L’intelligence artificielle (IA) peut décupler vos capacités, à condition de bien l’utiliser. Jensen Huang, le patron de NVIDIA, dévoile sa méthode ultra simple pour vérifier la fiabilité des réponses.

- Jensen Huang, PDG de NVIDIA, insiste sur l'importance d'utiliser l'IA pour apprendre, pas pour penser.
- Il recommande de comparer les réponses d'IA, comme on consulterait plusieurs avis médicaux pour plus de fiabilité.
- Huang voit l'IA comme une révolution historique, encourageant chacun à l'explorer pour en comprendre le potentiel.
L'homme d'affaires, à la tête de l'entreprise la plus valorisée au monde (merci l'IA), s'est entretenu avec Fareed Nakaria, un célèbre auteur et journaliste américain. Sans surprise, la conversation s'est surtout concentrée sur l'IA, et le dirigeant s'est révélé de très bon conseil pour ceux qui utilisent souvent la technologie.
Demander à plusieurs IA, et challenger les réponses
Car elle est loin d'être infaillible. En guise de preuve, le journaliste mentionne une étude menée par le MIT qui a comparé les performances cognitives de trois groupes. Le premier utilisait une IA, le second, un moteur de recherche classique, et le dernier, aucun outil.
À la surprise générale, ce sont les utilisateurs d’IA qui ont obtenu les moins bons résultats. En cause, une trop grande dépendance à la machine, qui finirait par affaiblir nos capacités à réfléchir par nous-mêmes. Et c'est justement sur la manière même d'utiliser la technologie que Jensen Huang a tenu à s'exprimer.
Il assure exploiter quasiment tous les chatbots disponibles sur le marché, de ChatGPT à Grok en passant par Perplexity et Gemini, mais n'oublions pas Claude ou encore Le Chat. D'après lui, c'est la clé de la réussite : ne pas laisser l’IA penser à sa place, mais s’en servir comme d’un levier pour apprendre et progresser. « Je ne lui demande pas de réfléchir à ma place. Je lui demande de m’enseigner des choses que je ne sais pas, ou de m’aider à résoudre des problèmes que je ne pourrais pas régler raisonnablement seul », explique-t-il.
Surtout, Huang recommande de ne jamais se contenter d’une seule réponse. « Je prends la réponse d’une IA, je la donne à une autre IA, et je lui demande de la critiquer », confie-t-il. Il compare cette méthode à une consultation médicale : « C’est comme demander l’avis de trois médecins. Je pose la même question à plusieurs IA, je leur demande de comparer leurs réponses, puis de me donner la meilleure ».

« La technologie la plus extraordinaire que le monde ait jamais créée »
Plus globalement, le dirigeant a profité de l'échange pour insister sur la portée historique de l’intelligence artificielle, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de l'omnipotence de son entreprise dans l'écosystème de l'IA. Pour lui, nous vivons une véritable révolution. « C’est la technologie la plus extraordinaire que le monde ait jamais créée », affirme-t-il, admiratif devant notre capacité à « fabriquer de l’intelligence à une échelle aussi vaste ».
Ainsi, il invite chacun, quel que soit son âge ou son parcours, à s’approprier ces outils. « Ce que je recommande à quiconque s’inquiète de l’IA : allez l’utiliser », encourage-t-il. Selon lui, c’est en pratiquant que l’on comprend véritablement le potentiel et les limites de la technologie.
Enfin, il rappelle que l’usage de l’IA repose d’abord sur notre propre capacité à poser les bonnes questions, c'est-à-dire à prompter correctement. Et cet exercice mobilise des facultés essentielles : « Pour poser de bonnes questions, il faut réfléchir. C’est une compétence très cognitive », estime-t-il. Autrement dit, l’IA ne remplace pas notre intelligence, elle la stimule.
Source : Facebook / Fareed Nakaria