Sam Altman a affirmé que l’intelligence artificielle avait déjà éliminé certaines professions. Le PDG d’OpenAI considère cette évolution comme un progrès, pas comme une menace.

À Washington, devant un parterre de représentants de la Réserve fédérale, Sam Altman a exposé sa vision du travail à l’heure de l’IA. Il a parlé d’emplois qui n’existent plus, comme ceux des centres de support client. Pour lui, la suppression de ces postes n'est pas un problème. Elle prouve que les outils fonctionnent. Il affirme qu’ils répondent plus vite, sans erreur, et sans recours humain. La technologie, selon lui, remplit déjà son rôle.
Il a aussi évoqué les usages médicaux, en assurant, comme on vous l'avait déjà dit sur Clubic au sujet de Microsoft, que ChatGPT délivrait de meilleurs diagnostics que la majorité des praticiens. Ce discours, tenu devant une assemblée financière, tranche avec celui qu’il emploie habituellement face au Congrès ou à la presse. Ici, il était question d’efficacité, pas de prudence.

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Selon Sam Altman, certains métiers ont disparu car l’IA fait déjà mieux
Dans l’esprit de Sam Altman, certains métiers ne font plus partie du paysage. Il ne s’agit pas d’une hypothèse, mais d’un constat. Il cite les services clients, où les appels sont désormais pris en charge par des agents automatisés. « Maintenant, vous appelez un de ces services et l’IA répond. C’est comme une personne super intelligente et compétente », a-t-il affirmé face à Michelle Bowman, vice-présidente de la Réserve fédérale.
Dans son discours, il insiste sur l’instantanéité. Un appel, une réponse, une solution. L’agent virtuel comprend, exécute, clôture. Il n’y a pas de rupture dans le processus. Il n’y a plus d’attente, ni de transfert. Sam Altman parle d’une méthode installée.
Il n’a pas évoqué de stratégie pour accompagner les secteurs concernés. Aucun programme, aucune transition, aucune mesure sociale. Sa présentation se concentre sur l’autonomie technique. Ce qu’il décrit, c’est une logique de remplacement pur. L’outil fonctionne, il fait le travail, donc il prend la place.
Ce point de vue exprime un raisonnement économique. Sam Altman considère que la productivité justifie à elle seule la disparition de certains postes. Il ne s’attarde pas sur les effets sociaux, ni sur les salariés remplacés. Ce qui compte, à ses yeux, c’est l’efficacité que ces outils permettent d’atteindre. Dans cette logique, un outil d’IA capable de résumer, d’écrire ou d’analyser à grande vitesse rend tout simplement obsolète une partie des tâches auparavant effectuées par des humains.
On sent d’ailleurs que l’entrepreneur veut rassurer sans promettre. Il ne parle pas de compensation, ni de redistribution. Il évoque un cycle économique, une suite d’évolutions technologiques que l’on ne peut qu’accompagner. Même lorsqu’il parle des grandes transformations à venir, Sam Altman ne s’engage pas sur une direction politique ou sociale. Il décrit une tendance, sans chercher à l’amortir.
L’intelligence artificielle dépasse déjà les médecins, selon le patron d'OpenAI
Après les métiers de service, Sam Altman a évoqué un domaine bien plus sensible. Il a expliqué que ChatGPT délivre des diagnostics plus fiables que la plupart des médecins en exercice. « Aujourd’hui, ChatGPT, d’ailleurs, offre la plupart du temps de meilleurs résultats ; c’est un meilleur diagnostic que la plupart des médecins du monde », a-t-il déclaré.
Il évoque une compétence qui surpasse celle d’un professionnel humain dans l’identification des symptômes et la recommandation de traitements. Il ajoute ensuite qu’il continue, à titre personnel, à consulter un médecin. Non parce qu’il doute des capacités de l’outil, mais parce qu’il tient à conserver un lien avec un praticien. Ce détail ne remet pas en cause l’affirmation principale. Il insiste sur la qualité des résultats produits par l’IA, pas sur une éventuelle dépendance émotionnelle ou sociale.
Sam Altman ne fournit pas d’exemple clinique, ni de données précises dans cette intervention. Il ne cherche pas à convaincre par des chiffres, mais par la clarté de son discours. L’idée exprimée est simple : la machine peut dépasser le spécialiste. Et dans certains cas, elle le fait déjà.
Une étude du Massachusetts General Hospital, publiée en août 2023 sur le Mass General Brigham, a comparé les réponses de ChatGPT à celles de médecins urgentistes sur 200 cas types. Les panels de vérification ont jugé que 78 % des diagnostics proposés par l’IA étaient plus précis ou mieux formulés que ceux des professionnels consultés.
Source : The Guardian, Mass General Brigham