La cybersécurité est au cœur du budget 2023 du gouvernement, quel est le projet ?

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
27 septembre 2022 à 17h35
8
© Petr Kovalenkov / Shutterstock
© Petr Kovalenkov / Shutterstock

Le gouvernement a dévoilé son projet de loi de finances pour 2023 avec des moyens élargis pour la transformation numérique et la cybersécurité.

Le projet de loi de finances pour 2023, détaillé lundi par les ministres Bruno Le Maire et Gabriel Attal, vient poursuivre le déploiement du plan France 2030, dont la souveraineté numérique fait partie des principaux pans. Dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (LOPMI), la transformation numérique est comprise dans le budget consacré à la place Beauvau, à hauteur de 15 milliards d'euros supplémentaires, avec pour objectif de créer 8 500 postes. Une partie de ces forces et au moins la moitié de ce budget seront consacrées aux nouvelles technologies et à la cybersécurité.

1 500 cyber-patrouilleurs vont être formés, et le «  17 Cyber » fait son nid

Concernant la cybersécurité, les crédits octroyés dans le cadre de la LOPMI permettront de créer 1 500 postes d'enquêteurs, ou plutôt de cyber-patrouilleurs. En parallèle, l'État souhaite créer une école de formation cyber et mettre sur pied ce qu'il appelle le « 17 Cyber ».

Cet équivalent numérique du 17 permettra de signaler, en direct, une cyberattaque ou une escroquerie en ligne, afin que « chacun puisse être mis en relation avec un opérateur spécialisé », nous expliquait l'État il y a quelques mois. Aujourd'hui, on sait que les policiers pourront, sur autorisation de la justice, saisir des actifs numériques.

Des crédits et des moyens supplémentaires pour l'ANSSI, la CNIL et l'ARCOM

En parallèle de ces mesures plus humaines, l'effort de la loi de finances pour 2023 sera porté sur les capacités de lutte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité nationale en matière de cybersécurité. D'autant plus que l'Europe est toujours dans un contexte particulier, sur fond de guerre en Ukraine.

L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) va ainsi bénéficier d'une hausse de crédits de 4,6 millions d'euros et de la création de 46 emplois pour mener à bien et au mieux ses missions de cybersécurié. Sur trois ans (période 2023-2025), l'ANSSI bénéficiera de 17,3 millions d'euros supplémentaires. Différents organes pilotés par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) verront leurs crédits augmenter à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros sur les trois prochaines années.

L'État veut aussi renforcer les budgets alloués aux autorités majeures liées au numérique. C'est le cas de la CNIL, qui verra ses effectifs augmenter de 38 personnes et son budget de 600 000 euros (hors masse salariale) jusqu'en 2025. Même chose pour l'ARCOM, dont le budget atteindra 51,3 millions d'euros en 2025, et les effectifs, 380 personnes (en équivalent temps plein).

Source : Gouvernement

Alexandre Boero

Chargé de l'actualité de Clubic

Chargé de l'actualité de Clubic

Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

Lire d'autres articles

Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

Lire d'autres articles
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (8)

norwy
La France a clairement les moyens de ses ambitions puisque notre premier atout sont nos ingénieurs recrutés à tour de bras dans tous les domaines de l’informatique.<br /> Mais à ce jeu là, il ne faut pas oublier de rémunérer nos pépites au même niveau que ce qu’on leur offrirait à l’étranger : 70 à 150k€ pour un expert en cyber-sécurité ayant 7 à 10 ans d’expérience reconnue ce n’est pas volé et je suis très gentil là !<br /> Les mentalités de salaire au lance pierre vont devoir changer…
carinae
Hum 70 K€ minimum…ça me paraît bien élevé tout de même…<br /> J’espère qu’à ce tarif là le gars est bon…très bon même . En clair le gars doit être capable de designer une architecture, de la mettre en place de faire la MCO, les lld, faire les formations, leader des équipes …et tout et tout. Parce que si c’est pour se contenter de lire des logs et faire un peu de sup…les prétentions sont bien élevées…<br /> Généralement un service tourne avec un budget et comme très souvent… beaucoup de gens ont une fâcheuse tendance a se surévaluer. Salaire et performance ne vont pas toujours ensemble…
arthur6703
C’est un fait, les salaires en informatique pour un poste donné sont bcp plus bas en France que chez certains de nos voisins. (Et pas besoin de savoir coder en même temps avec un pc/clavier par main et par pied tout comme tu le sous-entends).
norwy
Oui, je parle bien de cybersécurité avec tout ce que cela implique en terme de connaissances et d’actualisation des meilleures techniques plusieurs fois par an si nécessaire. Pas d’un éplucheur de log…<br /> Tu soulèves un problème de fond : comment distinguer un (aspirant) expert en cybersécurité dont le salaire sera amplement mérité d’un informaticien lambda, alors que les 2 prétendent être la 8e merveille du monde ?<br /> Pour moi, il faut être prêt à faire le tri (avec un collège d’experts et des certifications) et appliquer des politiques salariales en fonction de ce potentiel et cette productivité avérés et pas à l’ancienneté qui ne suffit pas comme seul critère.
Werehog
On parle de postes dans l’administration, la police… Donc payés au lance pierre. Pire que dans le privé. Quel intérêt pour les personnes compétentes de se faire sous-payer alors que des sociétés spécialisées basées à l’étranger paient bien ?
norwy
Werehog:<br /> On parle de postes dans l’administration, la police… Donc payés au lance pierre.<br /> Les mentalités ont la vie dure… Relis mes posts, je parle bien de revaloriser ce type de poste…
Popoulo
@carinae : 70k c’est le minimum effectivement. Mais pas en France. Tu tapes normalement les 6 chiffres annuels avec bien entendu de l’expérience, faut pas déconner. Si t’es doué, même quand tu débutes dans le métier, ton premier poste devrait te rapporter un joli 5 chiffres.<br /> @Werehog : Voilà le résumé de la situation. Et je ne peux que te confirmer la chose.<br /> Par contre, ça reste un métier extrêmement stressant, avec beaucoup d’investissement. Le salaire sera mérité. A moins de trouver la planque, certes.
pecore
L’administration paye de manière tout à fait régulière.<br /> En revanche les rémunérations sont bien moins intéressantes que dans le privé où les boites peuvent être mise en concurrence pour faire monter les salaires. Dans l’administration, le salaire est à prendre ou à laisser, pas de négociation possible car il soumis à une grille de salaire. Pas moyen de négocier des augmentations non plus car elles sont automatiques et non négociables. Effectivement, recruter à l’extérieur risque d’être très compliqué.<br /> Le seule moyen que je vois pour l’administration d’avoir des techniciens compétents, c’est de les former eux-même, avec une obligation d’engagement de 5 ans après formation. Au bout des 5 ans, l’enquêteur pourrait passer une VAE et tenter sa chance dans le privé, s’il le souhaite. Ça, ça pourrait marcher.
carinae
Ha ben ça …je n’en doute pas. Moi je te parle de la France pas des autres pays. A 70 k€ je n’appelle pas ça un petit salaire. Pour ce tarif j’attends des choses…<br /> Et je constate aussi que pas mal de gens dans l’IT ont une fâcheuse tendance a se surestimer. Quand je fais passer un entretien à un gars qui m’explique la vie avec un CV béton et que je le coince 3/4 fois j’admets très volontiers que l’entretien peut être stressant mais je trouve ça plutôt embêtant… surtout sur des postes d’experts payés a des tarifs non négligeables .<br /> Après comment ça se passe ailleurs ça … Je ne sais pas
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet