malow
Le TDP n’est pas la raison mais la conséquence.<br /> Le TDP est généralement un bon moyen pour jeter un œil rapide aux performances moyennes, mais ça n’est pas toujours le cas.<br /> Il y a déjà eu des CPU avec un TDP bas qui étaient aussi bons que leurs concurrents avec un TDP bien plus haut (le 3700x en est le meilleur exemple).
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