Avatar 2 est bien sorti au cinéma en Russie grâce à des moyens, disons, détournés

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
30 décembre 2022 à 11h30
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© Walt Disney Company
© Walt Disney Company

Le film Avatar 2 suscite la curiosité des spectateurs du monde entier. En Russie, où les blockbusters hollywoodiens ne sont plus disponibles, c'est la méthode débrouille qui prime.

Avatar 2 : la voie de l'eau, est devenu en à peine 15 jours le film le plus vu au cinéma en France, avec 6,87 millions d'entrées. Le (très) long-métrage de James Cameron est un tel phénomène qu'il a fait planter des cinémas japonais, puisqu'il nécessite un dispositif robuste pour sa projection. Du côté de la Russie, où les géants du divertissement ont préféré cesser leurs activités en raison de l'invasion de l'Ukraine, on parvient à contourner ces sanctions pour voir le film.

Des versions d'Avatar 2 partagées à l'aide de torrents non répertoriés

En Russie, la situation est claire : les derniers gros films américains ne peuvent pas y être visionnés, puisque l'industrie cinématographique hollywoodienne a fait le choix de suspendre ses activités dans le pays, sans pour autant se mettre en péril financièrement parlant. Mais pour le secteur côté russe, c'est une autre histoire.

L'effet des sanctions sur les cinémas russes est dévastateur. L'association locale des propriétaires de salles obscures va même jusqu'à prévenir que l'industrie entière pourrait céder et s'effondrer. Alors, certains cinémas ont décidé de passer outre les sanctions et d'utiliser des films piratés pour attirer les spectateurs dans leurs salles.

Ceux-ci sont convertis en DCP (Digital Cinema Package), un format de fichier numérique spécifique à la projection dans les salles de cinéma. De nombreuses versions DCP sont accompagnées d'un doublage russe. Le site spécialisé Torrent Freak nous explique que les packages « sont parfois partagés entre les salles de cinéma à l'aide de torrents non répertoriés ».

Un contournement indispensable pour la survie de nombreuses salles

Les projections pirates sont aujourd'hui une nécessité absolue pour l'industrie cinématographique russe. L'Association russe des propriétaires de cinémas n'approuve pas nécessairement la pratique, mais sans alternative légale disponible, elle la comprend. « Je ne peux pas blâmer les cinémas qui se lancent maintenant dans les projections torrent », martèle le président de l'organisation, Alexei Voronkov.

Plusieurs cinémas russes diffusent Avatar 2 depuis quelques jours, en vantant la « haute qualité » des copies DCP qui proviendraient de certains pays amis de la Russie, comme le Kazakhstan. Les villes de Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg et Krasnoïarsk ont accueilli des projections non autorisées. On ignore comment les cinémas reçoivent précisément ces copies, même si l'hypothèse des transferts de torrents non répertoriés reste forte.

Certains grands réseaux de cinémas russes refusent de participer à ces projections illégales. En contrepartie, ils doivent respecter un accord et garder le film loin de leurs salles jusqu'au 13 janvier prochain. En attendant, le vrai piratage, lui, ne faiblit pas et vient entraver cette solution de contournement adoptée par les cinémas russes.

Source : Torrent Freak

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (22)

norwy
Bel exemple de paradoxe entre le mur juridique construit autour des droits d’auteur et l’accès quasi in-arrêtable et sans frontières à la culture à l’heure d’Internet.<br /> La musique, les films,les livres, les logiciels, les jeux-video… Vouloir empêcher un groupe déterminé et débrouillard d’y avoir accès, gratuitement ou non, n’est que peine perdue.
tfpsly
Par contre vu qu’actuellement il ne doit y avoir que des hdcam, la gueule du truc tout flou déjà en fenêtré sur un écran d’ordinateur doit donner une belle bouillie sur un écran de cinéma de 10m de base…
Francis7
J’avais Matrix en MPEG avant sa sortie au cinéma en 1998 ou 99.<br /> Et puis après, les videos clubs de mon pays (la Martinique), faisaient venir des DVD en Zone 1 (USA et Canada) donc ils étaient en Français aussi. Le comble, le bonheur. J’avais tous les films rippés en DivX, 6 mois avant leur sortie en salle sans avoir téléchargé quoi que ce soit.<br /> Et puis ils ont mis un frein à cela parce qu’on est en Zone 2 Europe et pas Amériques même si l’on est en Amérique centrale, dans les Caraïbes.<br /> Bon, maintenant, « j’ai passé l’âge de ces conneries », comme dirait l’autre de l’« Arme Fatale ». <br /> PS : le graveur était un Pionner 105s dézoné pour PC. C’était un must.
Kriz4liD
A cause de ces restriction ,j aurais fait la même chose perso si j avais un cinéma !
lulu1980
Maintenant on trouve tout en qualité support physique (BR et BR UHD) quasiment dès la sortie au cinéma.<br /> (Parfois même avant la diffusion cinéma en France)
yam103
Non, l’image est super nette et en HD, tirée d’une version espagnole (sous titres lorsque les avatars parlent en langue des signes). Par contre, je n’ai pas trouvé de version sans un logo pour une marque qui se balade un peu partout sur l’écran, pendant tout le film. C’est tout à fait regardable.<br /> Le son est pris d’un cinéma, probablement en provenance d’un cinéma du Kazakhstan.
Bombing_Basta
Si tu lis bien la news, il s’agit apparemment d’une version légalement distribuée au Kazakstan, ou autre pays russophone, et une version au format numérique cinéma, donc la qualité est parfaite.<br /> Sinon :<br /> Certains grands réseaux de cinémas russes refusent de participer à ces projections illégales. En contrepartie, ils doivent respecter un accord et garder le film loin des salles jusqu’au 13 janvier prochain.<br /> Euuu, faut savoir, soit les films hollywoodiens ne sont plus diffusés en Russie, soit ils le sont toujours.<br /> C’est quoi du coup cette histoire de sortie le 13 janvier ?
cmoileena
Perso suis allé voir le film en projection laser 3D HDR et ben franchement rien à voir avec une projection classique 3D. L’image est superbe, sans scintillement 3D, précise, lumineuse, fluide, des couleurs eclatante… Bref j’en ai pris pleins les yeux. Je n’avais jamais vu une image si belle.Le scenario est digne du 1 mais coté technique, visuel et son cameron est le roi…
Roger_Pimpon
Vous seriez l’auteur d’un livre sur lequel vous auriez travaillé une année complète. Ce livre de n’être acheté par personne, piraté de toute part. Votre position serait elle la même ?<br /> Je pose cette question à tous.<br /> S’il est certain que donner l’accès à la « culture » au plus grand nombre est une bonne chose, individuellement mais aussi collectivement; s’il est certain qu’il est bien inutile que certains s’enrichissent dans la production de biens culturels; il y a tout de même une mauvaise foi caractérisée dans ces discours qui justifient le piratage de biens culturels.<br /> Notons qu’il m’est arrivé moi même de fauter (à petite échelle). Le numérique nous déculpabilise. Car ces mêmes biens, s’il fallait les voler (parce qu’il s’agit strictement de ça, de vol) en magasin, beaucoup d’entre nous y réfléchiraient à deux fois. Et pas uniquement pour la peur de faire gauler. Le sentiment de commettre un acte moralement condamnable pointerait son nez. Mais là, un trois clics derrière son écran, l’affaire est jouée. Et dés qu’il s’agit d’un bien numérique, étrangement pleins d’arguments pointent pour justifier l’acte.<br /> Maintenant pour qu’il y ait des choses à pirater, il faut qu’une partie des consommateurs payent. S’ils s’agissaient uniquement des riches qui payaient, on pourrait y voir une sorte d’impôt re-distributif. Mais le piratage n’est pas que l’apanage des pauvres. Et bien des personnes au budget modeste « restent trop cons » et passent à la caisse.<br /> Si votre voisin, votre frère, avait les mêmes bien matériels que vous sans avoir dépenser un sou, de ces sous acquis au produit d’un travail quotidien, ne seriez un peu chatouillé ?<br /> Vous écrivez que c’est peine perdue. Cela semble malheureusement vrai (hors à mettre sur pied de la police de partout, de fliquer les gens, de punir sans délais). La nature humaine est ce qu’elle est. Pas très noble.<br /> Mais je le ré-écris : si les bien culturels existent, c’est uniquement parce que certains (des cons visiblement) acceptent de payer. Et étrangement (parce qu’ils sont accessibles numériquement), certains rechignent à payer leur bien culturels. Parce que qualifiés de trop cher alors qu’ils sont étrangement prêts à payer une blinde pour un produit de marque physique. Un livre de poche, c’est le prix d’une bière en terrasse. C’est bien moins cher qu’un paquet de cigarette. Le livre de poche vous accompagne quelques heures. Et pourtant son prix est lui jugé trop cher.<br /> Paradoxe ?<br /> Non.<br /> Juste qu’à partir du moment où il est facile de voler en toute impunité, il y a vol.
norwy
Roger_Pimpon:<br /> Vous seriez l’auteur d’un livre sur lequel vous auriez travaillé une année complète. Ce livre de n’être acheté par personne, piraté de toute part. Votre position serait elle la même ?<br /> Il me semble qu’ici on parle d’Avatar 2, le numéro 1 au box office, parti pour battre les records de rentrées d’argent.<br /> Citez-moi un exemple concret d’oeuvre massivement piratée dont l’auteur n’a rien vendu, pour voir… Si personne ne l’achète, c’est que la démonstration et la chaine de valeur n’ont pas été menées correctement.<br /> Game of Thrones, Windows, Office, etc. Des licenses dont les suites sont adoptées par les méchants pirates qui consomment aussi, figurez-vous.<br /> Donc à qui profite le crime, à votre avis ? Réfléchissez bien là-dessus.<br /> La culture de masse, c’est comme la nourriture : un droit avant d’être une rançon.<br /> Bien à vous.
zomurn
Sans rapport avec la news : allez le voir c’est une dinguerie atomique. En 3d si possible !
Ipoire
le film etait incroyable! la meme claque que le 1er, je l’ai deja vu 2 fois et je dirait pas non pour une 3eme
Robinton
Ce sujet du piratage suscite les raisonnements les plus tortueux, comme par exemple qu’il est plus moralement défendable pour certains de voler une oeuvre à succès qu’une oeuvre confidentielle. Autrement dit, plus ça a de chance de me plaire, plus j’ai le droit moral de le voler. Heureusement que le passage à l’acte ne se fait que dans un sentiment d’impunité bien abrité derrière son clavier, parce que dans le monde réel, ce serait juste invivable pour tout le monde.
dgino
ah les salauds de russes ils en profitent quand même ! il aurait fallu interdire toutes les versions russophones, mais difficile de punir d’autres pays qui sont neutres…
ricou51
La on ne parle pas de copie à titre individuel mais de contournement de sanctions qui sont stupides et sans effet : la preuve.<br /> au lieu de ça les studios hollywoodiens auraient pu s’en mettre plein les poches
Keepah
en même temps les films récents, tu payes déjà en regardant la multitude de pubs subliminales (ou pas subliminales d’ailleurs).
karmentic
Aller dans un magasin et mettre un DVD dans sa poche, c’est du vole car celui ci n’existe plus là ou il était au départ.<br /> Télécharger un film sur son ordinateur ou le regarder en streaming, c’est en créer une copie, car le fichier original existe toujours.<br /> Cette nuance est TRÈS importante et c’est la base d’Internet, le partage.
juju251
Ouais, enfin, la nuance en question t’arrange fortement.<br /> Pars que partager un truc qui a la base ne peut s’obtenir que contre un paiement c’est un tout petit peu problématique …<br /> Attention, je ne parle pas du juste prix des oeuvres culturelles, ni du débat « petit auteur » vs « mastodonte de la culture » (bien que de toute manière, « ceux qui mettent à disposition » n’en ont pas grand chose à faire) …<br /> Alors, partager, oui, mais des oeuvres libres de droit ou avec l’accord de l’auteur c’est (beaucoup) mieux (et moins hors la Loi) …
Gh0st_D0g
Raisonnement complètement absurde…
zomurn
Une 3eme fois…je comprendrai pour un dark souls si on a loupe des trucs ou perfectionner un build…mais pour un film aucun intérêt.
BernardB
L’Homme est mu par la convoitise !
Roger_Pimpon
Plus qu’à l’article et à votre post particulier, c’est l’esprit des commentaires qui m’embarrassait un peu. Le piratage de produits numériques (culturels par défaut d’autre chose. Et joueur PCiste il y a des années de cela, j’en profitais. Je n’ai pas du acheté plus de 20% de jeux auxquels j’aurais joués. Les jeux circulaient en CD au boulot. Il suffisait de se servir. En boite d’informatique; nous avions tous les moyens chacun de mettre 50€ dans un jeu par mois. Le bel argument « donner accès à tous » est bien arrangeant) se fait sans aucun scrupule. Les personnes s’en vantent même presque … . Et là moi je tique.<br /> Oui le piratage touche surtout les produits culturels de masse. Oui ces produits génèrent malgré ce piratage bien suffisamment d’argent (cf Avatar? Bon après cet argent ruisselle un peu. Le cinéma français (qui est un miracle) lui doit beaucoup) et il n’y aucun raison que des personnes s’enrichissent à outrance. Mais là encore, l’argument est bien arrangeant. Parce que si ce système fonctionne, c’est parce qu’un point d’équilibre a été trouvé. Qu’il y a suffisamment de « pauvres cons » (ne faut il pas être con pour payer là où on peut se servir gratuitement ?) pour payer, pour payer pour les autres. Et chacun, s’il avait un peu de sens moral, s’il en a les moyens, devrait s’interroger : pourquoi les autres payeraient ils pour moi ?<br /> Et l’argument « le pirate consomme aussi », je m’excuse, moi m’exaspère. Oui moi aussi j’achetais un jeu de temps en temps. Mais si je n’avais pas pu pirater, j’en aurais presque assurément acheté plus (et autour de moi je voyais bien que nombreuses personnes n’achetaient juste JAMAIS quoi que ce soit. Bon j’allais pas leur cracher dessus, puisque je profitais de leur CD de jeux : / ). Et sur cette base, dans un monde pas trop crade, le prix du produit aurait pu être baissé. Et plus de personnes auraient participer au financement de la production de ces choses.<br /> Pirater, c’est du vol. Pirater, c’est vivre au crochet des autres. Parce que encore une fois, pour qu’il y ait des choses à pirater, il faut qu’il y ait une partie des gens qui payent. Comment se sentir légitime à énoncer « que les autres payent pour moi » (encore une fois, si j’en ai les moyens).<br /> Il n’y aurait pu eu deux saisons de Game Of Thrones si chacun avait tenu ce raisonnement.<br /> La culture est un droit. J’abonde. Mais pas comme la nourriture, puisque la nourriture, chacun accepte par obligation de la payer.<br /> Et la culture est très aujourd’hui très largement accessible en payant très peu.<br /> Un abonnement à un service de streaming musicale, c’est 8€/mois. Moins avec un abonnement famille. C’est à peine plus cher qu’un carton de pop corn au cinoche. On trouve beaucoup de personnes prêtes à payer leur popcorn : /). Mais on trouve aussi beaucoup de personnes pour pirater de la musique parce que c’est encore trop cher (en l’occurence, ça ne l’ai pas, car ne permet même pas de payer les artistes, enfin ceux qui font autre chose que du produit de masse).<br /> Un abonnement à un service de streaming video, c’est moins de 10€. Vous le prenez pour un mois, vous regardez ce qui vous intéresse et le mois suivant vous passer à l’autre. 10€. Moins cher qu’un paquet de clopes. Et pourtant, là de bonnes raisons partout trouvées pour pirater en masse (alors que tous ces services aux aussi produisent à perte. Tous en phase de dumping pour s’accaparer le marcher).<br /> Le piratage totalement déshinhibé moi me pose problème.
Roger_Pimpon
Oui mon exemple est hors sol effectivement.<br /> Parce qu’il existe ce point d’équilibre qui fait qu’on trouve jusqu’ici toujours suffisamment de personne pour payer pour les autres. Et que les oeuvres les plus piratées sont effectivement des produits culturel de masse (qui génèrent déjà bien suffisamment d’argent nous sommes tous d’accord).<br /> Mais le système tient bien uniquement parce qu’il y a donc assez de gens suffisamment « cons » pour payer. Pour payer pour les autres.<br /> Le début de mon post, c’était pour pointer autre chose en fait. Je constate que jamais les personnes qui piratent ne se placent du coté du producteur. Toutes ces personnes qui justifient à force de moult arguments qui contiennent parfois une portion de légitimité (par exemple, pourquoi enrichir encore plus des personnes déjà riches à outrance. Effectivement, poser comme ça, isolé des reste…), si elles se trouvaient un instant du coté de celui qui a produit, changeraient totalement de discours. Démonstration pour moi que les bases du discours sont faibles (à la mesure de nos faiblesses pour pas écrire médiocrités)
Roger_Pimpon
Internet à bon dos non ?<br /> Oui le partage, je suis d’accord c’est bien. Mais pour qu’il y ait des choses à partager, il faut que des personnes les produisent. C’est parfois sinon toujours du travail de produire des choses, c’est aussi de l’argent. Si chaque personne qui piratait produisait, l’équation serait équilibrée. Oui là nous pourrions parler de partage. Quand le partage ne se fait que dans un sens…<br /> Le mode de "partage actuel " ne tient que parce que certains acceptent de payer pour les autres.<br /> Et chacun devrait se dire : qui suis je pour mériter que les autres payent pour moi ?<br /> Après la culture, la culture de masse, a depuis toujours généré des gains exorbitant et indus. Voler un DVD, finalement c’était économiquement peu chose. Pas pour le revendeur final, mais sur la chaine globale. Un DVD et sa boite, c’était 2€ en sortie d’usine. Donc sur la chaine globale, ce vol était presque aussi insignifiant qu’une copie. Et pourtant le geste de voler ce DVD est jugé sur une toute autre échelle.
norwy
Roger_Pimpon:<br /> Pirater, c’est du vol. Pirater, c’est vivre au crochet des autres. Parce que encore une fois, pour qu’il y ait des choses à pirater, il faut qu’il y ait une partie des gens qui payent. Comment se sentir légitime à énoncer « que les autres payent pour moi » (encore une fois, si j’en ai les moyens).<br /> C’est quoi ta position sur Google/YouTube qui a longtemps contribué à rendre disponible « gratuitement » des œuvres sous droit d’auteurs sans contrepartie ? Il y a encore des albums entiers disponibles sans pour autant que l’auteur soit d’accord. Ils ont lâché l’affaire… Et ceux qui persistent ont « 3 francs-6 sous » au final.<br /> En revanche, la plupart des auteurs qu’absolument personne n’aurait lu, écouté ou regardé ont profité de ces mêmes canaux de copie gratuite sur Internet : l’apparente anarchie a créé des carrières et révélé des talents à la face du monde. Ces auteurs sont généralement les premiers contents.<br /> @juju251, oui la « taille » compte, puisque le phénomène n’est pas le même justement en fonction du succès d’une œuvre. Certaines œuvres passent dans le domaine public, il y a donc une sélection et une gradation en place. Et là, on peut discuter des critères qui font que Beethoven c’est gratuit ad vitam æternam et Avatar 2, vu des centaines de millions de fois et déjà rentabilité en 1 semaine, ça mérite la prison pour les méchants copieurs avides de culture moderne.<br /> Encore une fois, ça n’a pas l’air de déranger Microsoft de se faire pirater ses OS et Office avec une certaine passivité, pas plus que les auteurs de Game of Thrones de savoir qu’ils sont les plus piratés au monde. AMHA<br /> Bref, les principes, leurs modes d’application, leurs résultats et impacts s’apprécient toujours de manières différentes.<br /> J’ai hâte de savoir où vous mettez le curseur entre le légitime et le proscrit : exactement !
Roger_Pimpon
Le cas de Google/Youtube est effectivement un scandale absolu. J’aimerais d’ailleurs qu’on m’explique (avec des arguments étayés, pas juste un dépôt de bile) pourquoi cette totale impunité ? Pourquoi n’ont ils pas croulé sous les condamnations ? (pour avoir posté une fois une vidéo de 30s d’un vieux film dont j’avais corrigé un FX, il m’a été signifié immédiatement que je violais les droits d’auteur (notons que ma vidéo est toujours en ligne. Peut être parce qu’elle n’a fait que 10 vue : ) ). Google ne pouvait donc pas plaider l’ignorance ou l’incapacité d’agir dans ce dossier. Elle pouvait agir quasi-automatiquement. Mais c’est la posture commune de tous ces hébergeurs qui laissent les autres commettre les fautes à leur place et se contentent de récolter la moisson.<br /> Il est certain que de pointer les particuliers comme seuls coupables est un scandale.<br /> Notons que tout artiste dont il serait rendu public qu’il porte plainte pour non respect des droits d’auteur se verrait lyncher sur la toile. Là le coté bien sombre du web.<br /> Après que chacun puisse décider de déposer sa propre production libre de droit sur ses plateformes pour la rendre visible, c’est le très beau versant du web. C’est le web idéal. Celui de la découverte et du partage.<br /> Les sommes astronomiques que va récolter Avatar 2 est bien sûr une aberration (qu’il génère un profit certain non, au regard des risques pris par la production). Là l’impôt pourrait un peu corriger la chose (on a chez nous le CNC qui joue un peu ce rôle). Mais l’impôt est largement conspué et très souvent facilement détourné. Une solution, moi je n’en ai pas.<br /> La musique de Beethoven, sauf erreur de ma part, n’est pas totalement libre de droit. Ce qui est libre, c’est d’exploiter des enregistrements qui ont un certain âge (50 ?), et d’effectuer de nouveaux enregistrements. Mais diffuser et copier des enregistrements récents restent interdits.<br /> Ce n’est pas pour rien que les Beatles ont repris tout leur catalogue en version remasterisée : )<br /> La politique de droit d’auteur devrait être revu. Il n’est pas raisonnable (sain et utile pour la société) qu’un gus comme Patrick Hernandez tourne à plusieurs milliers d’euro jours pour un titre composé il y 40 ans. Il devrait y avoir un plafond de gain. Et idéalement, dans un monde rêvé, tout le gras pourrait revenir au financement des services publiques (je pense que nos infirmières sont aujourd’hui plus méritantes et utiles à la société que ce cher Patrick)
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