© Walt Disney Company
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Le film Avatar 2 suscite la curiosité des spectateurs du monde entier. En Russie, où les blockbusters hollywoodiens ne sont plus disponibles, c'est la méthode débrouille qui prime.

Avatar 2 : la voie de l'eau, est devenu en à peine 15 jours le film le plus vu au cinéma en France, avec 6,87 millions d'entrées. Le (très) long-métrage de James Cameron est un tel phénomène qu'il a fait planter des cinémas japonais, puisqu'il nécessite un dispositif robuste pour sa projection. Du côté de la Russie, où les géants du divertissement ont préféré cesser leurs activités en raison de l'invasion de l'Ukraine, on parvient à contourner ces sanctions pour voir le film.

Des versions d'Avatar 2 partagées à l'aide de torrents non répertoriés

En Russie, la situation est claire : les derniers gros films américains ne peuvent pas y être visionnés, puisque l'industrie cinématographique hollywoodienne a fait le choix de suspendre ses activités dans le pays, sans pour autant se mettre en péril financièrement parlant. Mais pour le secteur côté russe, c'est une autre histoire.

L'effet des sanctions sur les cinémas russes est dévastateur. L'association locale des propriétaires de salles obscures va même jusqu'à prévenir que l'industrie entière pourrait céder et s'effondrer. Alors, certains cinémas ont décidé de passer outre les sanctions et d'utiliser des films piratés pour attirer les spectateurs dans leurs salles.

Ceux-ci sont convertis en DCP (Digital Cinema Package), un format de fichier numérique spécifique à la projection dans les salles de cinéma. De nombreuses versions DCP sont accompagnées d'un doublage russe. Le site spécialisé Torrent Freak nous explique que les packages « sont parfois partagés entre les salles de cinéma à l'aide de torrents non répertoriés ».

Un contournement indispensable pour la survie de nombreuses salles

Les projections pirates sont aujourd'hui une nécessité absolue pour l'industrie cinématographique russe. L'Association russe des propriétaires de cinémas n'approuve pas nécessairement la pratique, mais sans alternative légale disponible, elle la comprend. « Je ne peux pas blâmer les cinémas qui se lancent maintenant dans les projections torrent », martèle le président de l'organisation, Alexei Voronkov.

Plusieurs cinémas russes diffusent Avatar 2 depuis quelques jours, en vantant la « haute qualité » des copies DCP qui proviendraient de certains pays amis de la Russie, comme le Kazakhstan. Les villes de Saint-Pétersbourg, Iekaterinbourg et Krasnoïarsk ont accueilli des projections non autorisées. On ignore comment les cinémas reçoivent précisément ces copies, même si l'hypothèse des transferts de torrents non répertoriés reste forte.

Certains grands réseaux de cinémas russes refusent de participer à ces projections illégales. En contrepartie, ils doivent respecter un accord et garder le film loin de leurs salles jusqu'au 13 janvier prochain. En attendant, le vrai piratage, lui, ne faiblit pas et vient entraver cette solution de contournement adoptée par les cinémas russes.

Source : Torrent Freak