L'entreprise WeTransfer a-t-elle tenté un coup sournois avant de faire marche arrière ? En tout cas, le spécialiste de l'envoi de fichiers souhaite clarifier sa position par rapport à l'usage de l'IA.

Non, WeTransfer n'utilisera pas vos fichiers pour entrainer son IA ©WeTransfer
Non, WeTransfer n'utilisera pas vos fichiers pour entrainer son IA ©WeTransfer

WeTransfer a récemment fait évoluer ses conditions d’utilisation, et d'emblée, Twitter s'est embrasé. La société semble avoir fait marche arrière et rassure les utilisateurs.

Une clause restée en ligne quelques heures

Plusieurs internautes rapportent avoir parcouru les nouvelles conditions d'utilisation de WeTransfer. Dans la section 6.3, l'entreprise expliquait sans équivoque :

"Vous nous accordez ainsi une licence perpétuelle, mondiale, non exclusive, sans redevance, transférable et pouvant faire l’objet de sous-licences, pour utiliser votre Contenu dans le but d’exploiter, de développer, de commercialiser et d’améliorer le Service ou de nouvelles technologies ou services, y compris pour améliorer les performances des modèles d'apprentissage automatique utilisés pour renforcer notre processus de modération de contenu, conformément à la Politique de confidentialité et de cookies."

Concrètement, il est indiqué que les fichiers chargés par les utilisateurs dans le cadre d'un transfert sont exploités pour entraîner l'intelligence artificielle de WeTransfer. Face à la réaction immédiate des utilisateurs, l'entreprise a fait marche arrière et retiré toute notion de machine learning, mais déjà les professionnels se tournent vers des alternatives comme Swiss Transfer ou pCloud Transfer.

Pas d'IA, pas de machine learning promet WeTransfer

Interrogée par la BBC, WeTransfer s’est exprimée publiquement afin d’écarter toute ambiguïté : elle affirme ne pas recourir à l’intelligence artificielle ni au machine learning pour exploiter les contenus déposés par ses utilisateurs. De plus, aucune donnée ni fichier n’est vendu à des sociétés tierces spécialisées dans l’IA.

Selon ses représentants, l’ajout de la clause controversée visait exclusivement la possibilité d’améliorer les outils de modération. En pratique, la modération assistée par IA sert à détecter le partage de contenus signalés comme nuisibles ou illicites. Cela consiste en l’utilisation de modèles d’apprentissage automatique, capables d’identifier certains critères sans toutefois utiliser l’ensemble des fichiers pour entraîner ces modèles.

Les conditions d'utilisation du service ont été modifiées dès le début de la polémique. Celles-ci précisent dorénavant que l’autorisation d’exploitation des contenus reste strictement limitée au bon fonctionnement et à l’amélioration du service, en cohérence avec la politique de confidentialité en vigueur.

Dans le doute, vous pouvez toujours vous tourner vers un service de transfert de fichier alternatif comme Swiss Transfer ou pCloud Transfer

Clubic
SwissTransfer
    8 / 10

    Si vous n’êtes pas pressé et que vous souhaitez juste envoyer des fichiers, Swiss Transfer est une option correcte et gratuite. On regrette la lenteur d’upload mais on apprécie la possibilité de mettre un mot de passe. Pour des fichiers jusqu’à 3 Go, kDrive est une bien meilleure option gratuite au vu de sa rapidité. Les prix des abonnements ne sont pas excessifs et le service peut être une bonne alternative à ce qui est proposé par Google et Microsoft.

    pCloud Transfer
      8 / 10

      pCloud Transfer est une alternative de choix dans le domaine du transfert de fichiers volumineux. On retrouve notamment une offre gratuite qui permet d'envoyer des documents pouvant atteindre jusqu'à 5 Go sans inscription ou paiement quelconque, par le biais d'un lien à copier/coller ou par mail. il s'agit par ailleurs d'un service particulièrement sécurisé, ce qui en fait un des plus attractifs du marché.