Twitter s'engage à sa manière dans la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Mathilde Rochefort
Publié le 26 novembre 2020 à 14h17
violence femme

Dans un billet de blog, Twitter a annoncé son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment en dévoilant de nouveaux émojis qui n’apparaissent que lorsque des hashtags spécifiques sont tweetés. 

Le réseau social a établi un partenariat avec les Nations unies à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui s’est tenue le 25 novembre. 

Des émojis pour sensibiliser sur la « pandémie de l’ombre »

Les femmes sont en effet les victimes collatérales de la pandémie de COVID-19. Selon les Nations unies, près de 15 millions de femmes sont victimes de violences conjugales pour chaque trimestre de confinement. Qualifiant la situation de « pandémie de l’ombre », Twitter a annoncé son engagement pour sensibiliser sur ce fléau. 

« Nous reconnaissons que l'accès à un Internet libre et ouvert est essentiel, car les gens du monde entier se tournent vers des services de médias sociaux comme Twitter pour discuter des droits des femmes et d'autres questions sociales importantes. D’ailleurs, les droits des femmes ont dominé les conversations sur Twitter cette année avec 40 millions de Tweets jusqu'à présent et ce n'est pas fini », explique le réseau social. 

Un émoji spécial de couleur orange, symbole des femmes, est ainsi déployé sur la plateforme pour accompagner les hashtags #OrangeTheWorld, #16Days, #HumanRightsDay et #GenerationEquality, ainsi que des hashtags localisés. Cette campagne va durer 16 jours jusqu’au 10 décembre, qui marquera la journée internationale des droits humains. 

Des efforts supplémentaires 

En outre, Twitter précise avoir déployé un service de notification baptisé #ThereIsHelp en partenariat avec des ONG dans 24 pays, dont la France : « Lorsque les gens recherchent des termes associés à la violence sexiste sur Twitter, ils reçoivent une notification avec les coordonnées des lignes d'assistance locales et d'autres ressources pour les encourager à demander de l'aide ». Durant les 16 prochains jours, le réseau social va mettre en avant des campagnes régionales dédiées à l’égalité des sexes dans le but d’augmenter l’engagement à ce sujet. 

En France, la ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno, a affirmé que le numéro d’urgence dédié aux violences conjugales, le 3919, a recensé trois fois plus d’appels pendant le dernier confinement. 

Sources : Twitter, Franceinfo

Mathilde Rochefort
Par Mathilde Rochefort

Avide de nouvelles technologies et particulièrement férue de la marque à la pomme, j’en fais mon métier depuis près d’une décennie. Réseaux sociaux, IA et autres applications… Je partage mon expertise quotidiennement sur le World Wide Web.

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Pierre_Remi

Ces dérives sexistes au nom de la bien-pensance sont fatigantes :

« Entre 2011 et 2018, chaque année, 28 % des personnes de 18 à 75 ans disant avoir été maltraités par leurs conjoints étaient des hommes. Parmi ces 82 000 souffre-douleur, ils étaient 75 000 à déclarer avoir subi des attaques physiques, 4 000 des atteintes sexuelles et 3 000, les deux. Ces données glaçantes figurent dans la dernière livraison de l’enquête « Cadre de vie et sécurité », une coproduction annuelle de l’Institut national de la statistique avec le ministère de l’Intérieur et l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale. »

Ces études montreraient que le taux de prévalence de la violence par les femmes envers leurs partenaires masculins est égal, et parfois même plus élevé, que celui de la violence commise par les hommes. La méta-analyse de Archer J. (2000) portant sur 82 recherches empiriques, arrive à la même conclusion (« When measures were based on specific acts, women were slightly more likely than men to have used physical aggression toward their partners and to have used it more frequently, although the effect size was very small (d = – .05) », Archer, 2000, p. 664). Il constate cependant qu’en termes de gravité et de conséquences des violences, celles infligées par les hommes sont plus susceptibles de conduire à des blessures (« Men were more likely (d = .15) to inflict an injury, and overall, 62% of those injured by a partner were women »).

Pierre_Remi

Oui, bien sûr, on pourrait même la limiter à l’élimination de la violence conjugale si l’on veut, mais là c’est assez scandaleux comme discrimination.

La différence de nombre de décès est liée à la différence de force physique moyenne entre les hommes et les femmes, mais la violence est partagée également entre les deux sexes dans toutes les études clés sur le sujet.